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Carton rouge - Page 19

  • Coup de gueule...

    Si vous aimez, si vous y pensez... Laissez parfois un commentaire sur ce blog ! C'est le seul salaire que je toucherai ; celui de vous avoir peut-être fait plaisir en partageant ma passion de l'histoire locale. Pensez-donc que l'ensemble des informations que je diffuse sont gratuites, mais qu'elles demandent un temps de fou de recherche et de rédaction. Beaucoup parmi vous reconnaîssent implicitement ce blog comme étant d'utilité publique, alors ne laissez pas ses détracteurs affirmer qu'il n'a pas d'audience. Ces derniers sont quand même bien content de pouvoir utiliser mes articles. Ici l'expression est libre et ne subit l'influence ou la pression. Avez-vous remarqué que le blog a été le seul à rendre compte de l'entière destruction de la maison de la Gestapo, voilà 15 jours ? Pas même, un petit placard dans la presse locale...

     

    Voici ci-dessous les statistiques

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    Colonne bleu : les visites journalières (421 en moyenne)

    Colonne marron : les pages consultées (1400 en moyenne)

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    Ce mois-ci l'article ayant connu le plus grand succès fut

    "Reims bien mieux que Carcassonne"

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • Reims bien mieux que Carcassonne

    Actuellement en déplacement pour raisons professionnelles à Reims, je suis passé par la rue Jeanne d'Arc...

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    Le square des victimes de la Gestapo

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    Français,

    N'oublie jamais que pendant quatre années d'occupation (1940-1944), la Gestapo a torturé dans cet immeuble des centaines de patriotes. Ils ont souffert, ils sont morts pour la défense de ta liberté.

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    À cet emplacement s'élevait l'hôtel particulier de l'entrepreneur de béton armé Demay qui fut résuisitionné par l'occupant durant la Seconde Guerre mondiale. Ici même, de nombreux résistants et patriotes ont souffert sous la torture des agents de la Gestapo pour la liberté de leur pays. L'édifice démoli en 1986, laisse place à un square du souvenir où subsiste une portion du mur de façade. La stèle commémorative a été réalisée avec des pierres provenant du bâtiment.

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    Panneau historique devant le square

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    Les plaques en l'honneur des patriotes

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    On entretien la mémoire...

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    La sculpture réalisée avec les pierres de l'immeuble

    Pendant ce temps à Carcassonne...

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    L'ancienne maison de la Gestapo est entièrement rasée. Rien ne va en rester ; pas même un mur, ni le portail d'entrée. Les arbres centenaires du magnifique parc situé à l'arrière du bâtiment sont abattus.

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    Habitat Audois, le bailleur social, va réaliser 40 logements et édifier cet immeuble dont je ne commenterai pas l'architecture. Dans lequel, je crois voir encore un symbole idéologique de l'horreur passée. Ce n'est peut-être après tout que mon imagination...

    J'invite Habitat Audois et la municipalité actuelle à aller visiter Reims. Ainsi, qui sait s'ils ne pourraient pas y trouver un exemple. À moins que leurs yeux ne soient trop embués par les bilans compatables, pour qu'une larme ne vienne glisser sur leurs joues d'implacables gestionnaires...

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  • Il y a 30 ans disparaissait Jean Alary...

    Il est de tristes anniversaires que l'on passe sous silence quand, dans le même temps deux ans plus tôt, on rend les honneurs mérités à Jean Deschamps au cours d'une très belle exposition sur le théâtre de la Cité. Pourquoi donc oublie t-on celui qui a tant fait pour la culture à Carcassonne lorsqu'il fut directeur du festival et du théâtre municipal ? Hélas, il semble que l'on ait la mémoire sélective dans cette ville. Cela ne fait que confirmer les nombreux oubliés dont nous relevons les noms depuis 5 ans sur ce blog : Paul Lacombe, André Cayatte, François-Paul Alibert, Ketty Dolbert, Ferdinand Alquié...

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    Il était 21h ce lundi 17 décembre 1984
    quand en plein dîner au milieu de ses amis,
     
    Jean Alary
     
    s'éffondra pris d'un malaise cardiaque. Parmi les convives, le comédien Jean Deschamps et trois médecins qui malgré leurs efforts ne purent le ramener à la vie. Jean Alary, directeur du festival et du théâtre municipal, âgé à peine de 57 ans venait de succomber. Cette nouvelle plongea dans l'effroi tout Carcassonne, car "Jeannot" c'était l'ami de tous. Ses parents tenaient le magasin de chaussures "Cendrillon" à l'angle des rues Clémenceau et de la liberté. Il avait d'ailleurs débuté comme VRP et foulé les pelouses des terrains de football comme joueur du COC. On le retrouve ensuite comme membre fondateur du festival de cinéma amateur programmé tous les ans en juin à Carcassonne. En 1955, il est nommé comme directeur de théâtre municipal en remplacement d'André Valette et en 1957, administrateur du festival de la cité jusqu'en 1973. Après les échecs de Jacques Echantillon puis de Gilles Durupt à la tête du festival, le maire Antoine Gayraud rappelle Jean Alary pour sauver ce qui peut l'être.

     

    Avec son talent et ses relations, il fait renaître le rendez-vous artistique de l'été avec une afluence de près de 50000 spectateurs. Dans la foulée, c'est lui qui crée "les choeurs de Carcassonne" et demande à Michel Roquebert une adaptation de "la chanson de la croisade". Les amis dans ce métier sont rares mais ceux de Jean Alary s'appelaient Brigitte Bardot, Jean le Poulain, Yves Montand, Gilbert Bécaud, Jean Deschamps, sans compter tous les anonymes...

     

    Aujourd'hui Jean Alary, c'est le nom du théâtre municipal de la ville mais surtout, le souvenir d'un homme de coeur pour tous ceux qui l'ont connu. Il aurait cette année 86 ans et sûrement des regrets de voir ce qu'est devenu son festival...
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