Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Carton rouge - Page 19

  • Il y a 30 ans disparaissait Jean Alary...

    Il est de tristes anniversaires que l'on passe sous silence quand, dans le même temps deux ans plus tôt, on rend les honneurs mérités à Jean Deschamps au cours d'une très belle exposition sur le théâtre de la Cité. Pourquoi donc oublie t-on celui qui a tant fait pour la culture à Carcassonne lorsqu'il fut directeur du festival et du théâtre municipal ? Hélas, il semble que l'on ait la mémoire sélective dans cette ville. Cela ne fait que confirmer les nombreux oubliés dont nous relevons les noms depuis 5 ans sur ce blog : Paul Lacombe, André Cayatte, François-Paul Alibert, Ketty Dolbert, Ferdinand Alquié...

    alary.jpg

    Il était 21h ce lundi 17 décembre 1984
    quand en plein dîner au milieu de ses amis,
     
    Jean Alary
     
    s'éffondra pris d'un malaise cardiaque. Parmi les convives, le comédien Jean Deschamps et trois médecins qui malgré leurs efforts ne purent le ramener à la vie. Jean Alary, directeur du festival et du théâtre municipal, âgé à peine de 57 ans venait de succomber. Cette nouvelle plongea dans l'effroi tout Carcassonne, car "Jeannot" c'était l'ami de tous. Ses parents tenaient le magasin de chaussures "Cendrillon" à l'angle des rues Clémenceau et de la liberté. Il avait d'ailleurs débuté comme VRP et foulé les pelouses des terrains de football comme joueur du COC. On le retrouve ensuite comme membre fondateur du festival de cinéma amateur programmé tous les ans en juin à Carcassonne. En 1955, il est nommé comme directeur de théâtre municipal en remplacement d'André Valette et en 1957, administrateur du festival de la cité jusqu'en 1973. Après les échecs de Jacques Echantillon puis de Gilles Durupt à la tête du festival, le maire Antoine Gayraud rappelle Jean Alary pour sauver ce qui peut l'être.

     

    Avec son talent et ses relations, il fait renaître le rendez-vous artistique de l'été avec une afluence de près de 50000 spectateurs. Dans la foulée, c'est lui qui crée "les choeurs de Carcassonne" et demande à Michel Roquebert une adaptation de "la chanson de la croisade". Les amis dans ce métier sont rares mais ceux de Jean Alary s'appelaient Brigitte Bardot, Jean le Poulain, Yves Montand, Gilbert Bécaud, Jean Deschamps, sans compter tous les anonymes...

     

    Aujourd'hui Jean Alary, c'est le nom du théâtre municipal de la ville mais surtout, le souvenir d'un homme de coeur pour tous ceux qui l'ont connu. Il aurait cette année 86 ans et sûrement des regrets de voir ce qu'est devenu son festival...
    ___________________________
     
    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015
  • La peinture sous le Dôme tombe en ruine !

    dome.png

    La municipalité d'Antoine Gayraud décidait en 1977 de raser l'ancien hôpital de la ville (Hôtel Dieu) pour ne conserver que la porte d'entrée (rue Brassens) et le dôme de la chapelle. Ce dernier vestige est le plus remarquable du bâtiment disparu. L'aspect extérieur trompe le public sur le réel état de conservation de l'ensemble car il est une partie de toute beauté totalement laissée à l'abandon depuis trop longtemps déjà.

    1059918496.jpg

    Si vous vous placez sous le Dôme, levez donc les yeux au ciel. L'accès est libre et chacun peut si rendre sans problèmes. Je trouve scandaleux qu'une telle beauté, même si ce n'est pas la chapelle sixtine, soit dans cet état. Carcassonne n'aura jamais une chapelle sixtine, en revanche ce qu'elle possède doit être conservé.

    2022533232.jpg

    Une voie d'eau dans la toiture a endommagé d'une manière irréversible, les peintures en plusieurs endroits. Je vous laisse juge de la beauté, ci-dessous, de chaque détails.

    1173176768.jpg

    4157447632.jpg

    3400381536.jpg

    2366492336.jpg

    2959992576.jpg

    842887377.jpg

    257775969.jpg

    145346869.jpg

    Le blason de la ville de Carcassonne

    902428805.jpg

    Hélas, les pigeons nichent sur la corniche en bois et personne ne se soucie des dégâts qu'ils occasionnent. Il suffirait de placer des tiges en métal tout autour afin qu'ils ne puissent pas se poser et cela règlerait un des problèmes. Cela se fait sur bien des bâtiments historiques qui sont ainsi préservés des fientes.

    1326033893.jpg

    L'espace F. Mitterrand est maculé par la fiente des pigeons qui nichent sous le dôme!

    _____________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • L'archéologie médiévale carcassonnaise, c'est du béton !

    Cela faisait des mois que je recherchais les résultats des fouilles archéologiques menées lors du percement des parkings souterrains du square Chénier (1988) et des Jacobins (1990). J'espérais pouvoir vous présenter un bel article sur l'étude historique de notre bonne ville qui s'étendait au-delà de l'actuelle Bastide avant le pasage du Prince noir en 1355. Eh ! bien, vous n'aurez rien... Non pas que nos chers historiens locaux ou scientifiques n'aient pas souhaité me faire partager leurs travaux, mais plutôt qu'il n'existe aucun rapport de fouille sur ces sites. Et pour cause...

    Chésa et Pasqua. 1986.jpg

    Inauguration du parking souterrain Chénier en 1988

    Aux dires des archéologues que j'ai contactés, les engins de chantier ont décaissé le square Chénier sans qu'au préalable la mairie de l'époque n'ait fait appel à l'archéologie préventive. Selon eux, la municipalité aurait réfusé de financer le chantier de fouille. Ainsi, c'est tout un pan de l'histoire carcassonnaise qui n'a pas pu être étudié sur ce site ; un ancien cimetière de la ville.

    Parking des jacobins 3.jpg

    Comme si cela ne suffisait pas, deux ans plus tard la construction du parking des Jacobins sera menée de la même façon. Quand les archéologues sont arrivés, les pelleteuses avaient déjà décaissé le terrain. La ville n'avait toujours pas voulu financer les fouilles. Résultat... Seuls quelques clichés montreront des strates dans un sol rougi laissant penser qu'il pourrait s'agir de témoins de l'incendie de 1355, déclenché par le Prince noir lors de son passage. Autrement dit, la ville s'étendait au-delà des murs de la Bastide St-Louis que nous connaissons aujourd'hui. On ne saura rien de ce qui se trouvait à cet endroit. Faut-il parler également de la construction du parking souterrain de l'hôtel des trois courronnes en 1993 ?

    _______________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014