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Carton rouge - Page 24

  • Le catharisme : alibi économique et touristique?

    Loin de moi l'idée de me lancer dans un raisonnement dont je n'aurais pas la maîtrise, mais il y a une posture dans ce département au sujet de l'héritage des Déodat Roché, René Nelli, Michel Roquebert ou Anne Brenon qui me dérange au plus haut point. L'Aude qui autrefois se faisait une fierté de défendre les préceptes spirituels des "bons hommes" en contant l'histoire de leur persécution par les armées du nord, aurait-elle perdu tout le sens de ce message ? N'y avait-il pas là, une volonté déterminée de montrer que nous occitans avons été en 1209 les victimes d'une purification confessionnelle ayant pour but l'annexion du midi au Roi de France ? La visée en était d'autant plus symbolique quand à la fin des années 1960, il fallut se battre pour conserver l'identité du pays d'Oc contre le jacobinisme et le centralisme parisien.

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    René Nelli

    (Photo: Charles Camberoque)

    Depuis plus de 20 ans, ce département (un des plus pauvres de France) a peu à peu, comme le Dr Faust de Goethe, vendu son âme au diable. Non pour retrouver sa jeunesse perdue, mais pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'économie locale. Ils ont mis en avant les cathares, ces hommes libres pour lesquels le matériel était l'oeuvre du démon, dans un but mercantile. Après l'hérésie médiévale, la spiritualité de ces "bons hommes" était cette fois salie à l'époque contemporaine par leurs descendants. Le mot "Cathare" dont l'étymologie signifierait "pur" est ainsi exposé comme le "Vu à la télé" sur les paquets de lessive. Aujourd'hui, tout est devenu cathare dans l'Aude: Le pain, le vin, l'agneau, le miel et que sais-je encore. N'eut-il pas été plus juste de parler de "Pays occitan" que de créer un label portant la mention "Pays Cathare"? La laïcité, qu'en pense t-elle ? Car le catharisme est avant tout une religion, avec sa liturgie et ses commandements. A-t-on vu pareille exposition ailleurs? Imaginez la Vendée fière de ses chouans et de son passé très catholique avec un label "Pays Chrétien".

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    Peyrepertuse

    Tout cela n'a pas de sens, ou plutôt est vidé de son contenu comme la bibliothèque de l'ancien Centre d'études cathare. L'histoire des "bons hommes" car ils ne sont jamais définis comme cathares eu-mêmes, n'est aujourd'hui intelligible qu'à une poignée d'initiés. Demandez donc, à la vendeuse du pain cathare si elle connaît seulement leur histoire ou leur préceptes de vie. Au pays des aveugles, les borgnes sont rois! Ainsi, les pouvoirs publics de notre beau département n'ont-ils pas jeté un écran de fumée sur la profondeur abyssale de l'inculture consumériste ?

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    Dans le rue Trivalle de Carcassonne, une fresque de 100 mètres de long a été peinte en 1991 sur le mur de Notre-Dame de l'abbaye. Elle a été réalisée par une coopérative d'artistes de la région lyonnaise: "Cité de la création". Le dessin reprend à la manière d'un acrostiche les lettres composant Carcassonne, pour raconter d'une façon épique l'histoire de la cité au moment de la croisade contre les albigeois. La fresque bien que contemporaine est fortement inspirée des enluminures médiévales. Par bonheur, les tagueurs ont toujours respecté l'oeuvre qui n'a jamais été vandalisée. 

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    La photo ci-dessus a été empruntée à la désencyclopédie.wikia.com. C'est d'ailleurs fort drole et vous pouvez la consulter en cliquant sur le lien ci-dessous:

    http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Catharisme

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  • Parcours de campagne...

    Toutes nos sincères félicitations à M. Samuel Gros, caricaturiste politique aux multiples talents sur facebook et producteur du célèbre clip "La chanson de Larrat" en 2009, qui vient d'être embauché par la mairie de Carcassonne pour ses grandes compétences en qualité de chargé de mission dans les hameaux. Il faut dire que les états de service de ce grand serviteur de Carcassonne sont dignes d'éloges à plus d'un titre. Soutien d'André Aribaud en 2008 contre Gérard Larrat, soutien de Jean-Claude Pérez en 2009 contre Gérard Larrat et enfin, soutien de Gérard Larrat en 2014 contre Jean-Claude Pérez.

    Nous lui souhaitons beaucoup de réussite dans sa nouvelle mission, dont on espère qu'elle ne se fera pas cette fois en Touk (cela coûte cher de les remplacer), ni au sein de la chapelle des Dominicains. Ce n'est que justice dans cette ville de récompenser les êtres de grande morale et de grand talent. Si d'aventure le nouveau chargé de mission souhaite mieux connnaître le patrimoine de Carcassonne, je lui offre les archives de ce blog.

    Bravo Samuel

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  • Dans la misère d'un squat, rue de la liberté...

    Elle s'appelle la rue de la liberté. Tout un symbole! Cette liberté, certains dans l'indéfférence la plus totale la paient au prix fort. C'est la perte d'identité, de socialisation, de buts, de soi et finalement celle d'être ramené au niveau d'un animal errant. Alors, ils se cherchent un abri au mépris quelque fois de la propriété et forcent une porte dans des logements vacants et abandonnés. On dit que pour la ville de Carcassonne, ils seraient un millier. Est-ce vérifiable? Non, car l'opacité est telle que les propriétaires préfèrent rester discrets et les marchands de sommeil, dans l'illégalité. Nous savons tous que dans cette Bastide, derrière les vieilles pierres des hôtels particuliers, jadis si riches, des appartements n'ont pas vu de locataires depuis trente ou quarante ans!  D'un autre côté, certains sont victimes de logements totalement dévastés par des locataires vandales. Au 47, rue de la liberté on survit comme on peut dans l'insalubrité, sans eau, sans électricité, sans chauffage. On s'éclaire à la bougie, dérobée parmi les cierges de l'église des Carmes, dit-on. Le bon Dieu ferme les yeux, comme d'ailleurs les pouvoirs publics ce qui est plus grave. Car Dieu, qui l'a vu à part l'espoir d'un monde meilleur? Prions pour qu'un duvet ne prenne pas feu à cause d'une flamme mal orientée et ne propage pas l'incendie à tout l'immeuble.

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    47, rue de la liberté

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    On ne sonne plus au 47, rue de la liberté...

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