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Carton rouge - Page 24

  • Dans la misère d'un squat, rue de la liberté...

    Elle s'appelle la rue de la liberté. Tout un symbole! Cette liberté, certains dans l'indéfférence la plus totale la paient au prix fort. C'est la perte d'identité, de socialisation, de buts, de soi et finalement celle d'être ramené au niveau d'un animal errant. Alors, ils se cherchent un abri au mépris quelque fois de la propriété et forcent une porte dans des logements vacants et abandonnés. On dit que pour la ville de Carcassonne, ils seraient un millier. Est-ce vérifiable? Non, car l'opacité est telle que les propriétaires préfèrent rester discrets et les marchands de sommeil, dans l'illégalité. Nous savons tous que dans cette Bastide, derrière les vieilles pierres des hôtels particuliers, jadis si riches, des appartements n'ont pas vu de locataires depuis trente ou quarante ans!  D'un autre côté, certains sont victimes de logements totalement dévastés par des locataires vandales. Au 47, rue de la liberté on survit comme on peut dans l'insalubrité, sans eau, sans électricité, sans chauffage. On s'éclaire à la bougie, dérobée parmi les cierges de l'église des Carmes, dit-on. Le bon Dieu ferme les yeux, comme d'ailleurs les pouvoirs publics ce qui est plus grave. Car Dieu, qui l'a vu à part l'espoir d'un monde meilleur? Prions pour qu'un duvet ne prenne pas feu à cause d'une flamme mal orientée et ne propage pas l'incendie à tout l'immeuble.

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    47, rue de la liberté

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    On ne sonne plus au 47, rue de la liberté...

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • L'école primaire Jean Denat de Villalbe !!!

    J'ai laissé passer les élections municipales avec leurs flots de passions et de débats enflammés, pour vous parler d'un chose qui m'a profondément attristée lorsque par hasard je m'en suis rendu compte. Chacun sait que je suis natif du hameau de Villalbe à cinq kilomètres de Carcassonne et que j'y ai passé toute ma scolarité à l'école primaire d'Andrée et Jean Denat. Ces deux instituteurs modèles ont milités avec mon père, alors conseiller municipal, et une petite poignée de parents d'élèves pour conserver l'école du hameau que l'académie voulait faire fermer dans les années 80, faute d'effectifs suffisants. Cette école n'a pas fermé grâce au porte-à-porte réalisé dans les maisons, pour que les enfants soient inscrits à Villalbe. Monsieur et Madame Denat organisaient chaque fin d'année la fête de l'école où nous jouions une pièce de théâtre, préparée et répétée avec la mère de l'institutrice, enseignante en retraite. Il s'agissait de Geoffroy de la Maussan de jean Giono. Tout le hameau se réunissait dans le préau où une scène avait été installée pour l'occasion. Que de souvenirs, ces instituteurs!!!

    J'en viens donc à mon constat attristé... L'autre jour, je passais près de l'entrée de l'école primaire quand je vis que l'on avait donné son nom à Pierre-Paul Riquet. Quel rapport me direz-vous entre le Maître d'oeuvre du Canal du Midi et Villalbe? Eh! bien, aucun. Tant d'inculture locale m'a affecté, car s'il y a des gens qui méritaient leurs noms au porche de cette école, c'est bien Andrée et Jean Denat.

    Voici ci-dessous l'article que je consacrais à Jean Denat le 9 octobre 2010

    Notre bibliothèque vient de brûler emportant avec elle tous ses savoirs. Fort heureusement dans ce malheur, pas plus les souvenirs de son humanité que l’héritage de ses connaissances ne se sont consumés dans notre esprit. Nous garderons l’empreinte indélébile de cet instituteur que par respect nous appelions « monsieur ». Il était grand tant par l’humilité et la sagesse que par la patience qu’il avait à nous transmettre une science qui a contribuée à élever les hommes et les femmes que nous sommes aujourd’hui. Ce témoin qu’il nous passe prématurément fait de nous les légataires universels de son enseignement comme le modèle d’une vocation au service de l’école publique. Il nous honore mais il nous engage aussi, pour que nos enfants ne perdent l’héritage de ce savoir. Il nous appartient donc leur faire partager les goûts pour les belles lettres, la lecture, les mathématiques et les arts. Oui, nous ne saurions cacher notre tristesse et avec le cœur gros nous pleurons cette inestimable perte. Seule la fierté d’avoir eu Jean Denat comme Maître, apaisera durablement notre chagrin lorsque nous parlerons à l’avenir de lui et de tout ce qu’on lui doit. La mort n’est pas une fin mais le début d’une récolte fertile semée tout au long de sa vie. Adieu monsieur le professeur, votre corne d’abondance nourrit déjà nos esprits.

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    Jean Denat était instituteur à Maquens puis à Villalbe où il rejoint son épouse Andrée. Au moment de la retraite, ils s'étaient retirés à Leucate. M. Denat est décédé cette semaine et tous ces anciens élèves sont tristes...

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  • La Poste n'est pas à son poste

    Un courrier que j'avais pris soin d'envoyer de Limoges avec un suivi portant la mention prioritaire, est arrivé à Carcassonne au bout de trois semaines. C'est ce que "La poste" appelle une lettre MAX... Vous me direz, heureusement qu'il était prioritaire! Craignant qu'il ne fut perdu j'ai téléphoné au service de la poste chargé de traîter les réclamations. Ma demande une fois enregistrée, l'interlocuteur me signifia que le service des enquêtes me répondrait d'ici un mois. Je m'exclamais alors: "Trois semaines"? On me répondit: "Monsieur, il faut savoir où il se trouve". "C'est un comble. Et le suivi?" ajoutai-je dans un coup de sang. Le standardiste pas démonté du tout: "La lettre est seulement suivie au départ et à l'arrivée". Belle affaire! En fait, j'appris par la suite que ma lettre qui était partie de Limoges avait transité par le centre de tri de Libourne (Gironde). Vous savez, le fameux 22 à Asnières de Fernand Raynaud... Elle est finalement arrivée à destination trois semaines après et le service commercial (si on peut l'appeler ainsi) ne m'a, sinon pas remboursé mes 2,10 euros, tout du moins expédié une lettre d'excuses.

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    Les mauvaises langues disent que "La poste" ne mérite que la privatisation et que c'est le seul moyen d'avoir un service correct. La vérité selon moi est ailleurs... Je crois que l'état depuis des années fait exprès de pourrir un acheminement du courrier qui n'est pas rentable, pour que l'usager se détourne de son service public. Les bureaux de poste en milieu rural ferment, les centres de tri sont des usines à gaz, les facteurs sont désormais des contractuels dont la conscience professionnelle est à la hauteur de leurs CDD... etc. Quand on veut noyer son chien, on l'accuse de la rage! La poste est désormais une entreprise comme les autres qui vend des produits et qui se fiche éperdument du service après-vente et de la relation clientèle. Les responsables? C'est bien connu c'est votre facteur qui n'a plus le temps de vous dire bonjour car sa tournée est minutée par ses chefs. Ce sont les employés des centres de tri qui perdent le courrier car pour aller à Carcassonne, il passe par Montpellier.

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    J'ai réfléchi... Mais comment le facteur peut-il acheminer mon courrier puisque à Carcassonne, on ne sait plus à quel numéro s'adresser?

    Je vous invite à lire la petite pièce de théâtre de Georges Courteline écrite en 1897 et appelée: Une lettre chargée. Vous verrez, rien n'a évolué depuis...

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