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Carton rouge - Page 22

  • Carcassonne, tu as perdu ton âme culturelle

    La globalisation de ce monde mercantile uniformise chaque jour davantage la culture, bien précieux issu de nos traditions. Que serait la musique si elle n'avait pas suivi les courants divers et variés du folklore de nos pays, de nos régions? Que serait notre langue si elle ne s'était pas construite dès l'antiquité à partir de mots latins ou grecs? Que serait l'art pictural?... Sommes-nous donc arrivés aujourd'hui si bas qu'il faille faire table rase de tout ce passé et peut-on fouler du pied ce qui a fait notre socle sociétal? Bien que le beau ne soit qu'une notion subjective, il semblerait que l'on ait pris maintenant pour postulat de détruire ou d'assombrir ce qui n'était que lumière. La lumière spirituelle, celle des esprits ; la lumière du vivant. L'homme vit dans l'ombre caverneuse de l'habitude et des réflexes conditionnés par des marionnettistes, actionnant les ficèles d'une pensée convenue. N'ayant plus de goût à la curiosité, à la lecture et à l'écriture qu'il maîtrise fort mal... Il erre dans les méandres d'une politique qu'il subit et qui a désarmé en lui toute notion de libre arbitre. Alors, que fait-il? Il vocifère à qui veut l'entendre, car ses congénères qui ne poursuivent pas les mêmes intérêts restent sourds, son droit à manifester avec des pancartes bariolées agitées comme des pantins de bois. C'est un passé qui n'agit plus qu'en désespoir de cause! Pourtant, n'aurait-il pas mieux à faire à prendre son destin en main et à tenter de changer ce monde de l'intérieur? S'informer et militer au sein de mouvements associatifs, de collectifs citoyens... Cela s'appelle, le courage!

    À Carcassonne, petite ville de 50 000 âmes, on suit béatement comme des moutons conditionnés à l'économie de marché, les repas culturels élaborés à partir d'OGM (Opinion Gratuitement Manipulée). Dans la ville des paillettes et des plumes dnas le cul, tout ce cirque est bâti sur les lumières synthétiques et sur l'acharnement d'un bruit incontrôlable, qui vise à abrutir l'électeur devant un écran de fumée.

    Paure Carcassona!

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    Les fêtes de 1898 avec la venue des Cadets de Gascogne à Carcassonne!

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    Carte du félibre Carcassonnais Achille Rouquet, fondateur de la Revue méridionale

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    Les fêtes de l'âme occitane en 1936

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    La lauseto dal Carcasses.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • Regrets...

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    Les Carcassonnais épris d'art et d'histoire regretteront sûrement que la ville de Carcassonne qui possède une bastide médiévale fondée par Saint-Louis, n'ait pas organisé une manifestation culturelle pour le huit centième anniversaire de sa naissance en 1214. Par ailleurs, cette bastide possède en l'église St-Vincent la plus ancienne et unique représentation du roi Louis IX en France. À ceux qui pourraient vouloir se cacher derrière l'argument de la laïcité, arrêtons donc de fêter Saint-Vincent (patron des vignrons) et Saint-Michel (patron des parachutistes).

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    On aime ou pas l'art contemporain, l'art naïf, l'art tout court... Cette semaine les quelques incultes Carcassonnais ont dû être ravis ; après avoir brocradé en son temps les oeuvres éphémères de Marc Walter, dont l'embrassade sous le Pont vieux, les services culturels de la ville leur ont donné, sans le vouloir, une raison pour cracher leur venin sur la collection Cérès Franco. Un article du journal "Le Monde" en date de jeudi dernier titrait à l'intérieur de ses pages culturelles

    "Carcassonne tire un trait sur une donation"

    La municipalité actuelle vient de refuser la donation de Mme Cérès Franco pour laquelle l'ancienne majorité avait fait réaliser une salle permanente dans le Musée des beaux-arts. Ces travaux de transformation de l'ancienne bibliothèque municipale ont coûté 230 000 euros. Aujourd'hui, la ville refuse la donation car elle estime n'avoir pas les moyens financiers pour accueuillir 1500 oeuvres, dont le coût de stockage reviendrait à 700 000 euros. Soit! Donc, on renvoie l'exposition entière et on prie Mme Franco de bien vouloir nous en débarrasser. En lieu et place, on étudie ce qu'on pourrait y faire sans réel projet pour la remplacer dans l'immédiat. On parle d'y mettre des collections non permanentes, prêtées par des grands musées nationaux. La grande exposition Monnet du Grand Palais, par exemple? Ce serait déjà bien, si Madame la conservatrice pouvait sortir de ses réserves tous les petits trésors dont elle ne connaît même pas l'origine et pour lesquels elle n'a que dédain: Médailler de monnaies romaines issu de fouilles (Société des Arts et Sciences), plaques de verres sur la cité en ruine du Chanoine Verguet, objets de Papouasie du chanoine Verguet...

    C'est vrai qu'appeler le Musée des beaux-arts de Carcassonne du nom de Jacques Gamelin, ce serait moins chic que Picasso. Mais, Gamelin est né dans notre ville et pas l'artiste espagnol... Ah! Si seulement Carcassonne pouvait s'intéresser à son passé.

    Il n'est pas question pour moi de critiquer les choix sur le dossier Cérès Franco, dont je n'ai pas eu la chance de voir l'exposition et pour laquelle je n'ai pas compétence pour juger de sa valeur. Néanmoins, il serait temps que Carcassonne fasse les titres de la presse culturelle nationale en d'autres termes qu'elle ne fait depuis trop longtemps. Rappelons par ailleurs, le désherbage de la bibliothèque municipale en 2010 et la médiathèque qui ne s'est jamais construite sous M. Tarlier, pour montrer ma bonne foi d'impartialité dans les erreurs des politiques. Alors, pour quelle raison tout ceci est catastrophique? Que les Carcassonnais, prennent un miroir et qu'ils se positionnent devant au-delà de 300 km. Ils verront alors, ce que cela produit en terme d'image sur notre ville. Quel artiste ou mécène voudra demain s'intéresser à Carcassonne, quand on aura sans ménagement refusé ce que l'on nous donne? Le cadeau était empoisonné car accompagné de contraintes? Bien, mais alors la communication qui a entouré cette affaire a été calamiteuse!

    Sachez tout de même qu'il y a eu des précédents dans cette ville... Pour exemple, le directeur du festival de Carcassonne Georges-François Hirsch en 1989. C'est Jacques Albarel, adjoint à la culture de Raymond Chésa, qui était allé le chercher à Paris pour construire un beau festival à la renommée internationale. Monsieur Hirsch avait été le directeur du Théâtre des Champs-Élysées et de l'Opéra de Paris. Son tort? D'abord vouloir construire à Carcassonne un festival d'Art lyrique comme à Aix-en-Provence ; Ensuite, d'être de gauche et l'ami personnel de François Mitterrand. Au moins, aurions-nous pu espérer en retirer des subventions. Que nenni, au bout d'un an M. Hirsch a été remercié car son festival était trop élitiste et n'attirait pas assez de sepctateurs. Il faut du temps pour créer un vrai festival à l'identité forte et reconnue, on ne lui a pas donné. Nous avons un petit esprit et ceux qui en ont un plus grand, s'en vont ailleurs. On appelle cela la fuite des cerveaux! Ce n'est pas le vide qui est à craindre, mais le creux...

    Élevons nos esprits vers la lumière!

    Ce doit être le devoir des élus, car la paupérisation de la culture auprès des citoyens est à craindre. Au lieu de cela, on nous programme de la corrida et de la beuverie. Dormez braves gens, on s'occupe de vider vos consciences pour mieux vous manipuler.

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    © L'Indépendant

    Hier soir, je revenais de mon concert à 350 km de Carcassonne et j'écoutais France Info. Tiens, ils parlent de la corrida de Carcassonne. On entend les 250 manifestants anti-corridas qui s'insultent avec les aficionados ; plusieurs compagnies de CRS son là pour empêcher l'affrontement.

    Quand on programme des manifestations qui exitent la cruauté et la bestialité humaine, qu'on ne vienne pas ensuite faire du politiquement correct en terme d'insécurité.

    J'ai honte pour l'image de cette ville que j'aime trop...

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  • Contrariés!

    Voilà trois jours nous écrivions un article pour signaler la disparition du buste du Dr Gally après le déménagement de l'ancien Centre hospitalier Antoine Gayraud, il y a maintenant trois semaines. Ce travail de veille sur le terrain est l'oeuvre de Jacques Blanco, secrétaire des Amis de la Ville et de la Cité, dont on ne saurait remettre en cause la probité et la droiture. Ce dernier après s'être rendu au nouvel hôpital pour s'assurer qu'il n'y était pas, revenait avec les renseignements qu'on lui avait donné là-bas. À savoir, qu'il ne s'y trouvait pas. Il s'informa même auprès du Dr Robinet que ce buste avait été remis au héritiers. Dont acte! Il fallait donc en déduire que l'oeuvre d'art avait disparu et que nous devions la retrouver. C'était donc tout naturellement, l'objet de l'article que nous avons publié par la suite. Sans en être, nous avons réalisé le travail de tout bon journaliste qui avant d'écrire un papier mène une enquête sur le terrain. C'est exactement la même mission que j'ai menée lorsque j'ai découvert la croix volée au pied de la Cité en 2010. J'ai immédiatement téléphoné au château comtal où l'on m'indiqua que l'objet était en restauration. Il a fallu un article dans les journaux pour que l'administratrice de la Cité, avoue qu'elle avait été dérobée. Une croix sans valeur paraît-il... Or, nous avons retrouvé une étude qui la mentionne comme étant du XIIIe siècle. Bref...

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    Hier, tout s'est accéléré car chacun connaît maintenant le poids de ce blog pour la défense du patrimoine. D'abord, un commentaire de l'article est laissé par les héritiers du Dr Gally pour s'inquiéter de la disparition du buste et que l'hôpital ne les ait pas mis au courant. Nous supposons qu'ils ont alerté la direction de l'hôpital pour leur demander des comptes. Dans la foulée, je reçois un appel d'un notable carcassonnais m'accusant de répandre la rumeur avec mon ami Blanco, comme tous les journaux de cette ville. Que le buste est dans un endroit bien visible du public. Il se garde bien, malgré ma demande, de me dire où afin que je puisse le vérifier. Je dois dire que j'ai très peu goûté à ces accusations de polémiste.

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    J'ai donc passé plusieurs coups de téléphones. Notamment à la commission extra municipale chargée des noms de rues et j'apprends... Que le nom du personnage sur le buste a été identifié grâce à l'historien Claude Marquié, grâce également à la notice de Rémy Cazals dans le dictionnaire "Les Audois".  Par conséquent, il aurait été décidé avec les adjoints de la précédente municipalité de le signaler pour le déménagement. C'était, il y a plusieurs mois... Je téléphone donc à ces adjoints qui m'indiquent avoir fait le nécessaire mais se demandant pour quelle raison, on ne sait pas où il se trouve. La moindre des choses, me disent-ils, c'est que l'hôpital aurait dû nous signaler où ils l'avaient rangé.

    Cette journée se termina de la façon suivante... En fin d'après-midi, je reçois un commentaire des héritiers dans une formule bien moins choisie que la première, nous disant qu'après avoir contacté l'hôpital celui-ci leur indiqua que le buste était dans une réserve. Qu'il attendait parait-il, le moment, où il serait mis à nouveau dans l'établissement.

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    Nous en sommes fort heureux, mais alors... Pourquoi donc a t-il fallu notre article pour les faire réagir? Nous voyons bien que le buste n'avait pas été mis à la vue des publics, comme le prétendait le notable dans son appel téléphonique. Jacques Blanco avait raison! C'est bizarre dans cette ville, que chaque fois que l'on s'interroge sur la disparition d'une oeuvre d'art, elle réapparaisse dans les réserves. Loin de moi l'idée de prêter une mauvaise intention à la direction du nouvel hôpital, qui doit avoir d'autres chats à fouetter en ce moment. Toutefois, le passé nous a appris qu'un nombre conséquent d'objets publics se trouvent chez des particuliers: vitraux de St-Vincent, balustres de l'ancien square, plaques... Nous avions demandé qu'un recenscement des oeuvres d'arts sur le domaine public soit fait après le vol de la croix, par une commission. C'est en pure perte! Les eouvres de Jean Augé ont du soucis à se faire. Il n'y aura pas toujours des Blanco et des Andrieu pour s'en émouvoir. Ceux-là commencent à en avoir assez de l'ingratitude qui les frappe, pour un travail bénévole au service de la collectivité.

    S'il n'y avait pas eu des Antoine Labarre ou des Jean-Louis Bonnet, combien d'oeuvres auraient définitivement disparues du paysage urbain de notre ville? Concernant ce buste, il a été acheté par souscription publique en 1928.

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