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  • La statue de Mercure dans le jardin du Musée des Beaux-arts

    Quel meilleur emplacement pouvait-on enfin trouver pour la statue de Mercure sculptée par Ludovic Durand, que le jardin du Musée des Beaux-arts? La ville de Carcassonne a mis le temps mais a enfin entendu l'appel que je lance depuis l'ouverture du blog "Histoires de Carcassonne". Ce fut même mon premier article en septembre 2009 !

    Le voici ci-dessous

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    La statue de Mercure au temps de sa splendeur trônait dans le square Gambetta à côté du kiosque à musique. Or en 1944, quand les nazis pour des questions d'ordre militaire décidèrent de faire raser ce jardin qui faisait la fierté des Carcassonnais, Mercure disparut... Si les statues en bronze furent fondues, restait à savoir ce que devinrent celles en pierre.

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    On apprit dernièrement que Mercure était revenu de la guerre vivant, mais manchot et cul-de-jatte. Loin de lui offrir une pension d'invalidité, on le remisa aux serres municipales où il attend sa réhabilitation. Gageons que des âmes charitables de la vie municipale, lui rendront sa spendeur d'antant et sa place parmi nous. Défendez-le!

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    J'ai par la suite réalisé d'autres articles pour ne pas le faire oublier et je me suis rendu aux Serres municipales où je l'ai photographié. Aujourd'hui, la ville de Carcassonne a exaucé mon vœu et cela démontre, s'il le fallait, qu'elle entend les voix portées par ce blog.

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    Mercure est désormais en place dans le jardin du musée, rue de Verdun (photo: Chroniques de Carcassonne). Un bémol toutefois... Quand j'ai signalé l'existence de cette statue, que je me suis rendu voilà trois ans aux serres, que j'y ai pris une photo... le marbre était encore d'un blanc immaculé. Et pour cause... l’œuvre avait été nettoyée. 

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    Aujourd'hui, elle se trouve sale et noircie. Il faut dire que le fait de l'avoir laissée dehors aux intempéries, ne l'a pas arrangée. N'est-ce pas ?

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    Quel dommage qu'à Carcassonne on ne prenne pas soin de ces choses-là!

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  • Escroquerie immobilière au Couvent des Carmélites

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    Depuis 28 ans, l'ancien couvent des Carmélites est au cœur d'un scandale immobilier

    Jacques Pfaff acquiers en 1985 l'îlot du Pont-vieux à la famille Durand-Roger, anciens industriels carcassonnais. Il s'agit d'une série d'immeubles compris entre le square Gambetta, la rue des Calquières et du Pont vieux. Son projet ambitieux est présenté en décembre de la même année, lors d'une conférence de presse organisée à la mairie de Carcassonne avec force graphiques et maquettes. Donnant sur le square, il propose de construire un hôtel Arcade de 48 chambres. Sur la rue des Calquières, des bureaux et des immeubles sur trois étages avec 26 appartements et garages. Enfin, l'ancien couvent de la rue du Pont-vieux sera transformé en centre de soin pour personnes âgées. Selon les dires du promoteur: "Même dans le Marais à Paris, on n'a jamais conduit de projet plus important".

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    La comparaison avec le quartier du Marais va s'arrêter bientôt avec les sables mouvants, dans lesquels va glisser l'ensemble du projet. L'hôtel sera construit, mais la seconde tranche des travaux prévue dans la rue des Calquières posera problème. En effet, les véhicules ne peuvent pas pénétrer dans les garages et les appartements ne sont pas terminés. Il faut dire que le promoteur lâchait l'argent avec parcimonie... Il s'était même infiltré dans les cercles carcassonnais pour gagner la confiance de ceux-ci. Plusieurs personnes en ont fait les frais.

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    L'immeuble à l'angle de la rue des Calquières avant sa démolition en 1996

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    La situation aujourd'hui, au même endroit

    En 1988, Jacques Pfaff est à l'agonie financière. Les entrepreneurs du bâtiments ne veulent plus travailler pour lui faute d'être payés. Le Crédit Agricole commence (enfin) à se poser des questions:

    "Nous avons décidé de porter plainte parce que pour certaines sommes empruntées, nous ne trouvons pas de justifications. Il y en a peut-être mais il faut que le promoteur nous dise lesquelles. Or, on a du mal à le cerner. Nous avons l'impression depuis deux ans qu'il s'est désengagé du dossier. Alors, nous, rester avec la dette pour pleurer: il n'en est pas question!"

    Le contentieux s'élève à 21 millions de francs de l'époque. Avec les garanties sur les immeubles, la dette frôle quand même les 10 millions de francs. Il est question pour la banque d'engager un procédure de dépôt de bilan à l'encontre de la COGEPI, fondée en septembre 1984. Elle récupèrerait le Couvent et pourrait lancer une nouvelle opération sur le site. Qu'en est-il aujourd'hui ?

    Le promoteur finançait le sport carcasonnais

    Afin de s'attirer la confiance des décideurs locaux, Jacques Pfaff sponsorise dès 1986 le HBCC. Il s'agit du club de handball de la ville. Les maillots sont floqués COGEPI. La première année, il laisse un trou de 2 millions de centimes. Puis s'engage sur 18 millions que le club ne verra jamais. Sur un budget de 600 000 francs, le manque à gagner fut de 200 000 francs. Voici la description fait à l'époque de ce personnage :

    "C'est un personnage, Un type sympa. Un visage rond, des cheveux bouclés et des mimiques à la Raimu. Il était toujours accompagné d'une femme plus jeune que lui."

    Un homme qui avait somme toute inventé des affaires conclues un peu partout. La naïveté ou l'incompétence des carcassonnais a fait le reste...

    L'ancien Couvent des Carmélites et les logements seront finalement acquis aux enchères publiques pour la somme de 2,8 millions de francs par la SAAHLM. La mairie possède elle, au milieu des années 1990, quatre logements délabrés entre le 2 et le 8 de la rue du Pont vieux. Son but est d'y élever 40 logements sociaux avec parking souterrain; elle fera donc raser ces immeubles fin 1996. Voilà une aubaine, pense t-elle, pour se débarrasser de la verrue du Couvent. Mais... car il y en a toujours un dans cette ville. Le projet ne va pas aboutir...

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    Un projet à l'arrêt à cause de fouilles archéologiques

    La DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) met alors son véto suite à la demande de permis de construire afin de réaliser des fouilles sur le site. Une nécropole avait été mise à jour lors de la construction de l'Hôtel des trois couronnes et s'étendrait jusqu'à la parcelle constructible. Halte là ! Les fouilles précédentes avaient été bâclées. Que sont devenus les restes de la nécropole ? L'AFAN élabore un devis de fouille: 500 000 francs pour le terrain municipal et la même somme pour le Couvent. Tout ceci, bien sûr, à la charge des propriétaires.

    La mairie administrée par R. Chésa ne veut pas prendre à sa charge les frais des fouilles. La SAAHLM ne veut rien donner pour, dit-elle, ne pas faire augmenter le prix des loyers. Il semblerait depuis ce temps qu'aucune des parties ne soient tombées d'accord.

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    La friche du Couvent des Carmélites victime de l'appât du gain

    Source

    Indépendant, Midi-Libre

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  • Maison de la Gestapo: La presse allemande écrit un article!

    En fin de semaine dernière, la Deutsche Presse Agentur (Agence de presse allemande) a rédigé un article sur la sauvegarde de la villa de la Gestapo de Carcassonne et sa transformation en maison dédiée aux associations des droits de l'homme. Elle est entrée en contact avec moi et s'est largement appuyée sur les articles de ce blog pour élaborer son papier. S'il y a bien une chose que je regrette du côté français, c'est que l'on n'a jamais cité (hormis, la presse locale) tout le travail de recherche et d'investigation mené par "Musique et patrimoine de Carcassonne". Sans cela, où en serions-nous aujourd'hui?

    Vous trouverez ci-dessous l'article en langue allemande et sa traduction française

    «Haus der Gestapo»: Französische Gemeinde will Erinnerung bewahren

    Von Carolin Küter, dpa


    In ganz Frankreich erinnern die «Häuser der Gestapo» an die Verbrechen der Nationalsozialisten - so auch im südfranzösischen Carcassonne. Das Gebäude in der Kleinstadt ist zur Ruine verfallen - ein Blogger konnte es vor dem Abriss retten.

       Paris (dpa) - Fréderique Richard (Name geändert) war noch ein Teenager, als die Gestapo sein Zuhause in Beschlag nahm. Zu Zeiten der Besatzung durch die Nationalsozialisten klopften zwei schwarzgekleidete Männer an die Tür seines Elternhauses - binnen 48 Stunden musste die Familie ihr Haus im südfranzösischen Carcassonne verlassen. Die Deutschen nutzten das Gebäude von 1942 bis 1944, bis zur Befreiung Carcassones. Sie folterten dort unter anderem Widerstandskämpfer aus Spanien und aus der Region.

       Martial Andrieu hat die Berichte von Zeitzeugen wie Fréderique Richard mit Hilfe der Anwohner gesammelt und auf seinem Blog «Musique et Patrimoine de Carcassonne» veröffentlicht. «Einige Zeitzeugen schreiben, dass sie regelmäßig Schreie aus dem Gebäude hörten», sagt der Sänger und Lyriker.

       Andrieu veröffentlichte diese Erinnerungen nicht zufällig im Laufe der vergangenen Monate. Denn im Sommer stand das in Carcassonne als «Haus der Gestapo» bekannte Gebäude kurz vor dem Abriss. Die Wohnungsbaugesellschaft, der das Gelände bisher gehört, wollte dort Sozialwohnungen errichten. «Als ich das Schild mit der Ankündigung für die Bauarbeiten gesehen habe, habe ich rot gesehen», sagt Andrieu. «Denn die Geschichte des Hauses wirft nicht nur ein Licht auf die Verbrechen der Nazis, sondern auch auf die der Kollaborateure.»

       1944 wurden 29 französische Unterstützer der Deutschen in Carcassone festgenommen, wie Andrieu in seinem Blog unter Berufung auf ein regionales Archiv schreibt. Gegen den elsässischen Übersetzer der deutschen Besatzer verhängte ein Gericht die Todesstrafe.

       Um den Abriss des «Haus der Gestapo» zu verhindern, wandte sich Andrieu an die Gemeinde Carcassonne und die Regierung der Region. Doch erst die Mobilisierung der Bürger durch die Veröffentlichung der Zeugenaussagen brachte die Stadt nach Einschätzung des 42-Jährigen zum Handeln. Die Gemeinde will das marode Gebäude nun kaufen und es so vor dem Abriss retten.

       «Wir stehen derzeit in Verhandlungen», bestätigt eine Mitarbeiterin. «Wir sind sehr zuversichtlich, dass es zu einem Verkauf kommt.» Nach einer Renovierung sollen hier lokale Menschenrechtsorganisationen einziehen. Nicht nur Andrieu, auch die Leiterin des des regionalen Archivs freut sich darüber. «Das Haus der Gestapo ist ein symbolischer Ort», sagt Sylvie Caucanas.

       Insgesamt 175 sogenannte «Häuser der Gestapo» gibt es laut Recherchen der französischen Journalistin Dominique Sigaud in ganz Frankreich. Die Geheimpolizei und der Sicherheitsdienst errichteten darin ihre Büros und nutzten sie, um von dort aus Juden zu verfolgen oder Widerstandskämpfer zu verhören und zu foltern.

       Die Villa in Carcassonne wurde vom Sicherheitsdienst genutzt. Nach der Befreiung der Stadt im August 1944 konnten die alten Besitzer in das Haus zurückkehren, wie es in Fréderique Richards Bericht heißt. «Als wir zurückkehrten, standen die gefüllten Teller noch auf dem Tisch», schreibt er. «Als ob die Deutschen keine Zeit gehabt hätten, ihre Mahlzeit zu beenden."

     

    Traduction française

     

    " Maison de la Gestapo"une commune française veut qu'on se souvienne

    Dans toute la France les "maisons de la Gestapo" rappellent les crimes perpétrés par les Nazis- comme c'est le cas dans la ville de Carcassonne au sud de la France. Le bâtiment de la petite ville est tombé en ruine- un bloggeur l'a sauvé de la destruction.

    Paris (dpa)- Frédérique Richard (nom modifié pour préserver le témoin) était encore adolescent lorsque la Gestapo a réquisitionné sa maison. A l'époque de l'occupation nazie deux hommes en noir ont frappé à la porte de la maison de ses parents- dans les 48 heures la famille devait quitter leur maison située à Carcassonne, ville du sud de la France. Les Allemands ont utilisé le bâtiment de 1942 à 1944, jusqu'à la libération de Carcassonne. Ils ont alors torturé entre autres des résistants d'Espagne et de la région.

    Martial Andrieu a recueilli  avec l'aide des riverains le témoignage d'anciens qu'il a publié sur son blog "Musique et Patrimoine de Carcassonne"." Certains témoins écrivent, qu'ils entendaient régulièrement des cris venant de ce bâtiment" dit le chanteur lyrique.

    Ce n'est pas par hasard que Mr Andrieu a publié ces derniers mois ces souvenirs. En effet cet été ce bâtiment de Carcassonne appelé "maison de la Gestapo" était voué à la démolition. L'office du logement auquel appartenait jusqu'alors ce bâtiment voulait y construire des logements sociaux. "Lorsque j'ai vu le panneau indiquant les travaux de construction, j'ai vu rouge" dit Mr Andrieu. "Car l'histoire de cette maison met en lumière non seulement les crimes des nazis mais aussi ceux des collabo."

    En 1944, 29 collaborateurs français ont été fait prisonniers, comme le raconte Mr Andrieu sur son blog , archive régionale à l'appui. Le traducteur alsacien de l'occupant allemand a été condamné à mort.

    "Nous sommes à présent au stade des négociations" dit une collaboratrice. "Nous sommes très optimistes à l'idée que le bâtiment soit vendu." Après rénovation devrait s'installer à cet endroit des organisations pour les Droits de l'Homme. Mr Andrieu mais aussi la directrice des archives régionales s'en réjouissent. "La maison de la Gestapo est un lieu symbolique" dit Sylvie Caucanas.

    D'après les recherches de la journaliste française Dominique Sigaud, on dénombre en tout 175 "maisons de la Gestapo" dans toute la France. La Police Secrète et le Service de Sécurité (SD) y avaient établi leurs bureaux et s'en servaient pour traquer les Juifs ou comme salles d'interrogatoire et de torture de résistants.

    La villa de Carcassonne servait au Service de Sécurité (SD). Après la libération de la ville en août 1944 les anciens occupants ont pu regagner leur maison, comme le décrit Frédérique Richard dans son témoignage. "Lorsque nous sommes revenus, il y avait des assiettes encore pleines sur la table" écrit-il. "Comme si les allemands n'avaient pas eu le temps de terminer leur repas."

    Merci à F. Duroure pour sa traduction

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