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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 71

  • Inédit ! La construction urbaine de l'avenue Foch, près de la gare

    Au début du XIXe siècle, la ville basse est encore à l’étroit entre ses remparts médiévaux. Seules quelques maisons se distinguent ça-et-là au milieu des champs à l’extérieur des vieilles fortifications. Au bout de la rue des Carmes (actuelle rue Clémenceau), après avoir franchi la route impériale vers Toulouse, nous rencontrons le Faubourg du Tivoli en bordure duquel l’hôtel Saint-Jean Baptiste se trouve bien esseulé. La traversée du Canal du midi à travers la ville que les consuls avaient refusé au XVIIe siècle, va totalement modifier l’aspect de ce quartier. Au mois de mai 1810, le nouveau port édifié en bordure de la colline de Grazaille, coupe la route menant à Villemoustaussou. Le pont Marengo chevauche le canal afin de ne pas rompre le passage sur cette voie de communication vers la Montagne noire. L’endroit devient assez rapidement un carrefour commercial grâce aux nombreuses denrées débarquées depuis les péniches sur les quais. A l’extrémité du pont en direction de la ville, l’auberge du sieur Embry accueille les commissionnaires et leurs attelages. Elle longe le canal sur la partie comprise entre le boulevard du Canal (avenue Joffre) et la nouvelle route vers le minervois.

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    © ADA 11

    Plan du Canal du midi en 1814

    L’ensemble de ces bâtiments ne va pas cesser de s’agrandir et de se moderniser durant la seconde moitié du XIXe siècle, avec l’arrivée d’un nouveau moyen de communication révolutionnaire : le chemin de fer. Le canal du midi n’est pas en nos murs depuis quarante ans que déjà l’acheminent des marchandises par bateaux devient obsolète, supplanté par la machine à vapeur. Dire que les élus Carcassonnais ont payé à la compagnie du canal un prix bien plus élevé pour traverser la ville, que celui qu’elle leur avait proposé à l’époque de Pierre-Paul Riquet. En 1857, la ligne des Chemins de fer du Midi passe à Carcassonne et la gare des voyageurs s’établit en face du port du canal. La route vers Villemoustaussou doit être déviée pour contourner les bâtiments ; le nouveau pont de Sébastopol enjambe le canal.

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    © Henri Alaux

    La situation en 1850

    Sur l’ancienne auberge Embry, le commissionnaire de transport Alfred Sarrand (1811-1857) s’est proposé de louer en 1855, deux grands magasins pour le grains et le fourrage ainsi qu’un pavillon avec partie de jardin pour café ou restaurant. Ce dernier local, situé en face de la gare projetée, promet d’offrir toutes les garanties de réussite. Les entrepôts de la Maison Sarrand seront occupés par Jules Esquirou pour le dépôt des charbons et des cokes. Au mois de mai 1867, le cafetier François Soum créé à l’Hôtel Sarrand, un affenage pouvant contenir jusque’à quatre-vingt bêtes dans des conditions d’installation inconnues jusqu’ici à Carcassonne. Originaire de Puichéric, ce propriétaire détenait autrefois le Café du nord, à l’angle de la rue des Carmes. Nous l’avons connu sous le nom de Grand café Continental.

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    © ADA 11

    Le Grand hôtel du chemin de fer

    C’est d’après nos déductions à cette époque que fut construit le Grand hôtel du chemin de fer en bordure de l’actuelle avenue Foch. Il possède un affenage avec de grandes écuries et l’on peut encore apercevoir une tête de cheval sculptée au sommet de la façade. Le long du jardin des plantes (square Chénier) partent chaque jour les voitures et omnibus en direction des villages alentours. Le Grand hôtel du Chemin de fer voit se succéder un grand nombre de propriétaires et de gérants à partir des années 1880. Pierre Resseguier, chevaux et voitures de louage, déménage depuis le faubourg de la paix le 11 décembre 1883 au Grand hôtel Jaffus. Le même établissement appelé également Grand hôtel de la gare passe entre les mains de Pierre Théron, fondateur du Grand hôtel du parc à Vernet-les-Bains. Il s’adjoint les services en cuisine de Justin Chaffiol, originaire de Laure-Minervois, dont la restauration bourgeoise ravit les gourmets. C’est ce dernier qui achètera l’établissement le 16 octobre 1886 (Meublé à neuf - 40 chambres) et le gardera jusqu’à ce qu’il devienne l’Hôtel Bristol.

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    L’hôtel possède en son extrémité, un joli pavillon de style Napoléon III qui est occupé par le Café Adé. Acquis par Bernard Sicre et son épouse Jeanne Cassignol, il portera ensuite le nom de Café des deux gares. Tout simplement parce que la gare des tramways de l’Aude s’est établi en face sur l’autre côté du port. Au début du XXe siècle, les rails du tramway longent la route minervoise, passent devant le Grand hôtel de la gare et arrivent à leur terminus à la station dont nous venons de parler. Le café des deux gares fut pendant de nombreuses années le siège de l’A.S.C lorsque celle-ci jouait à XV.

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    La maison Dumontant-Drevet, au centre

    En descendant l’avenue Foch, nous nous trouvons en face d’une très jolie façade mitoyenne à l’hôtel du Chemin de fer. Nous avons connu à cet endroit, le café musical Le métronome. L’immeuble appartient à ses débuts à la famille Dumontant-Drevet. Jean-Marie Dumontant possède une usine de plâtre en 1848 sur la route de Pennautier, ainsi qu’une maison sur le bord du canal près du pont de la paix qui sera expropriée par la Compagnie des Chemins de fer du midi. Le couple s’installe alors sur l’actuelle avenue Foch à côté de l’hôtel du chemin de fer.

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    Après le décès de son mari, Jeanne Marie Drevet adopte en 1885 Paul Drevet, son neveu. Né le 10 novembre 1855 à Sainte-Croix de Quintillargues (Hérault), fabricant de plâtre, sera juge au Tribunal de commerce, Président du conseil d’administration de la Société méridionale de Transport de Force et Président de la Chambre de commerce de 1905 à 1923. Ce n’est qu’après la mort de sa mère adoptive en 1890 que Paul Drevet entreprend des travaux sur la façade de l’habitation au bord du canal. Elle s’orne d’un balcon et de plusieurs sculptures décoratives dans le style de l’Art-nouveau.

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    La dernière belle demeure sur cette partie de l’avenue est la propriété de la famill Vidal. Fils de Raymond Vidal, pareur de draps, Louis Vidal (1827-1893) s’installe comme marchand de bois et menuisier. Avec ses ouvriers, il assemble des charpentes avant de se tourner vers la fabrication des fûts, dans ses ateliers donnant sur la route minervoise. Son fils Edmond (1857-1936), bachelier es-sciences, travaille dans l’entreprise familiale puis se tourne vers le négoce des vins. Au début des années 1880, au moment où la viticulture représente la principale activité industrielle du département, les barriques arrivent par le port du canal du midi ou par wagons juste à côté du domicile des Vidal. Edmond qui s’est lancé en politique sur la liste municipale de Gaston Fédou, abrite les bureaux du journal républicain « Le bon sens ». Marié en 1885 à Jeanne Antoinette Bellonet originaire d’Agde, il créé la société Vidal frères cette année-là.

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    La fortune l’amène à bâtir une très belle maison de maître donnant sur la canal et un bâtiment avec des cuves à vin, sur la ruelle Montagné. Edmond Vidal devient un personnage important du Syndicat du commerce des vins, le Vice-président de la Chambre de commerce et l’administrateur de la Banque de France. Il reçoit le 22 mars 1930, la légion d’honneur. Son frère Gaston, né en 1862, occupe la fonction de maire de Pieusse jusqu’en 1919. La société Vidal frères, gérée par Denis Vidal, est liquidée le 13 décembre 1954. Il reste de cette famille, ce très bel immeuble dont nous ne savons rien de l’architecte. Nous évaluons sa date de construction autour des années 1885.

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    La maison Vidal frères, avenue Foch

    Sources

    Le bon sens, le courrier de l'Aude, la fraternité

    Etat-cil / ADA 11

    Listes de recensement de la population

    Annuaires 

    Base léonore de la Légion d'honneur

    Sans compter les heures passées à enquêter

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  • Inédit ! Les trésors architecturaux de la Bastide : l'Immeuble Belloc

    © Martial Andrieu

    En empruntant les rues de la Bastide, mon regard se porte très souvent sur l’architecture de vieux immeubles. Un grand nombre de questions frappent alors à la porte de mon cerveau. Quel est l’architecte, l’entreprise de maçonnerie, le sculpteur ? Quelle est l’époque de construction ? A qui ont-ils appartenu ? Ces réponses ne se trouvent pas hélas dans une brochure qui pourrait être bien utile aux nombreux visiteurs de notre ville. Il faut alors mener une véritable enquête historique avec les moyens de celui qui recherche une aiguille dans une meule de foin, car rien ou si peu a été recensé. Là où il serait si simple d’avoir une information, l’inaction et souvent le désintérêt des Carcassonnais nous oblige à des jours d’enquêtes. Parfois au bout du tunnel, on aperçoit cette lumière vers laquelle notre quête de vérité nous conduit. L’immeuble dont nous allons évoquer le souvenir, vous est familier mais vous passez sans le voir…

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    À l’angle de la rue des Orfèvres (Courtejaire) et de la rue de la mairie (Aimé Ramond), se trouvait au n°37 la maison de Michel Crouzet, sellier de son état. Il vivait là en 1851, dans l’ancien immeuble Polycarpe, avec son épouse Joséphine Barlabé et ses trois enfants : Maria, Eugène et Auguste. Trois ans plus tard, le marchand tailleur Jean Belloc fait l’acquisition de cette maison. Au mois de novembre 1854, il annonce par voie de presse qu’il « vient de donner à son commerce une extension considérable sur des bases entièrement nouvelles. »

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    Immeuble parisien de style Louis-Philippe

    L’immeuble est donc reconstruit dans la forme architecturale que nous connaissons aujourd’hui, c’est-à-dire dans le style Louis-Philippe. Nous ne sommes pas ici dans le néoclassicisme régulièrement observé sur les façades dessinées par Marius Esparseil ou Léopold Petit à travers la ville. Les lignes sont épurées et les ornements pratiquement absents. On pourrait considérer qu’il s’agit là du seul exemple architectural vraiment représentatif de l’époque 1830-1850 à Carcassonne. Alors, à qui attribuer cette réalisation ? Nous pensons qu’il pourrait s’agir de Charles Emile Saulnier (1828-1900), architecte parisien, installé dans notre ville dès 1851 pour participer à la construction du Palais de justice avec Jean Sargines Champagne. Ce n’est que le fruit de notre intuition…

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    La maison Rolland de Blomac, 6 rue de la République

    Le 15 septembre 1860, Jean Belloc (1804-1887) et son fils Jacques (1827-1893) s’associent et forment une société pour une dizaine d’années. Jusqu’en 1880, l’immeuble Belloc demeure l’un des plus beaux magasins de vêtements sur mesure de la ville. Le 1er février, Jacques Belloc installe son commerce à son domicile particulier, dans l’ancienne maison Rolland de Blomac, 6 rue Sainte-Lucie (République). Après son décès, son fils Eugène (1860) ouvre sa propre enseigne de vêtements au 40 de la Grand rue (Verdun).

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    Le n°37 de la rue de la mairie est ensuite vendu à Jean Henri Escaffre, facteur de pianos. Devenu le n°39 en 1900, on y retrouve le doreur Faraco, marchands de bondieuseries et d’objets du culte catholique (chasubles, aubes, calices, etc). Pour l’anecdote, le bâtiment possédait également les bureaux des pompes funèbres. 

    Aujourd’hui, ce très bel immeuble loge l’agence immobilière Resplandy depuis quelques années après avoir succédé à l’agence Havas. Sa façade entièrement ravalée ne vous laissera plus de marbre, elle qui n’a pas été bâtie avec la pierre grise de notre pays. Souhaitons qu’une brochure recensant par époque tous ces beaux immeubles vienne enrichir l’intérêt touristique de la Bastide. C’est plus que souhaitable, c’est indispensable !

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  • La construction du Palais de la Chambre de commerce de Carcassonne

    Le décret impérial du 20 novembre 1806 autorise l’acquisition de l’hôtel Murat, destiné au logement de l’évêque du diocèse de Carcassonne. L’acte d’achat retenu le 17 février 1807 chez Me Cazes, notaire, officialise la propriété de l’immeuble, partagée entre le département de l’Aude et celui des Pyrénées-Orientales, respectivement à hauteur de 81,80% pour l’un et 18,20% pour l’autre. La somme globale dépensée dans l’achat et les travaux s’élève à 80196,38 francs. Pendant un siècle, le Palais épiscopal voit ainsi se succéder sept évêques jusqu’à ce que la loi de 1905 n’entraîne l’expulsion de Mgr de Beauséjour de ses appartements. Il ne dut son secours qu’à l’hospitalité de la famille du poète Joë Bousquet, chez qui l’évêché s’installa pendant un certain temps. Le Conseil général de l’Aude décide alors de mettre en vente l’ancien Palais épiscopal avec l’ensemble du riche mobilier qui s’y trouve. Dans un premier temps, l’administration départementale émet le vœu que la ville de Carcassonne en fasse l’acquisition. Cros-Mayrevieille considére que les tapisseries de grande valeur, confectionnées sur mesure pour les salles de l’hôtel Murat, devaient rester sur place afin de ne pas les abîmer. D’où la nécessité pour la commune d’acquérir l’immeuble afin d’agrandir le musée des Beaux-arts. Celle-ci manifeste son intérêt en juillet 1908, mais y renonce finalement un an plus tard. L’offre la plus sérieuse vient de la Chambre de commerce, cantonnée à l’étroit depuis trop longtemps dans un immeuble de la Grand-rue.

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    La Chambre de commerce, 6 rue de Verdun

    Le 10 mai 1809, le Conseil général accepte de se dessaisir de l’ancien évêché au profit de la Chambre de commerce pour un montant de 55 000 francs (168 000€). Le rapporteur de la commission chargée de la transaction fera inscrire dans l’acte de vente une clause particulière. Elle stipule que le bâtiment devra désormais s’appeler le Palais de la Chambre de commerce. La référence à l’ancien Palais épiscopal plaît à MM. Fondi de Niort et Castel, conseillers généraux conservateurs. Durant les mois précédant l’acte officiel de vente, un fait divers va ébranler quelque peu la période de transition entre les deux parties. Le 4 mars 1910, le gardien de l’évêché s’aperçoit que deux carrés de tapisseries de grande valeur ont disparu. Monsieur Sourou, antiquaire de la ville, se trouvait bien ce jour-là à l’intérieur du bâtiment, accompagné d’un couple de personnes inconnues. Monsieur Rougé, le gardien, s’est souvenu leur avoir fait visiter les salons de l’hôtel Murat puisqu’ils se recommandaient de l’architecte du département dont ils détenaient la carte de visite. L’individu s’étant fait annoncer sous le nom de M. Lantenoy de Boiviers, riche collectionneur d’art, souhaite effectuer un croquis des tapisseries. Cet homme n’est autre qu’un Arsène Lupin qui avec sa compagne ont déjà dérobé statues et porcelaines dans divers musées en France et en Belgique. Pendant que Germaine Figard détourne l’attention du gardien, René Ferrand découpe avec une lame de rasoir les carrés de tapisseries d’un fauteuil et d’un siège. Leur forfait accompli, avec la mine des plus honnêtes et respectables citoyens, ils quittent avec révérence le gardien et s’évaporent dans la nature. Ils ne seront arrêtés qu’en avril 1912, mais la chronique ne nous renseigne pas sur l’éventuelle restitution des tapisseries.

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    © J-P Gourmandin / A. Pignon

    Salon d'honneur et bureau du président de la CCI

    A toute chose malheur est bon, dit-on. M. Dujardin-Beaumetz, ministre des Beaux-arts, décide à la suite de cet épisode fâcheux, que les meubles iront au garde meuble national et les tapisseries d’Aubusson et de Beauvais au Musée des Beaux-arts de la ville. Le 10 juin 1910, le président de la Chambre de commerce écrit au ministre qu'il souhaite conserver le mobilier in situ. Le maire de Carcassonne laissera finalement la jouissance des tapisseries et meubles avec l'accord de l'Etat sous certaines conditions de conservation (Cf. La chambre de commerce et d'industrie de Carcassonne - Claude Marquié -  pp. 31 -2002)Un accord entre l’évêché et la Chambre de commerce permet aux objets d’art sacré d’aller enrichir le trésor de la cathédrale Saint-Michel. Il s’agit de deux crosses en argent du Premier et Second Empire, de calices en or, de surplis en dentelle de Valenciennes, etc. Le mobilier acheté à diverses époques par le département et la mense sera vendu aux enchères publiques le 3 juin 1911.

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    Vue aérienne sur le Chambre de commerce

    Au mois de décembre 1910, la Chambre de commerce obtient l’autorisation de contracter un emprunt de 110 000 francs (336 000€), affecté au prix de l’immeuble de l’ancien évêché. Les travaux estimés à 40 000 francs, vont pouvoir débuter sous la direction de Guillaume Vidal, architecte départemental. Au premier étage, aux côtés des salles réservées aux commerçants, une vaste salle de 19 mètres de long où seront exposés annuellement les œuvres remarquables des artisans. Au second étage donnant sur la jardin, les bureaux des sociétés savantes  (Société des Arts et des Sciences et Société d’Études Scientifiques). L’ancienne chapelle sera divisée par un plancher, en deux salles : le premier étage, affecté aux syndicats patronaux et leurs archives ; le second étage, aux syndicats ouvriers. L’idée consiste à pouvoir réunir patrons et ouvriers pour discuter des salaires, heures de travail, repos hebdomadaire et retraites. Le 16 septembre 1911, la Chambre de commerce met en vente les matériaux provenant de la démolition de l’ancien évêché.

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    Afin de rentrer dans leurs frais, les commerçants songent à loger le Cercle du Commerce moyennant un loyer annuel de 1200 francs (3664€). Au rez-de-chaussée, sur l’emplacement des anciennes écuries et remises du Palais épiscopal, on va faire élever une très belle salle dans le style Art-Nouveau. L’entreprise de Joseph Séguier, route de Limoux, est adjudicataire des travaux. Elle devra réaliser une terrasse en béton armé ; elle donne aujourd’hui sur le boulevard Camille Pelletan. C’est à cet endroit que passait la ruelle de l’évêché longeant les remparts médiévaux avant la construction de la Caisse d’Épargne en 1894. À partir du 1er octobre 1911, le Palais de la Chambre de commerce s’installe définitivement dans les locaux de l’ancien évêché, 7 rue de la mairie.

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    Entrée par la rue rue Aimé Ramond

    Sources

    Délibérations du conseil municipal

    Délibérations du conseil général

    Le courrier de l'Aude, La bataille républicaine, La justice sociale

    ADA 11 / recensement et Etat-civil

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