En raison du traffic toujours croissant de ses services, la direction des P.T.T se trouve dans l’obligation de procéder soit à l’extension de ses locaux, soit de réaliser de nouvelles constructions. L’ancien central téléphonique devenu trop exiguë et son matériel étant dépassé par le progrès de l’automatisation, il n’est plus possible à la poste de le conserver au premier étage de la rue Jean Bringer. Il en est de même pour les services techniques opérant sur les lignes téléphoniques, situés jusqu’en 1965 dans la rue Pierre Germain. La direction régionale décide alors la construction d’un nouveau bâtiment regroupant le Central téléphonique, les services techniques et un nouveau bureau de poste, sur un terrain en bordure de l’allée d’Iéna appartenant à la famille Auzias.
Les lieux dépourvus de construction en 1960
L’immeuble de 57 mètres de long sur 11 mètres de large, comprenant un sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages abritera le central téléphonique automatique, interurbain et télégraphique ainsi que le service des abonnements et un bureau de poste de quatre guichets. Dans la cour intérieure, un ensemble destiné à loger le magasin départemental des P.T.T. Le coût de cette construction est évalué à 2 700 000 francs.
© C.A.U.E (Montpellier)
René Carlier
(1899-1985)
L’architecte montpelliérain René Carlier (1899-1985) appartient à une lignée d’architecte réputés dans la région. Elève de Godefroy en 1923 à l’Ecole Nationale des Beaux-arts, il a été nommé architecte régional des postes et a déjà conçu le Poste Rondelet à Montpellier en 1955.
La poste, rue Rondelet à Montpellier
Les travaux débutent à la mi-novembre 1965 ; Jacques Blanco se souvient avoir travailler à ce chantier pour l’entreprise Garric : « On posait du zinc sur le toit légèrement en pente. Il nous arrivait par rouleau et nous devions le tordre, puis en faire des plaques pour le poser. » Plus tard, l’ancien secrétaire des Amis de la Ville et de la Cité fera sa carrière en 1973 comme préposé des postes dans ce bâtiment qu’il a contribué à bâtir. C'est, ajoute-il, le 16 mai 1973 que l'Agence de commerciale de télécommunication (L'ACTEL) sera bâtie le long de la rue de Barcelone.
Inauguré le 21 janvier 1969 en présence de MM. Duffay (Préfet de l’Aude), Capdeville (Président du Conseil général) et Gayraud (Maire de Carcassonne), ce bâtiment méritait une attention particulière. C’est certainement dû à la notoriété de son architecte ; l’un des meilleurs de sa génération pour ce qui concerne les ouvrages contemporains des années 1960.
Sources
AGORHA
Bulletin municipal de Carcassonne / 1965
Merci à Jacques Blanco pour sa coopération
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Commentaires
Merci pour toutes ces recherches concernant le patrimoine carcassonnais . Quel mérite, vous accomplissez un travail remarquable. Bonne continuation!!
Je vous remercie bien sincèrement pour vos compliments.
Martial Andrieu
Ma grand mère a travaillée dans l ancien central telephonique avant de déménager allée d iena merci a vous pour cette recherche qui lui aurait surement rappelée de très bon souvenirs
Et actuellement quand est-il de se bâtiment?,c'est une coquille à moitié vide,il reste que l'agence postale et le central téléphonique,toutes les autres pièces sont inoccupées,cela s'appelle du gâchis et si on n'y prend pas garde,avant peu ,cause stationnement impossible autour de ce lieu,c'est l'agence postale qui disparaitra.
est-il vrai que ce batiment soit presque vide ??
les emplacements de parking sont très rare dans ce secteur ,en effet - je crois que c'est un peu la maladie des villes et de carcassonne -
Bonjour,
Mon père a travaillé à la construction de ce bâtiment à la fin des année 60, c'est la société ELITEC qui a fait l'installation de la climatisation ce fût pour elle une bonne référence qui lui permit de d'obtenir d'autres chantiers de centraux téléphoniques dans le sud de la France.
Mon Père avait les clefs et nous avions pu voir tranquillement le feu d'artifice du 14 juillet, du dernier étage la vue sur la Cité est somptueuse. Souvenir d'un carcassonnais qui vit dans le 95.