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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 558

  • Le quartier des capucins, ses vieux commerces

     Le quartier des Capucins autrefois si actif, n'échappe pas à la règle de la désertification des commerces de proximité. Dans les années 1950, sans l'intervention énergique de ses habitants, il faillit être entièrement rasé dans le cadre d'un plan de rénovation urbaine de la SIDEMCA. L'enquêteur chargé de l'étude, monsieur Savet, fut encadré et éconduit manu-militari par les contestataires. Le projet fut finalement abandonné. Que reste t-il aujourd'hui des commerces des Capucins? Tour d'horizon...

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    A l'Angle de la place Joseph Poux et de la rue Marceau Perrutel, se trouvaient les Docks Méridionaux.

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    L'épicerie "Chez Boyer"dans la rue Fortuné. Elle était tenue par les parents du disquaire, établi dans les années 1980 à la place de l'actuel bar "La casa" dans la rue Courtejaire.

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    A côté de l'épicerie, La boucherie Piquemal

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    Juste en face de la rue de Metz, une épicerie "Chez Fages"

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    A côté, la boulangerie "Chez Castel".

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    Au coin de la rue de Metz et de la rue de la rivière, une épicerie communément dénommée "Chez la blonde"

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    Au coin de la rue de la rivière et du 24 février, la droguerie Saunière. Sur le mur à droite, il y avait un miroir "Bébé Cadum"

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    Rue de la rivière, une épicerie tenue par M. Saignebosc reprise ensuite par un volailler de la rue du Cherche midi. La famille Nieves qui vendait sur le marché, abattait là les poulets reçus dans de grandes cages en bois.

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    Rue de la rivière, le bureau de tabac en face du Café de l'Industrie. Il s'est déplacé depuis, sur le boulevard Barbès.

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    Le plus ancien café de quartier de la ville encore en activité. C'était le rendez-vous des clubs sportifs et de l'organisation de la fête des capucins. Il a été tenu pendant 30 ans par Claude Tarrès avant d'être repris depuis peu par un jeune patron.

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    Le cinéma "Les capucines"dans la rue des amidonniers. A la fin de la séance on sortait par une cour qui donnait sur la rue Fortuné. On y a vu notamment "Le pont de la rivière Kwaï". Il a été détruit à la fin des années 1980, c'était sa dernière séance...

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    L'école des frères. Aujourd'hui, le lycée St-François (2, rue des amidonniers)

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    Autrefois, les enfants allaient au patronage catholique situé place Joseph Poux que tout le monde appellait "la placette". Ce patronage était animé par l'Abbé Vaqué (cinéma et sortie au champ de tir de la route de Montréal).

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    Une mercerie, place Joseph Poux

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    La boulangerie Bonnafil

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    Rue Laraignon, un buraliste

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    En face le buraliste, une épicerie "Chez Menserey"

     

    Tous les anciens commerces disparus n'ont pu être rassemblés ici.
    Merci à Claude Marty pour tous ses souvenirs!
    N'hésitez vous aussi pas à me faire partager vos photos ou vos souvenirs sur les quartiers de la ville
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  • L'opéra et le Carnaval de Limoux

    Voilà le sujet d'une thèse en musicologie et sociologie qu'il pourrait être intéressant d'étudier, si cela n'a jamais été fait auparavant. Parmi les nombreux airs musicaux qui accompagnent pendant trois mois les danses des bandes carnavalesques de Limoux, nous avons découvert que certains d'entre-eux étaient tirés du répertoire lyrique. Si ceci n'est évidemment pas propre à cet évènement folklorique, cela témoigne néanmoins du passage de la musique classique, classée à tort comme élitiste, dans la culture populaire. Une chose qui va vous paraître surprenante, c'est que la réciprocité est la plus courante. En effet, de nombreux compositeurs ont utilisé les chants traditionnels comme thèmes principaux dans leurs symphonies, suites pastorales...etc. On retrouve dans l'opéra italien, surtout dans l'orchestration de Guiseppe Verdi, les fanfares qui rythmaient la vie joyeuse des fêtes populaires. Ecoutez donc Rigoletto, Traviata ou Trovatore. Aujourd'hui, c'est le cinéma et la publicité qui reprennent les thèmes de l'opéra. Par exemple, la célèbre marche de Star Wars (La guerre des étoiles) est un copié-collé de celle composée par Prokofiev dans "L'amour des trois oranges". La chanson de Gainsbourg "Lemon incest" est copiée sur le thème de l'Etude en mi mineur de Frédéric Chopin...

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    Revenons au Carnaval de Limoux

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    Les danses des groupes folkloriques sont accompagnées par une harmonie d'une dizaine d'instrumentistes qui les suit.

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    Dans leur répertoire, nous avons retrouvé un air tiré de Fra diavolo, opéra-comique de Daniel François Esprit Auber (1782-1871) composé en 1830. Il s'agit de l'air de Zerline (Acte I, Scène IV): "Voyez sur cette roche..."

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    Cet air, écrit par le compositeur sur un rythme de barcarolle et dans la tonalité de sol majeur, donne un aspect champêtre à l'action voulue par le librettiste Eugène Scribe.

    Cliquez sur le lien ci-dessous pour entendre l'extrait

    http://www.youtube.com/watch?v=0VlEQwz_mv8

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    J'ai réalisé ci-dessus la version que l'on entend au fécos de Limoux. C'est toujours ce rythme de barcarolle, mais cette fois en fa majeur et dans un tempo plus rapide. Cela donne à cet air, une impression bien plus festive que dans l'opéra original.

    Cliquez ci-dessous pour entendre l'extrait joué Limoux

    http://www.youtube.com/watch?v=8Wk8vWEiJc8

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  • La chapellerie Eugène Blain

    Eugène Blain reprend à la fin du XIXe siècle, le commerce de la Maison St-Lézin et s'installe comme successeur de cette dernière au numéro 29 de la place Carnot. Il devient le fournisseur des principales sociétés de la ville. A cette époque, Carcassonne comptait pas moins de sept marchand de chapeaux: Arnal, Blain, Bosco, Ducos, Feuille, Patry, Romolli et Salva. Quatre d'entre eux avaient leur affaire sur la place Carnot, c'est dire s'il y avait de la clientèle.

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    La chapellerie Blain, 29 place Carnot, au siècle dernier. Juste à droite, il s'agit de la librairie Sales.

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    Aujourd'hui, le petit Moka occupe les lieux

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    En 1928, le chapelier E. Blain déménagea dans la rue de Verdun à l'endroit où se trouve actuellement la papeterie Majuscule. La vente de chapeaux était dans les années 1930 en pleine forme. La fabrique d'Espéraza se portait comme un charme et les commandes affluaient des neuf marchands que comptait la ville: Blain, Alexandra, Arnal, Dejean, Mancini, Lagarde, Rivals, Salze et Sartous. Puis, le chapeau est passé de mode et tous ces commerces fermèrent faute de repreneur. L'usine d'Espéraza renvoya ses ouvrières et le dernier de ces marchands fut la boutique Alexandra dans la rue de la gare (aujourd'hui Jennyfer). On trouvait encore des Stetson en feutre, bonnets, casquettes, des chapeaux de soie avec voilette. Les couvre-chefs reviennent à la mode, surtout les panamas mais avouez qu'un chapeau avec un jean, c'est moins classe qu'avec un complet. Et puis, reste la manière de le porter car en perdant la tenue vestimentaire c'est aussi l'élégance qui a fuit...

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