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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 484

  • Juliette Bazille, une carcassonnaise "Juste parmi les nations"

    Ils ne sont qu'une poignée (19 exactement) dans l'Aude a avoir reçu la médaille de "Juste parmi les nations". Cette distinction décernée par l'état Israel et l'Institut Yad Vashem, récompense le courage de personnes qui, dans un élan d'humanité, ont aidé ou sauvé des familles de confession juive pendant la seconde guerre mondiale.

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    Juliette Bazille tient une épicerie à Carcassonne pendant la guerre et a pour cliente, Madeleine Dreyfus qui habite juste à côté. Cette dernière, veuve avec quatre enfants, a dû quitter la zone occupée quand les nazis ont pris possession de la capitale. Juliette ne fait pas de différence entre les juifs et les autres, ce sont des clients et c'est tout. Ce n'est pas le cas de son mari, qui a pris fait et cause pour la collaboration. Quand à partir de novembre 1942 Carcassonne passe en zone occupée, Juliette devient un membre du groupement de résistance. Afin que la famille Dreyfus puisse survivre, Juliette Bazille trouve des élèves à Madeleine afin qu'elle puisse faire du soutien scolaire. Les parents paient en nourriture car ils ont les moyens pour cela. Au début de l'année 1943, Juliette apprend par la résistance que la famille Dreyfus figure sur la liste des personnes qui vont être arrêtées. Elle lui procure des faux papiers et la cache au moment où les gendarmes viennent pour l'arrêter. Les Dreyfus partent ensuite pour le village de Vacquiers d'où ils se réfugièrent jusqu'à la fin de la guerre. A la suite de celle-ci, ils repartirent pour Paris mais restèrent en contact avec leur bienfaitrice jusqu'à sa mort. Le 23 mars 1995, Juliette Bazille devint "Juste parmi les nations" (dossier 6506).

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    L'histoire de Juliette Bazille a inspiré le téléfilm de Patrick Volson "Le temps de la désobéissance" (Grand prix du festival de Luchon. Grand prix du festival de Nice du film sur la résistance)

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  • Gisclard, marchand de charbon

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    Le charbon est encore au début du XXe siècle l'énergie la plus utilisée. Elle est indispensable pour faire tourner les machines à vapeur. A Carcassonne, il y avait plusieurs fournisseurs: Clergues (route Minervoise), Graissessac (allées d'Iéna), J. Mons (Pont neuf), Oustric (bd du Tivoli) et Embry (Quai Riquet). L'entreprise de Raymond Embry fondée en 1799 fut reprise par sa veuve. Ses entrepots étaient au Quai Riquet sur la rive gauche du canal (derrière la gare), puis déménagèrent après 1904 sur le boulevard de la Préfecture (actuel J. Jaurès). Les cokes et les charbons de terre venaient des mines de Carmaux. Avant la guerre de 1914, c'est L. Gisclard qui reprit l'affaire.

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    L'immeuble de l'ancienne entreprise Gisclard sur l'actuel boulevard Jean Jaurès. Il servit plus tard d'entrée pour la clinique Saint-Vincent qui se trouvait juste à côté. Avec les changements de numéros, il n'y a que le coup d'oeil qui nous a permis de le retrouver.

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    Peut-être qu'en passant sur le boulevard Omer Sarraut, vous êtes-vous demandé comme moi qui était ce J. Oustric pour avoir un si bel immeuble. C'était un fournisseur de charbon, concessionnaire des mines d'Albi. Il vendait de la coke et de l'anthracite, des briquettes perforées, et du charbon grêle. Ce dernier servait pour les forges ou les hauts fourneaux.

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  • L'école des femmes... ménagères

    A la fin du XIXe siècle se développe l'enseignement ménager sensé apprendre aux jeunes femmes à bien tenir un foyer. Les cours sont divisés le plus souvent en deux catégories: Les cours de cuisine et les cours de repassage, blanchissage, nettoyage. Les cours de cuisine comprennent l'achat des provisions nécessaires pour le menu du jour, la gestion des dépenses, la préparation des aliments, la mise du couvert, des conseils sur le nettoyage et le ragement de la cuisine. Dans les cours de repassage on apprend l'amidonnage et l'empesage du linge: cols de lingerie, rabats, rideaux, chemisettes. Dans les cours de racommodage, il s'agit de remmaillage et de raccords. Enfin le nettoyage rend invincible contre le cambouis, la peinture, les vernis... En 1910, le ministère de l'instruction publique l'introduit même dans les lycées de fille.

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    Les jeunes filles commençaient par obtenir leur Certificat d'études primaires

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    A Carcassonne, l'école de ménagère se trouvait sur l'avenue Bunau Varilla dans un immeuble en face de l'actuelle Caisse d'Epargne et à côté du supermarché ED. La directrice était madame Maurel Marie-Rose accompagné par sa soeur Marguerite qui enseignait.

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    Les jeunes femmes faisaient également (avaient-elles le choix?) des études pour devenir secrétaire. A Carcassonne, plusieurs écoles privées dispensaient cet enseignement. C'est le cas de madame Gorry, sur le boulevard de Varsovie à côté du café Barthe (Le Makila, aujourd'hui).

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    Il y avait aussi l'école de madame Chatenet dans la rue de la mairie (Rue A. Ramond), à l'angle avec la rue Bringer.

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    Les bonnes secrétaires étaient recherchées et rares sont celles qui n'ont pas trouvé d'emploi à cette époque.

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