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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 483

  • Les casernes de "La justice"

    Quand la 12e compagnie du 143e régiment d'infanterie qui occupait jusque là le château comtal de la cité médiévale quitta les lieux, elle faillit loger au Grand séminaire. Finalement en 1913, on construisit une caserne sur le lieu dit "la justice" à la sortie de la ville en direction de Montréal d'Aude. C'est là que furent mis les militaires jusqu'à ce que les bâtiments deviennent à leur départ, le parc du matériel de la ville de Carcassonne.

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    Les casernes de la justice

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    L'actuel parc du matériel de la ville sur l'avenue Henri Gout. Il n'est pas difficile de comprendre en comparant les deux clichés, que les platanes ont un bon siècle d'existence.

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  • Les bureaux de placement

    Il existait autrefois ce que l'on appelait des bureaux de placement chargés de recruter pour un tiers, des artisans ou le plus souvent des domestiques. C'était en quelque sorte l'ancêtre de nos agences d'intérim, quoique certaines sociétés sont encore spécialisées dans le recrutement de ce type de prestation. Le métier de bonne ou de gouvernante n'a pas disparu et il y a des familles qui en ont encore une ou plusieurs à leur service. Le décret du 16 juin 1857 a réglementé les conditions de fonctionnement de ces bureaux de placement: inscription sur un registre du nom des postulants, remise d'un bulletin d'inscription, interdiction d'augmenter ou de diminuer les droits à percevoir dus seulement en cas d'emploi procuré, interdiction d'annoncer des places que le bureau ne pourrait pas pourvoir. A Paris, on comptait en 1900 près de 300 bureaux autorisés qui avaient fait 450.000 placements. Le produit net de chacun variait de 3000 à 20.000 francs par an. Ils payaient une patente de 20 francs et un droit proportionnel au cinquantième de la valeur locative. Par exemple, pour l'emploi d'une nourrice (actuelle Baby-sitter), son maître devra 40 francs au bureau de placement puis 30 francs, pour le retour et le placement de l'enfant de la nourrice. Celle-ci devra s'acquitter de 5 francs de droits d'inscription et 3 francs de droit de logement. Après une visite médicale prescrite par loi de 1878, les nourrices étaient déclarées selon deux critères: Nourrices au sein ou nourrices au biberon. Les abus des bureaux de placements privés érigés en monopoles ont créé des troubles sociaux au cours du XIXe siècle. Les luttes ont favorisé l'abrogation du décret de 1852 et l'apparition des bureaux de Syndicats gratuits ou ceux gérés par la Bourse du travail. C'était le retour de l'ancien placement des ouvriers par la Corporation. Aujourd'hui encore nous avons Pôle emploi (public) et les agences d'intérim (privées)...

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    J'ai retrouvé en 1879, le bureau de placement de M. Parer à Carcassonne.

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    Nous voyons sur ces cartes postales qu'il y avait un bureau de placement à l'entrée du Portail des Jacobins. Il était tenu par M. Oustric en 1897. L'autre, se trouvait 31 rue de la mairie (rue Aimé Ramond) et appartenait à madame veuve Gleizes.

    Sources:

    Dubosc Georges, Les bureaux de placement, 1900.

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  • Les élections municipales de mars 1989

    Raymond Chésa, maire de la ville depuis 1983 à la surprise générale, devait confirmer son ancrage dans l'opinion lors de l'élection municipale de 1989. "Le plus dur c'est de durer" disait-il! Sur cette terre d'élection pour la gauche, cette dernière avait-elle le temps d'une mandature recollée les morceaux avec une partie de ses dissidents? Pendant que le PS avait passé son temps à tenter de laver son linge sale en famille, Chésa avait fait du boulot. En 6 ans: haltes garderies, CCAS, Semi-piétonnisation, parking Chénier, réfection de la gare, camping... et la Cavayère. Un lac construit sur un site incendié qui pendant la campagne, ne s'était pas encore rempli. Lo Ramon de la Trivalla, expert en touché de mains et dont la spontanéité laissait penser qu'il connaissait toutes les familles de la ville, labourait le terrain depuis 6 ans. A la manière d'un ancien radical tarnais du XIXe siècle, il faisait sa campagne. Le Ps, lui, venait de désigner pour reprendre la ville à la droite, un homme droit et honnête (trop peut-être), le Dr Roger Bertrand. La gauche pensait surfer sur la victoire de Mitterrand en 1988 et sur les législatives où elle arriva en tête à Carcassonne. Mais, toutes les élections ne se ressemblent pas... Le PS local, allait focaliser son angle d'attaque sur ce lac qu'il présenta comme un gouffre sans eau, une gabegie du maire. Le résultat fut le suivant. Pour la première fois depuis toujours, l'union de la gauche fut battue au premier tour de scrutin avec seulement 37% des voix. Une élection de sénateur pour "Carcassonne avance", là où le PS n'avait cessé d'écrire sur ses tracts "Carcassonne recule" ou "Chésa bascule". L'affaire de la dette Orta, n'était pas encore sortie et la gauche se donnait rendez-vous en 1995...

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    "Le lac se remplira avec les larmes de mes détracteurs" (R. Chésa)

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