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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 481

  • L'école primaire Jean Denat de Villalbe !!!

    J'ai laissé passer les élections municipales avec leurs flots de passions et de débats enflammés, pour vous parler d'un chose qui m'a profondément attristée lorsque par hasard je m'en suis rendu compte. Chacun sait que je suis natif du hameau de Villalbe à cinq kilomètres de Carcassonne et que j'y ai passé toute ma scolarité à l'école primaire d'Andrée et Jean Denat. Ces deux instituteurs modèles ont milités avec mon père, alors conseiller municipal, et une petite poignée de parents d'élèves pour conserver l'école du hameau que l'académie voulait faire fermer dans les années 80, faute d'effectifs suffisants. Cette école n'a pas fermé grâce au porte-à-porte réalisé dans les maisons, pour que les enfants soient inscrits à Villalbe. Monsieur et Madame Denat organisaient chaque fin d'année la fête de l'école où nous jouions une pièce de théâtre, préparée et répétée avec la mère de l'institutrice, enseignante en retraite. Il s'agissait de Geoffroy de la Maussan de jean Giono. Tout le hameau se réunissait dans le préau où une scène avait été installée pour l'occasion. Que de souvenirs, ces instituteurs!!!

    J'en viens donc à mon constat attristé... L'autre jour, je passais près de l'entrée de l'école primaire quand je vis que l'on avait donné son nom à Pierre-Paul Riquet. Quel rapport me direz-vous entre le Maître d'oeuvre du Canal du Midi et Villalbe? Eh! bien, aucun. Tant d'inculture locale m'a affecté, car s'il y a des gens qui méritaient leurs noms au porche de cette école, c'est bien Andrée et Jean Denat.

    Voici ci-dessous l'article que je consacrais à Jean Denat le 9 octobre 2010

    Notre bibliothèque vient de brûler emportant avec elle tous ses savoirs. Fort heureusement dans ce malheur, pas plus les souvenirs de son humanité que l’héritage de ses connaissances ne se sont consumés dans notre esprit. Nous garderons l’empreinte indélébile de cet instituteur que par respect nous appelions « monsieur ». Il était grand tant par l’humilité et la sagesse que par la patience qu’il avait à nous transmettre une science qui a contribuée à élever les hommes et les femmes que nous sommes aujourd’hui. Ce témoin qu’il nous passe prématurément fait de nous les légataires universels de son enseignement comme le modèle d’une vocation au service de l’école publique. Il nous honore mais il nous engage aussi, pour que nos enfants ne perdent l’héritage de ce savoir. Il nous appartient donc leur faire partager les goûts pour les belles lettres, la lecture, les mathématiques et les arts. Oui, nous ne saurions cacher notre tristesse et avec le cœur gros nous pleurons cette inestimable perte. Seule la fierté d’avoir eu Jean Denat comme Maître, apaisera durablement notre chagrin lorsque nous parlerons à l’avenir de lui et de tout ce qu’on lui doit. La mort n’est pas une fin mais le début d’une récolte fertile semée tout au long de sa vie. Adieu monsieur le professeur, votre corne d’abondance nourrit déjà nos esprits.

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    Jean Denat était instituteur à Maquens puis à Villalbe où il rejoint son épouse Andrée. Au moment de la retraite, ils s'étaient retirés à Leucate. M. Denat est décédé cette semaine et tous ces anciens élèves sont tristes...

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  • Jean-Pierre Tutin en concert

    Les carcassonnais se souviennent sûrement de Jean-Pierre Tutin à qui nous avons consacré un article sur ce blog, il y a quelques mois. Auteur, compositeur et chanteur né à Puteau, il s'était établi à Fajac-en-val dans les années 60-70; un petit village du Val de Dagne qu'il avait entièrement réhabilité. Là, il recevait Gaston Bonheur et Charles Trenet... À Carcassonne, il avait fait l'acquisition de l'ancien Café du Midi transformé en cabaret baptisé Le fiacre, sur le boulevard Barbès. On lui doit aussi la création du RAC (Racing Athélic Carcassonnais); club de footbal ancètre du FAC. Depuis une vingtaine d'années, ce troubadour revient à ces premières amours, lui, qui aurait pu être aussi connu que Brel ou Moustaki s'il n'avait préféré les romances amoureuses...

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    Jean Pierre Tutin donnera un concert

     Le 10 Mai 2014 à 18h30

     Salle Nautic'chant

    9,rue de la pinède. La nautique
    11100 NARBONNE


    Réservations: 0621467581

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  • René Ferrié, le dernier forgeron de Carcassonne.

    René Ferrié était né à Carcassonne le 25 août 1903 dans l'atelier, situé 21 rue Montpellier, où son père exercait déjà le noble métier de forgeron. Il était de coutume de reprendre l'activité familiale qui se perpétuait ainsi tout au long des générations. C'est ce que fit le jeune René qui à l'âge de 16 ans apprit les rouages du métier, jusqu'à succéder à son père en 1929.

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    René Ferrié devant sa forge

    L'arrivée des moteurs à considérablement modifié un métier qui a dû s'adapter. Dans son atelier de la route Minervoise, le forgeron entretenait pour le compte de la Compagnie Carcassonnaise des cars et pour celui du garage Citroen, les suspensions d'une soixantaine de véhicules "P45" et "Isobloc". Il réparait les lames de ressort et les essieux.

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    La forge de René Ferrié, 28 route Minervoise

    Dès l'aube on trouvait René Ferrié dans sa forge, ses deux grands feux et ses soufflets actionnés à la main. A cette époque pas de soudure électrique, tout se faisait à chaud ou à froid en maniant le marteau de deux kilos et demi. Un métier qui n'était pas sans riques... Après la seconde guerre mondiale, rien ne fut comme avant pour le dur labeur de forgeron. Alors, Réné se reconvertit dans le montage des tentes jusqu'à sa retraite en 1968. Ses deux fils avaient eu la chance de poursuivre des études et se sont naturellement dirigés vers une autre profession. Ainsi disparaissait le dernier forgeron Carcassonnais...

    Remerciements

    Claude Ferrié

    J. Blanco

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