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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 476

  • Antoine Labarre (1910-1995), défenseur du patrimoine carcassonnais

    Comme aime à me le répéter l'ami Blanco : "Ne nous sommes que des passeurs de témoin de l'histoire locale!" Cette phrase démontre, s'il le fallait, l'humilité avec laquelle les amoureux du patrimoine travaillent souvent dans l'ombre et toujours avec peu de moyens, à la défense de l'héritage de nos ancètres. Ne confondons pas la satisfaction personnelle du devoir accompli, avec l'outrecuidance d'un petit nombre à vouloir s'attribuer les travaux des autres et garder les leurs, pour eux-mêmes. Les historiens fondent leurs nouvelles recherches, très souvent à partir de celles de petites chevilles ouvrières, non patentées. Celles-ci débusquent les détails sur le terrain; elles font du porte à portes et finalement apportent des éléments tout à fait inédits à l'oeuvre collective. Alors, bien sûr, l'histoire (la vraie) ne retient que ceux qui publient oubliant ces forçats de l'ombre malgré l'immense tâche effectuée. À Carcassonne, ils sont légion : Gustave Mot, Henri Alaux, le chanoine Sarraute... et Antoine Labarre.

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    Antoine Labarre (1910-1995), agent de la sécurité publique de son état, savait faire parler les vieilles pierres. On aurait dit qu'il leur murmurait à l'oreille je ne sais qu'elle romance, pour qu'aussitôt elles ne lui révèlent leurs secrets. Alors, cet expert des filatures et des interrogatoires, dressait ses rapports dans le journal local l'Indépendant tous les dimanches. Au lieu d'y lire comme aujourd'hui, les crimes et les méfaits d'une population détournée de la culture, le lecteur goûtait aux récits vulgarisés de son histoire locale. Ne croyez pas pour autant, que cet érudit ne garnissait point les rangs des illustres institutions de la ville. Non, il donnait des conférences à la Société d'études scientifiques de l'Aude où l'on retrouve encore ces communications dans les bulletins archivés.

    Son oeuvre

    Carcassonne doit beaucoup à Antoine Labarre et cet article ne suffirait pas à en faire la liste. Nous allons vous donner deux exemples

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    Cette croix élevée sur une ancienne borne d'octroi matérialise l'emplacement de l'ancienne chapelle Sainte-croix, rasée en 1966 au bout du chemin du même nom près de la Cité. On le doit à Albert Blanc et à Antoine Labarre.

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    La France blésée, oeuvre du sculpteur Villeneuve, a été retrouvée dans des entrepots municipaux par Antoine Labarre après plusieurs années d'oubli. Des abrutis ont cassé l'épée en marbre qui a été remplacée par du métal par les établissements Audabram. Elle se trouve dans le carré militaire du cimetière St-Michel.

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    Cette statue avait été sculptée après la défaite de 1870. À l'origine, elle était sur un socle au carrefour de la rue Antoine Marty et du boulevard Omer Sarraut.

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    On l'a ensuite déplacée pour la mettre dans le bassin du square Gambetta. Après la destruction du jardin par l'occupant allemand en 1944, la statue était considérée comme perdue.

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  • Sortie de livre

    En ce 8 mai, où l'on fête les 69 ans de la capitulation de l'Allemagne nazie, je vous propose la lecture d'un nouveau livre sur l'occupation pour la ville d'Agde dans l'hérault.

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    Ce livre unique nous fait revivre ou découvrir cette période troublée de la Seconde guerre mondiale en abordant notamment l'occupation de la région d'Agde, l'organisation de l'armée allemande, son dispositif ainsi que la construction des fortifications. Illustré de nombreux documents photographiques inédits, ce travail d'histoire et de mémoire vous fera pénétrer dans le quotidien des Agathois pendant cette période sombre.

    Agde sous l'occupation allemande

    David Mallen

    95pp

    25€ (port en sus)

    agdehistoire3945@yahoo.fr

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    Lien permanent Catégories : Livres
  • Le café Calmet

    Sur l'actuelle place Gaston Jourdanne, située au pied du Pont vieux, existaient plusieurs bâtiments jusqu'au 1er mars 1967 dont un carrossier (M. Sarda), un marchand de cycles (M. Marson), un peintre en bâtiment (M. Thévenot), un vendeur de voitures (José Marson) et le café Calmet. L'ensemble des ces artisans ont été expropriés le 1er juillet 1966 et les bâtiments rasés sous la municipalité de Jules Fil, l'année suivante. En lieu et place, on a créé une voie d'accès depuis le Pont neuf et le parking de la Cité administrative.

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    Une vue du café Calmet avant 1966

    (Collection Martial Andrieu)

    Véritable institution, le Café Calmet a fait danser des générations de carcassonnais. Dans son dancing, combien de génerations de jeunes hommes et femmes se sont rencontrés sur un air de java, de tango, ou de rumba?

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    Albert Authier, Oscar Teisseire, Beaute, Ernest Philoctète, Colomiès et Oussin

    Marius Calmet (ancien garçon de café au Continental) acheta ce café dancing dans les années 1920-1930. Pendant la seconde guerre, il servit de dortoir aux soldats français. Son fils Jeannot prit la relève jusqu'à l'expropriation de 1966. Il était devenu un nom éponyme,"on allait chez Calmet" ou "entre les 2 ponts", et tout était dit. Le siege du reveil Carcassonnais(musique), du boxing club, d'un club de XV, du club nautique Carcassonnais, d'une association bouliste et de la Sardane (dans la salle de bal) y avaient pris leurs quartiers.

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    Dans la grande salle du café Calmet

    MM. Rives (pâtissier), Lucien Geynes (Marchand de matériaux), Bès (président de la Carcasonnaise gymnastique), Merlane (Chef du Reveil carcassonnais). Madame Simone Denjean (épouse Louis Calmet) et Jean Calmet servent leurs invités.

    (Collection J-F Vivès)

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    Gilbert Pujol, champion cycliste, gagne un sprint devant le café en mars 1955. 

    (Collection J. Blanco avec l'autorisation de Gilbert Pujol) 

    cafés

    Derrière le comptoir

    Claude Teisseire (ancien joueur à XIII) et son fils, Puig-Aubert dit Pipette (International de rugby à XIII)

    Devant le comptoir:

    Jeannot Calmet (patron du bar), Henri Galou (serveur) et leurs épouses

    (Collection J. Blanco avec l'autorisation d'Alain Teisseire)

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    La place Gaston Jourdanne est aujourd'hui un parking

     

    Un grand merci à Jacques Blanco

    Sources

    La trivalle de ses origines à nos jours/ Monographie de J-F Vivès

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