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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 477

  • Cité de Carcassonne: On a modifié les restaurations de Viollet-le-duc!

    Après la mort d'Eugène Viollet-le-duc en 1879, c'est Boeswillwald qui reprendra les restaurations de la Cité de Carcassonne selon les prescriptions de son prédécesseur. À son actif, notamment, la barbacane du Château comtal à l'intérieur de la forteresse.

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    Nous voyons sur cette plaque de verre de Léon Verguet, l'état dans lequel se trouvait cette barbacane à la fin du XIXe sècle. Il fallut remonter tout le mur de l'enceinte et y poser des créneaux défensifs comme Viollet-le-duc le fit dans toute la Cité. Ces créneaux sont encore un sujet de débat chez les spécialistes qui, comme l'ardoise et les toits pointus, pensent qu'au temps de Trencavel cela n'existait pas.

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    Sur cette carte postale des années 1950 que j'ai volontairement agrandie, on s'aperçoit que les créneaux sont bien ordonnés et en parfait état. A droite, l'actuelle maison du Centre des Monuments Nationaux, rue Viollet-le-duc, est encore en mauvais état. Le toit est percé et sur la façade, il ne reste que les colombages.

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    Sur ce cliché que j'ai pris la semaine passée, on voit bien qu'il manque des pierres sur l'ensemble des créneaux de cette même barbacane. Que s'est-il donc passé? Après moultes recherches et recoupements, j'ai appris la chose suivante. Dans les années 1960, M. Bourrely alors Architecte des Monuments Historiques prit la décision de faire enlever ces pierres pour des raisons d'esthétique. Il aurait considéré que cela donnerait un aspect plus ancien à la restauration de son illustre confrère. Ceci n'est pas très étonnant compte tenu de ce que l'on fit dans ces années là, dans le domaine des arts.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • L'agonie de la statue de Jeanne d'arc

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    Une statue de Jeanne d'Arc est installée en 1914 dans l'embrasure accollée au vitrail de la chapelle du foyer du soldat. Celui-ci venait de remplacer à cet endroit les frères des écoles chrétiennes.

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    En 1972, d'importants travaux pour réaliser l'actuel lycée St-François firent descendre Jeanne d'Arc de son enfeu. La chapelle fut désacralisée et un plancher construit. Le gymnase occupe le bas et la salle informatique, le haut.

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    La statue de Jeanne d'Arc, sans son ancien socle sculpté, a été déplacée sur le square de l'armistice de 1918. C'est à dire sur le parvis de la cathédrale St-Michel où chacun peut l'admirer à son aise. Hélas, cette statue se trouve aujourd'hui dans un état bien inquiétant..

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    Le bronze de la statue est gravement attaqué en tout points

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    Inscription au pied de la sculpture

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    Sur le socle de la statue une plaque en marbre qu'il faudrait refaire porte le texte suivant:

    1940-1945

    Témoignage de reconnaissance au département de l'Aude des lorrains et des alsaciens explusés de leurs foyers en raison de leur attachement à la France.

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  • Dans la misère d'un squat, rue de la liberté...

    Elle s'appelle la rue de la liberté. Tout un symbole! Cette liberté, certains dans l'indéfférence la plus totale la paient au prix fort. C'est la perte d'identité, de socialisation, de buts, de soi et finalement celle d'être ramené au niveau d'un animal errant. Alors, ils se cherchent un abri au mépris quelque fois de la propriété et forcent une porte dans des logements vacants et abandonnés. On dit que pour la ville de Carcassonne, ils seraient un millier. Est-ce vérifiable? Non, car l'opacité est telle que les propriétaires préfèrent rester discrets et les marchands de sommeil, dans l'illégalité. Nous savons tous que dans cette Bastide, derrière les vieilles pierres des hôtels particuliers, jadis si riches, des appartements n'ont pas vu de locataires depuis trente ou quarante ans!  D'un autre côté, certains sont victimes de logements totalement dévastés par des locataires vandales. Au 47, rue de la liberté on survit comme on peut dans l'insalubrité, sans eau, sans électricité, sans chauffage. On s'éclaire à la bougie, dérobée parmi les cierges de l'église des Carmes, dit-on. Le bon Dieu ferme les yeux, comme d'ailleurs les pouvoirs publics ce qui est plus grave. Car Dieu, qui l'a vu à part l'espoir d'un monde meilleur? Prions pour qu'un duvet ne prenne pas feu à cause d'une flamme mal orientée et ne propage pas l'incendie à tout l'immeuble.

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    47, rue de la liberté

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    On ne sonne plus au 47, rue de la liberté...

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