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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 472

  • Le bastion Montmorency, en vente pour l'euro symbolique!

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    Le groupe Korian propriétaire de l'ancienne clinique du Dr Delteil — actuelle maison de retraite — aurait cherché depuis des années à céder l'ancien bastion Montmorency, à la ville de Carcassonne. Selon nos informations, la proposition pour l'euro symbolique aurait été faite à la majorité municipale avant 2009. Celle-ci aurait tout bonnement décliné l'offre pour des raisons que nous ignorons. Mettons tout ceci par précautions au conditionnel. Il n'en demeure pas moins que cette idée est loin d'être farfelue, puisque la directrice de la maison de retraite ne dément pas vouloir céder ce monument historique de Carcassonne. L'information que j'ai largement diffusée hier sur les réseaux sociaux, comme à mon habitude quand il s'agit de mobiliser les troupes, s'est propagée comme une traînée de poudre.

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    Le bastion montmorency est l'un des bastions qui, situés au quatre points cardinaux, protégeaient la Bastide St-Louis au XVIe siècle. Il n'en reste que trois: Le Jardin du calvaire (bd Marcou), le bastion St-Martial (Bd Sarraut) et le bastion Montmorency (Bd Roumens); le dernier a été rasé et se trouvait sur l'emplacement de l'ancienne clinique St-Vincent (Bd Jean Jaurès). La ville était alors entourée de remparts dont on peut imaginer la hauteur quand on se place au pied d'un des bastions. Ils furent rasés à la fin du XVIIIe siècle, les fossés comblés et remplacés par les boulevards que nous connaissons aujourd'hui.

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    Dans la rue de la liberté, inséré entre deux bâtiments et bien mal mis en valeur, se trouve l'unique vestige des remparts médiévaux.

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    Le bastion Montmorency à la vue imprenable sur la Cité a appartenu au milieu du XXe siècle au Dr Delteil qui y a implanté une clinique. C'est à cet endroit que fut arrêté par la Gestapo en 1944, le chef de la résistance audoise Jean Bringer. C'est à cet endroit que peu de temps après la fin de la seconde-guerre mondiale fut empoisonné et occis le Dr Cannac (ancien résistant), qui devait en savoir trop sur certaines pratiques peu avouables de son hôte. C'est un lieu chargé d'histoires...

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    J'ai voulu en savoir davantage sur les intentions de l'actuel propriétaire; j'ai donc interrogé la directrice de la maison de retraite. Une personne charmante et ayant un réel attrait pour le patrimoine. De son propre aveu, le groupe Korian n'a pas pour vocation de conserver un tel monument à sa charge. À sa demande, elle a fait intervenir les services du patrimoine et de la Maison de l'habitat. La semaine dernière une délégation conduite par Marie-France Pauly s'est donc rendue sur place. L'intention de la directrice était de faire procéder au débroussaillage du jardin, mais d'une manière adequate pour ne pas dénaturer, ni fragiliser le site.

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    Tout comme le Jardin du calvaire, ce bastion possède des essences d'arbres remarquables: Pin parasols, eucalyptus... La directrice voudrait les faire répertorier. Je lui ai donc proposé de contacter la DIREN (Direction Régionale de l'Environnement) qui pourra faire classer le site, comme elle le fit avec le Calvaire. La plupart de ces arbres ont été plantés par le Dr Delteil.

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    Émile Delteil avait comme marotte de collectionner les oeuvres d'art et autres curiosités. Ainsi dans le parc, on peut trouver des pierres ou des blasons en réemploi, provenant de d'anciens châteaux ou de belles demeures.

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    Au milieu du parc, la maison du docteur, aujourd'hui, ne sert plus à grand chose.

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    L'ancienne fontaine de Carcassonne appelée "le dauphin" vient d'être achetée par l'Association des Amis de la Ville et de la Cité", après de longues et fructueuses négociations avec le groupe Korian. Elle va bientôt retrouver un emplacement dans Carcassonne, peut-être dans la cour du Musée des Beaux-arts. Nous voyons ici, toutes les bonnes volontés affichées par cette société privée pour le patrimoine de la ville.

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    La ville de Carcassonne va t-elle répondre à l'offre de Korian? Il est pour l'heure trop tôt pour le dire. Toutefois, nous savons qu'Isabelle Chésa (Première adjointe en charge du patrimoine) et qu'Annie Barthès (Conseillère déléguée au patrimoine) ont demandé audience auprès de Korian pour la semaine prochaine. Voilà donc ce qui semble être de bons signaux. Ce qui sûr c'est que l'ancienne clinique du Dr Delteil n'a pas fini de livrer tous ses secrets...

    La plupart de ces photos proviennent du blog Chroniques de Carcassonne.

    http://chroniquesdecarcassonne.midiblogs.com/tag/bastion+montmorency

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  • Les kiosques à musique

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    Carcassonne possédait au Square Gambetta, un magnifique kiosque à musique construit en 1882. L'harmonie Sainte-Cécile s'y produisait une fois par semaine et les spectateurs portaient leurs chaises pour écouter la musique tout autour. Malheureusement, l'ensemble du square fut détruit en 1944 sur ordre de l'occupant pour créer un axe de défense entre l'avenue Arthur Mullot et la rue de Verdun. On ne sait pas ce qu'est devenu le kiosque, même si on l'imagine aisément.

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    Après la guerre, les musiciens de l'harmonie municipale se trouvèrent orphelin de leur kiosque. On en aménagea un, sur le boulevard du commandant Roumens juste en face du théâtre l'Eden (Maison des syndicats). Exactement, sur une ancienne fontaine ronde qui aujourd'hui a disparue quand le maire Raymond Chésa, a voulu transformer cet espace sur le modèle des ramblas. Sur cette photo aérienne, on voit le kiosque au milieu de cette allée de platanes.

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    Grâce à un puissant scanner, j'ai considérablement agrandi une partie de l'image pour vous permettre de voir ce kiosque de couleur bleu. D'après mes souvenirs, il était démontable avec une structure en acier et un plancher en bois. On peut apercevoir une lyre à son sommet. Ce kiosque a été délaissé par la ville qui ne l'a pas entretenu et finalement, il ne présentait plus des garanties suffisantes de sécurité. L'harmonie n'a donc plus donné ses concerts au kiosque et la municipalité à la fin des années 1980, a décidé de le démonter. Il a dû séjourner au parc municipal des matériaux ou au serres municipales dans l'antichambre de la décharge, puis sûrement détruit. Ce qui est dommage, c'est que Carcassonne ne se donnera plus les moyens d'avoir ce type de structure. 

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    Un article de 1962 de la Dépêche du midi

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  • La tour d'entraînement des parachutistes du 3e RPIMA

    Les parachutistes du 3e RPIMA sont à Carcassonne depuis la fin de la guerre d'Algérie, c'est à dire après les accords d'Evian en 1962. Toute la ville est fière d'avoir en ses murs un régiment d'élite qui n'a pas été démantelé par la réorganisation militaire de 2007 et heureuse, d'avoir pu conserver ses deux casernes. Avant de se lancer d'un transall et obtenir leur brevet, nos paras doivent sérieusement s'entraîner à la technique de saut. Le premier, Léo Valentin, expérimenta une technique de contrôle du corps en chute libre le 27 mai 1947 au dessus de Pau. Depuis, la nage aérienne a été créée en se déplaçant à une vitesse de 180 à 190km/h lors d'une chute verticale de 50m/s. Le corps fait office de gouvernail de gauchissement pour l'inclinaison du corps dans les virages.

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    Transall C 60

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    L'entraînement s'effectue au moyen d'agrès divers réalisés de manière à reproduire le plus fidèlement possible les conditions d'évacuation de l'avion, du choc à l'ouverture et à l'atterrissage. La tour verticale prépare le novice de l'évacuation de l'avion à l'ouverture du parachute. La tour oblique (photo ci-dessus) prépare à l'atterrissage grâce à un câble porteur incliné. Je me souviens avoir sauté à l'âge de 7 ans d'une petite tour oblique sur le terrain d'entraînement de la caserne Laperrine pour une fête de la St-Michel (patron des parachutistes). J'avais eu droit à un brevet avec ma photo prise à l'arrivée du saut. J'ai encore ce document et le souvenir bien en mémoire.

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    Les paras du 3e RPIMA à l'entraînement dans les années 1970

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    Insigne du brevet parachutiste de l'armée française

    Sources:

    La grande encyclopédie Larousse/ années 1971-1976

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