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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 277

  • Les premiers voyages en ballon au-dessus de Carcassonne

    A Carcassonne, au XIXe siècle, sous la monarchie, le Second Empire et la IIIe République eurent lieu plusieurs ascensions d'aéronefs toujours suivies avec enthousiasme par la population. Mme Lartet, jeune aéronaute, de passage dans notre ville annonce par voie de presse son intention de présenter une de ses expériences aérostatiques. Le dimanche 13 octobre 1844, dans la matinée, nombreux sont les carcassonnais qui attendent dans la cour du collège que le spectacle commence; celui-ci est payant: 1frs les premières, 50 centimes les secondes et 25 centimes pour les enfants. L'aéronaute monte dans la nacelle; le ballon libéré de ses entraves s'élève rapidement sous les applaudissements de la foule. Le beau temps et une légère brise d'ouest favorisent l'ascension du ballon qui prend de la hauteir et survole la ville. Les carcassonnais sortent de leurs maisons et envahissent les rues levant leurs regards ébahis par la nouveauté de l'évènement. Après avoirt plané au dessus de l'hôtel de la Préfecture, le ballon est arrêté par la haute frondaison des platanes de la promenande, ce qui oblige Mme Lartet à poser non sans difficulté son aéronef. Un cabriolet attend l'aéronaute qui est entourée par les curieux massés sur le boulevard et sur la grande route et qui l'acclament.

    14 mai 1859

    Dans le cadre de l'exposition florale et du concours régional agricole mettant en valeur les produits de l'agriculture audoise, de grandes fêtes eurent lieu au cours du mois de mai 1859. Une des attractions, très appréciée par les visiteurs de l'exposition fut l'ascension le 14 mai d'un ballon gonflé au gaz d'éclairage fourni par l'usine à gaz. l'aérostat était piloté par M. Godard.

    21 novembre 1869

    (Toulouse - Limoux)

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    Eugène Godard par Nadard

    Le dimanche 21 novembre 1869, le ballon "Ville de Florence" dirigé par Eugène Godard partit de Toulouse pour rejoindre 100 kilomètres plus loin, la ville de Limoux. Dans sa nacelle avaient pris place M. de Séverac, Louis Aristide et A. Duportal, journaliste à "La fraternité". Voici ci-dessous le récit de cette aventure :

    " Ce fut un avertissement pour l'aéronaute qui comprit que, pour éviter le vent qui soufflait du nord-ouest, il y avait nécessité d'enlever son ballon aussi rapidement et aussi verticalement que possible. Il le lesta en conséquence, et à peine avions-nous pris place dans l'étroite nacelle avec nos compagnons de voyage, que nous fûmes enlevés avec la rapidité de la flèche. Je m'inclinai vers la terre pour répondre aux acclamations de nos amis ; mais je les avais déjà perdus de vue ; quinze cents mètres d'élévation nous séparaient, te l'immense panorama de Toulouse et de la vaste plaine qui l'entoure se développaient au-dessus de nous.

    En trois minutes, nous étions au-dessus du Grand-Rond ; en six, nous planions sur le Pont des Demoiselles. La place du Capitole nous paraissait bien grande comme mon salon ; l'allée Lafayette, dont nous ne distinguions même pas les arbres, aurait pu facilement être confondue avec une de ces rues étroites que nous nous sommes pris à tant aimer depuis qu'on nous en fait, à Toulouse, de monumentales. Le Boulingrin, enfin, avec ses allées convergentes se manifesta à nous pour ce qu'il est en réalité, une des dépendances de cet inutile palais du maréchal, qui lui-même avait bien l'apparence d'un gâteau de Savoie réussi.

    Nous prîmes donc la direction que nous imprima le vent de nord-ouest, avec une vitesse d'environ un kilomètre par minute, et du même coup nous nous élevâmes à une hauteur de deux mille mètres environ. Nous suivions la ligne du Canal du midi, qui serpentait au-dessous de nous comme un ruban vert et dont les barques ne nous semblaient pas dépasser la dimension de petits navires que les babys parisiens livrent à la navigation douteuse des bassins des Tuileries ou du Palais-Royal. Nous aperçûmes bientôt, serpentant péniblement sur la voie-ferrée, un train qui ressemblait à s'y méprendre à ces chemins de fer qui illustrent les coucous d'Allemagne. Nous l'atteignîmes et le dépassâmes avec fanfaronnade sans avoir, hélas ! rien fait pour cela. 

    Arrivés au-dessus de l'écluse de Castanet à 3h30, c'est-à-dire 49 minutes après notre départ, nous pûmes, grâce à quelques rayons de soleil, contempler à l'aise la splendeur du paysage. On se ferait difficilement une idée de la douceur des tons que prend, à cette distance, la terre si bien cultivée des plaines du Lauragais. Toutes les aspérités du sol disparaissent et ses confondent d'harmonieux polygones aux milles nuances diverses les plus fantaisistes, les plus chatoyantes. La terre elle-même, vue à 2500 mètres de hauteur tourne visiblement au joujou. 

    A 3h45, nous passions sur Baziège ; à 3h52 en face de Villenouvelle ; à 3h58 sur Gardouch ; à 4h10 en face d'Avignonet. De la plupart de ces villages, nous aperçûmes grouiller comme des points noirs quelques grains de poussière, c'était la population qui se pressait dans les rues, sur les places pour nous voir passer.Nous montions, en effet, dans ce  moment à une vitesse très grande. Nous nous en aperçûmes au froid très vif qui pénétra tous nos membres, et qui devint surtout très sensible aux pieds, directement en contact avec le plancher à jour de la nacelle. J'interrogeai l'horizon et j'aperçus simultanément les clochers de Toulouse et de Castelnaudary, pendant que, dans une direction perpendiculaire, j'entrevoyais d'un côté Sorèze et de l'autre, la plaine de Pamiers. Nous étions en regard d'Avignonet. A compter de ce moment, nous quittâmes la ligne du Canal du midi et fûmes dirigés vers les montagnes de l'Ariège et du Haut-Razès.

    Laissant Castelnaudary à notre gauche vers 4h20, nous nous trouvâmes planer sur des régions totalement inconnues à chacun de nous et dont le relief, évidemment très accidenté, apporta un attrait inattendu à notre pérégrination aérienne. Je ne crois pas qu'il existe un meilleur moyen de se rendre compte des phénomènes qui ont présidé à la configuration de la terre que de s'élever à une hauteur suffisante pour en saisir matériellement la forme, non plus par des instruments de la science, mais de visu et avec la brutalité parlante du fait lui-même. 

    "Je n'aperçois pas, nous dit Godard, à travers ce pays montagneux, désert et désolé, où je pourrai trouver un petit plateau pour opérer notre descente." Le vent nous poussait heureusement avec une force nouvelle, et lorsque à 4H40 nous passâmes au-dessus d'une petite ville que nous avons su depuis être Mirepoix ; nous comprîmes, ou plutôt avec le flair qui le sert si bien, M. Godard comprit qu'à l'abri des montagnes qui s'élevaient devant nous, nous rencontrerions les conditions d'une bonne descente.

    "Voilà notre affaire ! dit Godard. Nous allons toucher terre dans cette petite plaine qui longe ce fleuve." Et soulevant par deux ou trois fois la soupape, après avoir progressivement jeté tout son lest, - avec la même rapidité qui nous avait enlevés, avec la précision scrupuleusement exacte du point désigné - la Ville de Florence s'abattit doucement dans un champ à 25 mètres de l'Aude.

    Là nous attendait la seule émotion un peu sérieuse de notre navigation. La descente est toujours la grosse affaire d'un voyage en ballon. La nôtre se compliqua d'un rafale. La nacelle avait à peine touché terre sous la double influence du câble de frein et de l'ancre, que notre ballon, violemment agité et presque ramené à une situation horizontale, comme il l'avait été, avant le départ, dans la cour des Jacobins, s'éleva de nouveau et rasant terre nous porta à une trentaine de mètres, où une secousse, plus violente que la première, mit fin à notre intéressante et très heureuse navigation. Il était 4h49 et la nuit commençait à tomber.

    Les paysans du voisinage accoururent. Plusieurs traversèrent l'Aude à gué pour venir à nous. Notre premier soin fut de leur demander où nous étions - A Pieusse, à deux kilomètres de Limoux, nous fut-il répondu. Et quand en échange de ce précieux renseignement, nous racontâmes à ces braves gens que nous venions de Toulouse, que nous en étions partis depuis 1 heure 40 à peine, leur étonnement fut tel, qu'ils restèrent longtemps à considérer cette vérité comme une mystification de citadins.

    Nous courûmes à Limoux et au télégraphe ; et le soir, la ville de Limoux, aguerrie contre les émotions et l'imprévu depuis les élections dernières, comptait une légende de plus dans son histoire. Quelques amis réunis à notre occasion festoyaient en même temps que le voyageur et le journaliste dont le nom est au bas de ces lignes. Le lendemain matin, au point du jour, nous faisions le voyage irréalisable de la chanson de Nadaud, et partis de Limoux sans attendre l'heure extrême de son héros, nous pouvions juger des contrastes en passant deux grosses heures dans un omnibus apocalyptique... Mais nous avions vu Carcassonne.

    Eugène Godard fut un constructeur de ballon de grande renommée. Jules Verne d'accompagna dans ses voyages. Surnommé l'aéronaute de l'Empereur, il créa les ballons postaux qui survolèrent la capitale pendant le blocus de la guerre de 1870. En 1886, il inventa le dynamiteur des airs. Il s'agissait d'un dirigeable capable de s'élever suffisamment haut pour éviter les balles ennemies.

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    Gonglement des ballons à l'usine à gaz

    2 janvier 1870

    Le dimanche 2 janvier 1870, M. Eugène Godard propose aux Carcassonnais un voyage aérien ; les amateurs de sensations fortes "pour faire une visite aux étoiles" sont nombreux. Les premiers inscrits auront le privilège de monter dans la nacelle du ballon "Ville de Florence". Le grand jour arrive, les curieux se rendent en foule place Sainte-Cécile (Square Gambetta). La musique de la ville anime catte attraction. M. Godard fait monter dans la nacelle MM. Miquel, Bastouil, Jules Sauzède, Paul Lacombe et Déodat de Séverac. Après s'être débarassé des sacs de sable excédentaires, M. Godard ordonne le "lâchez tout" et le ballon libéré de ses attaches s'élève majestueusement au-dessus de la ville. Un des passagers raconte: "La terre semble nous fuir et un panorama splendide s'agrandit progressivement à nos yeux. la foule qui couvre la place Sainte-Cécile, la route et le Pont-Neuf ressemble à de vraies fourmilières".

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    Photomontage réalisé par Malbret, photographe.

    "L'aérostat, poussé par un léger vent d'ouest, se dirige vers la Cité; il passe successivement au-dessus de l'Aude et du faubourg de la Barbacane; à 1000 mètres environ d'altitude, il aborde la forteresse par la tour carrée de l'Évêque et la quitte passant entre la tour du Moulin du Midi et la tour Saint-Nazaire. L'aérostat descend à 50 mètres du sol, remonte à 800 mètres; le vent pousse le ballon vers Palaja et au-delà vers la Cavayère. M. Godard décide de se poser. Apercevant un paysan dans un pré, il lui crie de saisir la corde qu'il lui lance; l'homme tire si fort que la nacelle touche les branches d'un arbre, le ballon remonte et va tout doucement se poser au milieu d'un grand champ. Le ballon se dégonfle petit à petit et se couche sur le flanc; les passagers descendus de la nacelle voient arriver un cavalier; c'est un colonel du 7e chasseurs qui vient saluer les courageux aéronautes. Il leur propose de les reconduire dans la voiture qui les attend à Palaja. La ballon et la nacelle sont chargés sur une charette tirée par des boeufs. De retour à Carcassonne, un banquet réunit tous les acteurs de cette équipée à l'Hôtel Bernard; repas au cours duquel de nombreux toasts sont portés en l'honneur de M. Godard." (H. Alaux / Carcassonne, ta ville / 2002)

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    © ADA 11

    A Carcassonne, d'autres ascensions eurent lieu au cours de la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle; citons en deux: Le dimanche 31 mai 1885, le ballon "Le Zéphire" gonflé au gaz d'éclairage, piloté par le capitaine Théodore Armand, s'éleva de la place d'armes (actuelle place de Gaulle); enfin le dimanche 13 août 1902, fut lancé le ballon "Pont d'Artigues" à l'occasion de la fête du quartier du même nom.

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  • Le réalisateur Yves Boisset, Citoyen d'honneur de la ville de Carcassonne.

    Vendredi 2 novembre 1984, le réalisateur Yves Boisset était reçu à l'hôtel de ville de Carcassonne par le maire Raymond Chésa en présence d'élus du Conseil municipal et de membres du Ciné-club Carcassonnais, dont Me Clément Cartier.

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    © Antoine Courrière

    Raymond Chésa remet la médaille de la ville

    Là, sont les paradoxes ou l'ouverture d'esprit de l'ancien maire RPR de Carcassonne... Au mois de septembre 1983, un conseil municipal tourne à l'incident à propos de la Maison des syndicats. Le lendemain, on retrouve R. Chésa aux côtés de Georges Seguy (Sécrétaire général de la CGT) dans une manifestation. Il avait tout simplement fait la différence entre le syndicaliste et l'ancien résistant, déporté à Mauthausen en 1944.

    Le 1er novembre 1984, les drapeaux étaient en berne dans Carcassonne pour manifester la réprobation à l'encontre de Claude Cheysson - Ministre des Affaires étrangères du gouvernement Mauroy. Ce dernier venait de participer à la célébration du 30e anniversaire du soulèvement algérien, après que le gouvernement socialiste a réhabilité les chefs militaires insurgés : Jouhaud, Salan, etc... Le gaulliste Chésa ne pouvait accepter cet affront envers la mémoire du général de Gaulle ; ces putschistes avaient tout bonnement essayé de prendre le pouvoir à Alger. D'ailleurs les généraux félons avaient appelé à voter Mitterrand en 1981. Bizarre que les socialistes aient réhabilité les anciens de l'O.A.S... (Source : Jean Guisnel / Ed. La découverte, 1990). Le lendemain, le maire décernait au plus antimilitariste des réalisateurs, la médaille de la ville de Carcassonne.

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    Clément Cartier pendant son discours

    C'est au nom du Ciné-Club et de Sylvie Berman, qu'Yves Boisset avait été invité pour les XVIIIe rencontres du cinéma de Toussaint. 

    yves boisset

    Le film le plus antimilitariste de l'histoire du cinéma français

    "Revoir Carcassonne, d'une part. Ensuite le thème de l'adolescence me plaisait beaucoup. Par ailleurs, j'ai beaucoup d'affection pour "Allons z'enfants", celle de mes oeuvres qui avait été programmées. Enfin, ce genre de rencontre est irremplaçable ; c'est la rencontre avec le vrai public, une occasion de sortir du milieu confiné du cinéma, se rendre compte sur place."

    C'est au restaurant "Le Viet-Nam" de la rue de Verdun qu'Yves Boisset ira dîner en compagnie de Raymond Borde (Président de la cinémathèque de Toulouse), Jean-Pierre Piquemal (Président de la Fédération nationale des Ciné-Clubs) et l'équipe du Ciné-club Carcassonnais.

    yves boisset

    Yves Boisset 

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  • Petites chroniques de la Seconde guerre mondiale dans l'Aude (3)

    Après l'échec de la campagne de Russie, l'armée Allemande perd du terrain et de son prestige. En 1944, les maquis de l'Aude sont de plus en plus actifs dans leur tactique de harcèlement de l'ennemi. Les exactions de la Milice française contre la Résistance s'amplifient avec l'appui des troupes d'occupation. Après le débarquement allié le 6 juin 1944, les maquis de l'Aude voient arriver un très grand nombre d'hommes volontaires pour combattre à leurs côtés. Il y en a tant que beaucoup sont renvoyés chez eux faute de pouvoir les équiper. C'est ce que l'on peut désigner comme les Résistants de la dernière heure. 

    Carcassonne

    1er août 1944

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    5 impacts de balles sur la voiture d'André Riffaud

    Au cimetière de la Cité ont lieu des obsèques du jeune André Riffaud, maquisard blessé par les Allemands et décédé à l'hôpital de Carcassonne. Une foule de 2000 personnes a assisté à l'enterrement. Il y avait une dizaine de gerbes de fleurs aux couleurs nationales.

    Aragon

    11 août 1944 à 16 heures

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    Le village est encerclé par une colonne allemande. Tous les hommes sont parqués sur la place publique. Toutes les maisons sont fouillées. Aucune arme est découverte. Les Allemands procèdent à des interrogatoires et gardent un certain temps le maire comme otage. Elles repartiront sans dommages. S'il avait été trouvé des armes, le village aurait été peut-être incendié et des villageois fusillés.

    La Combe du Sault

    Nuit du 7 au 8 juin 1944

    Un avion a mitraillé l'usine des mines de Salsigne qui occupait 1000 ouvriers, sans faire de victimes.

    Montirat et Monze

    17 juin 1944 à 17 heures

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    Un soldat allemand essaie d'entraîner Mme Lliagone. Le mari s'interpose. Le soldat le tue d'un couple fusil. Ensuite, il essaie de se faire remettre des effets civils pour déserter et part en direction de Monze. Ce même soldat déserteur rencontre sur la route une jeune fille : Mlle Fabre Marie-Paule. Il la contraint à la suivre. Les gendarmes allemands, alertés, rejoignent les deux personnes à 400 mètres du village et tirent sur elles. La jeune fille est tuée. Le soldat est arrêté.

    Carcassonne

    19 juillet 1944

    La demoiselle Vidailhac Baptistine surnommée Titine, chargée du service du bâteau qui fait la traversée de l'Aude entre la rue Achille Mir et la rue Paul Sabatier, refuse à des Allemands de leur faire effectuer le passage parce qu'elle est en train de prendre son repas. Un moment après, alors qu'elle assure son passage, ces soldats interviennent. Pendant que l'un d'eux tient en respect les personnes sur le bâteau au moyen de sa mitraillette, les autres jettent à terre Mlle Vidailhac et la rouent de coups. A cette époque, le pont de l'avenir n'était pas construit et le seul moyen de passage d'une rive à l'autre de l'Aude était d'emprunter le Bac dirigé par Titine.

    Chalabre

    19 juillet 1944 à 12 heures

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    © Avec l'aimable autorisation de David Mallen

    Soldats Allemands à Chalabre

    Six hommes dont trois armés de mitraillettes se présentent chez M. Canet, industriel. Se disant de la Gestapo, ils coupent le fil du téléphone, enferment la famille dans une pièce, fouillent l'appartement et s'emparent de 65 000 francs en billets de banque, de trois montres en or, de deux bracelets et de bagues. Le tout évalué à 300 000 francs. A 19h30, six hommes armés se font remettre par M. Folchet, buraliste, 50 paquets de cigarettes et 4 boites de cigares. Un reçu a été délivré.

    Pezens

    19 juillet à 8h30

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      Une trentaine d'hommes de la Résistance vêtus d'uniformes bleu marine et kaki armés de fusils et fusils mitrailleurs attaquent un petit convoi allemand qui perd un soldat et cinq blessés. Une section allemande (1 adjudant et 5 hommes) est capturée. De 8h30 à 11h30, le Corps Franc de la Montagne noire mitraille les camions passant sur la route 113. Les allemands tombent morts ou blessés. Le Corps franc se retire avec six prisonniers et un important butin. 

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