Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 276

  • Petites chroniques de la Seconde guerre mondiale dans l'Aude (3)

    Après l'échec de la campagne de Russie, l'armée Allemande perd du terrain et de son prestige. En 1944, les maquis de l'Aude sont de plus en plus actifs dans leur tactique de harcèlement de l'ennemi. Les exactions de la Milice française contre la Résistance s'amplifient avec l'appui des troupes d'occupation. Après le débarquement allié le 6 juin 1944, les maquis de l'Aude voient arriver un très grand nombre d'hommes volontaires pour combattre à leurs côtés. Il y en a tant que beaucoup sont renvoyés chez eux faute de pouvoir les équiper. C'est ce que l'on peut désigner comme les Résistants de la dernière heure. 

    Carcassonne

    1er août 1944

     André Riffaud.jpg

    5 impacts de balles sur la voiture d'André Riffaud

    Au cimetière de la Cité ont lieu des obsèques du jeune André Riffaud, maquisard blessé par les Allemands et décédé à l'hôpital de Carcassonne. Une foule de 2000 personnes a assisté à l'enterrement. Il y avait une dizaine de gerbes de fleurs aux couleurs nationales.

    Aragon

    11 août 1944 à 16 heures

    Capture d’écran 2016-12-09 à 09.24.53.png

    Le village est encerclé par une colonne allemande. Tous les hommes sont parqués sur la place publique. Toutes les maisons sont fouillées. Aucune arme est découverte. Les Allemands procèdent à des interrogatoires et gardent un certain temps le maire comme otage. Elles repartiront sans dommages. S'il avait été trouvé des armes, le village aurait été peut-être incendié et des villageois fusillés.

    La Combe du Sault

    Nuit du 7 au 8 juin 1944

    Un avion a mitraillé l'usine des mines de Salsigne qui occupait 1000 ouvriers, sans faire de victimes.

    Montirat et Monze

    17 juin 1944 à 17 heures

    Capture d’écran 2016-12-09 à 09.39.05.png

    Un soldat allemand essaie d'entraîner Mme Lliagone. Le mari s'interpose. Le soldat le tue d'un couple fusil. Ensuite, il essaie de se faire remettre des effets civils pour déserter et part en direction de Monze. Ce même soldat déserteur rencontre sur la route une jeune fille : Mlle Fabre Marie-Paule. Il la contraint à la suivre. Les gendarmes allemands, alertés, rejoignent les deux personnes à 400 mètres du village et tirent sur elles. La jeune fille est tuée. Le soldat est arrêté.

    Carcassonne

    19 juillet 1944

    La demoiselle Vidailhac Baptistine surnommée Titine, chargée du service du bâteau qui fait la traversée de l'Aude entre la rue Achille Mir et la rue Paul Sabatier, refuse à des Allemands de leur faire effectuer le passage parce qu'elle est en train de prendre son repas. Un moment après, alors qu'elle assure son passage, ces soldats interviennent. Pendant que l'un d'eux tient en respect les personnes sur le bâteau au moyen de sa mitraillette, les autres jettent à terre Mlle Vidailhac et la rouent de coups. A cette époque, le pont de l'avenir n'était pas construit et le seul moyen de passage d'une rive à l'autre de l'Aude était d'emprunter le Bac dirigé par Titine.

    Chalabre

    19 juillet 1944 à 12 heures

    Soldats Allemands à Chalabre. Collection David Mallen.jpg

    © Avec l'aimable autorisation de David Mallen

    Soldats Allemands à Chalabre

    Six hommes dont trois armés de mitraillettes se présentent chez M. Canet, industriel. Se disant de la Gestapo, ils coupent le fil du téléphone, enferment la famille dans une pièce, fouillent l'appartement et s'emparent de 65 000 francs en billets de banque, de trois montres en or, de deux bracelets et de bagues. Le tout évalué à 300 000 francs. A 19h30, six hommes armés se font remettre par M. Folchet, buraliste, 50 paquets de cigarettes et 4 boites de cigares. Un reçu a été délivré.

    Pezens

    19 juillet à 8h30

    Capture d’écran 2016-12-09 à 10.03.35.png

      Une trentaine d'hommes de la Résistance vêtus d'uniformes bleu marine et kaki armés de fusils et fusils mitrailleurs attaquent un petit convoi allemand qui perd un soldat et cinq blessés. Une section allemande (1 adjudant et 5 hommes) est capturée. De 8h30 à 11h30, le Corps Franc de la Montagne noire mitraille les camions passant sur la route 113. Les allemands tombent morts ou blessés. Le Corps franc se retire avec six prisonniers et un important butin. 

    _________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • Elisabeth Trézeguet-Mutti, artiste peintre

    Elisabeth Trézeguet-Mutti est une artiste peintre née à Carcassonne, dans la rue de Gaffe (quartier de la Trivalle) où ses grands parents résidaient. C'est en 1979 qu'elle décide de s'installer en région parisienne pour étudier l'art et surtout la peinture. Ses goûts, fort éclectiques vont de Corot à Dali en passant par Van Gogh ou Turner, Edward Hopper, Tamara de Lempicka ou encore Magritte.

    867600131.jpg

    Elisabeth Trézeguet-Mutti

    539749274.jpg

    L'artiste s'inspire énormément de nus

    3077296906.jpg

    Oeuvre présentée lors son exposition en septembre 2011 à la Montserrat Gallery de New-York.

    1621573389.jpg

    Vernissage des oeuvres de Elisabeth Trezeguet à Giverny en juin 2012

    (Salon des artistes membres et amis du WHo's Who)

    486978856.jpg

    Carcassonne

    Huile sur toile / 100 x 81 cm

    Elisabeth Trézeguet-Mutti est entre autres: Sociétaire des artistes indépendants de Paris, Membre actif des Arts, Sciences et Lettres de Paris et cotée au dictionnaire Drouot. Une galerie pourrait acceuillir à Carcassonne ses toiles ou mieux, le Musée des beaux-arts de la ville où elle est née.

    Ci-dessous son site internet

    http://www.trezeguetmutti.com

    _________________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • Petites chroniques de la Seconde guerre mondiale dans l'Aude (2)

    Second épisode de nos petites chroniques suite au succès rencontré par celles publiées hier. Entre 1940 et 1942, le pouvoir politique répressif du gouvernement de Vichy et la collaboration de celui-ci avec l'Allemagne hitlérienne se met peu à peu en place. La ville de Carcassonne est le théâtre de nombreux attentats ; les partisans du maréchal Pétain se heurtent à leurs opposants. Des deux côtés, on n'hésite pas à briser des vitres, maculer les murs d'inscriptions, repérer les républicains contre la Révolution nationale... Partout dans le département se constitue le Service d'Ordre Légionnaire afin de faire réprimer les opposants. Il est l'avant-garde de ce que sera la Milice à partir de février 1943 et s'inspire des SS de Hitler. Là, ne nous sommes qu'en janvier 1942, lorsque dans l'Aude le SOL s'organise avec les partisans de Pétain. Il n'est toutefois pas encore reconnu par le préfet mais ne prend aucun ordre de la police. C'est une organisation para-militaire indépendante, soutenue par le régime. Le 14 juillet 1942, alors qu'est organisée malgré les interdictions de Vichy une manifestation en faveur de la République, Carcassonne va vivre un début de guerre civile. Le SOL après avoir cherché à en découdre avec héritiers politiques de 1789, va générer une véritable bagarre près de la statue de Barbès.

    Quelques temps après, le SOL qui avait repéré les personnes présentes à ce défilé, les fera arrêter. Pour le moment on se querelle entre français en zone libre, mais à partir de novembre 1943, l'arrivée des Allemands dans l'Aude va changer radicalement la partition de musique. Deux camps vont s'affronter... D'un côté l'extrême droite luttant contre le bolchévisme et les juifs, rejetant l'héritage de 1789 ; de l'autre, les Républicains organisés en réseaux de Résistants dont les objectifs politiques divergent. On y trouve des communistes, des gaullistes, des socialistes, quelques monarchistes... Les Pétainistes se disent patriotes et considèrent leurs opposants comme des anti-nationaux, collabos avec l'étranger - les Anglais. Ils sont favorables à une nouvelle Europe - celle d'Hitler, de Mussolini et de Franco. Au centre de ce combat, se trouve la population audoise ; certains seront neutres, d'autres collaboreront par idéal politique ou le plus souvent pour s'enrichir et en tirer profit.

    Tout ceci créé un climat délétère dans lequel les audois s'épient, se dénoncent mais aussi s'entraident ou refusent dans le secret le destin de leur pays. La société a évolué en 75 ans, mais l'homme restera toujours jaloux, lâche, indifférent, vaniteux, vénal ou droit, altruiste, généreux, impliqué. Ce qui déplace le curseur ce sont les situations politiques auxquelles il est confronté. En période de crise politique et économique et à fortiori en guerre civile, ces phénomènes forment des métastases hideuses.

    Carcassonne

    lvf1.jpg

    19 avril 1942

    La Légion des Volontaires Française contre le Bolchévisme fait distribuer des tracts expliquant ce qu’est la LVF et comment son action aidera la Révolution Nationale.

    Carcassonne

    24 juin 1942

    7, rue Georges Clémenceau : les glaces de la devanture du magasin de maroquinerie Salze sont brisées par jets de pierre. Les auteurs de cet acte étaient des membres de l’U.P.J.F, disciples de Jacques Doriot fondateur du PPF (ancien communiste devenu favorable à Hitler). Identifiés par la police, ils furent condamnés à des amendes de 600 et 1200 francs par le tribunal.

    Carcassonne

    23 mars 1943 à 21 h

    rex.jpg

    L'ancien cinéma Le Rex

    La Légion Française des Volontaires Français contre le Bochévisme a tenu une réunion  dans la salle du cinéma Rex , rue de la liberté. Elle a été présidée par le préfet. Orateur : capitaine de Messine. Il y avait 500 personnes.

    Limoux

    Nuit du 7 au 8 juillet 1942

    Des inconnus jettent de l’encre sur la façade du bureau de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme.

    Cépie

    29 janvier 1943

    Capture d’écran 2016-12-06 à 10.03.44.png

    Arrestation de Péchou François, de sa femme née Ségal et de Jean Tisseyre pour complicité de désertion d'un soldat allemand. Condamnés le 19 mars 1943 à des peines privatives de libertés, ces personnes furent par la suite déportées. Les deux hommes moururent en déportation.

    Narbonne

    25 mars 1943

    General_Giraud.jpg

    Le général Giraud

    Arrestation par les Allemands de Hérail Simone. On suppose qu'elle aurait aidé le général Giraud à s'enfuir en Afrique du Nord en l'hébergeant chez elle.

    Villemoustaussou

    1er avril 1943

    Capture d’écran 2016-12-06 à 10.06.06.png

    Une compagnie radio de la Wehrmacht s'installe dans la localité. Elle partira le 18 juillet 1943.

    Carcassonne

    Nuit du 18 au 19 juillet 1943

    Capture d’écran 2016-12-06 à 10.07.11.png

    Le siège de la Milice, place Carnot

    18, place Carnot au siège de la Milice, le milicien qui est de garde reçoit un coup de téléphone lui annonçant que le siège sauterait vers 5 heures du matin et un moment après, un coup de téléphone lui annonçait que l'affaire était reportée à plus tard.

    Berriac

    12 août 1943 à 6h55

    Tentative de sabotage par explosif à la sortie du tunnel. Il n'y a pas eu de dégâts et la circulation des trains n'a pas été interrompue.

    Arzens

    1er novembre 1943

    Capture d’écran 2016-12-06 à 10.11.04.png

    Au domaine des Allanges. La Gestapo accompagnée de six voitures remplies de soldats est venu chercher un jeune homme qui apprenait depuis trois jours à tailler les arbres fruitiers. Dans sa chambre, les Allemands ont trouvé un poste radio de marque américaine et 200 billets de mille francs.

    Carcassonne

    Nuit du 9 au 10 décembre 1943

    2607237887.jpg

    L'ancien café Continental, boulevard O. Sarraut

    Une bombe explose au Café Continental, siège du Parti Radical Socialiste. Le tambour a volé en éclats. On suppose que les auteurs sont des membres du Parti Populaire Français.

    Villardonnel

    9 juin 1944

    Capture d’écran 2016-12-06 à 10.12.42.png

    Route de Carcassonne à Mazamet, au cours d'une embuscade attaque d'un détachement allemand. Bilan : trois tués et six blessés côté allemand. C'est un seul véhicule. Une camionnette qui est tombée dans l'embuscade. On le retrouve 2 km plus loin, criblé des balles avec six allemands tués à bord. Un paysan qui l'a vu s'écraser dans le fossé, a aperçu un allemand parte en courant. Il ne sera pas retrouvé.

    Blomac

    23 août 1944 à 18h30

    Les allemands tirent sur une voiture automobile occupée par des civils : M et Mme Colomb de Carcassonne qui venaient de rendre visite à des parents à Blomac et qui avaient à leur bord M. Castans. Les deux hommes sont tués, la femme sérieusement blessée.

    ______________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016