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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 280

  • L'histoire de la boxe carcassonnaise depuis 1922

    Au commencement de tout, en 1922, les boxeurs carcassonnais étaient regroupés au sein du club pugilistique de Carcassonne. En ce temps là, les locomotives du ring se nommaient Sarda et Elie Boyer, le frère d'Emilien qui fut secrétaire de la Carcassonnaise boxe. Toutes les rencontres se déroulaient à l'Eden...

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    L'ancien Eden, boulevard du Commandant Roumens

    Entre 1929 et 1933, ce fut l'éclipse. A la reprise, les présidents Louis Haener et Louis Amiel se succédèrent.

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    En 1934, Marcel Thil (1904-1968) - Champion du monde des poids moyens - boxait à Carcassonne. Le combat eut lieu au bois de Serres avec son Paul Rebel, son sparring-partner - champion de France des poids moyens. Ci-dessus, Marcel Thil (second à droite) dans le jardin de l'Hôtel de la Cité.

    En 1935, Pons et Emilien Boyer furent sélectionnés dans l'équipe de France Catalane qui rencontra son homologue espagnole. Ensuite, le club fournit plusieurs champions du Languedoc et du Midi et, en 1936, il parvint à la troisième place sur le podium du championnat de France par équipes. Après la Seconde guerre mondiale, sous l'impulsion de François Porcel et d'Emilien Escloupié, le club fut rebaptisé : "La Carcassonnaise boxe".

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    La Carcassonnaise boxe au début des années 80

    La relance du Noble art à Carcassonne se fit à la fin des années 1970 avec M. Bès (Président), MM. Henri Pons, Louis Bonhoure, Jean-Pierre Monteil (Vice-présidents), M. Emilien Boyer (secrétaire), Francisco Rofas (Prévôt). Parmi les champions du club, on peut citer Faham et Sanchez - champions du Languedoc en boxe éducative respectivement dans la catégorie Cop et Plume. Le club pouvait également compter sur Muzas, Hamid, Bonnet, Rabi, Hamzaoui et Siourd.

    Francisco Rofas

    (1929-2011)

     Qu'aurait été le noble art à Carcassonne sans lui, pour former toute une génération de jeunes boxeurs ? Tentons de rendre à César, ou plutôt à Paco, ce qui lui appartient. Francisco est le fils d'une famille de réfugiés espagnol qui arrive en France en 1939. Il a alors 11 ans et déjà l'oeil vif et le déplacement précis. Tout ce qu'il faut à ce jeune fougueux pour se retrouver en 1944 sur les rings de la Carcassonnaise boxe. Son style de boxe est fin, fait d'esquives, d'un bon jeu de jambes et surtout d'une garde imperméable aux coups de ses adversaires qui pesaient 6 kg de plus que lui. Son secret : donner sans recevoir. Sa courte carrière de 16 à 27 ans est faite de 90 combats amateurs dont 67 victoires : Champion du Languedoc et finaliste des championnats de France 1954. Après sa naturalisation en 1954, un an plus tard il devient éducateur fédéral et entraîne la Carcassonnaise boxe jusqu'à devenir prévôt en 1972. La présidence de la Carcassonnaise était assurée par Albert Ramon. Avec Rofas les jeunes apprenaient le respect de l'adversaire et avant comme après les combats, il fallait se saluer. Une vraie école de la vie... Voici quelques noms qui sont sortis des gants de Rofas: Rodilla (1/2 finaliste du championnat de France juniors), Calatayud, Cargollès, Pascual, Rabhi...

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    En janvier 1985, Francisco Rofas reçut la médaille de bronze de la jeunesse et sports des mains du maire Raymond Chésa. De nombreux combats furent organisés par la Carcassonnaise boxe au Viguier ou au Dôme pendant les années 1980. Elle comptait une vingtaine de licenciés qui s'entraînaient à la "Carcassonnaise", une salle détruite depuis, dans la rue Fabre d'églantine. C'est dans ce quartier que Francisco a vécu jusqu'à son décès en 2011. Il doit sûrement faire danser Marcel Cerdan là-haut... un chronomètre en main.

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • Le lac de Taure à Villalbe

    Durant son mandat, le maire Raymond Chésa fut à l'origine de la création de deux lacs. La Cavayère avec sa base de loisirs - inauguré quelques mois avant les élections municipales de 1989 - est le plus connu. Tant et si bien que le lac de Taure, situé à la limite de la commune de Roullens et du hameau de Villalbe passerait totalement inaperçu. C'est le 6 juin 1991 qu'en présence de Jacques Blanc - président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon - la ville de Carcassonne se dota d'un nouveau site lacustre. 

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    Jacques Blanc et Raymond Chésa

    L'idée de construction d'une étendue d'eau à cet endroit, germe dès 1987 dans la tête de quelques agriculteurs regroupés autour de Noël Deltrieu, habitant du hameau de Grèzes. Le projet s'organise alors avec la constitution d'une ASA (Association syndicale autorisée) regroupant quatorze adhérents avec M. Deltrieu comme président. Il s'agit de mettre en place sur toute la zone s'étendant de Baudrigues à la plaine de Grèzes et de Caux-et-Sauzens (environ mille hectares), un système d'irrigation capable d'alimenter les seize exploitations du secteur.

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    Le lac de Taure en 2016

     Ce lac d'une capacité de 1 300 000 m3 s'étend sur 32 ha, si l'on prend en compte l'ensemble de ses abords. Une digue de 370 mètres de long et de 12,4 mètres de hauteur a été réalisée par les service départementaux de l'agriculture. Le remplissage s'effectue au moyen d'une station de pompage prenant l'eau dans l'Aude, située de l'autre côté de la RN 118. Outre sa fonction d'irrigation, ce lac sert de réserve d'eau potable pour Carcassonne, avec le cas échant, une autonomie de dix jours pour l'agglomération.

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    La pinède est un lieu de balade et de détente

    Le coût total de l'opération s'éleva à la somme de 16 000 000 de francs, financée à hauteur de près de dix millions par le Conseil régional. Le département de l'Aude pourtant co-financeur pour 1 600 000 ne déplaça aucun de ses élus le jour de l'inauguration.

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    Le lac de Taure devait être un endroit paisible, interdit aux embarcations à moteur. Or, l'incivisme et le manque de contrôles font que le lieu est régulièrement transformé en motocross. On peut y pratiquer la pèche mais la baignade non surveillée se fait aux risques et périls des individus (Baignade interdire par arrêté préfectoral). Si le cadre reste encore très naturel, la modification du Plan Local d'Urbanisme sur Villalbe peut-il laisser penser que des constructions pourraient bientôt pousser aux abords du lac ? Ce serait bien renier la volonté et les engagements que Raymond Chésa et des agriculteurs avaient formulés en 1991. Reste toutefois l'improbabilité de bâtir près des étendues d'eau...

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  • L'école des femmes Carcassonnaises

    A la fin du XIXe siècle se développe l'enseignement ménager sensé apprendre aux jeunes femmes à bien tenir un foyer. Les cours sont divisés le plus souvent en deux catégories: Les cours de cuisine et les cours de repassage, blanchissage, nettoyage. Les cours de cuisine comprennent l'achat des provisions nécessaires pour le menu du jour, la gestion des dépenses, la préparation des aliments, la mise du couvert, des conseils sur le nettoyage et le ragement de la cuisine. Dans les cours de repassage on apprend l'amidonnage et l'empesage du linge: cols de lingerie, rabats, rideaux, chemisettes. Dans les cours de racommodage, il s'agit de remmaillage et de raccords. Enfin le nettoyage rend invincible contre le cambouis, la peinture, les vernis... En 1910, le ministère de l'instruction publique l'introduit même dans les lycées de fille.

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    Les jeunes filles commençaient par obtenir leur Certificat d'études primaires

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    A Carcassonne, l'école de ménagère se trouvait sur l'avenue Bunau Varilla dans un immeuble en face de l'actuelle Caisse d'Epargne et à côté du supermarché ED. La directrice était madame Maurel Marie-Rose accompagné par sa soeur Marguerite qui enseignait.

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    Les jeunes femmes faisaient également (avaient-elles le choix ?) des études pour devenir secrétaire. A Carcassonne, plusieurs écoles privées dispensaient cet enseignement. C'est le cas de madame Gorry, sur le boulevard de Varsovie à côté du café Barthe (Le Makila, aujourd'hui).

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    Il y avait aussi l'école de madame Chatenet dans la rue de la mairie (Rue A. Ramond), à l'angle avec la rue Bringer.

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    Les bonnes secrétaires étaient recherchées et rares sont celles qui n'ont pas trouvé d'emploi à cette époque. Il y avait également à Carcassonne, vers les années 1940 et peut-être avant- une école privée dirigée par Mme. MATHIEU, rue de la République, (entre la rue J. Bringer et Clémenceau) qui donnait des cours de sténo - méthode Duployé - et dactylo pour former de futures secrétaires.
    En ce qui concerne la formation des futures ménagères, n'oublions pas, l'école dépendant de l'Education Nationale, installée dés les années 1947/1948 dans le bâtiment municipal - au 76, rue de la Liberté - dirigée, par Mme VAYSSIERE, préparant au CAP.
    Ce qui est devenu actuellement l'annexe du Collège du Bastion.

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