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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 281

  • L'histoire de la gymnastique Carcassonnaise depuis 1888

    La vieille dame fêtera en 2018 ses 130 ans... En remontant le temps, on s'aperçoit que la première association de gymnastique fut fondée à Carcassonne le 2 janvier 1888. Son nom ? L'Atacienne ! Nous sommes tous des Ataciens et des Ataciennes, puisque l'Atax est le nom primitif de l'Aude. Il était ainsi dénommé sous l'Antiquité. 

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    Réunion des anciens de l'Atacienne au café Lapasset

    Le 1er janvier 1934, les trois sociétés de gymnastique de Carcassonne fusionnèrent : L'Atacienne, l'Avenir et l'Indépendante. Ainsi naquit La Carcassonnaise dont les locaux se trouvèrent d'abord dans la rue des trois couronnés (face à l'actuelle salle du Dôme), puis dans la rue Fabre d'églantine. Aujourd'hui, ces deux bâtiments n'existent plus : ce sont des immeubles d'habitation.

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    Le 24 mai 1941 au stade de la pépinière (A. Domec)

    On reconnaîtra Maurice Ancely, André Saura et tant d'autres...

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    Pierre Ramadier

    (1902-1983)

    Malgré des conditions d'entraînement assez rudimentaires dues à un manque de moyens, le palmarès de la gymnastique Carcassonnaise d'étoffera au fil des ans. Prenons pour exemple Pierre Ramadier, qui fut champion de France au concours d'Agen en 1924 avec l'Atacienne, avant de devenir champion et recordman de France de gymnastique, de lutte et de saut à la perche.

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    L'équipe Carcassonnaise à Casablanca en 1949

    MM. Bès, Albert Almerge, Bergé, Michel Almerge, Brahouet, Reverdy, Mironi, Grigge et Ruiz.

    Quant à la société, elle finira troisième de sa catégorie au championnats de France de Casablanca (1949). Plus près de nous, en 1986 les minimes filles décrochèrent le titre de championnes de France.

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    La Carcassonnaise (debout) et l'équipe de Barcelone (accroupie) en 1951

    Le Comité directeur depuis 1934

    MM. Paul Bès (Directeur de la Banque populaire), M.Villa (Directeur de l'usine des bérets), André Bès, Gayraud, Fourcade, Papaïx, etc.

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    L'équipe féminine en 1948 avec Annette Eychenne

    Parmi les anciens gymnastes, on pourra citer les noms suivants : Marcel Roques, Louis Moutounet, Jean Taillefer, Pierre Cazelles, Léon Authier, Reverdy, etc.

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    Du côté des moniteurs, il faut retenir le nom de Jean Esparseil (†15 janvier 1994) qui tint cette fonctions dès 1934 aidé dans sa tâche par le regretté Michel Almerge.

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    Michel Almerge

    (1920-2015) 

    Michel Almerge commença la gymnastique à l'âge de six ans à l'Atacienne. Fils d'une famille de neuf enfants dont le père était entrepreneur, c'est à la mairie qu'il fera toute sa carrière. En 1948, il réussit son examen de moniteur national de gymnastique à Aix-en-Provence. Christian Almerge - ancien professeur au lycée Sabatier - connu comme chanteur du groupe TEST est le neveu de Michel Almerge. 

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    La Carcassonnaise au Théâtre municipal de Carcassonne

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  • Les roussillous au coeur de nos forêts audoises

    Amis chercheurs de champignons l'heure de la cueillette a sonné ! Malgré votre appétit bien compréhensible pour les cèpes et autres Amanites des Césars qui font résonner vos papilles, attardez-vous un peu sur nos Roussillous...

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    Le lactaire délicieux appelé vulgairement chez nous Rousillous appartient à la famille des Russulacées. Il a un chapeau de 6 à 9 cm d'aspect orangé, de fines lames et un pied pouvant atteindre les 7 cm. Comestible, sa valeur gustative a souvent été sujette à débats. Accomodé avec une persillade, le Rousillous défie la Coulemelle ou le Pied de mouton. Ce champignon sanguin, saigne lorsqu'on le coupe et c'est là sa particularité. Vous le trouverez dans les pinèdes de nos Corbières ou de la Montagne noire délicatement posé sur une tapis d'épines de pins. Pour les plus pressés, vous en trouverez bientôt sur le marché de la place Carnot le samedi matin.

    Un conseil 

    Allumez la cheminée et faites griller vos Rousillous sur la braise dormante et dégustez-les avec un filet d'huile d'olive et une pincée de poivre.

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  • En 1946, le Midi-Libre avait prédit la métamorphose de l'aérodrome Salvaza

    Le nom de Salvaza a complètement disparu dans la nouvelle appellation de l'actuel aéroport. Aujourd'hui, c'est plus chic sans doute, ; il faut dire "Aéroport Sud de France". Dernièrement, le mot "Pays Cathare" a été évincé du titre. N'oublions pas que l'aérodrome prit le nom de la métairie Salvaza - aujourd'hui, disparue - sur les terres de laquelle il fut construit. On a donc supprimé toute référence à l'histoire de Carcassonne, une fois encore... C'est quand même bizarre cette propension qu'ont nos édiles locaux à se laisser déposséder ainsi de notre identité. Ne nous plaignons pas, on a échappé à "Aéroport Véolia" ou "Qatar Airways". Cela s'appelle paraît-il dans le jargon des gens qui se foutent de l'histoire de notre pays en le vendant par petits bouts au plus offrant : le NAMING. Là encore, un bel anglicisme qui ne veut rien dire dans la langue de Dickens.

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    Bref, c'est un autre sujet. Attardons-nous simplement sur l'article du journal "Le Midi-Libre" du jeudi 27 juin 1946 et à sa prédiction quant au devenir de l'aérodrome de Salvaza.

    A quand Salvaza gare aérienne ?

    C'est plus qu'un plaisir que de jouer aux jeux de l'anticipation . N'est-ce pas, plus d'une fois, romancer sans trop de déraison l'avenir ? Pourquoi pas, quelque jour, Salvaza gare aérienne ? Certes, pas aujourd'hui, ni en 1947, mais quelque jour peut-être, et nul ne s'en fâcherait.

    Je vous demande un peu qu'auraient dit mes arrières-grands-parents si un journaliste leur avait décrit un futur cerf volant lancé par un plus lourd que l'air et de looping en looping, tournoyant à volonté dans le ciel carcassonnais ? Voilà pourtant la vision délicieuse qui nous est donnée, certains soirs par nos as, à l'heure où les travailleurs pédalent sur le chemin de la soupe, tandis que là-haut, l'aviateur ou l'aviatrice se passe un divin apéritif de vent pur, de frais nuage.

    Sans remonter trop loin dans le passé, qui avait pensé, en plaine Expo parisienne de 1937, qu'il suffirait de prendre un ticket à la gare aérienne pour s'envoler quelques instants plus tard, comme 700 autres voyageurs, dans la même heure ? La gare aérienne de Paris fonctionne à merveille. Plus près de nous, il y a quelques jours était inauguré à l'aérodrome perpignannais de la Llabanère, un curieux trafic aérien : après avoir débarqué deux tonnes de langoustes océaniques, un Junker commercial prenait dans ses flancs deux mille kilos de fruits des Pyrénées-Orientales, cueillis le matin même.

    Salvaza n'a pas dit son premier mot, pardon, je voulais dit son dernier mot. Et qui vivra, assistera sans doute à quelque étonnante liaison air-route-rail dans notre Midi pour toutes les directions. Que de possibilités inouïes ne seraient-elles pas ainsi réalisées ? Quia connu Marignanne en 39 et le Bourget ne sourira pas de nos anticipations carcassonnaises, y applaudira au contraire. Magnifiquement placé entre Bordeaux, Toulouse d'une part ; les lignes africaines, espagnoles, de Port-Vendres, Perpignan, Montpellier, Salvaza bénéficie à l'instar de Lézignan d'une situation de choix.

    Rêvons un peu : dans une aire quadruple avec de belles pistes, nous arrivons après avoir pris notre billet pour Bordeaux, Londres, Bruxelles, Ajaccio, Alger... Le temps d'une vérification et, sous l'oeil encourageant d'une gracieuse hôtesse de l'air, nous nous calons dans notre fauteuil. Un virage et nous tournons au-dessus de la Cité, puis à pleins moteurs, nous volons vers le lointain, rendu si proche !

    Que de grisantes croisières, de vertigineux week-ends, d'indicibles rendez-vous avant cela impossibles...

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