Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vieux quartiers - Page 14

  • Le tour de table

    Peu à peu les traditions fuient le temps où elles étaient encore pratiquées. Ainsi en est-il du "Tour de table" ! Macarel, qu'es aco ? Pendant les fêtes de quartier ou maintenant de villages, il était de coutume pour le comité des fêtes de faire gonfler ses finances. A la fin de la messe dominicale, les musiciens de l'orchestre prévus pour animer le bal du jour en compagnie de membres du comité passaient de maison en maisons. Le propriétaire sortait et demandait aux musiciens de leur jouer l'air de son choix, après quoi il remettait aux organisateurs une petite ou une grosse somme. Le tour de table souvent se finissait tard jusqu'au début de l'après-midi, pendant qu'un apéritif était offert aux habitants à la salle des fêtes. Souvent l'ensemble des musiciens revenaient en titubant de ce tour de table, où chaque maison leur proposait un verre de muscat ou d'anis alcoolisé.

    2035073837.JPG

    Voici la ligne de démarcation entre Trivaliens et Barbacaniens !

    Lors des fêtes de St-Gimer (Barbacane), il était formellement défendu au comité des fêtes de ce quartier de s'aventurer au-delà de ce porche pendant le "Tour de table". La frontière s'établissant à cet endroit, quiconque la franchissait faisait craindre un incident diplomatique, voire des représailles. Voyez que le "Tour de table" était une affaire très sérieuse...

    ________________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Le quartier de la digue

    Charles Trénet dans sa très belle chanson, Coin de rue, chantait déjà: "Je m'souviens d'un coin de rue aujourd'hui disparu. Mon enfance jouait par là. Je m'souviens de cela". Ma chronique de ce jour prend à témoin la rue de la digue, pour dénoncer la disparation des commerces de proximité. Ces lieux de vie sont essentiels comme lien social entre des individus n'ayant pas les mêmes origines, la même religion, le même niveau de vie. Or, leur lente agonie et finalement leur mort a le plus souvent laissé place à l'indifférence, l'intolérance et même pire... à la déshumanisation. C'est à la boulangerie ou chez le boucher que l'on savait encore dire bonjour à la voisine, que l'on évoquait la prochaine fête du quartier. Peut-être suis-je un peu passéiste mais à force de vouloir être dans le vent, on devient une feuille morte...

    95526028.jpg

    Au début de la rue de la digue, il y avait le café du Nord qui était tenu par M. Mouton (aujourd'hui, café du Dôme). Un peu plus bas, la boucherie Espanol puis Respaud (Voir photo). A côté, la pâtisserie Cruchandeau et en face d'elle, l'épicerie Fôret. A côté de cette dernière, le magasin de cyles de M.Nicoli.

    2003478673.jpg

    A l'emplacement de ce garage, à l'angle avec la rue Marceau, l'épicerie de Madame Cabrol puis de M. André. De l'autre côté de la rue, M. Tourain, marchand de vin. En face de lui et consécutivement, la boulangerie Ingres, Montclus puis Souza et la pâtisserie de Simon Bièche.

    172663311.jpg

    L'étoile du midi (ci-dessus), épicerie de Madame Yvonne Granouillet qui ferma en 1964. Quatre ans après c'est l'école de piano de Mlle Alay qui s'y installa jusqu'en 1996. En face au numéro 27, le vollailler Darnaude.

    779599327.jpg

    Ci-dessus au numéro 25, l'épicerie de Madame Lapasset avec derrière, l'atelier de tourneur de son mari. Au numéro 23, l'atelier de couture de Madame Alay qui louait également des appartements meublés.

    1581891777.jpg

    L'entrée des deux laiteries de Madame Azéma et de Madame Coste.
    Cette liste prend en compte la seule rue de la digue mais dans les rues adjacentes, il y avait par exemple: L'épicerie Roudière (rue Marceau), le transporteur Sirven, l'usine de chaussures Pidoux, le garage automobile Casanova, Madame Saunière (sage femme)...
     
    ____________________________
     
    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013
  • Le Tivoli de 1940 à aujourd'hui

    Le quartier proche de la gare s'appelle le faubourg Tivoli depuis le second Empire (voir H. Alaux/ "Quartiers et faubourgs au fil du temps"). Au cours des années, il s'est largement modifié avec la construction du grand hôtel Terminus (1914) en lieu et place de l'hôtel Saint Jean-Baptiste. Nous allons voir à l'aide de cartes postales, sa mutation entre 1940 et aujourd'hui.

    2855342208_2.jpg

    A droite, la concession Citroën et la station service des établissements Ménard (Supérette en 2011). Juste à côté d'elle, le bar Edouard (Café Latin) puis le Continental (Pergola du Continental) et enfin la Rotonde. Regardons de plus près...

    3985730128.jpg

    Le café de l'hôtel Terminus en 1940

    3505472480.jpg

    Nous voyons dans le fond, qu'il y avait une rangée de platanes centenaires sur le trottoir du café La Rotonde. Je n'étais pas bien grand, mais je m'en souviens très bien...

    3387172384.JPG

    Entre 1983 et 1986, pour satisfaire le propriétaire de la Rotonde qui souhaitait agrandir son établissement par la construction d'une véranda, la mairie a fait abattre l'ensemble de ces platanes.

    628221216.jpg

    Sur le boulevard Omer Sarraut, la circulation était à double sens dans les années 1950

    2803987185.jpg

    Il y avait du monde à la terrasse du Grand café continental. Sur la façade, on peut remarquer le panneau de l'ASC XIII dont le café était le siège. Un concurrence avec le bar Edouard, juste à côté, qui soutenait l'USC XV.

    2076506672.JPG

    Le Continental de Pierre Pavanetto a été vendu en 1990 et depuis, nous avons un Fast food. L'enseigne devant la porte a sérieusement compromise l'installation d'une terrasse. Après sa fermeture, c'est désormais un restaurant qui a repris les lieux: La pergola du Continental.

    1657905136.jpg

    Le carrefour du Tivoli au début des années 1960

    403819664.jpg

    La dolce vita carcassonnaise des sixties...

    1605482048.jpg

    Le café Terminus avec à côté, l'entrée du cinéma le Colisée. Puis, les établissements de constructions métalliques Baurès.

    2621179706.JPG

    L'entrée du cinéma en 1960 est aujourd'hui, la porte de sortie; et l'entrée, les anciens établissements Baurès.

    2766699785.JPG

    Le carrefour du Tivoli, aujourd'hui. Il a été modifié au début du second mandat de Raymond Chésa.

    ___________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013