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Le quartier de la digue

Charles Trénet dans sa très belle chanson, Coin de rue, chantait déjà: "Je m'souviens d'un coin de rue aujourd'hui disparu. Mon enfance jouait par là. Je m'souviens de cela". Ma chronique de ce jour prend à témoin la rue de la digue, pour dénoncer la disparation des commerces de proximité. Ces lieux de vie sont essentiels comme lien social entre des individus n'ayant pas les mêmes origines, la même religion, le même niveau de vie. Or, leur lente agonie et finalement leur mort a le plus souvent laissé place à l'indifférence, l'intolérance et même pire... à la déshumanisation. C'est à la boulangerie ou chez le boucher que l'on savait encore dire bonjour à la voisine, que l'on évoquait la prochaine fête du quartier. Peut-être suis-je un peu passéiste mais à force de vouloir être dans le vent, on devient une feuille morte...

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Au début de la rue de la digue, il y avait le café du Nord qui était tenu par M. Mouton (aujourd'hui, café du Dôme). Un peu plus bas, la boucherie Espanol puis Respaud (Voir photo). A côté, la pâtisserie Cruchandeau et en face d'elle, l'épicerie Fôret. A côté de cette dernière, le magasin de cyles de M.Nicoli.

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A l'emplacement de ce garage, à l'angle avec la rue Marceau, l'épicerie de Madame Cabrol puis de M. André. De l'autre côté de la rue, M. Tourain, marchand de vin. En face de lui et consécutivement, la boulangerie Ingres, Montclus puis Souza et la pâtisserie de Simon Bièche.

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L'étoile du midi (ci-dessus), épicerie de Madame Yvonne Granouillet qui ferma en 1964. Quatre ans après c'est l'école de piano de Mlle Alay qui s'y installa jusqu'en 1996. En face au numéro 27, le vollailler Darnaude.

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Ci-dessus au numéro 25, l'épicerie de Madame Lapasset avec derrière, l'atelier de tourneur de son mari. Au numéro 23, l'atelier de couture de Madame Alay qui louait également des appartements meublés.

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L'entrée des deux laiteries de Madame Azéma et de Madame Coste.
Cette liste prend en compte la seule rue de la digue mais dans les rues adjacentes, il y avait par exemple: L'épicerie Roudière (rue Marceau), le transporteur Sirven, l'usine de chaussures Pidoux, le garage automobile Casanova, Madame Saunière (sage femme)...
 
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Commentaires

  • Le quartier de mon enfance....nostalgie de ces années d'insouciance et de bonheur. J'ai connu une partie de ces commerçants là. La petite épicerie, proche du boulevard, avant la boulangerie Cruchendeau, tenue par d'anciens forains de Lyon, dont je ne me souviens plus du nom, qui avait un perroquet, un ara vert et qui de temps en temps, s'écriait "as pagat !!! Merci Martial pour tous ces bons souvenirs que vous me faites remonter.

  • très bien trouvé Martial, la feuille morte dans le vent: C'est de la poésie, Prévert ne démentirait pas, ni Kosma ...
    Jean Pierre Piniès avait écrit un joli texte ( il y a longtemps) sur ses souvenirs d'enfance au quartier des Capuçins , cet article m'y fait penser;
    Sylvie Berman

  • Martial,
    Tu oublie un commerce,et pas des moindres ! lequel ?

    Celui du bout de la rue de la digue qui faisait angle avec le quai Bellevue.Et qui permettait aux hommes de satisfaire des besoins naturels en toute légalité,aux ados de faire un certain apprentissage de la vie,et qu'une certaine Marthe Richard a fait voter une loi (qui porte son nom)afin de faire fermer ces commerces,qui pourtants,avaient des MAISONS déja CLOSES.

  • J'ai étudié le piano durant 10 ans chez Melle Alay et ses chats; pourriez vous nous faire un article sur elle, est-elle toujours parmis nous ?

  • Ma tante est toujours dans la rue de la digue à près de 86 ans, au milieu de ses chats. Elle a même encore une élève...
    Je ferai un portrait. Promis!

  • enfant des capucins, serait-il possible de lire ce texte de m. Piniès.
    Merci

  • Azéma ! j'ai bien connu Il nous livrait le lait pour faire des glaces

  • Nicoli,a terminé sa carrière, comme mécanicien ,agent d'entretien à la direction de l'étoile du midi 94 Av Pierre Sémard.
    Une force de la nature imbattable au bras de fer,sauf une fois devant mon copain Robert Perrutel qui avait, et a toujours des mains grandes comme des raquettes de Jokari.

  • Robert Perrutel ? n'a-t-il pas habité rue Fortuné ?

  • Claude,
    Non Robert n'a jamais habité rue Fortuné.
    Mon copain Robert (mon frère) est née allée Magdeleine ,orphelin de mère à l'âge de 6 ans, il a vécu un temps dans de la famille rue Desnos.
    A 14 ans il était à la boulangerie Reynes Av Varilla,ensuite chez Valtorta ou il a refait les freins,et rectifié les culasses à des générations d'automobilistes.
    Ancien conseiller municipal sous Gayraud, homme au grand cœur il fait le bonheur des habitants de Peyriac-Minervois,en qualité d'adjoint au maire.
    Par contre une rue transversale à la rue Fortuné porte le nom de son oncle MARCEAU.
    Robert, je t'embrasse.

  • je suis heureuse de lire que toutes ces personnes retrouvent un coin de leur enfance moi je ne connaissais pas ce quartier j'étais plus tot rue de mazagrand derrière le tribunal et comme j'en suis partie en 1962....

  • j'ai habité dans cette rue (au 24). Il ya un autre commerce oublié : la boulangerie pâtisserie de M.Bieche, reprise ensuite par Jeannot Souza (? pas sûr) située au 31? (pas sûr), en tout cas à deux maisons de la volaillerie Darnaude, chez qui les enfants allaient recueillir la sanquette des poulets le jeudi (jour d'abattage) qui constituait le repas du soir dans certaines familles

  • Au 1 rue de la Digue, il y avait une "maison" d'accueil, bien connue. Elle a disparu, je crois, au début des années 70.

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