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Sport - Page 8

  • Le Moto-cross de la Cavayère

    Avant d'être transformé en complexe de loisirs dédiée à la baignade en 1988, le site de la Cavayère accueillait dans les années 70 des compétitions motorisées. La grande mode des Moto-cross d'après-guerre attirait de nombreux spectateurs ; le plus prisé d'entre eux se tenait chaque année à Alairac.

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    La ville de Carcassonne aménage le 6 juin 1971 un motodrome sur le site de la Cavayère. L'année suivante - 22 mai 1972- le championnat de France y est organisé.

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    L'Union des motoristes audois avait à sa tête

    René Carrier (Commissaire général et directeur de course), Henri Nouvel (Délégué de la ligue du Languedoc), Norbert Thibault (Délégué officiel de la FFM), Michel Mazel (Chronométreur), MM. Raynaud, Sanchez, Dejean (Commissaires de piste), MM. Hebraut, Soucaret, Jung, Peyre, Garcia, Bonnafous (Commissaire de route), MM. Olive et Cathala (Délégués aux finances).

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    Cette compétition comptait

    20 équipages de Side-car-cross nationaux

    30 engagés Moto-cross 125 cm3

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    © J-M Rieu

    Jean-Claude Wolf de Perpignan en 125 cm3 à la Cavayère en 1972

    Au guidon de sa Bultaco, il se classe second de la 1ère manche derrière Georges Cote de Villepinte (93). Dans la seconde manche, Wolf passera devant et remportera l'épreuve devant Cote et Charles Coutard de Lyon (69)

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    © J-M. Rieu

    L'équipage de Side-car Adnet-Blaise à la Cavayère en 1972

    L'équipage mixte Adnet (54 ans) et Claire Blaise (45 ans) de Vertou en Loire-Atlantique finit 6e au général en ouverture du championnat. Leroux-Lannes de Paris (75) gagnit 2 manches sur trois mais une crevaison eut raison de leurs espoirs. C'est l'équipage Servillat-Grefferat de Bourg-en-bresse (01) qui remporta l'épreuve.

    À lire,

    le formidable blog de C. Camberoque

    http://charlescamberoque.unblog.fr

    et

    son

    ouvrage

    moto-cross

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • La flamme olympique est passée à Carcassonne en 1992

    Il est bon de se souvenir que la dernière fois où furent organisés des Jeux olympiques en France, Carcassonne eut le privilège d'accueillir la flamme olympique. Après les JO d'hiver de Grenoble en 1968, la petite ville savoyarde d'Albertville décrochait le graal après 24 années d'attente. 

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    Durant l'année précédent les jeux et jusqu'en février 1992, ce sont 57 villes françaises qui accueillirent le passage de la flamme olympique. En provenance d'Albi et descendant la montagne noire en passant par Les Martys et Cuxac-Carbardès, elle arrive à Carcassonne le 14 janvier 1992.

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    Ce jour-là, la ville est bloquée sous un épais manteau neigeux de 52 cm, qui immobilisera une centaine de camions aux portes de la ville.

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    © Patrice Cartier

    La flamme olympique devant la porte Narbonnaise

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    Une épinglette sera commercialisée à cette occasion

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    La Poste, en tant que partenaire officiel du parcours de la flamme olympique, fit éditer un timbre et une enveloppe premier jour.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015 

  • Le complexe de loisirs Raymond Chésa (Lac de la Cavayère)

    Aucun Carcassonnais n'aurait pu imaginer qu'un jour le site de la Cavayère, connu pour sa décharge et ses rodéos de moto-cross, serait transformé en une aire de fraîcheur et de détente. Il faudra pour cela le concours d'un malheureux destin et la volonté d'un homme. Ce coup du sort c'est un incendie qui dévore en 1985 plus de 350 hectares de ce territoire boisé. Cet homme c'est le maire Raymond Chésa, qui dès l'année suivante entreprend le pari risqué de réaliser un lac de 18 hectares sur le lieu du sinistre.

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    © Patrice Cartier

    Cette idée lumineuse combine à merveille deux projets ; l'un écologique et l'autre, économique. Là, où il n'y avait que désolation et finalement pour avenir qu'une garrigue, on va creuser et créer un lac artificiel. L'architecte est Mlle Ceeli de Montpellier. Dès 1990, le reboisement de conifères (pin parasols et cyprès d'Arizona) et de feuillus (frênes, aulnes, chênes pubescents, arbre de Judée) va s'intégrer parfaitement autour du site. D'un point de vue économique, Raymond Chésa veut absolument donner une raison aux touristes visitant la Cité médiévale, de rester une nuit supplémentaire à Carcassonne. L'accès au lac étant libre et gratuit, il pense également à tous les enfants de la ville n'ayant pas la chance de passer des vacances à la mer.

    Un lac sans eau

    En fin stratège politique, le maire envisage d'inaugurer sa réalisation pendant la campagne électorale des municipales de mars 1989. Malheureusement, malgré les nombreuses études pour acheminer l'eau par les ruisseaux de Bazalac, de Montirat et du Loup, la vaste étendue d'eau de 1,5 millions de m3 ne se remplit toujours pas durant l'automne 1988. Manque de chance, Carcassonne enregistre cette année-là un déficit pluviométrique sans précédent.

    L'opposition municipale de gauche battue en 1983 dans cette ville acquise à sa cause depuis un siècle, s'engouffre dans la brèche pour dénoncer ce fiasco. Une campagne de calomnie et de mensonges comme on sait très bien la faire à Carcassonne, va abaisser les débats d'idées au niveau du caniveau. Le maire, lui, droit dans ses bottes, continue à croire et espère que ce lac va se remplir avant le premier tour des élections. Avec un sens aigu de la formule, je l'ai entendu dire cette phrase en plein Conseil municipal :

    " Le lac se remplira avec les larmes de mes détracteurs"

    L'inauguration

    La prophétie selon Chésa va se réaliser. En seulement quelques semaines, à cheval sur février et mars, de grosses précipitations vont commencer à remplir ce lac et faire fondre tous les espoirs de reconquête de la gauche locale. Au meilleur moment pour les uns ; au pire moment, pour les autres...

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    © Alain Machelidon

    Le lac est inauguré en février 1989 depuis le barrage de 150 mètres de long et de 23 mètres de hauteur, situé au nord de la retenue d'eau. Oh ! certes, ce n'est pas encore suffisant pour s'y baigner mais à l'été 1989, les deux plages seront ouvertes aux plaisanciers. Les cinq kilomètres de sentier pédestre accueilleront également les amoureux de VTT ; les "pescofis" jetteront leurs gaules à l'eau sous la bienveillance de la Fédération de pêche dont Chésa est un des adhérents ; les tables de pique-nique feront la joie des sorties dominicales. 

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    La première activité privée s'installe au lac. Il s'agit de la location de pédalos et de la vente de boissons à emporter gérée par "Les flotteurs de la Cavayère" de Didier Loubeyre. Le gardien M. Nicolas Daniel aidé par des saisonniers assure la tranquillité de ce site dont la baignade est surveillée et réglementée. L'usage des véhicules à moteur sur les sentiers est interdit, hormis les véhicules de secours. Ces activités de plein-air connaissent dès leurs débuts un énorme succès, faisant de cette réalisation contestée un environnement très prisé des Carcassonnais et des touristes.

    Le complexe de loisirs Raymond Chésa

    Après le décès du maire de la ville en janvier 2005, la municipalité décidera de donner le nom du lac à Raymond Chésa. Comme il s'est largement développé avec la construction du Centre de loisirs, il prend cette dénomination un peu administrative à mon goût. Ce nom a le mérite de rendre à Chésa, ce qui lui appartient d'un point de vue historique.

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    © isabellechesa.com

    Le 18 juin 2008, le maire Gérard Larrat et son Conseil municipal inaugurait le Complexe de loisirs Raymond Chésa, entouré de la famille de l'ancien maire. M. Larrat soulignait avec justesse dans son discours : 

    "Cette date du 18 Juin, anniversaire de l’appel du général de Gaulle, est symboliquement le meilleur choix pour le gaulliste convaincu et rigoureux qu’a été Raymond CHESA."

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    © Jean-Luc Bibal

    Mis à jour le 9 juillet 2020

    Où est donc passé le panneau avec le nom Complexe de loisirs Raymond Chésa ?

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