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Sport - Page 10

  • Les archers de la Cité

    Le club

    "Les archers de la Cité"

    a été créé par M. Grossetête au début des années 1960. Il brilla dans de nombreux concours de la Ronde du Midi à Bordeaux, Montauban, Toulouse, Varilhes, Carcassonne, Perpignan, Béziers, Avignon, Montpellier, Bollène, Vichy... Au cours de l'un d'eux, Madame Yvette Grossetête remporta "Le coq", haute récompense attribuée par la Fédération au cours d'une performence. La cotisation pour 1965 s'élevait à 15 francs pour les sénoirs et 11 francs pour les junoirs et les pupilles. Déjà à cette époque, ce sport manquait de ressources pour acquérir du matériel et faire connaître cette pratique ancestrale. On apprend qu'en 1965, M. Labadie avait généreusement mis son Centre équestre à la disposition du club pour les entraînement hivernaux.

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    MM. Saragosse, Thienot, Grossetête, Ruffel, Barrès, Yvette Grossetête, ?, Madame Thiénot

    Toute personne ayant des informations ou des photographies pour compléter cet article peuvent nous les adresser

    andrieu-martial@wanadoo.fr

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  • Le spéléo-club de l'Aude fête ses 80 ans !

    Le club le plus ancien du département est fondé le 16 octobre 1934 par le Dr Marcel Cannac, secondé par quelques jeunes hommes férus d'exploration souterraine. Ce groupe de passionnés s'était déjà distingué le 7 octobre, au cours d'une sortie préliminaire à l'aven de la Tour de Ginoles en présence de MM. Cannac, Bonnet, Belpech, Dusserd, Bardon, Planchon Raymond et Renée, Sibra, Kesez, Carbonnel, Joseph.  L'année suivant la création du club, dix-huit grottes et huit avens seront explorées.

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    Les membres du spéléo-club

    © Jean Ruffel

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    Liste du matériel du spéléologue

    © www.speleoclubdelaude.fr

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    M. Ruffel explore un aven

    © Jean Ruffel

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    © Jean Ruffel

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    Le Dr Marcel Cannac avait été formé à la spéléologie par M. Gadal, Conservateur des grottes et spoulgas du Sabarthès. Ce médecin, résistant pendant l'occupation, sera retrouvé mort dans d'étranges circonstances dans la clinique du Dr Émile Delteil dans les années 1950. Il avait reçu entre-temps la légion d'honneur.

    On pourra lire de Marcel Cannac :

    Essai de spélélogie dans l'Aude

    Ed. Roudière (1935)

    Extrait

     Le 30 juin 1935, le Spéléo-Club de l'Aude ayant eu le grand honneur de participer à l'inauguration de la grotte de l'Aguzou quelques-uns de ses membres avaient été intrigués par des excavations situées sur la paroi verticale du rocher surplombant l'entrée principale de la grotte, excavations non encore explorées. C'est pourquoi ils entreprirent, le 7 juillet 1935, une ascension périlleuse de 35 mètres à pic, qui leur permit d'atteindre une cavité mesurant 6 m. de haut, 5 m. de large, d'une profondeur de 9 m., se terminant à une altitude de 803 mètres, par deux petites galeries étroites, en cul de sac.

     En examinant cette grottelle, on est frappé, tout d'abord, par les traces d'un foyer, situé dans l'angle gauche. Une preuve encore que ce nid d'aigle a été habité dans les temps plus ou moins reculés, c'est la découverte de deux chevilles de bois, travaillées de main d'homme. Elles étaient fixées à 3 m. de hauteur dans les fentes du rocher. Il semblerait qu'elles aient servi à maintenir une claire-voie de branchages, protégeant des dangers extérieurs l'entrée de la grotte.

     Le sol est fait d'humus et de rocailles. Nos fouilles ne nous ont permis de retrouver aucun vestige troglodyte, ni dans le sol de l'abri, ni dans celui des galeries.

    Dans de nombreuses infractuosités des parois, à l'air libre, des ossements épars d'animaux divers : oiseaux, ovidés, petits carnassiers, équidés de petite taille, etc..., sont les témoins d'anciens festins de félins et d'oiseaux de proie.

     A droite de cette cavité principale, s'ouvre un petit orifice mesurant 2 m. 50 de large, 2 m. de haut et 2 m. 50 de profondeur environ. Il ne présente aucune particularité.

     Terminons en disant que, lors de l'électrification de la grotte de l'Aguzou, il a été découvert au fond d'un puits profond de 12 mètres et large de 60 centimètres, le squelette complet d'un homme qui est venu volontairement mourir dans ce point reculé de la caverne de plus de 300 m. de l'entrée.

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  • Les aventures rocambolesques d'un pionnier Carcassonnais de l'automobile

    Henri Alaux

    Né le 21 janvier 1885, débute en 1897 à l'âge de 12 ans comme apprenti au garage Loubié cycles, machines à coudre, tricycles à pétrole.

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    De Dion Boutton

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    Lorsqu'il quitte l'atelier Loubié, il reçoit un certificat attestant de ses bons services et de ses aptitudes à conduire les voitures, bien qu'il ne soit pas en âge de passer son permis. Ce n'est que le 31 décembre 1902 qu'il obtiendra le précieux sésame portant le n°249 délivré par la préfecture de la Haute-Garonne. Il habitait à cette époque, 19 rue de l'Orient à Toulouse.

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    La course automobile Paris-Madrid

    Après son départ le 21 mai, elle fut arrêtée à Bordeaux par le gouvernement suite à de nombreux accidents mortels. Marcel Renault se tua à Couhé-Vérac. Touraud eut un grave accident à la sortie d'Angoulème. Madame Camille du Gast sur sa voiture 40 cv de Dietrich (moteur Turcat Méry) rallia Bordeaux avec Henri Alaux qui fut son mécanicien. Elle décida de continuer jusqu'à Madrid. La voiture fut mise sur un wagon jusqu'à la frontière espagnole. Après plusieurs étapes et diverses péripéties, ils arrivèrent à Madrid tirés par deux mulets. La traversée de l'Espagne par une femme fut un grand évènement. Pour le retour la voiture fut rapatriée en train, mais également pillée pendant son voyage.

    (Témoignage d'Émile Alaux, fils d'Henri)

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    Camille du Gast en 1903

    De 1904 à 1906, il travaille chez Touraud à Suresnes sur les quais de la Seine sur des voitures encore à vapeur et fait les essais côte de Suresnes. Ces véhicules sont munis d'une béquille que l'on est obligé de laisser tomber à l'arrêt d'une forte côte pour empêcher les voitures de reculer. Ils n'ont pas à cette époque de frein avant. Pour l'anecdote, un examinateur collera un chauffeur qui ne mettra pas la béquille en côte — on appelait chauffeur, le conducteur d'un véhicule à vapeur. En 1909, Alaux procède à des essais d'autobus à vapeur de Paris à Anvers.

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    © BNF

    Les essais de la première balayeuse arroseuse eurent lieu aux Halles de Paris sous la protection de la police. Les Forts des Halles le traitaient de "briseur de bras".

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    Lorraine Dietrich 1911

    © Patrimoineautomobile.com

    Après la vapeur, le moteur à essence fit son apparition. Alaux transforme alors les voitures Lorraine Dietrich à courroie en les dotant  de boite à vitesse dès 1911. Il travaille ensuite chez Renault Saurer et s'installe à Aurillac, avant d'être mobilisé dans le 3e d'artillerie pendant la Grande guerre.

    À Carcassonne...

    Il fonde dès son arrivée le garage International au 25, rue des Jardins (actuel 35, rue Antoine Marty). Il reprend d'abord des véhicules aux armées pour les remettre en état (Nach, Pierce Arrow, Wait, Latil...), puis devient agent Ford (Modèle T) et ensuite Chevrolet. La société Alaux frères est dissoute en 1925 et devient Alaux Henri. C'est un garage Ford, Fordson, Rosengart, Général Motors, Chevrolet, Opel, Erskine, Delage, Laffly, Salmson jusqu'en 1931.

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    Henri Alaux et son épouse à la Cité sur une Ford T en 1925

    En 1926, il dépose un brevet de pont porteur pour Ford. Comme à cette époque les voitures étaient rares, les stations services n'existaient pas. Il fallait avoir dans les voitures ce que l'on appelait "le lot de bord". Cela comprenait l'outillage, une pompe à air pour les pneus, un cable, un entonoir ainsi que bidons à essence et eau. Henri Desgranges, patron du journal "L'Auto" et créateur du Tour de France cycliste avait créé un petit fanion jaune triangulaire, vendu 5 centimes. Il était fixé avec une hampe sur l'aile avant de la voiture. Ainsi, tout véhicule se croisant pouvait se porter assistance en cas de panne.

    Deux anecdotes d'Émile Alaux

    " J'ai pris place à côté de mon père à bord d'une Torpédo à capote à courroie (Une DFP : Doriot, Flandrin, Parent...) Nous revenions de Mazamet pour retourner à Carcassonne. une expédition ! Cette voiture n'avait pas de bouteille à gaz comprimé permettant d'allumer les phares. Pour celà, elle possédait un petit générateur dans lequel on mettait du carbure et de l'eau qui faisaient l'acétylène. En descendant la côte de Villegailhenc, la nuit nous surprend ; il faut allumer les phares. Stupeur ! Mon père a oublié le bidon d'eau. Qu'à cela ne tienne, en mettant le carbure dans le générateur, nous avons remplacé l'eau par notre urine. Et la mulière fut !"

    "En 1923, j'ai douze ans et mon père me lâche sur la route avec ma soeur de treize ans, au volant d'une voiture G.E.P (véhicule fabriqué en 1913-1914 à Gennevilliers). Si notre arrivée à Villeneuve-Minervois (8 kms) constitua un attroupement, le retour se passa sans rencontrer une seule voiture !"

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    Fabriquant et carossant les châssis en autobus, Henri Alaux lance les lignes du Mas-Cabardès, de Rieux, de la Malepère, de Laure-Minervois et de Lagrasse.

    La société Alaux et Gestin

    Henri Alaux s'associe avec M. Gestin en 1932 et le garage devient une concession Renault, Alfa Roméo et Lambretta. Les deux dernières marques seront abandonnées au profit de Renault qui voulait l'exclusivité.

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    Le garage Alaux et Gestin en 1940

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    L'ancien garage Renault aujourd'hui, rue Antoine Marty

    Émile Alaux (1912-2000) reprit l'affaire de son père à la tête de la société Alaux et Gestin avant de céder définitivement la concession.

    Je remercie vivement Madame Marie Saleun, artiste peintre, pour m'avoir très cordialement ouvert sa boite aux souvenirs.

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