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Peintres et sculpteurs - Page 22

  • Une figure internationale de la BD à Carcassonne : Robert Crumb

    Son nom dit sûrement quelque chose à tous les amateurs de BD ; c'est le maître incontesté du dessin underground des années 60, dans lequel les récits satiriques décapent l'ordre moral et portent un regard acéré sur la société américaine.

    Robert Crumb

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    Né en 1943 à Philadelphie, cet artiste américain du crayon est également compositeur de musique. Vers 1975, il forme l'orchestre "Cheap suit serenaders" pour lequel il écrit une musique exécutée volontairement sur des instruments désaccordés dans le style typique des Cow-boys texans.

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    Côté dessin, il imagine son héros "Fritz the cat" qui est une espèce de chat paillard dont Rlaph Bakshi fera une adaptation en dessin animé pour adultes. Considérées comme obsènes, ses planches seront souvent décriées par le retour d'un puritanisme que les sixties avaient réussi à faire oublier. On retrouve également les dessins de Crumb sur de nombreuses pochettes de disque qu'il a illustrées.

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    Robert Crumb exposa du 25 juillet au 15 octobre 1991 à la galerie Arcade, aujourd'hui disparue, située 8 boulevard Omer Sarraut. La venue de l'artiste avait été organisée conjointement avec le Conseil général de l'Aude, la Chambre de commerce et d'industrie, le Ministère de la culture et UCCOAR. Ci-dessus, le carton d'invitation au vernissage dessiné par Crumb lui-même. Il s'amuse avec autodérision à montrer des bourgeois carcassonnais se rendant dans la galerie d'art Arcade, dans laquelle sont exposées ses dessins un peu sulfureux. En arrière plan, la cité se décompose en château fantomatique au fur et à mesure qu'elle se rapproche du lieu d'exposition. C'est la touche trash de la décadence selon Robert Crumb... dans la belle ville de Carcassonne.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • L'arlequin de Jean Camberoque mériterait une restauration

    Le 16 mars 1907, le magasin de vêtements  "Au pont neuf" ouvre ses portes à grand renfort publicitaire, pour se distinguer de son concurrent "La belle jardinière" situé en face (Office du tourisme). Le commerce est alors tenu par Ange Bénédetti qui disparaît dans un accident de voiture en 1932. Le commerce est alors vendu puis repris par Paul Chonier.  Originaire de Clermont-Ferrand, il transforme l'établissement dans la forme qu'on lui connaît aujourd'hui. Le "sur mesures" a été remplacé par la "confection" et l'établissement a même été réquisitionné pendant la seconde guerre mondiale pour réaliser les uniformes des soldats français. A la libération, c'est André, son fils, qui a pris la relève puis aujourd'hui, Bertrand et sa soeur Anne. Ainsi trois générations se succèdent dans ce commerce de grande qualité.

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    Une publicité qui exagère volontairement l'importance du commerce, en le calquant sur les grands magasins parisiens.

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    Le magasin Au pont neuf au moment de son rachat par Paul Chonier. Il avait alors encore son aspect "Belle époque", avec son imposte au-dessus de la porte donnant dans la rue de la préfecture.

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    Dans les années 60, la devanture sera cassée et refaite dans un style moderne. À l'angle, apparaît une mosaïque réalisée par le peintre Jean Camberoque.

    Voici le récit de son fils Charles :

    Mon père avait réalisé cette céramique lorsque Monsieur Chonier a rénové son magasin dans les années 60. La boutique s'appelant alors l'Arlequin. Chonier lui avait par conséquent commandé un arlequin. Ce personnage était alors récurant dans sa peinture et ses créations. Cette céramique est donc une commande. Je me souviens lorsque dans son atelier mon père dessinait cet arlequin sur les carreaux de céramique, j'avais une dizaine d'années et pis lorsqu'il a été installé, j'étais fier quand je passais rue de Verdun...
    Jean Camberoque était un artiste qui créait des oeuvres, utilisant plusieurs techniques, de la peinture en passant par la céramique, la gravure, la lithographie, la sculpture... Les grincheux le lui repprochaient parfois alors que de nos jours les artistes placticiens utilisent sans problème plusieurs médiums. Il était en avance sur son temps !

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    Sur la façade de l'actuel magasin à l'angle des rues Bringer et Verdun, l'Arlequin attend une restauration méritée. Quand on regarde de plus près, c'est là que l'on s'aperçoit qu'il s'agit d'une oeuvre d'art. Plus encore, avec l'accord du propriétaire cette oeuvre devrait être inventoriée et classée.

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    La signature de l'artiste

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    © Charles Camberoque

    Jean Camberoque dans son atelier en 1993

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  • Une oeuvre de Barry Flanagan cachée dans Carcassonne

    Barry Flanagan est un sculteur britannique dont les oeuvres ont atteint une notoriété internationale à partir des années 80. Elles sont tour à tour exposées dans les plus grands musées du monde: New-York, Paris, Tokyo. En 1982, il représente la Grande-Bretagne à la biennale de Venise et deux ans plus tard, il participe au Liverpool Garden Festival. Au début des années 1990, il fonde avec Louise Romain et John Cockin, le Centre de sculpture de Montolieu (Aude).

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    Barry Flanagan

    (1941-2009)

    © The Gardian

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    Thinker on a rock

    National gallery of art (New-York)

    © Wikipédia

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    © Martial Andrieu

    Carcassonne possède une oeuvre de Barry Flanagan. Elle se trouve dans le petit jardin de la capitainerie du port du Canal du midi. Ce petit jardin est beaucoup trop méconnu et retiré pour qu'une majorité de personnes puisse y prêter une attention quelconque. Notons que l'oeuvre possède aucune inscription permettant d'en identifié l'auteur. Pourtant, elle a une histoire...

     Après une expostion d'art contemporain, inaugurée en 1998 dans les jardin de la préfecture par le maire Raymond Chésa. Monsieur Decharrière, préfet de l'Aude, décida de conserver cette oeuvre. Elle fut donc exposée en ce lieu, le temps du passage de ce préfet. Une fois muté, son successeur ne voulant pas ce type de scupture, tenta d'y trouver une autre destination. C'est ainsi que ce bronze arriva dans le jardin de la capitainerie.

    Ainsi avons-nous à Carcassonne comme dans les plus grandes villes du monde, une sculture de Barry Flanagan sans que l'on le sache, ni qu'on y prête la moindre attention. Autant donner du lard, aux cochons... et de l'art, au poltrons!

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