Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Peintres et sculpteurs - Page 22

  • Quand Joan Miró dessina Carcassonne

    Le célèbre peintre surréaliste Catalan

    Joan Miró

    (1893-1983)

    a réalisé un dessin pour le Festival de Carcassonne, dont a été tirée une série de lithographies. Il n'en existe que 75 exemplaires originaux sur vélin, signés de la main du maître.

    Josiana Vincezutto.jpg

    À Barcelone, Joan Miró dédicace ces lithographies de Carcassonne sous les yeux de la chanteuse Josiana Vicenzutto.

    miro.jpg

    Ci-dessus, une des 75 lithographies originales se négocie autour de 1000 à 1500 €. 

    2899015162.jpg

     Il a été tiré au début des années 80, d'autres reproductions en affiches. Elles se différencient du dessin original par l'ajout d'un titre, une signature différente et des couleurs un peu plus pâles. Comptez 100 à 150 € pour acquérir un exemplaire chez un marchand. Attention donc, aux arnaques...

    _________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • Une figure internationale de la BD à Carcassonne : Robert Crumb

    Son nom dit sûrement quelque chose à tous les amateurs de BD ; c'est le maître incontesté du dessin underground des années 60, dans lequel les récits satiriques décapent l'ordre moral et portent un regard acéré sur la société américaine.

    Robert Crumb

    crumb.jpg

    Né en 1943 à Philadelphie, cet artiste américain du crayon est également compositeur de musique. Vers 1975, il forme l'orchestre "Cheap suit serenaders" pour lequel il écrit une musique exécutée volontairement sur des instruments désaccordés dans le style typique des Cow-boys texans.

    crumb 2.jpg

    Côté dessin, il imagine son héros "Fritz the cat" qui est une espèce de chat paillard dont Rlaph Bakshi fera une adaptation en dessin animé pour adultes. Considérées comme obsènes, ses planches seront souvent décriées par le retour d'un puritanisme que les sixties avaient réussi à faire oublier. On retrouve également les dessins de Crumb sur de nombreuses pochettes de disque qu'il a illustrées.

    robert crumb copie.jpg

    Robert Crumb exposa du 25 juillet au 15 octobre 1991 à la galerie Arcade, aujourd'hui disparue, située 8 boulevard Omer Sarraut. La venue de l'artiste avait été organisée conjointement avec le Conseil général de l'Aude, la Chambre de commerce et d'industrie, le Ministère de la culture et UCCOAR. Ci-dessus, le carton d'invitation au vernissage dessiné par Crumb lui-même. Il s'amuse avec autodérision à montrer des bourgeois carcassonnais se rendant dans la galerie d'art Arcade, dans laquelle sont exposées ses dessins un peu sulfureux. En arrière plan, la cité se décompose en château fantomatique au fur et à mesure qu'elle se rapproche du lieu d'exposition. C'est la touche trash de la décadence selon Robert Crumb... dans la belle ville de Carcassonne.

    __________________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • L'arlequin de Jean Camberoque mériterait une restauration

    Le 16 mars 1907, le magasin de vêtements  "Au pont neuf" ouvre ses portes à grand renfort publicitaire, pour se distinguer de son concurrent "La belle jardinière" situé en face (Office du tourisme). Le commerce est alors tenu par Ange Bénédetti qui disparaît dans un accident de voiture en 1932. Le commerce est alors vendu puis repris par Paul Chonier.  Originaire de Clermont-Ferrand, il transforme l'établissement dans la forme qu'on lui connaît aujourd'hui. Le "sur mesures" a été remplacé par la "confection" et l'établissement a même été réquisitionné pendant la seconde guerre mondiale pour réaliser les uniformes des soldats français. A la libération, c'est André, son fils, qui a pris la relève puis aujourd'hui, Bertrand et sa soeur Anne. Ainsi trois générations se succèdent dans ce commerce de grande qualité.

    1678356409.jpg

    Une publicité qui exagère volontairement l'importance du commerce, en le calquant sur les grands magasins parisiens.

    chonier.jpg

    Le magasin Au pont neuf au moment de son rachat par Paul Chonier. Il avait alors encore son aspect "Belle époque", avec son imposte au-dessus de la porte donnant dans la rue de la préfecture.

    Pont neuf.jpg

    Dans les années 60, la devanture sera cassée et refaite dans un style moderne. À l'angle, apparaît une mosaïque réalisée par le peintre Jean Camberoque.

    Voici le récit de son fils Charles :

    Mon père avait réalisé cette céramique lorsque Monsieur Chonier a rénové son magasin dans les années 60. La boutique s'appelant alors l'Arlequin. Chonier lui avait par conséquent commandé un arlequin. Ce personnage était alors récurant dans sa peinture et ses créations. Cette céramique est donc une commande. Je me souviens lorsque dans son atelier mon père dessinait cet arlequin sur les carreaux de céramique, j'avais une dizaine d'années et pis lorsqu'il a été installé, j'étais fier quand je passais rue de Verdun...
    Jean Camberoque était un artiste qui créait des oeuvres, utilisant plusieurs techniques, de la peinture en passant par la céramique, la gravure, la lithographie, la sculpture... Les grincheux le lui repprochaient parfois alors que de nos jours les artistes placticiens utilisent sans problème plusieurs médiums. Il était en avance sur son temps !

    68288000.jpg

    Sur la façade de l'actuel magasin à l'angle des rues Bringer et Verdun, l'Arlequin attend une restauration méritée. Quand on regarde de plus près, c'est là que l'on s'aperçoit qu'il s'agit d'une oeuvre d'art. Plus encore, avec l'accord du propriétaire cette oeuvre devrait être inventoriée et classée.

    2105319866.jpg

    La signature de l'artiste

    Jean Camberoque 1993 .jpg

    © Charles Camberoque

    Jean Camberoque dans son atelier en 1993

    ________________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014