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L'arlequin de Jean Camberoque mériterait une restauration

Le 16 mars 1907, le magasin de vêtements  "Au pont neuf" ouvre ses portes à grand renfort publicitaire, pour se distinguer de son concurrent "La belle jardinière" situé en face (Office du tourisme). Le commerce est alors tenu par Ange Bénédetti qui disparaît dans un accident de voiture en 1932. Le commerce est alors vendu puis repris par Paul Chonier.  Originaire de Clermont-Ferrand, il transforme l'établissement dans la forme qu'on lui connaît aujourd'hui. Le "sur mesures" a été remplacé par la "confection" et l'établissement a même été réquisitionné pendant la seconde guerre mondiale pour réaliser les uniformes des soldats français. A la libération, c'est André, son fils, qui a pris la relève puis aujourd'hui, Bertrand et sa soeur Anne. Ainsi trois générations se succèdent dans ce commerce de grande qualité.

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Une publicité qui exagère volontairement l'importance du commerce, en le calquant sur les grands magasins parisiens.

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Le magasin Au pont neuf au moment de son rachat par Paul Chonier. Il avait alors encore son aspect "Belle époque", avec son imposte au-dessus de la porte donnant dans la rue de la préfecture.

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Dans les années 60, la devanture sera cassée et refaite dans un style moderne. À l'angle, apparaît une mosaïque réalisée par le peintre Jean Camberoque.

Voici le récit de son fils Charles :

Mon père avait réalisé cette céramique lorsque Monsieur Chonier a rénové son magasin dans les années 60. La boutique s'appelant alors l'Arlequin. Chonier lui avait par conséquent commandé un arlequin. Ce personnage était alors récurant dans sa peinture et ses créations. Cette céramique est donc une commande. Je me souviens lorsque dans son atelier mon père dessinait cet arlequin sur les carreaux de céramique, j'avais une dizaine d'années et pis lorsqu'il a été installé, j'étais fier quand je passais rue de Verdun...
Jean Camberoque était un artiste qui créait des oeuvres, utilisant plusieurs techniques, de la peinture en passant par la céramique, la gravure, la lithographie, la sculpture... Les grincheux le lui repprochaient parfois alors que de nos jours les artistes placticiens utilisent sans problème plusieurs médiums. Il était en avance sur son temps !

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Sur la façade de l'actuel magasin à l'angle des rues Bringer et Verdun, l'Arlequin attend une restauration méritée. Quand on regarde de plus près, c'est là que l'on s'aperçoit qu'il s'agit d'une oeuvre d'art. Plus encore, avec l'accord du propriétaire cette oeuvre devrait être inventoriée et classée.

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La signature de l'artiste

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© Charles Camberoque

Jean Camberoque dans son atelier en 1993

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© Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

Commentaires

  • Dans le cadre de la campagne de ravalement obligatoire des façades en Bastide St Louis, ne peut-on pas demander la restauration de l'Arlequin de Jean Camberoque ?

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