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Commerces d'autrefois - Page 34

  • Le café Calmet

    Sur l'actuelle place Gaston Jourdanne, située au pied du Pont vieux, existaient plusieurs bâtiments jusqu'au 1er mars 1967 dont un carrossier (M. Sarda), un marchand de cycles (M. Marson), un peintre en bâtiment (M. Thévenot), un vendeur de voitures (José Marson) et le café Calmet. L'ensemble des ces artisans ont été expropriés le 1er juillet 1966 et les bâtiments rasés sous la municipalité de Jules Fil, l'année suivante. En lieu et place, on a créé une voie d'accès depuis le Pont neuf et le parking de la Cité administrative.

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    Une vue du café Calmet avant 1966

    (Collection Martial Andrieu)

    Véritable institution, le Café Calmet a fait danser des générations de carcassonnais. Dans son dancing, combien de génerations de jeunes hommes et femmes se sont rencontrés sur un air de java, de tango, ou de rumba?

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    Albert Authier, Oscar Teisseire, Beaute, Ernest Philoctète, Colomiès et Oussin

    Marius Calmet (ancien garçon de café au Continental) acheta ce café dancing dans les années 1920-1930. Pendant la seconde guerre, il servit de dortoir aux soldats français. Son fils Jeannot prit la relève jusqu'à l'expropriation de 1966. Il était devenu un nom éponyme,"on allait chez Calmet" ou "entre les 2 ponts", et tout était dit. Le siege du reveil Carcassonnais(musique), du boxing club, d'un club de XV, du club nautique Carcassonnais, d'une association bouliste et de la Sardane (dans la salle de bal) y avaient pris leurs quartiers.

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    Dans la grande salle du café Calmet

    MM. Rives (pâtissier), Lucien Geynes (Marchand de matériaux), Bès (président de la Carcasonnaise gymnastique), Merlane (Chef du Reveil carcassonnais). Madame Simone Denjean (épouse Louis Calmet) et Jean Calmet servent leurs invités.

    (Collection J-F Vivès)

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    Gilbert Pujol, champion cycliste, gagne un sprint devant le café en mars 1955. 

    (Collection J. Blanco avec l'autorisation de Gilbert Pujol) 

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    Derrière le comptoir

    Claude Teisseire (ancien joueur à XIII) et son fils, Puig-Aubert dit Pipette (International de rugby à XIII)

    Devant le comptoir:

    Jeannot Calmet (patron du bar), Henri Galou (serveur) et leurs épouses

    (Collection J. Blanco avec l'autorisation d'Alain Teisseire)

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    La place Gaston Jourdanne est aujourd'hui un parking

     

    Un grand merci à Jacques Blanco

    Sources

    La trivalle de ses origines à nos jours/ Monographie de J-F Vivès

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  • La rue de la gare vers 1985

    Toutes les générations ont fait la rue de la gare, de long en large et même souvent en travers les jours d'ivresse. Ce sont nos Champs-Elysées! L'endroit parfois de nos galantes rencontres et celui où l'on ne fait pas 10 mètres sans serrer une main ou mieux, sans faire une bise. C'est le lieu de nos souvenirs mais aussi de ceux qu'il nous reste à écrire, de nos rires et de nos pleurs. Celui de nos glissades les jours de pluie sur un marbre qui ne pardonne pas les plus étourdis... Bref, que serions-nous sans cette artère commerçante qui devint piétonne en 1981? 

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    Les enseignes commerciales des indépendants. Certains sont encore là et d'autres ont vendu à des franchises nationales. La quincaillerie Rey est devenue la maroquinerie Stalric. L'indépendant et l'agence Havas sont aujourd'hui la propriété de l'agence immobilière Resplandy. Le buraliste entre la poissonerie moderne (devenue un magasin de vêtements féminins) et la pharmacie Boyer-Pech a disparu. La librairie Breithaupt-Cariven tient encore le coup dans un secteur très concurrentiel avec notamment la vente sur internet

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    En face de Monoprix, entre la plus vieille bijouterie carcassonnaise (Vincent Millet) et la parfumerie Véronique, la mercerie Bénédetti a tiré sa révérence. La droguerie Bugnard est désormais un magasin de vêtements pour homme (Blue box)

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    À droite, la mercerie Bénédetti (Aujourd'hui, Jules) avec à côté la librairie de la cité et France Loisirs. Dans le fond à droite, Le Stock américain avec son Cow boy.

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  • Les bureaux de placement

    Il existait autrefois ce que l'on appelait des bureaux de placement chargés de recruter pour un tiers, des artisans ou le plus souvent des domestiques. C'était en quelque sorte l'ancêtre de nos agences d'intérim, quoique certaines sociétés sont encore spécialisées dans le recrutement de ce type de prestation. Le métier de bonne ou de gouvernante n'a pas disparu et il y a des familles qui en ont encore une ou plusieurs à leur service. Le décret du 16 juin 1857 a réglementé les conditions de fonctionnement de ces bureaux de placement: inscription sur un registre du nom des postulants, remise d'un bulletin d'inscription, interdiction d'augmenter ou de diminuer les droits à percevoir dus seulement en cas d'emploi procuré, interdiction d'annoncer des places que le bureau ne pourrait pas pourvoir. A Paris, on comptait en 1900 près de 300 bureaux autorisés qui avaient fait 450.000 placements. Le produit net de chacun variait de 3000 à 20.000 francs par an. Ils payaient une patente de 20 francs et un droit proportionnel au cinquantième de la valeur locative. Par exemple, pour l'emploi d'une nourrice (actuelle Baby-sitter), son maître devra 40 francs au bureau de placement puis 30 francs, pour le retour et le placement de l'enfant de la nourrice. Celle-ci devra s'acquitter de 5 francs de droits d'inscription et 3 francs de droit de logement. Après une visite médicale prescrite par loi de 1878, les nourrices étaient déclarées selon deux critères: Nourrices au sein ou nourrices au biberon. Les abus des bureaux de placements privés érigés en monopoles ont créé des troubles sociaux au cours du XIXe siècle. Les luttes ont favorisé l'abrogation du décret de 1852 et l'apparition des bureaux de Syndicats gratuits ou ceux gérés par la Bourse du travail. C'était le retour de l'ancien placement des ouvriers par la Corporation. Aujourd'hui encore nous avons Pôle emploi (public) et les agences d'intérim (privées)...

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    J'ai retrouvé en 1879, le bureau de placement de M. Parer à Carcassonne.

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    Nous voyons sur ces cartes postales qu'il y avait un bureau de placement à l'entrée du Portail des Jacobins. Il était tenu par M. Oustric en 1897. L'autre, se trouvait 31 rue de la mairie (rue Aimé Ramond) et appartenait à madame veuve Gleizes.

    Sources:

    Dubosc Georges, Les bureaux de placement, 1900.

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