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Commerces d'autrefois - Page 33

  • La corseterie Bover et ses Bains-Douches, rue Courtejaire

    La maison Bover est fondée en 1889 dans la Grand rue (actuelle rue de Verdun) par deux soeurs. La boutique au nom évocateur "A la taille élégante" vend des corsets sur mesure et des jupons. Nous sommes encore bien loin des jupes de Coco Chanel...

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    Le corset est un sous-vêtement qui sera porté par les femmes jusqu'au début du XXe siècle. Il affinait la taille tout en maintenant la poitrine. Il faut noter qu'à cette époque les canons de la beauté étaient tout en rondeur. La belle femme devait avoir des formes; de nos jours c'est plutôt l'inverse. Les corsetières fabriquaient bien entendu ces sous-vêtements, après avoir pris les mesures des clientes dans l'arrière-boutique. Ils se laçaient dans le dos en s'ajustant en fonction du serrage, si bien que certaines élégantes sont mortes suite à une perforation costale pour avoir voulu trop affiner leurs tailles.

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    Sur l'annuaire de l'Aude de 1904, on retrouve la boutique Bover dans la rue du Marché (rue Armagnac). Peut-être est-ce une erreur ou un déménagement, car c'est au numéro 29 (aujourd'hui 35) de la rue de la gare qu'elles s'établiront ensuite (photo ci-dessus). Tout de suite après le magasin de musique Gillon (Librairie Breithaupt, aujourd'hui), un couloir d'une dizaine de mètres. C'était là l'entrée des Bains et Douches Bover.

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    La salle des Bains-Douches dans la librairie Breithaupt

    A gauche, en entrant, un guichet en forme d'ogive, vitré et possédant une sonnette pour alerter les propriétaires des Bains, était placé au-dessous d'une pancarte indiquant le prix des bains et des douches. Dans les années 30, un bain coûtait 3 francs et une douche, 2 francs. Le client, après avoir sonné, était reçu au delà du guichet par l'une des demoiselles Bover. Après avoir réglé le prix des ablutions, tout au fond du couloir une salle d'attente garnie de chaises de rotin permettait de patienter en attendant que l'un des box soit disponible. Cette salle était lambrissée de bois ciré, tout comme le plafond revêtu de lattes de parquet. Des vapeurs dégagées par d'importantes chaudières envahissaient la salle d'attente ; elles chauffaient une vingtaine de box. Chaque client était muni d'un léger paquet contenant serviette, peigne et savon. On pouvait savoir à quel journal ils étaient abonnés, puisque ces ustensiles de toilettes en étaient recouverts : L'Eclair, Le Midi Socialiste, L'Express du Midi... Le succès des Bains-Douches venait du fait que les gens n'en possédaient pas chez eux. On se lavait dans un baquet disposé dans la cuisine ou dans une petite cour, ou dans un tub de zinc. 

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    Les héritiers de la famille reprendront l'affaire jusqu'à la fin des années 80.

    Mis à jour le 29 novembre 2018

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  • Le premier café PMU de Carcassonne

    C'est en 1950 que sont apparus les premiers paris sur les courses hippiques dans un café de Carcassonne; ce fut le Pari Mutuel Carcassonnais. Ceci, six ans avant la création du tiercé au niveau national. On doit cette révolution au Café Biscans, situé à cette époque au numéro 13 de la rue Victor Hugo. L'établissement a déjà une longue histoire lorsque Lucien Biscans en fait l'acquisition en novembre 1927.

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    Autrefois, Café du Centre, l'établissement appartint à la famille Sénet depuis la fin du XIXe siècle. Lucien Biscans est déjà dans le métier lorsqu'il l'achète en 1927. Il avait déjà débuté sa carrière comme garçon de café au Grand Café Continental (Bd Omer Sarraut) avec Marius Calmet dans les années 1910, chez M. Vincent. Après avoir tenu un troquet à Montlaur, il revint s'installer à Carcassonne jusqu'à son décès en 1966.

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    Le Café Biscans devint sans doute le plus populaire de la ville. On y jouait à la Poule... Les clients misaient l'apéritif au 109. Il fallait faire tomber dix quilles et faire neuf carambolages. C'est dire, si on levait le coude! Côté table, c'était les parties de bézi (ancètre du rami), de belote ou encore la manille.

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    L'affluence était telle les jours de tiercé que l'on dû enlever le billard, qui prenait trop de place. Sur cette photo, on aperçoit Anna Biscans, son mari Lucien et leur fils André. Les clients faisaient la queue pour faire enregistrer leurs paris. Ce café fut également l'un des premiers a posséder un poste de télévision. Pour la coupe 1958 en Suède, ils durent installer des haut-parleurs dans la rue, tellement il y avait de monde. Une antenne de 20 mètres sur le toit permettait de capter les retransmissions. L'établissement fut vendu en 1966 à Jean Ferrando et prit le nom de Longchamp en 1973. Puis, ce dernier déménagea en 1988 sur la place Carnot, où il se trouve aujourd'hui, et l'ancien café devint un commerce de tissus.

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    L'ancien café Biscans est maintenant devenu un pub irlandais. La bière a remplacé le Pernod...

    Merci à Mme Bernard pour ses souvenirs

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  • De la Coiffure parisienne à Jennyf'hair, 80 ans de coups de peigne!

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    Le salon de coiffure pour dames et messieurs "Vila et Henri" se tenait en haut de la rue Courtejaire, tout près du portail des jacobins. C'était dans les années 1930 et il est dommage que la façade Art déco ait disparu. Elle était assortie avec le théâtre et la mairie, toutes deux construites dans le même style.

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    C'est encore aujourd'hui un salon de coiffure, tout près du portail des Jacobins

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