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Commerces d'autrefois - Page 38

  • Le quartier de la digue

    Charles Trénet dans sa très belle chanson, Coin de rue, chantait déjà: "Je m'souviens d'un coin de rue aujourd'hui disparu. Mon enfance jouait par là. Je m'souviens de cela". Ma chronique de ce jour prend à témoin la rue de la digue, pour dénoncer la disparation des commerces de proximité. Ces lieux de vie sont essentiels comme lien social entre des individus n'ayant pas les mêmes origines, la même religion, le même niveau de vie. Or, leur lente agonie et finalement leur mort a le plus souvent laissé place à l'indifférence, l'intolérance et même pire... à la déshumanisation. C'est à la boulangerie ou chez le boucher que l'on savait encore dire bonjour à la voisine, que l'on évoquait la prochaine fête du quartier. Peut-être suis-je un peu passéiste mais à force de vouloir être dans le vent, on devient une feuille morte...

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    Au début de la rue de la digue, il y avait le café du Nord qui était tenu par M. Mouton (aujourd'hui, café du Dôme). Un peu plus bas, la boucherie Espanol puis Respaud (Voir photo). A côté, la pâtisserie Cruchandeau et en face d'elle, l'épicerie Fôret. A côté de cette dernière, le magasin de cyles de M.Nicoli.

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    A l'emplacement de ce garage, à l'angle avec la rue Marceau, l'épicerie de Madame Cabrol puis de M. André. De l'autre côté de la rue, M. Tourain, marchand de vin. En face de lui et consécutivement, la boulangerie Ingres, Montclus puis Souza et la pâtisserie de Simon Bièche.

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    L'étoile du midi (ci-dessus), épicerie de Madame Yvonne Granouillet qui ferma en 1964. Quatre ans après c'est l'école de piano de Mlle Alay qui s'y installa jusqu'en 1996. En face au numéro 27, le vollailler Darnaude.

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    Ci-dessus au numéro 25, l'épicerie de Madame Lapasset avec derrière, l'atelier de tourneur de son mari. Au numéro 23, l'atelier de couture de Madame Alay qui louait également des appartements meublés.

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    L'entrée des deux laiteries de Madame Azéma et de Madame Coste.
    Cette liste prend en compte la seule rue de la digue mais dans les rues adjacentes, il y avait par exemple: L'épicerie Roudière (rue Marceau), le transporteur Sirven, l'usine de chaussures Pidoux, le garage automobile Casanova, Madame Saunière (sage femme)...
     
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  • Café de l'Avenir, la fin d'une institution

    Le Midi-Libre nous annonce aujourd'hui dans ses colonnes que deux cafés emblématiques de la ville viennent de fermer définitivement leurs portes. Il s'agit du Café de l'industrie (quartier des Capucins) et du café de l'Avenir (Route de Toulouse). Nous avons choisi de retracer l'histoire de ce dernier.

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    Le 4 août 1934, le café de l'Avenir ouvrait ses portes sur la route de Toulouse (avenue F. Roosevelt). L'aventure avait commencé lors de l'union d'une provinciale montée à Paris à l'école des Cordons bleus pour y apprendre la pâtisserie et la cuisine, et un ancien sous-chef de gare d'une ville d'Afrique. Après l'acquisition d'un fond de commerce au pont d'Artigues, il l'ont transféré sur la route de Toulouse. Le patron de ce nouvel établissement était monsieur Louis Théron. Son épouse a tenu le restaurant jusqu'à son décès en 1976, travaillant aux côtés de sa fille unique et de son gendre, Gérard Pesez.

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    Le café fut adhérent de l'association "Les Routiers", ce qui lui amena une belle clientèle. En effet, en 1934 c'était à cet endroit la sortie de la ville. Elle était traversée par des camions, qui aujourd'hui passent par l'autoroute. Malheureusement, M. Théron décéda dix ans plus tard. Le débit de tabac fut adjoint au café en 1955 puis l'hôtel, dix années après. L'année 1969 vit l'agrandissement de la salle, le déplacement de la cuisine et la suppression de la terrasse en raison d'un trafic trop dense sur la 113. Quelques anecdotes: Un jour un chanteur pas encore vedette qui venait de passer la veille à la télévision s'arrêta déjeuner. C'était Enrico Macias !

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    L'année prochaine, le café de l'Avenir allait fêter ses 80 ans d'existence...

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  • La station service Mobil, avenue du général Leclec

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    Jean Dousse et son épouse prennent en gérance la nouvelle station service Mobilgas en 1955. Celle-ci est construite sur l'emplacement des anciens bâtiments de la distillerie de Michel Sabatier. On voit un peu la bouteille de 7 mètres de haut, témoin du passé de la distillerie. Il ne subsistera que l'immeuble de style Art-nouveau (à gauche sur la photo) qui mériterait aujourd'hui une bonne restauration.

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    C'est en 1967 que la station sera reprise par Roger et Elina Gironis, habitants de Conques sur Orbiel. Auparavant, Roger Gironis avait travaillé dans ce même lieu pendant deux ans pour M. Pont. Il sera désormais le gérant pendant dix ans avant de passer la main.

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    Une vue de la station prise le 3 octobre 1968. En face, il s'agit de l'ancien garage Fiat de M. Courtois.

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    L'ancien garage Fiat, aujourd'hui. C'est le témoin d'une architecture dans le style des stations de la Nationale 7.

    Aout 1969 - Jeanne Danjard, Leonce Brard, Elina et Roger Gironis et la petite Nadine Gironis.jpg

    Jeanne Danjard, Léonce Brard, Nadine Gironis, Elina et Roger Gironis.

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    La station en 1970 avec Elie Fonguetti, Justin Sacristan et Claude Gironis

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    La station Mobil s'occupait de la réparation et de l'entretien mécanique des véhicules.

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    On vous servait de l'essence, ce n'était pas en libre service comme maintenant. Sur cette photo de 1970: Justin Sacristan, un ouvrier de chez Fiat (garage Courtois) et Elie Fonguetti.

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    La station service est restée pendant plusieurs années à l'abandon

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    Depuis peu de temps, elle a été totalement rasée laissant à nouveau apparaître le somptueux bâtiment Art-nouveau de l'Or-Kina Sabatier. Espérons que ce lieu historique reprenne vie très rapidement.

    Un grand merci à Claude Gironis

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