Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Commerces d'autrefois - Page 38

  • Café de l'Avenir, la fin d'une institution

    Le Midi-Libre nous annonce aujourd'hui dans ses colonnes que deux cafés emblématiques de la ville viennent de fermer définitivement leurs portes. Il s'agit du Café de l'industrie (quartier des Capucins) et du café de l'Avenir (Route de Toulouse). Nous avons choisi de retracer l'histoire de ce dernier.

    756546525.jpg

    Le 4 août 1934, le café de l'Avenir ouvrait ses portes sur la route de Toulouse (avenue F. Roosevelt). L'aventure avait commencé lors de l'union d'une provinciale montée à Paris à l'école des Cordons bleus pour y apprendre la pâtisserie et la cuisine, et un ancien sous-chef de gare d'une ville d'Afrique. Après l'acquisition d'un fond de commerce au pont d'Artigues, il l'ont transféré sur la route de Toulouse. Le patron de ce nouvel établissement était monsieur Louis Théron. Son épouse a tenu le restaurant jusqu'à son décès en 1976, travaillant aux côtés de sa fille unique et de son gendre, Gérard Pesez.

    1557116221.jpg

    Le café fut adhérent de l'association "Les Routiers", ce qui lui amena une belle clientèle. En effet, en 1934 c'était à cet endroit la sortie de la ville. Elle était traversée par des camions, qui aujourd'hui passent par l'autoroute. Malheureusement, M. Théron décéda dix ans plus tard. Le débit de tabac fut adjoint au café en 1955 puis l'hôtel, dix années après. L'année 1969 vit l'agrandissement de la salle, le déplacement de la cuisine et la suppression de la terrasse en raison d'un trafic trop dense sur la 113. Quelques anecdotes: Un jour un chanteur pas encore vedette qui venait de passer la veille à la télévision s'arrêta déjeuner. C'était Enrico Macias !

    1638898829.jpg

    L'année prochaine, le café de l'Avenir allait fêter ses 80 ans d'existence...

    ________________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • La station service Mobil, avenue du général Leclec

    4147423784.jpg

    Jean Dousse et son épouse prennent en gérance la nouvelle station service Mobilgas en 1955. Celle-ci est construite sur l'emplacement des anciens bâtiments de la distillerie de Michel Sabatier. On voit un peu la bouteille de 7 mètres de haut, témoin du passé de la distillerie. Il ne subsistera que l'immeuble de style Art-nouveau (à gauche sur la photo) qui mériterait aujourd'hui une bonne restauration.

    Aout 1969 .jpg

    C'est en 1967 que la station sera reprise par Roger et Elina Gironis, habitants de Conques sur Orbiel. Auparavant, Roger Gironis avait travaillé dans ce même lieu pendant deux ans pour M. Pont. Il sera désormais le gérant pendant dix ans avant de passer la main.

    12.jpg

    Une vue de la station prise le 3 octobre 1968. En face, il s'agit de l'ancien garage Fiat de M. Courtois.

    courtois.png

    L'ancien garage Fiat, aujourd'hui. C'est le témoin d'une architecture dans le style des stations de la Nationale 7.

    Aout 1969 - Jeanne Danjard, Leonce Brard, Elina et Roger Gironis et la petite Nadine Gironis.jpg

    Jeanne Danjard, Léonce Brard, Nadine Gironis, Elina et Roger Gironis.

    1970 - Elie Fonguetti, Justin Sacristan, Claude Gironis.jpg

    La station en 1970 avec Elie Fonguetti, Justin Sacristan et Claude Gironis

    1970 - Claude Gironis, Roger Gironis, Elie Fonguetti.jpg

    La station Mobil s'occupait de la réparation et de l'entretien mécanique des véhicules.

    1970 - Justin Sacristan, un ouvrier de chez Fiat (garage Courtois) , Elie Fonguetti.jpg

    On vous servait de l'essence, ce n'était pas en libre service comme maintenant. Sur cette photo de 1970: Justin Sacristan, un ouvrier de chez Fiat (garage Courtois) et Elie Fonguetti.

    3639440390.jpg

    La station service est restée pendant plusieurs années à l'abandon

    P1040147.jpg

    Depuis peu de temps, elle a été totalement rasée laissant à nouveau apparaître le somptueux bâtiment Art-nouveau de l'Or-Kina Sabatier. Espérons que ce lieu historique reprenne vie très rapidement.

    Un grand merci à Claude Gironis

    _______________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • La maison Auter, le restaurant sélect du Carcassonne d'autrefois

    Fondée probablement en 1897, la maison Auter était fort réputée à Carcassonne. François Auter (1878-1936), restaurateur et traîteur, avait suivi les traces de son père Jules, Maître d'hôtel à Quillan. La famille possédait également un Hôtel-restaurant de classe à Moligt-les-Bains. François accueillait sa clientèle au 22 et 24 rue Courtejaire Carcassonne avec son épouse Germaine, née Lordat. 775526764.jpg

    Une facture de chez Auter en 1912. C'était l'époque où l'on trouvait encore des perdrix, faisans et autres gibiers au menu des restaurants. Monsieur Auter était un petit homme, courtois mais sec physiquement. Son Maître d'Hôtel, Joseph Ardelanot, appelé Monsieur Joseph pour les intimes, avait toutes les distinctions. Cet homme à la moustache gauloise, portant le smoking connaissait les goûts des habitués, le temps de cuisson de leurs plats de viande, leurs préférences pour les vins. Ce célèbre Maître d'Hôtel avait eu l'honneur, pendant quarante ans, de servir les grands de ce monde : le Président Doumergue, Tyrone Power, Annabella, Jean Murat, les Sarraut.

    auter

    François, le Maître d'Hôtel

    Rue courtejaire, la Maison Auter, là où se trouve de nos jours le maroquinier Gérard Stalric. Au rez-de-chaussée, deux vitrines où étaient exposées les spécialités à emporter : croquettes maison, terrines de confit, foies gras, etc. A l'époque de la chasse, on pouvait acheter tous les gibiers de la région : lièvres, perdrix, alouettes et quartiers de sanglier. Les salles de restaurant étaient situées au premier étage, alors que les cuisines étaient en bas. Les plats étaient montés en salle, par des monte-charges aux grilles dorées.

    auter

    Madame Vivein et MM. Albert Tomey, Descadeillas en juillet 1935

    Donnant sur la rue Courtejaire, deux fenêtres éclairaient la grande salle dont les murs étaient recouverts de tissu cramoisis. Plusieurs peintures de Jacques Ourtal complétaient le décor tandis qu'une desserte de style anglais, toujours chargée fleurs, était destinée par ses compartiments, à ranger l'argenterie et la vaisselle. La cristallerie était également rangée dans une vitrine de style britannique. Le sol recouvert d'une épaisse moquette écarlate, donnait un aspect feutré à l'ensemble de la pièce. D'autres salles plus petites donnant, pour certaines, dans la ruelle Rolland portaient un nom particulier : Salon jaune, Vert, à fleurs. Elles servaient à recevoir des repas d'affaires, des noces, des communions. 

    2302273216.jpg

    La maison Auter avait une excellente réputation sur Carcassonne. Ce n'est pas tout le monde qui pouvait aller dîner chez Auter, si vous voyez ce que je veux dire... Cette maison avait préparé et servi le menu à la préfecture, pour la venue du général de Gaulle le 25 février 1960. Ensuite, ils ouvrirent un hôtel-restaurant avec trois étoiles, au 26 de la rue Antoine Marty.

    1914011300.jpg

    Un autocollant publicitaire sur les bagages

    3497064932.jpg

    L'ancienne Résidence est aujourd'hui occupée par la Maison de la région Languedoc-Roussillon

    Mis à jour le 27 novembre 2018

    ______________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013