C'est d'abord l'histoire d'une famille de maraîchers qui cultivait deux ou trois hectares à la plaine Mayrevieille au début du vingtième siècle et que la grande guerre ne va pas épargner. Les Assens vivaient chichement mais heureux avant 1914; un hectare pour la production maraîchère et les autres pour l'alimentation des chevaux et autres cochons. Des trois garçons capables de travailler la terre, un seul reviendra de cette fichue guerre obligeant pendant et après le conflit leurs soeurs à remplacer le labeur des hommes. Dans cette fratrie, seule Madeleine percera le coeur et trouvera l'amour d'un homme vaillant mais atypique: Marius Authier.
Marius Authier n'était pas destiné au jardinage car lui, c'était plutôt la pierre. En s'installant dans le quartier des capucins, il va néanmoins reprendre le flambeau de sa belle famille.
Entre 1950 et 1975, Marius Authier allait qu'il pleuve ou qu'il vente, vendre sa production sur le marché sur sa jardinière tirée par Pompon. Ce maraîcher poète commandait son cheval à la voix et il lui arrivait parfois de devoir dresser un constat à l'amiable, avec un automobiliste dans les rues de Carcassonne.
Après 1975, un incendie dans une grange de la ferme des capucins ravagea l'attelage nommé La jardinière. Marius Authier la remplaça par un camion qu'il fit tirer par son jument Marquise. Oui, car cet attelage s'appelle ainsi et donna le nom aux engins à moteur entourés de ferrailles que l'on trouve sur nos routes. A l'arrivée de Marius en ville, les policiers bloquaient le centre pour libérer la passage. L'attelage heurtant parfois les véhicules en stationnement, Marius dut se résoudre à l'abandonner au début des années 1980.
Madeleine Assens épouse Authier, vendait ses légumes sur le marché de la place Carnot
Pour élargir leurs revenus, Madeleine faisait venir des chrysanthèmes qu'elle vendait pour la toussaint. Marius s'en est allé à la fin des années 1980 et avec lui s'acheva l'épopée du maraîcher-poète....
Crédit photos
Albert Authier
Cicérone
Jacques Blanco
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Commentaires
Et leur fils instituteur à Ventenac Cabardes , dont mes filles gardent un excellent souvenir pour avoir frequenté ses classes pendant plusieurs annees .Bravo et merçi à cet excellent instit.
Que de souvenirs...
Je me souviens trés bien de la jardinière qui passait devant chez mes parents rue du 24 février
Merci Martial
j'ai bien connu la famille authier et en particulier albert instituteur de ma fille - son épouse était également institutrice - 2 excellents enseignants
mon grand père andurand allait au marché avec la "jardinière" tirée par le cheval Raton -puis mon père a acheté une camionnette et au moment de la guerre ma mère a appris à conduire chez Labrid pour aller vendre les légumes -il fallait bien faire vivre la famille !
Mes voisins de jardin pas loin de l’Aude, Albert était mon seul ami, il grimpait au dessus du toit pour venir me voir dans mon jardin ......Que de bons souvenirs, on oublie jamais
Mdr Mme Authier je crois avait chez eux la sœur de MMe Authier une dame super gentille aussi
Et Pompon toujours vaillant par tout les temps
Mdr Authier était un homme très vaillant qui adorait son potager