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Actualités - Page 26

  • La préfecture de l'Aude donne elle aussi sa liste des 23 sélectionnés...

    Après Didier Deschamps la semaine dernière, on apprend hier dans la presse locale que la Préfecture de l'Aude a elle aussi dressé une liste de 23 sélectionnés. Rassurez-vous, il ne s'agit pas là d'un stage préliminaire avant une grande compétition. Tout simplement d'attribuer vingt-trois portraits d'illustres Audois, à la galerie précédent l'entrée vers le bureau du préfet. L'affaire fut tellement sérieuse et secrète qu'il nous est impossible de dire le noms des personnes ayant finalisé la sélection. La chose est maintenant entendue, les plus grands illustres du département siègent à la préfecture. Enfin, d'après ceux qui les ont choisis...

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    Dame Carcas

    Ermessande de Carcassonne

    Ramon de Miraval

    Jean-François de la Rocque de Roberval

    Françoise de Cézelly

    Nicolas Pavillon

    Pierre Louis Reich de Pennautier

    Marie-Claire de Catellan

    Jacques Gamelin

    Fabre d'Eglantine

    Dominique Ramel-Nogaret

    André Chénier

    Armand Barbès

    Achille Mir

    Charles Cros

    Marcellin Albert

    Ernest Ferroul

    Marie Petiet

    Paul Sabatier

    Albert Sarraut

    Joe Bousquet

    Charles Trenet

    Raymond Courrière

     On va nous dire qu'il était très difficile de dresser une liste avec si peu de noms. Certes... Mais pourquoi s'est-on arrêté à vingt-trois ? Peut-être est-ce le nombre de cantons de l'Aude. Non, ils sont trente-cinq !   D'après le préfet : "Nous l'avons voulu équilibré sur le plan des territoires, des époques. Nous avons souhaité aussi qu'il y ait des femmes."  Malgré cela, il n'y a pas de représentante féminine pour le XXe siècle et on est loin de la parité.

    Le parterre d'invités était essentiellement du paysage politique départemental ; il ont dû être comblés. C'est bien là que le bât blesse... Il n'y a que d'anciens militants socialistes dans cette liste politique : Armand Barbès, Albert Sarraut, Ernest Ferroul, Achille Mir, Marcellin Albert et Raymond Courrière. Où est donc l'équilibre que l'on nous vend ? Fallait-il absolument mettre les deux fers de lance de la contestation du midi viticole de 1907, quand un seul aurait suffit à dégager une autre place ? Albert Sarraut, député Radical-Socialiste de l'Aude, ayant voté en 1940 les pleins pouvoirs au maréchal Pétain avait-il sa place, quand aucun Résistant comme Jean Bringer ne figure dans cette liste ? Et Raymond Courrière... On aurait plus apprécié d'y voir le socialiste Francis Vals, député-maire de Narbone et Président du Comité départemental de Libération. Un vrai Résistant, qui plus est, issu d'une famille modeste ! Ou encore, Vitalis Cros, préfet et ancien maire de Villeneuve-Minervois, d'obédience gaulliste. Et pourquoi pas Raymond Chésa, premier député européen de l'Aude ? Pourquoi pas le communiste Félix Roquefort, député de l'Aude et Résistant ?

    Pour le côté historique, on aura choisi une héroïne qui n'a jamais existé : Dame Carcas. En revanche, toujours pas de place dans notre histoire pour le jeune Raymond-Roger Trencavel qui lutta contre Simon de Montfort, à l'intérieur de la Cité. Doit-on évoquer l'absence des compositeurs de musique, comme le Narbonnais Joseph Cassanéa de Mondonville ou le Carcassonnais, Paul Lacombe ? Ce dernier, membre de l'Institut de France et co-fondateur de la Société Nationale de Musique en 1871 avec Bizet et Massenet. Quant au milieu sportif... Il brille par son absence.

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  • Les collections et curiosités de Carcassonne s'exposent au Musée des Beaux-arts

    Depuis l'ouverture de ce blog nous n'avons cessé d'appeler de nos vœux un inventaire et l'exposition des objets contenus dans les réserves du Musée des Beaux-arts. Il n'est jamais trop tard pour bien faire et sur ce point, remercions tous ceux qui viennent de répondre favorablement à notre longue attente. Le Musée des Beaux-arts vient d'inaugurer une exposition qui durera jusqu'au 19 mai 2018. Certains de ces objets proviennent de la mission d'évangélisation menée par le chanoine Verguet chez les indigènes.

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    Je n'ai pas pu m'y rendre pour l'instant, mais j'ai obtenu des photographies. A défaut de musée archéologique, Carcassonne a trouvé le moyen de sortir de l'oubli pour un temps, quelques trésors qui sont l'objet - pour la plupart d'entre-eux - de dons provenant des membres de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne. Cette illustre société, fondée au milieu du XIXe siècle, a pris aujourd'hui le nom d'Académie.

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    Entrée de l'exposition 

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    Casque Ottoman

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    Bimbeloterie du bagne.

    Noix de coco sculptée en poire à poudre (XIXe siècle)

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    Tête réduite de Jivaro (XIXe siècle)

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    Les armes de la ville basse (XIVe siècle)

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    Une des salles de l'exposition

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    Du 23 février au 19 mai
    Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h
    Le premier dimanche du mois de 14h30 à 17h30.
    Entrée libre

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  • Le nouveau parvis de la cathédrale Saint-Michel ne fera pas l'unanimité !

    Tout a débuté il y a bientôt dix ans avec le plan de relance de Nicolas Sarkozy, dont les bâtiments classés Monuments historiques ont largement bénéficié. Carcassonne obtenait de la part de l'état, la restauration de la cathédrale Saint-Michel : réfection des toitures et des gargouilles, remplacement des pierres défectueuses. Le Grand orgue de Cavaillé-Coll entièrement révisé par le facteur Nicolas Toussaint a été béni par Monseigneur Planet, évêque de Carcassonne, le dimanche 24 septembre 2017. Quelle émotion que d'entendre pour la première fois résonner tous les timbres de ce merveilleux instrument ! Citons à ce titre l'excellent organiste Florent Mamet pour sa virtuosité.

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    Depuis ce temps donc, notre joyau de l'art religieux Languedocien fait sa toilette. Ce chantier s'achèvera dans quelques semaines, avec l'inauguration d'un parvis devant l'entrée Est de la vieille dame. De mémoire, il n'y a jamais eu de parvis devant notre cathédrale, pas plus d'ailleurs qu'il y en a eu au Moyen-âge devant Notre-Dame de Paris. Quand on a déjà un joli square gazonné devant pour admirer la façade, a t-on besoin d'un parvis bétonné ? Là, est toute la question surtout lorsqu'on ne peut raser les immeubles autour pour offrir davantage de dégagement. Eh ! bien. Il semble que l'architecte des bâtiments de France et ses collègues du ministère de la culture aient vu les choses différemment.

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    Les nouveaux lustres financés, choisis et placés par l'Etat dans la cathédrale

    N'excluons pas sûrement quelques édiles de notre bonne ville qui ont dû participer à cette commission. Ont-il entrepris des recherches sur l'origine de la construction de ce square, bientôt transformé en parvis ? Si seulement, ils avaient eu l'heureuse initiative de nous le demander...

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    © Ministère de la culture

    Jusqu'à la première moitié du XXe siècle, le square faisant face à la cathédrale n'existait pas. Sur son emplacement s'élevaient des maisons d'habitation et la rue de la lune permettait de passer du boulevard Barbès à la rue Voltaire. Après la Grande Guerre, tout ceci fut rasé et resta en terrain vague. Il ne restait que les murs qui l'entouraient. Sur le boulevard Barbès, des baraques de photographes et de marchands s'adossaient à ce mur.

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    © Ministère de la culture 

    Chantier de restauration de la cathédrale en 1884

    A l'occasion d'une grande fête commémorative, le 14 septembre 1919 à 9 heures sont dévoilées et inaugurées les plaques de marbre portant le nom des soldats de Carcassonne tués à l'ennemi, disparus ou morts sous les drapeaux en 1914-1918. Cette cérémonie à l'initiative du conseil municipal dirigé par M. Faucilhon (maire) se déroule dans la grande salle de la mairie. Ces plaques de marbre ont été démontées lors de la destruction de l'hôtel de ville au milieu des années 30. Nous parlons ici de celui qui se trouvait jusqu'en 1933 sur l'emplacement de celui que l'on nomme maintenant "Ancienne mairie". Quand il fut détruit, on décida de fixer ces dalles comportant les noms des poilus décédés au combat, contre le mur du square faisant face à la cathédrale. Elles s'y trouvent toujours avec le nom de mon grand-père... Il n'y a pas si longtemps, ce jardin fut baptisé "Square de l'armistice de 14-18 et de la capitulation nazie".

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    Les enfants de Carcassonne "Morts pour la France"

    En 1948, le futur square n'était donc qu'un terrain vague et les murs enserrant la cathédrale ne permettaient pas d'admirer le porche d'entrée, ni la façade. 

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    © Martial Andrieu

    Le terrain vague et la rue de la Lune vers 1945

    Le 22 juin 1949 vers 11h45, le maire Philippe Soum donna symboliquement le premier coup de pioche afin d'abattre les murs enserrant la cathédrale. Ce projet avait échoué depuis près d'un siècle ; c'était au moment où Viollet-le-duc achevait le gros œuvre de la restauration de la cathédrale Saint-Michel. Là, l'ensemble des parties prenantes se sont entendues : M. Naudet (Architecte en chef des Monuments historiques), M. L'Archiprêtre, M. Soum (Maire de Carcassonne). M. Bourely, architecte des Monuments historiques, adressa à la Commission, un rapport qui reçut un avis favorable.

    Il y a un projet beaucoup plus simple que ceux de Viollet-le-duc et Saulnier. Il consiste à abattre les murs entourant la cathédrale, sauf la partie subsistante des anciens remparts, notamment les murs de l'enclos appartenant aux Beaux-arts qui autorisent la ville à construire sur son emplacement et celui de la rue de la lune, un square qui réunirait le boulevard Barbès et la rue Voltaire. Ce projet revaloriserait un quartier de la ville. Saint-Michel n'a pas de porte... La porte était anciennement placée au nord (pour éviter le vent de cers). Elle a été murée par le Chapitre au début du XIXe siècle. La petite porte près de la tour n'est pas suffisante pour les cérémonies, notamment les sépultures. Quant à celle qui a été percée provisoirement par Viollet-le-duc en attendant un grand porche trop fastueux, ayons le courage de la regarder et d'avouer qu'elle ne ferait pas de réclame à un garage ou à une usine. Une table de communion cache de sa lourde masse, les cérémonies du chœur à un bon quart de l'assistance. La direction des Beaux-arts approuve totalement la réouverture de la porte du nord avec le déplacement de la chaire qui en est la conséquence, l'aménagement de la Sainte-Table, la construction à l'ouest d'une porte décente. Qui finance ?" (La Républicain / 25 octobre 1949)

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    © L'indépendant

    Le conseil municipal valide la construction du square le 3 novembre 1950. Les travaux débuteront en mars 1951. Peu à peu cet espace s'ornera des vestiges d'une fenêtre de la maison Grassialo et de la statue de Jeanne d'arc.

    Le nouveau parvis

    Comme nous l'écrivons en début d'article, la transformation d'un square verdoyant en parvis bitumé n'est pas du goût de tout le monde. Pour le moment, on s'exprime à voix basse mais nous n'avons rencontré personne pour sauter de joie.

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    Un aspect du chantier ce samedi

    Imaginez aujourd'hui, un espace bétonné au centre et un rétrécissement latéral supporté par des blocs de béton qui devraient accueillir des végétaux. C'est le parti pris de nos grands penseurs, alors même que la municipalité manifeste sa volonté de revenir au végétal. Deux exemples : le square Gambetta, le Jardin de la poste et le futur square Chénier.

    Jeanne d'Arc privée de parvis ?

    Selon les informations que nous avons recueillies auprès de la cathédrale Saint-Michel, la statue de Jeanne d'Arc sera mise dans le jardin du Chapitre. C'est-à-dire derrière le chevet de la cathédrale, là où personne ne la verra à côté de la Croix de mission. Cette statue avait été acquise par le chanoine Combes et placée dans une fenêtre donnant sur le boulevard Barbès, depuis l'actuel lycée privée St-François. C'est en 1972 qu'elle fut mise dans le square de la cathédrale, avec la plaque des réfugiés d'Alsace-Lorraine. Sera t-elle restaurée ?

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    Jeanne d'Arc autrefois dans le square

    Il se dit que le choix de pousser la fille de Lorraine à l'écart du parvis, serait dicté par la volonté d'exclure de sa vénération, les processions patriotiques du Front National. Mais chut... c'est pas correct de le dire. Barbès peu trembler à deux pas de là, car les vénérations communistes... Nous qui ne vénérons que le patrimoine, sommes marris.

    Sources

    Léon Riba / Carcassonne. Ses places, ses rues / 1951

    Le Républicain / Octobre 1949

    Programme des fêtes de l'armistice / 1919

    Recherches, notes et synthèses / Martial Andrieu

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