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Actualités - Page 30

  • La dyslexie des transcripteurs du cadastre Carcassonnais

    Nous pourrions continuer à nous amuser autour des plaques de rues de cette bonne ville de Carcassonne, tant les coquilles sont nombreuses et variées. Pour s'en dédouaner chaque nouvelle municipalité qui a eu à affronter la critique a cherché à botter en touche : "Ce n'est pas nous, c'était déjà là avant". Comme chaque enfant pris le doigt dans le pot de confiture... Sauf que là, il ne s'agit pas d'enfantillages mais de respect pour les personnages de l'histoire de France, auxquels on doit rendre l'hommage qu'ils méritent. Dans un article publié hier, un journal local relate la communication de la mairie selon laquelle l'ensemble des erreurs va être corrigé. Reprenant le sempiternel refrain "elles étaient là, avant nous", le responsable explique qu'une commission extra-municipale d'historiens et de passionnés, va être mise en place pour pallier désormais à toutes ces erreurs. Là, on voudrait bien sourire mais cette personne ignore que cette commission existe déjà - sûrement parce qu'elle ne se réunit jamais. Sous la municipalité précédente, Madame Martinez - 1ère adjointe - présidait ce cénacle chargé d'attribuer les nouveaux noms de rues et d'en modifier les erreurs. On comptait déjà dans ses rangs MM. Marquié et Bonnet - deux érudits incontestés. Il semblerait que l'efficacité des réunions n'ait pas permis de transformer sur le terrain, les bourdes inscrites sur les panneaux. Pourquoi ? La réponse se trouve dans l'article d'hier. Le responsable explique que c'est le service technique - pas le service culturel, ni du patrimoine - qui s'occupe des modifications et des remplacements des plaques. Autant demander à mon boucher de faire vêler les vaches ! Je rappelle que est "Carcassonne, ville d'art et d'histoire" et "Patrimoine mondial". Ajouterions- nous le label "Ville d'improvisations" ?

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    Les services municipaux font plus de shopping dans les Galeries Lafayette, que d'histoire avec le Marquis de la Fayette. Quant à la particule, elle ne prend jamais de majuscule. 

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    Jacques Offenbach devenu subitement suédois fait un come-back, mais c'est loin d'être comme Bach. Dans cette rue, j'avais fait changer les plaques en 2012. Une seule résiste encore, juste pour se démarquer ou pour rappeler le peu de sérieux de nos communaux.

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    Je me suis amusé à faire le tour du quartier - je suis taquin. A des endroits, la rue Beethoven est seulement indiquée par des numéros. Je croyais que c'était les numéros de ses symphonies... Non, c'est pour faciliter la vie du facteur.

    Le cadastre

    Au service du cadastre Carcassonnais, on doit recevoir la charge en héritage depuis des décennies. Comment expliquer alors qu'ils soient tous atteints par une dyslexie aigüe ? Nous avons observé que de très nombreux noms de quartiers ont été modifiés en dépit de toute recherche historique. Cela ne tient qu'à une lettre, mais qui change radicalement l'histoire locale. Plaignons les chercheurs lorsqu'ils doivent analyser et confronter les plans anciens avec ceux d'aujourd'hui...

    Quelques exemples

    La FerraNdière est devenue La FerraUdière

    (Zone du côté de Salvaza)

    CucurLis est devenu CucurNis

    (Route de Toulouse)

    Le domaine de MoUreau devient MoReau

    (Route de Berriac)

    St-Jean de BrucaFel devient St-Jean de BrucaTel

    (A Grazailles)

    Le chemin de MaleLait devient MaTelait

    (A Villalbe)

    GrazailleS devient Grazaille

    Le GPS

    Autre inconvénient - non sans conséquences - les GPS perdent la boussole. Par exemple, à Villalbe... La rue Joseph Comes (1893-1979) - un ancien conseiller municipal du hameau - prend le prénom de Jean. Pourquoi ? Sur la plaque, il est inscrit J. Comes. La ville ne savait plus si c'était Jean, Joseph ou peut-être encore Josabeth. Au petit bonheur, on a opté par Jean. Manqué ! 

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  • Plus d'un an après ? Quelle célérité !

    Suite à la diffusion de notre article sur le changement de plaques dans la rue Pierre Germain au profit d'un orfèvre de Louis XIV, la mairie s'étant rendue compte de son erreur a fait remplacer rapidement hier les six plaques posées. Quelle célérité ! Heureusement qu'il y a des personnes embauchées par la ville ayant fait de longues et nombreuses études, sinon ce serait la fin de notre civilisation. Ce n'est pourtant pas une première... Souvenez-vous qu'en 2012 nous avions fait changer la rue Jacques Offenbach devenu Suédois par la volonté d'un employé communal, pour lequel cela devait être trop souvent "Open bar" chez lui. 

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    Carcassonne regorge encore de belles surprises. Je ne résiste pas à vous communiquer l'article paru ce matin dans le canard en question.

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    © La dépêche / JL Bibal

    L'orfèvre n'aura tenu qu'un an... 

    "La rue Pierre-Germain est au centre de toutes les attentions. Que ce soit sur le net ou en ville, les réactions ne se sont pas fait attendre. En effet, la mairie de Carcassonne a procédé au renouvellement des plaques de cette rue il y a un peu plus d'un an, et a confondu le compositeur avec son homonyme parisien. Pierre Germain est un célèbre compositeur chaurien né le 24 décembre 1817 à Castelnaudary et mort le 3 janvier 1891 à Carcassonne. C'est d'ailleurs cette même année, que le nom de la rue lui a été attribué. Les plaques de rue de la ville ont pour objectifs d'alimenter le devoir de mémoire et de rendre hommage aux personnalités locales. Mais voilà qu'en un tour de colle, ce dernier est devenu orfèvre du roi Louis XIV, né en 1645 et mort en 1684. «Ne sachant pas qui était cet illustre Audois et surtout n'ayant que Wikipedia sous la main, ils sont allés chercher un homonyme qui n'a rien à voir avec Carcassonne», s'indigne un internaute. Pourtant, il suffisait de faire quelques pas supplémentaires pour observer les anciennes plaques indiquant correctement qu'il était «musicien, compositeur, organiste». Même s'ils sont plusieurs habitants à n'avoir rien remarqué, d'autres se demandaient si «c'était fait exprès». Un habitant de cette rue s'étonne : «J'ai emménagé il y a un an et je croyais qu'elle était en deux parties. Moi, je suis dans celle du compositeur ! Je trouvais ça inhabituel et rigolo d'avoir un nom de rue consacré à deux personnes ». Son voisin, lui, ne trouve pas ça amusant du tout et considère «que la mairie aurait pu faire gaffe et prêter un peu plus d'attention à ce qu'elle écrivait».

    L'historien Claude Marquié est également surpris par cette confusion. «Pour moi, il n'y a qu'un seul Pierre Germain dans la région et il s'agit d'un compositeur. Je pense qu'il y a erreur. Ils se sont certainement trompés», analyse-t-il. Alors que lundi après-midi, nous contactions la mairie pour avoir plus de renseignements, la balle était sans cesse renvoyée entre l'urbanisme et le service technique. Anny Barthès, conseillère municipale déléguée au Patrimoine, nous a finalement rappelé en fin de journée et a reconnu, au cours de cette discussion, qu'une «erreur» avait été faite. «Nous allons changer les plaques et remettre la bonne dénomination avant septembre. Dans un premier temps, nous allons retirer toutes les fausses», assure-t-elle. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Hier matin, des agents de la mairie étaient déjà sur place pour procéder au changement des plaques. «Nous avons retiré six plaques erronées et les avons remplacés par des plaques neutres. Ce sont des plaques provisoires en attendant de recevoir les bonnes», expliquent-ils. Cette étourderie a donc été rapidement rectifiée et la rue Pierre-Germain rendra à nouveau hommage au compositeur, comme il se doit."

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  • Carcassonne en juillet : On aime ou on n'aime pas ?

    On aime

    La rénovation des façades

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    Sans aucun doute, quelque chose qui se voit est en train de changer dans la rue de Verdun. Les travaux de rénovation des façades des vieux immeubles commencent à porter leurs fruits, même si la tâche est immense. Dans cet axe semi-piétonnier depuis si longtemps en déshérence, on commence à voir les choses évoluer dans le bon sens. Reste une objection tout de même... Il n'est pas aisé de circuler au milieu des échafaudages pendant l'été.

    La propreté

    Les gens sont sales, mais le centre-ville est propre. Il semble que des mesures coercitives prises à l'encontre des usagers en appui des agents de propreté portent leurs fruits.

    Les panneaux historiques

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    © chroniques de Carcassonne

    Cela faisait six ans que ce blog réclamait à corps et à cris ce type de panneaux pour une ville classée Patrimoine mondial. Carcassonne accusait un retard de quinze ans - au moins - sur des villes n'ayant pas le quart de sa richesse patrimoniale. En 2013, la municipalité précédente avait lancé une étude et une campagne afin de choisir les nouveaux panneaux. La nouvelle a repris le dossier en main, mais visiblement n'a pas retenu le type de signalisation de la précédente. Sans trouver cela moche, le ton est quand même criard.

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    Au dos du panneau, un texte venant en appui d'une jolie iconographie explique l'histoire de notre ville. Là, il s'agit  de la Bastide, du musée des beaux-arts et du square Gambetta. Concernant ce dernier, on glorifiera sa conceptualisation en se gardant bien de montrer ce qu'il y avait avant et surtout, en évitant d'évoquer la place stalinienne réalisée entre 2008 et 2015. Quand on fait de l'histoire, on se doit de ne pas faire d'impasse sinon on fait de la communication. Je regrette également, qu'il n'y ait pas un mot pour la maison de l'illustre compositeur Paul Lacombe - pourtant placée juste en face du panneau. Malgré ces quelques objections, cette signalisation se montre à la hauteur de l'enjeu touristique.

    Le Tour de France

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    Le départ de l'étape Carcassonne - Montpellier le 13 juillet depuis la place du général de Gaulle, a rassemblé des milliers d'amoureux de la petite reine. On a croisé de très nombreux étrangers - surtout britanniques - dans les cafés et restaurants à proximité. L'hôtel des trois couronnes accueillait déjà depuis la veille toute l'équipe italienne Lampre.

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    Ce commerce situé sur le boulevard Camille Pelletan pour sa belle vitrine aux couleurs nationales, avec son vélo et divers accessoires faisant référence au Tour de France. Nous n'avons compté que deux à l'intérieur de la bastide. 

    La réfection de la chaussée

    Qui dit Tour de France, dit : Adieu aux nids de poules ! Enfin, seulement à l'endroit où doivent passer les coureurs. C'est pour cela que les Carcassonnais ont droit désormais à un véritable billard devant la gare S.N.C.F. A ce rythme, un TDF chaque année et en dix ans, la voirie sera impeccable.

     

    On n'aime pas

    La communication municipale

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    Quelle tristesse ! Cette photographie a été prise le 12 juillet ; pas une affiche annonçant le Tour de France n'a été posée en vitrine de l'Office du tourisme. A l'intérieur, pas un maillot jaune ou même un fanion ; c'est l'absence totale de décoration. Sur les boulevards, si les oriflammes du festival de la Cité sont bien visibles, ceux du Tour de France sont presque inexistants. La seule décoration municipale se résume à la place Carnot, autour de laquelle il avait été accrochée une banderole minimaliste de maillots cyclistes en papier. 

    Les réseaux sociaux

    Sur Facebook, ce fut une déferlante négative des Carcassonnais à l'encontre du Tour de France. L'un peste contre le fait qu'il ne pourra pas se rendre à son travail ; l'autre, que c'est de l'argent de ses impôts dépensé pour rien. Tel commerçant, annonce qu'il fermera son magasin pendant trois jours car personne ne viendra chez lui. Bref, un catalogue de mauvaises intentions qui en dit malheureusement long sur la mentalité générale de cette ville...

    Le plan de circulation

    Nous sommes le 12 juillet, il est 20h30 et je désire rentrer chez moi dans le quartier du Dôme. Dans le journal du matin, un plan dressé par les services de la ville indiquait que la circulation serait fermée le 13 juillet vers le centre ville, à partir du rond point de l'ancien hôpital à partir de 7h du matin. Seul un accès pour les riverains vers le quai Bellevue serait autorisé en passant par la piscine du païcherou. Quant au centre ville, seul le stationnement serait interdit la veille (12 juillet), laissant penser que l'on pourrait circuler.

    Ce 12 juillet à 20h30, revenant de Villalbe avec ma voiture immatriculée dans la Haute-Vienne, je me heurte à un barrage en haut du boulevard Barbès. J'ouvre alors ma vitre et demande aux deux agents municipaux en faction, comment faire pour rentrer chez moi dans la rue de la digue. Il suffit de descendre le boulevard et de tourner à l'angle du café du Dôme, soit 500 mètres environ. L'un des deux ayant vu ma plaque, m'indique que la circulation est fermée depuis 20 heures. Je lui rétorque que dans le journal ce n'était pas explicite, ce à quoi il répond que des annonces ont été faites sur les radios. Lesquelles ? Je n'écoute que France Info. 

    Je commence à leur dire que je suis né ici - mon accent ne trompe personne. L'un des deux plus accommodant semble vouloir me faire passer - d'autant plus que le boulevard est vide -, mais son chef a le visage fermé. Comment dois-je faire pour rentrer chez moi ? Si vous connaissez Carcassonne, vous passez par la piscine du païcherou, me dit-il. La barrière sera ouverte ? Oui, répond-il avec assurance et comme si cela ne suffisait pas, il ajoute que toutes les dispositions ont été prises.

    Me voilà donc reparti vers le païcherou... Quand j'arrive à hauteur de la barrière qui bloque l'accès à la piscine, je constate avec effroi qu'elle est bien fermée. Comment suis-je rentré chez moi ? J'ai pris une certain nombre de rues du quartier des capucins en sens interdit, dont la rue du 24 février devant le cimetière Saint-Michel. Voilà comment, la police vous oblige à vous mettre hors-la-loi et en danger, quand il suffit parfois d'un peu de souplesse, de compréhension et surtout... de communication.

    Les oubliés du TDF

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    Grâce au piston de la pompe à vélo, certains ont pu bénéficier d'un accès au village du Tour de France situé dans la contre allée du boulevard Barbès. On regrettera que personne parmi les élus n'ait pensé à donner un sésame à notre ami Jacques Blanco, considéré comme le Jean-Paul Olivier local. Qui mieux que lui connaît l'histoire du cyclisme à Carcassonne ? Il a dans sa musette plusieurs conférences sur le sujet à la Société scientifique de l'Aude et surtout, il a aidé dans un passé récent élus et journalistes sur le sujet. Dernièrement, un article du journal local n'a fait que reprendre ses notes mais n'a pas cité son nom. Alors, ceux qui ce sont fait photographier à côté de Poupou aurait pu avoir la délicatesse de penser à Jacquo, qui lui  sait ce que souffrir sur une selle signifie. Désolé Jacques, mais il fallait que je l'écrive. Tu vois, cela n'arrive pas qu'à moi... avec Paul Lacombe.

    La braderie

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    Bonne idée, la braderie ! Cela fait au moins 30 ans qu'elle existe chaque 14 juillet à Carcassonne. Posons-nous, simplement une question. Pourquoi donc continuer à la faire, quand la majorité des commerces de la Bastide n'y participent pas ? On voit bien que les enseignes nationales franchisées qui ont leur propre tempo en matière de soldes ou de remises, n'ont que faire de la braderie. Elle ne sortent même pas un étal. Aussi, voit-on dans la rue de grands trous qui ne sont plus comblés par des ambulants, n'ayant plus le droit d'y venir. Devant les commerces fermés et vides, ces marchands de fripes pourraient au moins cacher la misère. Pour terminer sur une note positive, on a aimé le marché des producteurs sur la place Carnot.

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