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  • Lucien Roubaud (1906-1999), un grand Résistant oublié...

    Lucien Roubaud naît en 1906 à Toulon. Il est orphelin ; son enfance très pauvre aurait pu le conduire sur des chemins pas très fréquentables, s'il n'avait eu l'opportunité de se réfugier dans les études grâce au secours des bourses. Admis à l'Ecole Normale Supérieure en 1926, c'est là qu'il fait la connaissance de Suzanne Molino - sa future épouse. Suzanne sera l'une des trois premières femmes admises à l'ENS ; une situation extrêmement rare pour l'époque. C'est à l'intérieur de ce creuset normalien qu'ils font la connaissance de leurs amis Simone Weil et Georges Canguilhem - né à Castelnaudary et futur résistant.

    lucien roubaud

    Lucien Roubaud

    Après son agrégation en 1935, les deux époux sont nommés en Corrèze avant d'arriver à Carcassonne à l'automne 1937 avec leurs enfants. Parmi eux se trouve Jacques Roubaud - mathématicien et écrivain - dont nous parlerons dans un prochain article. Suzanne et Lucien Roubaud enseignent au lycée de Carcassonne respectivement, l'anglais et la philosophie. Le nouveau professeur reprend la poste laissé vacant par de Ferdinand Alquié, nommé au lycée Condorcet à Paris.

    lucien roubaud

    Laissons à Jean Cau - secrétaire de J-P Sartre et Prix Goncourt 1961 - qui fut son élève à Carcassonne, le soin de nous raconter les méthodes d'enseignement de Lucien Roubaud.

    "Un colosse sportif et qui nous initiait à la philosophie avec un santé de champion ; et qui réussissait à nous parler des Descartes comme d'un athlète qui aurait hésité entre jouer au rugby et écrire "Le discours de la méthode". Du sport, avec Roubaud, la philo. Un joyeux exercice pour soulever, comme haltère de plume, les concepts. Un matin d'hiver, je ratai, avec ma grosse boule de neige, dure et tassée, le copain que je visais et la boule vin s'écraser sur la tête de M. Roubaud. Pile.

    - Je dois vous punir, mais choisissez la punition.

    - Un sonnet, Monsieur

    - Très bien. faites-moi un sonnet. Voici le titre : Boule de neige.

    Je composai le sonnet. Et, à partir de ce jour, à chaque fois que je chahutais en classe, la sanction tombait."

    lucien roubaud

    La maison, rue d'Assas à Carcassonne, où vécut la famille Roubaud pendant la guerre.

    La Résistance

    Lucien Roubaud - avec le soutien de sa femme - va peu à peu s'affirmer comme l'un des dirigeants de la Résistance régionale. Du côté de sa belle famille Molino, sa belle-mère Blanche, cachera des juifs pendant l'occupation ce qui lui vaudra le titre de Juste parmi les Nations : Caroli Brulh, Levy Bruel, Renée Mayer, Nina et Georges Morguleff. Ce dernier entrera dans la Résistance audoise aux côtés de Lucien

    lucien roubaud

    Georges Morguleff

    Voici comment Lucien Roubaud entra en Résistance :

    " Au début, je n'ai pas eu d'autres contacts que celui de mes amis, de mes relations habituelles. Tenez, un exemple... C'était peu après l'Armistice. Un élève qui s'appelait Astruc, qui n'était pas dans ma classe mais que je connaissais au club de football, est venu me voir chez moi. Il m'a dit : "Je veux partir à Londres..." Son père était colonel ou général d'aviation. Il avait pris contact avec des aviateurs.  Je lui ai répondu : "Je pars aussi s'il y a de la place..." Une petite valise, une brosse à dents, nous avons filé vers l'aérodrome... Hélas, ce fut un départ manqué... Sans doute n'était-ce encore que des enfantillages, mais qui montraient notre désir que les choses ne s'arrêtent pas là...

    lucien roubaud

    A. Picolo après son retour des camps

    L'affaire est devenue eu peu plus sérieuse avec Albert Picolo qui, avant d'être déporté à Buchenwald a, sans doute, été le premier organisateur de la Résistance dans l'Aude. Ancien candidat socialiste à Carcassonne, Picolo était, comme moi, professeur au lycée, mais il avait été révoqué dès le début par Vichy. Il connaissait beaucoup de socialistes aussi quelques communistes. Le magasin de sa femme, qui était pharmacienne, était devenu un lieu de rendez-vous. Je me souviens, que fusil de chasse à la main, nous partions avec lui reconnaître les endroits où ultérieurement nous pourrons faire des embuscades.

    lucien roubaud

    L'ancienne pharmacie Picolo, avenue Bunau-Varilla

    Plus sérieusement, nous faisions aussi de la propagande orale et nous menions campagne contre les quelques pétainistes de l'endroit. Nos propos trouvaient un écho certain auprès des petits commerçants du quartier : le réparateur de vélos, le menuisier, le tonnelier, etc... C'était limité, mais c'était très net. Nous nous sommes manifestés plus ouvertement lors de la cérémonie du 11 novembre 1940... Ainsi, au fil des mois, avons-nous monté plusieurs manifestations, dont celle où Picolo a arraché le bouquet qu'on venait de remettre à un allemand (Le SS Dr Grimm, NDLR) qui venait faire une conférence à Carcassonne. Peu à peu ces manifestations ont pris de l'ampleur."

    Lucien Roubaud allait prendre du galon au sein de la Résistance, d'abord comme responsable régional du journal "Combat" puis du M.U.R (Mouvements Unis de Résistance) pour la R3. C'est-à-dire Aveyron, Aude, Hérault, P-O, Lozère et le Gard. Il se heurta aux refus politiques régionaux de certains, qui selon lui " durent se régler au niveau national". Henri Noguères fut de ceux-là... Faut-il s'étonner que le nom de Lucien Roubaud ne figure pas dans son ouvrage de 3500 pages en cinq volumes " L'histoire de la Résistance en France". Une omission coupable sans doute, du célèbre historien, malgré l'importance de Roubaud comme président du Comité Régional de Libération et au sein de l'Assemblée Consultative Provisoire en 1946. C'est d'ailleurs cette nomination qui motive son départ pour Paris la même année, où il logera... dans la rue d'Assas située dans le Vie arrondissement de la capitale.

    Le fondateur du Midi-Libre

    Le journal de Montpellier "l'Eclair" qui paraissait sous l'occupation est dissous à la Libération. Il est repris en main par la Résistance régionale et c'est Lucien Roubaud qui trouve le nouveau nom. Le Midi-Libre paraît pour la première fois le 27 août 1944. Lucien Roubaud nomme à la direction du quotidien Armand Labin dit Jacques Bellon dans la Résistance. Il sera l'époux de Denise Hulmann (Bellon) à qui l'on doit les nombreuses photographies du poète Carcassonnais Joë Bousquet.

    lucien roubaud

    Le 27 août 1944

    Après une retraite dans l'Aude, le couple Roubaud s'en est allé discrètement. D'abord Suzanne en 1993, puis Lucien six années plus tard. On aimerait aujourd'hui avoir leur opinion sur la prise en main récente du Midi-Libre par l'ancien journal Radical-socialiste longtemps financé par René Bousquet - chef de la police de Vichy. 

    A savoir que « La Dépêche », premier quotidien régional français de l'époque, a collaboré avec l'Allemagne nazie pendant quatre ans et 1.500 numéros, en enfonçant le maréchal Pétain, en traitant les résistants de « terroristes » et « d'étrangers », de Gaulle de « traître » et de « lâche » et en disqualifiant les juifs. « Le juif doit vivre au grand jour », lit-on, le 23 novembre 1941, dans un article sur les dispositions l'écartant des sociétés anonymes pour l'empêcher « de devenir nuisible, le protéger de ses propres instincts ». « La Dépêche », interdite de publication le 20 août 1944, sera autorisée à reparaître le 22 novembre 1947 sous son nouveau nom « La Dépêche du Midi ». (Les échos / 3 mai 2001)

    Ne cherchez pas de nom de rue "Lucien Roubaud" ; il n'appartenait à aucun parti politique. Il faut penser que dans cette région, la carte de membre a suffi à certains pour se construire un postérité à laquelle ils étaient assez loin de pouvoir prétendre. Aux vrais résistants le sens du devoir accompli, aux autres les médailles...

    Sources

    Chronique de la Résistance / Alain Guérin / 2010

    La boucle / Jacques Roubaud / 1993

    Midi-Libre : Un journal dans sa région / 1995

    Croquis de mémoire / Jean Cau / 1985

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  • La descente "aux enfers" du Païcherou

    Combien de personnes se sont noyées dans le terrible tourbillon des "enfers", à proximité du barrage du Païchérou ? C'est bien entendu très difficile à comptabiliser mais il s'avère que très peu ont réchappé à la noyade à cet endroit. Ceux qui sont revenus de cet enfer-là ont pu raconter avoir été entraînés par le courant dans un immense trou d'eau exerçant une force comparable à celle d'un siphon. Les corps des malchanceux ont été retrouvés plusieurs centaines de mètres en aval du barrage. A la lecture d'articles de presse, nous avons souhaité retranscrire quelques uns de ces faits divers tragiques.

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    "Les enfers" sur la rive gauche de l'Aude au Païchérou

    6 juillet 1879

    Jeudi, le cadavre du nommé Pierre Vidal, limonadier, demeurant rue des Rames, à Carcassonne, a été découvert par un pêcheur à la ligne, à la chaussée du Païchérou, à 4 mètres du rivage. Retiré de l'eau par le sieur Pujol, le cadavre de ce malheureux a été transporté à l'Hôtel-Dieu

    3 mai 1884

    La nommée Brandier Elisa, âgée de 28 ans, sans profession, native de Castres (Tarn), qui habitait à Carcassonne, depuis quatre ou cinq jours, s'est donné volontairement la mort en se jetant dans l'Aude, au lieu dit le Païchérou. Entraînée par le courant qui est très rapide à cet endroit, le corps de cette malheureuse n'a été retrouvé que ce matin, à la chaussée St-jean, par le sieur Vidal, garde particulier.

    30 mai 1885

    Dimanche soir, vers cinq heures et demi, le nommé Gayraud Antoine dit le Rat, âgé de 58 ans, traversait la rivière au-dessous de la chaussée, au lieu dit Païchérou, portant un petit arbre sec sur l'épaule. Arrivé au milieu, il fut entraîné par le courant très rapide sur ce point et disparut sous l'eau. Une demi-heure après, le corps inanimé de ce malheureux fut repêché non loin de la tannerie Massé, et rendu à sa famille par les soins de la police.

    24 juillet 1887

    Aujourd'hui, vers deux heures et demi du soir, plusieurs jeunes ouvriers s'étaient rendus en groupe vers le lieu dit Païchérou, pour se baigner dans la rivière de l'Aude. Ils venaient à peine d'y entrer que tout à coup l'un deux disparut sous l'eau. C'est le nommé Adolphe Meunié, ou Monié, âgé de 22 à 24 ans, originaire de l'Ariège, ouvrier cordonnier, travaillant chez M. Rebelle, maître bottier, rue du marché. Malgré les recherches les plus minutieuses faites, ses camarades n'ont pu retrouver son cadavre. La police et la gendarmerie, prévenues de l'accident, se sont rendues sur les lieux, où de nouvelles recherches ont amené la découverte du corps de Meunié, qui, après les constatations légales, a été transporté à l'Hôtel-Dieu, à l'effet d'être inhumé après délais.

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    10 janvier 1889

    Hier matin à 7 heures, les nommés Gordien Joseph, âgé de 45 ans, Gordien Emile, son fils âgé de 12 ans et Justin Castillano, sujet espagnol au service de Gordien depuis 7 mois, traversaient la rivière sur le bac qui conduit au café de l'île du Brel, lorsque la barrière se ralliant par une corde à la chaîne de sureté se rompit et le bac, ne se trouvant plus retenu par ce lien, s'en alla à la dérive et peu d'instants après chavira dans les flots en y précipitant les trois passagers qui aussitôt furent entraînés par le courant.

    Arrivés à la digue du Païchérou, les trois malheureux sont précipités de l'autre c$oté de la jetée et le jeune Gordien seul à la bonne fortune de tomber à un endroit où l'on recouvrait à peine le sol.

    Le nommé Michel Jordy, âgé de 27 ans, demeurant ruelle Grignan se trouvait sur les lieux ; n'écoutant que son bon coeur, bravant les périls sans nombre qu'il encourait par suite de la crue des eaux, ils précipite à cheval dans les flots et en retire sain et sauf le fils Gordien Emile qui est transporté chez le sieur Capel, jardinier à l'île chez qui les soins les empressés ont été prodigués.

      Le père Gordien et Justin Castillano n'ont pu être encore retrouvés. Ce dernier devait partir aujourd'hui pour l'Espagne.

    24 avril 1893

    De tout jeunes enfants s'amusaient, hier, sur les bords de la rivière, près de la chaussée du Païchérou. Ils traversaient le pont en bois qui passe sur le réal de l'île, appelé en cet endroit "Les enfers", lorsque l'un d'eux eut la malencontreuse idée de donner une poussée à un de ses petits camarades, le petit Roquefort, âgé de 6 ans, qui tomba dans l'eau. Effrayés du résultat de l'action qu'ils venaient de commettre, les enfants se sauvèrent.

    Un brave homme, le jardinier Cappel, qui travaillait tout près, attiré par les cris désespérés que poussait l'enfant, le sauva d'une mort certaine à l'aide d'une gaffe.

    3 août 1900

    Hier, vers 4 heures 1/2 du soir, un jeune homme se baignait dans la rivière d'Aude, près du Païchérou, au lieu dit "les enfers" en compagnie d'une trentaine de nageurs. Soudain, il disparait sans être secouru. La police aussitôt prévenue s'est transportée sur les lieux et a fait des recherches ; mais n'a pu arriver à découvrir le cadavre. Ce n'est que ce matin, vers 6 heures, que les recherches on recommencé et que le malheureux a été trouvé près de l'endroit où il avait disparu. La rivière d'Aude mesure au dit endroit 2,50 mètres d'eau. Le noyé qui ne savait pas nager est le nommé Cazeau Léon Bernard, né le 26 janvier 1876 à Marignac-Lesclares, arrondissement de Muret. Il est célibataire et était occupé à l'Hôtel Saint-Jean Baptiste comme garçon.

    A propos de ce tragique évènement et pour prévenir d'autres malheurs semblables, il nous semble qu'il serait bon d'avertir les baigneurs qu'il y a grand danger à aller à cet endroit, même pour les meilleurs nageurs.

    27 juin 1938

    Le jeune Emile Laffont, 15 ans, domicilié 12 rue de la préfecture, s'était rendu dimanche sur les bords de l'Aude. Le soir venu, il ne regagna pas son domicile au grand étonnement de ses parents qui alertèrent la police, craignant qu'il ne se soit noyé.

    Un de ses camarades, Belbèze Augustin, 14 ans, déclarait en effet que Laffont nageait avec lui vers les 16 heures au Païchérou, dans les parages du lieu dit "Les enfers". La police se rendit aussitôt que les lieux et trouva sur la berge une paire de souliers et des chaussettes.

    Lundi matin, les recherches se sont poursuivies sur les ordres de M. le commissaire central avec la collaboration du brigadier chez Escloupié, du brigadier chez motocycliste et de nombreux agents. Avec des moyens de fortune - la police n'étant pas dotée d'appareils de sauvetage - les agents s'employèrent avec dévouement à découvrir le corps de l'infortuné. Le trou de l'Enfer a été, notamment, longuement fouillé.

    4 août 2006

    Une adolescente de Maquens âgée de 14 ans est noyée en tombant dans "Les enfers" alors qu'elle longeait le fleuve sur un chemin, sous les yeux de sa soeur et de son cousin.

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    © Claude Boyer

    Si vous passez à cet endroit, soyez très prudents. N'y laissez pas vos enfants sans surveillance... On ne revient pas des "Enfers" !

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  • T.E Lawrence (Lawrence d'Arabie) photographia la Cité en 1908

    Thomas Edward Lawrence

    (1888-1935) 

    dit Lawrence d'Arabie, qui inspira le film du même nom réalisé en 1962 - porté à l'écran par l'acteur Peter O'Toole - photographia la Cité de Carcassonne en 1908. C'était bien avant que l'officier et écrivain britannique - auteur des Sept piliers de la sagesse - ne construise son mythe autour du soulèvement des rebelles arabes contre les Ottomans, qu'il a largement encouragé.

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    T. E Lawrence

    Né en 1888 au Pays de Galles, Lawrence fera ses études au Jesus College d'Oxford. C'est dans cet établissement qu'il se découvre une véritable passion pour l'histoire médiévale. En juillet 1908, à la fin de sa première année à l'université , il entreprend la plus longue balade à vélo de sa vie afin de découvrir en France les forteresses du Moyen-âge. Entre la mi-juillet et début Septembre , il aura effectué quelques 3800 km à travers la France. En moyenne, plus de 80 km par jour, tous les jours.

    Au mois d'août 1908, T. E Lawrence fait escale dans la Cité médiévale de Carcassonne restaurée par Viollet-le-duc. Il y trouve le modèle diachronique de la plus importante forteresse : "absolument indescriptible... de toutes les dates : époque romaine, Wisigothe, une splendide tour sarrasine, traces carolingiennes et toute la noblesse du bâtiment médiéval que je n'avais jamais vu, ou attendais de voir."

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    T.E Lawrence écrit à son ami C.F.C Beeson

    Carcassonne. I’m not going to describe that : ‘It's impossible, impious to attempt such a thing : go and see it, expecting to find the greatest thing of your life, and you’ll find one many times finer. How on earth has it remained unknown with its memories and its remains, when people flock to a St. Michel or the Tower of London? It is ten thousand times finer than these, or a hundred like them, rolled into one. I have 40 odd photos, which do it sad injustice, but nothing could do it anything else : and there are no guides, no fees, no tips, no beggars, hardly any trippers : 'this is a paradise of a place, unhappily there’s no hotel.

    Traduction

    Carcassonne . Je ne vais pas décrire cela : « C'est impossible, sacrilège de tenter une telle chose : allez voir, en attendant de trouver la plus grande chose de votre vie, et vous trouverez un grand nombre de fois plus fine. Comment diable est-elle restée inconnue avec ses souvenirs et ses restes, quand les gens affluent vers un Saint-Michel ou la Tour de Londres ? Elle est dix mille fois plus fine que ceux-ci, ou cent comme eux, en un. J'ai 40 photos bizarres, qui font triste injustice, mais rien ne pouvait être autrement : et il n'y a pas de guides, pas de tarifs, pas de conseils, pas de mendiants, presque aucun touriste : «Ce lieu est un paradis, malheureusement, il y a pas d'hôtel .

    Les photographies de Carcassonne prises par T.E Lawrence sont conservées au Liddle Hart Centre for Military Archives, Kings College of London

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    On pourra lire avec profit cette biographie en langue anglaise signée A. Sattin.

    La curiosité n'est pas un vilain défaut si on l'utilise avec sagesse... Que ceux qui m'ont caricaturé en vil polémiste ou archiviste de seconde zone passent pour des imbéciles !

    Sources

    The young Lawrence (A. Sattin)

    The letters of T.E Lawrence / J. Cape / 1938

    The authorized biography of Lawrence of Arabia

    A prince of our disorder / J.E Mack / 1998

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