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  • En bref....

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    Ce vendredi à l'Hôtel de la Cité, organisé par les Éditions Liber-Mirabilis

  • Ginette Bastien, professeur de danse

    La première école de danse a été fondée à Carcassonne par Madeleine Chausson, en 1940. Elle dispensait ses cours près de la place Davilla.

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    Ginette Bastien, qui fut d'abord son élève, puis son assistante, passe très jeune le premier degré (classée 1ère, mention très bien), puis l'année suivante le second degré de son professorat (classée 1ère de France en mouvements Popard et interprétation musicale). Aussitôt, la regrettée Irène Popard lui propose une magnifique situation à Lyon. Mais Ginette Bastien décline cette offre et abandonne même ses études de piano au Conservatoire de Toulouse pour se consacrer entièrement à l'enseignement de la danse dans son Languedoc natal. Elle rachète alors le fonds de Madeleine Chausson, et Irène Popard lui écrit: "Je sais que tu as tous les atouts nécessaires pour tenir dignement la succursale de Carcassonne". Effectivement, le succès est rapide et les locaux deviennent insuffisants. Ginette Bastien inaugure alors en 1949 sa nouvelle école, admirablement située, et qui par son cachet, ses vastes proportions, son confort, était certainement une des plus belles. Cette salle se trouvait à l'intérieur de la chapelle de la rue de Verdun qui sert aujourd'hui de lieu d'exposition.

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    Entre temps, avec beaucoup de dévouement, elle prépare et présente avec succès à l'examen: Hélène Fruhauf-Fatoux, Josiane Pintavy-Fraysse, Janine Robert-Astric, Janette Pidoux-Pujol, Cécile Pailhès-Tailhan. Puis elle forme ses aides-monitrices et monitrices particulières: Janette Empociello, Paulette Guiguet, Simone Puel, Françoise Tailhades, Janette Gibert, Phiphi Saunié et son professeur-adjoint: Christiane Sylvestre. Ainsi, sous son impulsion, de nouvelles écoles de danse s'établissent à Béziers, Narbonne, Limoux, Quillan, Castelnaudary, Lézignan et Montauban. Elle fonde aussi le cours municipal de danse de Carcassonne. Ginette Bastien ne cessera de se perfectionner et ira travailler avec les meilleurs maîtres de son époque à Paris: Saulnier (acrobate), Jacques Besse (Champion du monde de claquettes), Odette Courtiade (Danse libre), Madeleine Lafon (Danseuse étoile de l'Opéra), Janine Solane (danse classique), Les soeurs Foatelli (Danse religieuse), Nana de Herrera (Danse espagnole), Andrée Joly (Education rythmique) et Malkowsky (Gymnastique synthétique).

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    A la fin de sa carrière, elle fonda sa propre compagnie.

    Fabienne Dupuy (Cie Kissipik) témoigne:

    "Ma rencontre avec Ginette Bastein en 1983 a été déterminante, elle a effet modifié le sens et les valeurs que je donnais à cet art; le but généreux que s'est fixée cette chorégraphe, est de considérer que sa mission est "mettre, à la portée des masses, l'art le plus luxueux et le plus inaccessible."

    Voici donc une carcassonnaise de valeur bien oubliée... C'était le fille de Charles Lespinasse (1885-1959), grand résistant déporté à Buchenwald. Une avenue porte son nom à Carcassonne.

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  • Magie de Noël: le cauchemar du patrimoine?

    La majorité des carcassonnais s'extasie à juste titre, devant la beauté et le caractère festif de la Magie de noël, initiée par l'équipe municipale de Gérard Larrat et reprise par celle de Jean-Claude Pérez. Cet évènement a le mérite d'offrir à toute la ville des habits de lumière pendant trois semaines et aux commerçants, des clients potentiels en cette période de fête.

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    Voilà pour la carte postale!

    (Crédit photo: La dépêche)

    Hélas et trois fois hélas!!! Si l'évènement en lui-même est fort bien maîtrisé par le pôle culturel de la ville tant d'un point de vue de l'organisation que de la communication, il se contrefiche en revanche des dégâts produits sur le patrimoine par les équipes techniques. Depuis près de 10 ans, les fontaines, dalles et autres colonnes sont mises à mal par les camions, engins de levage, tubes en acier... Nous vous proposons cet état des lieux édifiant

    La place Carnot

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    En 2007, le Pôle culturel trouvant que le Neptune qui orne la fontaine de la place Carnot n'est pas assez immaculé, va faire procéder à son nettoyage par les services techniques municipaux. La blancheur altérée par des années de pollution jure, selon eux, avec celle reluisante de la patinoire installée à ses pieds. Les professionnels du spectacle vont ainsi unilatéralement décider de faire passer au Kärcher, le marbre blanc de Neptune. Prévenus trop tard, les plaintes des services de l'architecte en chef des Bâtiments de France seront vaines. Les dégâts sur le marbre sont désormais irrémédiables!

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    Au dessous de Neptune, se trouve le bassin de la fontaine en marbre de Caunes-Minervois. Depuis des années, on ne compte plus les rasfistolages pour colmater les fuites ou les trous, mais la Magie de noël a accéléré le processus de dégradation.

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    Voici un exemple qui démontre la fragilité du marbre, détérioré par la structure qui s'appuie dessus pour soutenir la patinoire. Les engins de montage n'y sont sûrement pas étranger, non plus.

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    Les réparations se font à Carcassonne au ciment, avec la pose d'un emplâtre par des services qui sont très loin d'en avoir les compétences. Combien de temps, nous amoureux de ce patrimoine pourrons-nous supporter pareille infâmie?

    Le square Chénier

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    L'ancien Jardin des plantes transformé en glacis immonde par R. Chésa en 1986, sert aujourd'hui de lieu de spectacle pour le festival et la Magie de Noël. Au centre de celui-ci, trône l'imposante colonne en marbre de Caunes-Minervois. Elle était destinée au Petit Trianon de Versailles, mais se trouve aujourd'hui dans un état de grande saleté. On y fait même des graffitis dessus! Sur ce square, plus rien ne tient debout et a été cassé depuis l'instauration des fêtes initiées en 2005.

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    Les camions sont montés sur les dalles sans aucunes précautions.

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    Les deux belles fontaines de part et d'autres du square ne sont plus mises en eau. Au contraire, on y installe à l'intérieur des enceintes et du matériel pendant les fêtes. Faut-il parler de l'épreuve que subit les parties engazonnées pendant la Féria du mois d'août?

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    Le pire c'est que ce qui est cassé n'est pas remplacé. Après tout, ne le vaut-il pas mieux? Le patrimoine de Carcassonne mérite un autre traîtement que celui qu'on lui inflige depuis 20 ans! Bien sûr qu'il faut de la gaîté, de la fête, de la joie. Mais tout ceci doit se faire dans le respect du bien commun. Si seulement mon article pouvait changer les choses...

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