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  • Quand la rue de gare devint piétonne...

    Au mois de janvier 1978, les travaux engagés par la municipalité d'Antoine Gayraud dans la rue de la gare commençaient... Cette artère si fréquentée dans un axe allant du portail des Jacobins à la gare SNCF, allait devenir entièrement piétonne. Une révolution pour l'époque qui suscita bien des émois de la part des commerçants qui d'abord, ne virent pas tout ceci d'un bon oeil.

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    Ces photos prises pendant les travaux vont nous permettre de jeter un regard nostalgique, sur tous ces commerces disparus du paysage carcassonnais. La parfumerie Véronique semble aujourd'hui faire de la résistance au milieu des enseignes franchisées.

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    A droite: les chaussures André sont devenues une parfumerie. On aperçoit la mercerie "Midinette" qui n'existe plus. Tout comme à ses côtés, la droguerie "Bugnard" qui est aujourd'hui l'enseigne de vêtements Blue Box.

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    Sur la droite: le magasin de chapeau "Alexandra" c'est maintenant "Jennyfer", Servez-vous, la parfulerie "Plaire", Le studio photo "Marié", Les cars "Boudier".

    Sur la gauche: La boutique "Serra", Eram, les cours de judo de M. Andrieu, Danjou et enfin, un marchand d'ustensiles pour la cuisine occupé maintenant par "Pimkie".

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    En remontant vers la place Carnot, "la chausseria" et "Bidule" le marchand de disques.

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    Au premier plan à gauche: un bijoutier, les cars "Bourdier", le studio photo "Marié", la parfumerie "Plaire", "Servez-vous" (actuel Bar 66), "Alexandra", "la chausseria", "Bidule", un magasin d'électroménager (angle de la rue de l'Aigle d'or) qui devint ensuite "la carterie" puis maintenant "La mie caline).

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Helmut Thomas, résistant allemand antinazi

    L'histoire ne peut se contenter de préjugés quand elle doit examiner avec justesse les responsabilités à l'intérieur d'un conflit comme celui de la Seconde guerre mondiale. La facilité serait de désigner les coupables par rapport à leur nationalité ou leurs fréquentations. Ce n'est pas si simple! Durant l'épuration qui suivit la libération de la France, la précipitation des hommes à traquer coûte que coûte les collaborateurs à fait envoyer des innocents devant un peloton. Au même moment, certains parmi les plus impliqués ont pu fuir et ont bénéficié de la mansuétude des tribunaux des années 50. Là, où les chefs de centaine de la milice française, par exemple, seraient passés par les armes dès la libération; ils ont profité dix ans après, de jugements rendus par une justice professionnelle les condamnant seulement à de la prison. D'ailleurs, si nous lisons les compte-rendus nous nous apercevons qu'ils ne firent jamais totalement leur peine. Que dire également des anciens fonctionnaires de l'Etat français qui se sont retrouvés à des places de ministres, comme Maurice Papon. Les lettres de délation qui avaient fait envoyer des français en déportation, juste par vengeance ou inimitié de voisinage, ont perduré après la libération mais dans le sens contraire. Ainsi, désignait-on ceux qui avaient soi-disant collaboré en encourageant les délateurs. Bien entendu, il ne faut pas nier les vraies responsabilités et ne comptez pas sur moi pour les occulter. Cependant, suite aux commentaires postés sur ce blog après mon article sur Jean Bringer, il est de mon devoir d'apporter une autre réflexion.

    Les allemands étaient-ils tous nazis ?

    Hitler a été porté au pouvoir par les urnes et non par un coup d'état. Les causes sont multiples, mais la principale que l'on ferait bien de ne pas l'oublier dans la crise économique qui nous secoue actuellement: Une monnaie qui ne valait plus rien, un taux de chômage très élevé, une hausse des prix. A cela il faut ajouter, l'humiliation de la défaite de 1918 et la poussée du sentiment national. Le populisme hitlérien est arrivé au pouvoir en jouant sur les peurs et en désignant les coupables: les juifs. Dans la population allemande, certains avaient compris que la traque des juifs désignés comme étrangers et apatrides, n'était pas dirigée pour des raisons économiques mais idéologiques. A ce titre, Mein Kampf (Mon combat) écrit par Hitler depuis sa prison après son coup d'état manqué est des plus révélateurs. La race pure aryenne doit s'imposer comme supérieure à toutes les autres. 

    Les résistants en allemagne

    La rose blanche, mouvement d'étudiants allemands, a résisté au pouvoir nazi en 1942. Ils ont été arrêtés et guillotinés.

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    Sophie Scholl (1921-1943), guillotinée avec son frère Hans.

    Les résistants allemands dans l'Aude

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    Ce jeune soldat allemand avait été incorporé de force dans la Wehrmacht, après avoir fait partie des Brigades Internationales pendant la guerre civile espagnole. Il déserte en 1943 et rejoint les combattants du maquis Faïta (Francs tireurs et partisans) situé à Salvezines dans la Haute-vallée de l'Aude. Parmi eux il va mener des actions non contre son pays, l'Allemagne, mais contre une idéologie qu'il ne peut pas soutenir.

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    Fanion du maquis Faïta

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    Le maquis Faïta à Buc en 1943

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    Stèle au Col de la Flotte

    Le 27 juillet 1944, les troupes allemandes envoient 300 hommes pour débusquer le maquis Faïta près de Chalabre. Au Col de la flotte, entre Courtauly et Sonnac, ils interceptent un camion du maquis et tuent Louis Bages, André Laffon et Paul Vernières. A Courtauly, vers la ferme du Planquet, Fernand Trétal et Thomas Helmut sont capturés. Ils transportaient des courroies provenant du sabotage d'une batteuse. Ils seront exécutés d'une balle dans la tête.

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  • Henri Alaux (1929-2003), historien passionné

    L'association des Amis de la ville et de la cité appuyée par Claude Marquié, a obtenu en 2011 de la municipalité de baptiser le chemin allant à la propriété de "La Caramagne" du nom d'Henri Alaux. Il semblerait que depuis ce temps rien n'est bougé. Cet homme passionné a voué toute sa vie, en dehors de ses obligations professionnelles, à la connaissance et à la défense du patrimoine carcassonnais. A l'instar de Claude Marquié ou de Jean-Louis Bonnet, il faisait partie des sociétés dites "savantes" de la ville dans lesquelles on peut encore consulter un grand nombre de ses études. Il m'est bien entendu difficile de rendre ici hommage à cet historien que je n'ai pas eu le plaisir de rencontrer, mais la lecture de ses ouvrages en disent bien assez sur le sérieux de ses recherches. Que serait mon blog sans l'héritage d'Henri Alaux et de tant d'autres, passés et présents? Nous ne sommes propriétaires de rien, sinon responsables de la transmission d'un témoin dont le poids de l'héritage nous engage et nous oblige. Alors, chapeau M. Alaux et de tout coeur merci!

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    Henri Alaux est né à Lézignan le 28 avril 1929 et a fait toute sa carrière professionnelle à la Société de transport de force puis à l'EDF (on pourra lire son excellent livre: De la lumière et des hommes... en pays d'Aude). Au fil des années, il va s'imposer comme un grand érudit de l'histoire locale et à ce titre, participera à la commission extra-municipale de communication. Il rédigera des articles sur l'histoire de Carcassonne dans le magazine municipal "Carcassonne, ta ville", jusqu'à son décès survenu trop tôt. A partir de ces chroniques, il publiera en 2002 "Quartiers et faubourgs au fil du temps" (Lion's Club). Il ne s'agit pas d'un coup d'essai, car il avait déjà sorti un ouvrage en collaboration avec René Nelli en 1980: "Carcassonne d'heureuse rencontre" (Edisud). Henri Alaux est décédé à Carcassonne le 5 février 2003 et nous laisse un imposant héritage comme: Un fonds aux archives départementales et un mini musée dans les locaux d'EDF.

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    Le caveau où est inhumé Henri Alaux, à Trèbes. (Photo:J. Blanco)

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