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  • Les enfants de Carcassonne morts pour la patrie

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    A l'occasion d'une grande fête commémorative, le 14 septembre 1919à 9 heures sont dévoilées et inaugurées les plaques de marbre portant le nom des soldats de Carcassonne tués à l'ennemi, disparus ou morts sous les drapeaux en 1914-1918. Cette cérémonie à l'initiative du conseil municipal dirigé par M. Faucilhon (maire) se déroule dans la grande salle de la mairie.

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    L'hôtel de ville de Carcassonne détuit en 1935

    Le Groupe Musical dirigé par le chef d'orchestre et compositeur Michel Mir et L'Union vocale, sous la direction de M. Trémoulet joueront:

    A nos glorieux morts (Michel Mir)

    Aux morts pour la patrie (H. Février)

    Gloire à la France (F. Bazin)

    La Marseillaise et le Chant du départ

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    A 3 heures de l'après-midi, on joua au théâtre de la cité "La fille de Roland"d'Henri de Bornier. La mise en scène est assurée par Victor Magnat (directeur du théâtre) avec Paul Mounet, Jeanne Delvair et Romuald Joubet dans les rôles principaux.

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    Ces plaques de marbre ont été démontées lors de la destruction de l'hôtel de ville au milieu des années 30. Je ne sais pas où elles furent placées avant de se retrouver sur l'actuel parvis de la cathédrale St-Michel. A cet endroit, il y avait des habitations et la rue de la lune avant qu'une décision municipale en date du 3 novembre 1950 n'ordonne la destruction des maisons pour y faire un jardin public. Les travaux commencèrent au mois de mars 1951. Nous voyons sur cette carte postale que j'ai agrandie les masures des immeubles en face de la cathédrale.

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    Aujourd'hui, les plaques de marbres avec le nom des soldats ont été fixées sur le mur de ce jardin.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Le collège du Viguier

    Le collège du Viguier, rue Emile Alain, est le bâtiment scolaire de cette importance le plus rapidement construit à Carcassonne. D'un point de vue administratif, le dossier sera rapidement bouclé et une première délibération de principe validée le 30 novembre 1964. L'ouverture du chantier se fit le 1er mars 1966 et se termina avec l'ouverture de l'établissement le 15 septembre suivant. Soit exactement en 6 mois et demi...

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    Une révolution due au procédé de construction de type métallique industrialisé avec ossature métal et murs rideaux constitués par des panneaux Glassal, aussi bien en allège qu'en longs pans. Le plancher est constitué par des poutres métalliques avec remplissage en béton armé. L'isolation phonique et thérmique est obtenue grâce à des feutres, mais pour avoir été élève dans ce collège je peux vous dire qu'au printemps on commençait à cuire dans les classes de cours. Il fallait tirer les rideaux et travailler dans l'ombre.

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    Le coût total de l'opération reviendra à 3 244 700 francs avec un financement de la ville à hauteur de 21%
     
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  • Jacques Tissinier et les chevaliers cathares de l'A61

    Connaissez-vous les Chevaliers cathares ? Mais non, cela n'a rien à voir avec le catharisme ! Je veux parler de l'oeuvre qui orne depuis plus de trente ans l'aire de repos de Pech-Loubat, sur l'autoroute A61 en arrivant sur Narbonne.

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    J'ai voulu en savoir davantage sur l'artiste qui en était l'auteur et je me suis livré à une enquête de détective pour remonter jusqu'à lui. Après quelques coups de téléphone au pif, j'ai pu retrouver cet artiste originaire de l'Aude dans la région parisienne où il vit depuis 40 ans. Avec une extrême gentillesse, il m'a livré tous ses secrets ou presque...

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    Jacques Tissinier est né le 23 juillet 1936 à Molandier, village du Lauragais dans l'Aude.Le nom de Tissinier dérive du mot tisserand "Tesseyres en languedocien". Au XIIe siècle, à l'époque de la croisade contre les Albigeois, les Cathares étaient communément appelés les tisserands à la robe de lin blanc, propageant les idées de l'hérésie. Depuis le XVIIe siècle, la descendance du patronyme Tissinier vit toujours à Molandier.

    Etudes

    En 1957, Jacques Tissinier entre à l'Ecole des beaux-arts de Toulouse. Il remporte le prix Suau de la ville de Toulouse. Entre 1961 et 1962, il est à l'Ecole des arts décoratifs de Paris et travaille avec Michel Grommaire. Son passage sera l'occasion de nombreuses rencontres avec Georges Braque, André Malraux, Bernard Dorival et Jean Cassou. L'année suivante, il passe les portes de l'Ecole des beaux-arts de Paris avant d'être logiste au Prix de Rome de peinture. En 1963, il devient pensionnaire à La casa Velasquez de Madrid et expose au Musée d'art moderne de Madrid et Biennale de Paris.

    Expositions des années 1960

    1965: Exposition Shemes au Musée d'art moderne de Paris. 1966: Lauréat de la fondation de la vocation. 1967: Musée des arts décoratifs de Paris. 1968: Ecole des beaux-arts de Paris

    Principales oeuvres

    Tissignalisation des abattoirs de Pamiers (1968)

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    Les abribus de Port-Barcarès (1968), réalisés en acier émaillé au four à 950°.

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    Les crayons libertaires (1972): collège Papus de Toulouse, collège Jean Moulin d'Aubervilliers...

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    Les sémaphores écritoires et le crayon libertaire "J'écris ton nom liberté" ont été exposés sur le parvis du centre Georges Pompidou de décembre 1977 à avril 1978.

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    Sémaphores épigraphes au Centre Pompidou en 1977

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    Porte-étiquète de 9 mètres de haut

    (Collège Triolo à Villeneuve d'Asq)

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    La Tissignalisation n°14 orne depuis 2003 le plafond de la station de métro Pyramides à Paris. Il s'agit de disques colorés en acier émaillé de 16cm de diamètre. Ils figurent une feuille de papyrus rouge, blanc, bleu et orange.

    Les chevaliers cathares

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    Solheil d'Oc enlusis el eime dels felibres"

    Soleil d'Oc illumine l'âme des fois libres

    Ce projet fut l'objet d'une commande lancée par Hubert Mouly en 1977, maire de Narbonne, pour occuper la future aire de repos de Pech-Loubat sur l'autoroute 61. Conceptualisée en 1978-1979, l'oeuvre devait représenter des regards scrutant l'horizon. On ne parlait pas encore de Chevaliers cathares, mais ces formes de 13 mètres de hauteur tournées vers la mer, seront constituées de ciment et de quartz sablé. Au niveau des yeux, Jacques Tissinier achète dans une brocante d'anciens canons lunettes de la Kriegsmarine. Le public pourra ainsi monter à l'intérieur et apercevoir la cathédrale St-Just de très prés. Six mois après l'inauguration en 1980, les lunettes seront volées et serviront à la chasse aux canards dans l'étang de Bages. En 1982, les ASF se porteront acquéreur de ces Chevaliers cathares pour 190 000 francs (source: Rue89)

    La polémique

    Les défenseurs du catharisme vont bientôt crier haro sur le sculpteur, pour avoir désacralisé l'image des "bons hommes". Il est accusé d'hérésie! "Il n'y a jamais eu de chevaliers chez les Cathares...etc". La presse régionale fait les gros titres, de ce qui est considéré dans le midi comme un véritable scandale. La chanson de Francis Cabrel "Les chevaliers cathares" donne une ampleur sans précédents à cette affaire en lui donnant un écho national.

    Les chevaliers Cathares pleurent doucement au bord de l'autoroute, quand le soir descend comme une dernière insulte, comme un dernier tourment..."

    Jacques Tissinier lance un défi par courrier à Francis Cabrel:

    "Je vous donne rendez-vous à l'aube du 21 juin, jour des feux de la St-Jean, sur le site même, de l'autoroute avec les armes de votre choix"

    Le 29 octobre 1983, la Dépêche du midi titre:

    "Le chanteur n'a pas relevé le défi du sculpteur"

    Mes remerciements à Jacques Tissinier pour son aimable coopération

    Crédit photos:

    Jacques Tissinier

    Blog: Bagnolet en vert

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