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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 507

  • Le Tour de France 1981

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    La 5e étape du Tour de France 1981 se déroula le 24 juillet entre Narbonne plage et Carcassonne, lors d'un contre-la-montre par équipe remporté par l'équipe TI-Raleigh. Les futurs vainqueurs passent ici sur la route Minervoise devant l'ancien marchand de bicyclettes Castex; ils ne sont qu'à 2 km de la ligne d'arrivée située sur le vélodrome du stade Albert Domec. A droite, on reconnaît Jopp Zoetemelck et derrière lui avec le maillot jaune de leader, Gerrie Knetmann.

    Photo: Claude Marty

    Source: Jacques Blanco

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Hongrois que ce qu'on veut!

    Le devoir de mémoire ne serait-il en fait que pure foutaise, initié par des politiques soucieux avant tout de se dédouaner vis à vis de l'histoire ? Un peu si vous voulez comme ces mégères, grenouilles de bénitier, qu'on trouve à la messe le dimanche pour expier leurs péchers de la semaine. Peut-être y vais-je un peu fort, j'en conviens... Celui qui est en charge de l'état ne doit-il pas insuffler au pays un discours dont la hauteur de vue serait de nature à faire évoluer la société ? Au risque d'aller à l'encontre de l'opinion du moment et par voie de conséquence, celui d'un revers électoral, le bénéfice moral serait grand. Qu'attend t-il pour dire à la nation dans un grand élan comme la France les aime, que notre grand pays va changer de politique européenne ? Qu'il n'y a que les grands idéaux qui sauveront la patrie des Droits de l'homme et du citoyen, dont la France est garante ? Un coup de pied au cul de Baroso ; ce grand libéral qui a juré la mort de notre modèle de retraite par répartition, de notre assurance chômage, de notre sécurité sociale. Nous voulons une concurrence loyale et non faussée dans le respect des salariés et dans le traitement de l'humain. Ceci serait grand, visionnaire et enfin on écouterait la voix de la France. Or, c'est la voix de l'Europe des non élus qui commande !

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    Il y a 115 ans, le Petit journal dans son supplément illustré titrait:
     Invasion de Hongrois à Carcassonne.
     
    "La belle cité si curieuse de Carcassonne a frémi ces jours passés; elle s'est crue revenue aux jours terribles de Simon de Montfort. Une invasion véritable s'est abattue au pied de ses remparts. Prés de quatre cents Tziganes hongrois, conduisant de nombreuses roulottes et une considérable quantité de chevaux, sont arrivés sans crier gare. La population s'est émue et a confié ses craintes à la gendarmerie. Cette dernière a signifié aux Hongrois d'avoir à déguerpir. Aucun incident fâcheux n'est résulté de cette injonction et l'ordre règne à Carcassonne."

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    S'agissait-il du retour des Uns, des Vandales, des Goths ? Qui sont ces gens si terribles pour oser la comparaison avec celui qui mit en échec notre bon Trencavel ? Vont-ils piller et incendier nos maisons tous ces gens si peu civilisés au point de dormir dans des roulottes ? Oui, mais ces discours étaient d'un autre âge. C'était il y a 115 ans et depuis... La seconde guerre mondiale avec son lot de races inférieures, a jeté bon nombre d'entre-elles dans l'enfer des chambres à gaz. Femmes, enfants et vieillards. Promis, juré, craché : Plus jamais ça ! Dormez, braves gens, l'Europe veille à l'épanouissement des nations à travers le pacte commun. Oblige t-elle le gouvernement roumain a intégrer ses tziganes ? Demande t-elle des comptes à ces pouvoirs corrompus pour l'argent qu'elle leur distribue en faveur de ces populations ? Est-ce qu'elle combat les filières mafieuses ?

    Prenez le problème comme vous le voulez, mais l'Europe s'est détournée de ses buts initiaux pour le profit, le libéralisme à tout crin. Elle tire partie de tous ces misérables pour élargir le dumping social; un esclavagisme économique et moderne. Les romanichels sont les victimes de cette Europe là qui n'a que faire de l'humain. Ces grands trusts mondiaux qui étaient presque tous des amis d'Hitler, attendent patiemment le retour de la nuit de cristal. Pourquoi ? Ils n'ont jamais fait autant d'affaires et d'argent que durant cette période. Ne tombez pas dans le panneau, cette fois...

    "Si vous voulez vous en débarasser" (discours ambiant à propos des romanichels), à titre personnel je vous conseille d'abord de militer pour une Europe mettant en place une politique humaniste. L'argent après lequel elle court est depuis toujours une source d'exclusion, d'égoïsme, de conflits. Réfléchissez, vous me direz si j'ai raison.

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    Il est vrai qu'à les voir ces barbares, c'est inquiétant ! Voyez donc ces métèques comme ils sont habillés. Leurs hardes dont ils sont affublés semble indiquer qu'ils sont là pour dépouiller nos beaux habits que l'on met le dimanche à la messe. Prient-ils le seigneur ? Ils vont donner des poux à nos enfants et nous jeter un mauvais sort avec toutes leurs diseuses de bonne aventure. Il y a déjà des pauvres chez nous à qui l'ont fait la charité. Alors, ouste! Que l'état nous en débarasse ! Ceci c'est le pragmatisme.

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    Peut-être leur culture a-t-elle quelque chose à apprendre à la nôtre. Regardez comme leur famille est unie. Ils sont chrétiens comme nous, peu importe. Nous pourrions les instruire de nos lettres et il y a sûrement chez eux quelque intelligence qui pourrait servir notre pays, non ? Ils sont rejetés de partout, mais la France ne se donnerait-elle pas en exemple au yeux du monde en les accueillant ? Ceci, c'est l'Humanisme.
     
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  • Le pensionnat de Mlle Sèbe

    Mlle Sèbe fonde un pensionnat vers 1880 dans la rue de Verdun dont les bâtiments se trouvaient à côté de la chapelle des dominicains (ex N°13). Elle achète l'établissement à madame Maure, épouse d'un professeur de philosophie du lycée.

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    La directrice (au centre) était une femme corpulente. Le pensionnat comptait en 1905, près de 40 internes et 205 externes. L'enseignement était dispensé par madame Pomiès (Histoire-géographie), monsieur Vergé (Sciences), mesdames Latché et Valette (Français), mademoiselle May Byrne (Anglais) et madame Webfter (Musique). Les petites classes étaient dévolues à madame Bonnafous aidée par Mlle Adèle Oustric (soeur d'Antoinette et d'Albert Oustric). La journée se passait de la sorte: Lever à 7 heures, toilette, demi-heure d'étude avant le petit déjeuner servi à 8 heures, déjeuner à midi avec vin à volonté, goûter, dîner avec potage toute la semaine sauf le vendredi. Le dimanche on mangeait du poulet garni avec des légumes de saison et le soir, rôti de porc avec des frites. A noter que la cuisinière, Eugénie, était forte et un peu sale. Elle possédait un gros chien noir, poilu et plein de puces qu'elle gardait dans sa chambre.

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    Au moment de la distribution des prix, les élèves construisaient une estrade dans la cour. On y jouait ensuite des pièces de théâtre avec les accessoires prêtés par l'antiquaire Lambrigot.

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    La maison d'antiquités Lambrigot occupait la chapelle. Après la guerre de 1914, l'ancienne pension Cèbe devint "Institution Jeanne d'Arc".Les élèves portèrent alors un uniforme bleu-marine avec veste tailleur, jupe plissée et chapeau rond à rebord. Ils étaient tenus de porter des gants blancs, comme d'ailleurs les externes (même pour traverser la rue). Malgré un enseignement dispensé par des laïques, il fallait que tous les élèves sans exceptions se rendent à la messe le dimanche et aux vêpres. Pour la fête de sainte Jeanne d'Arc, les rebords des fenêtres étaient décorés de lampions multicolores.

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    A l'époque de la pension Sèbe, on accédait par un couloir dallé donnant sur une cour carrée pavée de galets. Au fond, un autre couloir conduisait à la cour principale entourée par les classes et le préau. Au premier étage, il y avait le réfectoire, le parloir avec un grand clavecin et une partie des dortoirs. A sa suite, l'institutions Jeanne d'Arc fit l'acquisition de l'ensemble de l'immeuble de la rue de Verdun. Elle eut ainsi deux sorties, l'une rue Aimé Ramond et l'autre dans la rue Coste-Reboulh. Sur cette photo, à l'emplacement de l'agence immobilière il y avait deux fenêtres à barreaux (voir gravure Lambrigot). L'une était le logement des concièrges, deux femmes assez agées avec un chignon sur la tête. L'autre, le parloir dont la porte donnant sur le couloir a été murée était au départ le bureau du quincaillier Pouchelon. Cet artisan était sur cette photo d'aujourd'hui, à droite du porche.

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    L'Institution Jeanne d'Arc quitta les lieux en 1929 et alla s'installer dans la rue Victor Hugo où elle est encore. La chapelle des dominicains devint alors, la mercerie-bonneterie de Joseph Fourès. Les bâtiments de l'école devinrent en majorité des appartements. A l'ancien parloir s'installa l'herboriste Alexandre Renaud qui jouait à l'ASC. L'ensemble de l'immeuble au rez de chaussée fut modifié. D'abord en 1933 par Robert Ducos. A droite du couloir, il fit un bar à café (Café Biec et biscuits Curat-Dop) et à gauche, une épicerie. La devanture resta en l'état jusqu'aux années 1960 puis, il céda l'épicerie à madame Lauze. Nous reviendrons prochainement sur ces transformations avec l'actuel hôtel de la poste.

    Source: A. Raucoules

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