Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 506

  • Le 17e régiment de dragons de Carcassonne

    Cette unité de cavalerie de ligne fut de presque toutes les campagnes menées par Napoléon 1er. Attachée au 16e Corps d'armée (Quartier général à Montpellier), elle constitue la 16e brigade de cavalerie dont le quartier général est à Carcassonne de 1871 à 1914. Le 17e régiment de dragons est en garnison dans la caserne qui porte aujourd'hui le nom du général Laperrine.

    1897

    GARNIERDGARET3.jpg

    Le général de division Marie Louis Garnier des Garets (Grand Officier de la Légion d'honneur en 1898)commande le 16e Coprs d'armée de 1897 à 1898. Né à Trévoux dans l'Ain le 11 février 1838, il est décédé le 19 mars 1937.

    GRANDE~1.JPG

    La 16e brigade de cavalerie est contituée par les 17e dragons (Carcassonne) et le 13e chasseurs (Béziers). Elle est commandée par le général de Benoist.

    Le 17e dragons est quant à lui commandé par le colonel De Lagréné. A ses côtés: De la Panousse (Lieutenant-colonel), Valicon et Desprez (Chefs d'escadron), Burck (Major), Simon (Capitaine instructeur), Hugel (Capitaine trésorier), Bronne (Lieutenant), Mesnard (Officier d'habillement, capitaine), Roques (Porte-étendard, lieutenant), Mary (Médecin-major), Raspal (Médecin-aide major), Garouste, Ferrand et Grosjean (Vétérinaires), Collomb, Pailler, Gasser, Louvel, Dutrey (Capitaines-Commandants), Crouseilles, Galand, Boutan, Carrez (Capitaines en second), Doutre, Galbrunern D'Uston de Villerdglan, Dutrop, De Guibert (Capitaines en second), Ollivier, De Fournas-Labrosse, Souville, Lanne, De Combarieu, De Martin de Viviès, d'Arboussier, De Bonnefoy, Matry (Lieutenants en second), Paulhac, Favin, Lévêque, Rozan, Poitevin (Sous-lieutenants).

    1904

     

    Blancq.png

    Le général de division Marie-Antoine-Édouard Blancq commande le 16e Corps d'armée à partir du 1er décembre 1903 jusqu'en 1906. Blessé à la bataille de Froeschwiller par un éclat d'obus, il a perdu son oeil droit. Capitaine au 23e bataillon de chasseurs à pied (1872), Commandant le 16e bataillon de chasseurs à pied (1883), Colonel en novembre 1851, Général de brigade en novembre 1896, Général de division en octobre 1901. Né à Nay (Basses-Pyrénées) le 14 mai 1844, il est décédé le 27 août 1909.

    image002.jpg

    Le 17e régiment de dragons est commandé par le Colonel Édouard Harduin de Grosville (1er juin 1849 à Rivière (62) - 12 décembre 1908 à Paris). 54e promotion de Saint-Cyr 1868-1870.

    A ses côtés: Peter (Lieutenant-colonel), De Malherbe, Schultz (Chefs d'escadrons), De Chivré (Major), De Talhouët (Capitaine-instructeur), Falentin (Capitaine trésorier), Raynal (Lieutenant), Rambourg (Officier d'habillement, capitaine), Guyon (Porte-étendard, Lieutenant), Merlat (Médecin-major), Monbet (Médecin en second), Collomb, Simon, Galland, Toulouse, Bayonne (Capitaines-commandants), De Guibert, De Mauléon, Genq, Eudel du Gord (Capitaines en second), De Bonnefoy, Roques, de Combarieu, Laune, de Sainte-Aulaire, Raynal, de Poitevin, Ithier, Bourgade, Simon, Marin, de Voisins-Lavernière, Féméliaux, Toussan, Guyon, Barrio, Clermont, Gaye, d'Exéa, Cossart (Lieutenants), De la Vieuville (Sous-lieutenants).

    Cavalier du 17e dragons de Carcassonne

    032.jpg

    André Rivière (1879-1930), cavalier au 17e dragons vers 1900

    P1010607.JPG

    Sabre du cavalier Rivière, conservé par son arrière petite fille C. Blanchard

    P1010608.JPG

    Autres commandants de la 16e brigade de cavalerie de Carcassonne:

    De Lignières (1879), De Novion (1886), De Benoist (1893) Llanas (1902)

    _______________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • En bref...

    L'historien Claude Marquié fera le samedi 23 novembre 2013 à 14h30 au lycée Jules Fil de Carcassonne, en ouverture à l’assemblée générale des Anciens de Jules Fil, une conférence sur la vie de Jules Fil, maire de Carcassonne visionnaire et bâtisseur.

    Cette conférence, ouverte à tous, aura lieu dans le cadre de la célébration du cinquantenaire du lycée Jules Fil organisé par la toute jeune association "Anciens de Jules Fil".

    buste-jules-fil.jpg

    Buste de Jules Fil à l'entrée du lycée qui porte son nom

    http://julesfiliens.fr/

    ___________________________

    Ce vendredi 22 novembre conférence de Charles Camberoque, professeur à l'École supérieure des Beaux-arts de Montpellier, ayant pour sujet:

    Les photographes de passage dans le paysage languedocien

    Amphithéâtre de l'Institut botanique

    Rue A. Broussonet

    34000 Montpellier

    _____________________________

     

    barthas.jpg

    __________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Petite histoire de la vie ordinaire...

     Une petite histoire de la vie ordinaire...

    Alay 2.JPG

    Nous sommes à la fin des années 1920. Ma grand-mère et son époux Joachim fuient l'Espagne dirigée alors par le dictateur Primo de Rivera. Ils sont de Figueras en Catalogne et le régime persécute les catalans dans leur culture. Il leur est interdit de parler leur langue, de l'enseigner à l'école et de chanter leur hymne. Les autonomistes sont mis en prison, torturés ou encore exécutés. Joachim et Carmen arrivent en France et après un séjour en Normandie, puis à Paris, il migrent vers Carcassonne. Ils s'y installent dans un petit logement situé route de Montréal avec leurs deux enfants (Pilar et Claudio) nés en Espagne. Ils vivent chichement des revenus de Joachim, qui a trouvé une place de coiffeur dans un salon situé à l'angle de la rue de la mairie. Dans ce Carcassonne qui leur est étranger, ils ont deux amis: Bosc et Gambineau. Pilar et Claudio sont scolarisés à l'école Victor Hugo et à celle de Jean Jaurès.

    En août 1931, Joachim décide de partir avec sa moto à Rosas afin de participer à un concours de sardanes. A l'arrière, il transporte un ami qui l'accompagne. Sur le chemin du retour, alors qu'ils abordent le carrefour du Hameau du Lac à Sigean, une voiture qui sortait du château du comte de Larenty-Tolosan, leur coupe la route. Sans regarder, la comtesse au volant de sa belle voiture, les percute alors qu'ils sont à pleine vitesse. Le passager est tué sur le coup et Joachim gît sur le bord de la route, agonisant. La comtesse a pousuivi son chemin sans même s'arrêter. Il faudra un bon bout de temps avant que assistance ne soit portée aux blessés. Joachim décèdera peu de temps après son admission à l'hôpital.

    Entre temps, deux autres enfants sont nés (Isabelle et Pierre) en France. Voilà donc ma grand-mère veuve avec quatre enfants dans un pays d'accueil dont elle ne maîtrise pas la langue. "Soyez courageuse !", lui diront les gendarmes. Conseillée par ses amis, elle intente un procès au comte de Larenty. On tente de l'escroquer en lui faisant signer des papiers en français dont elle ne sait pas bien la teneur. Les assurances lui proposent un minable arrangement financier inférieur à ce à quoi elle peut prétendre. Finalement, un ami lui indique de faire appel du jugement et elle obtient un peu plus, mais bien moins que ce que l'on aurait donné à un français.

    Avec cette somme et l'assurance vie de son mari, elle achète une maison et s'installe rue de la Digue. Pour survivre, elle deviendra l'une des plus remarquables couturières de la ville. Elle nourrit ainsi ses enfants, sans allocations familiales, sans allocation logement, sans Revenu de Solidarité Active, sans Sécurité sociale. Le voisinage est très peu amical vis-à-vis de cette étrangère et lui fait remarquer sa différence. Seule, au bout de la rue, elle trouvera une amitié avec une personne ayant les mêmes origines.

    Les enfants vont à l'école. Pilar (Paulette) née à Figueras, travaille très bien. Ses résultats la placent Première du canton et l'Académie va lui décerner un prix. C'était sans compter avec la jalousie de bonnes familles carcassonnaises... Ces dernières protestent auprès de l'institution: "On ne peut pas donner le premier prix du canton à une espagnole!" Paulette sera déclassée.

    Pendant la guerre, la famille a souffert de la faim. On coupait des tranches de pain très très fines que je partageais avec les enfants. Ils lêchaient leur doigts pour attraper les miettes qui tombaient sur la table. Heureusement, Pierre à 12 ans a appris le métier de boulanger. Un jour, alors qu'il était apprenti chez Tournié, rue Victor Hugo, il déroba des Bretzel destinés à l'armée allemande. Repéré, un bôche voulut l'envoyer en Allemagne. Il dut son salut au patron, farouche collaborateur, qui obtint son maintien dans la boulangerie. Tellement, les gens avaient faim pendant que d'autres carcassonnais se sont enrichis avec le marché noir. Aujourd'hui, ils ont des domaines, de villas à la mer et même pour certains de belles décorations. En plus, ils veulent nous donner des leçons de justice sociale !

    Isabelle a appris le piano chez Mlle Saulnier, le professeur le plus en vue de cette époque. Là, où toute la bourgeoisie carcasonnaise prenait des cours. Mlle Saulnier sachant les revenus de Carmen, ne faisait pas payer pour sa fille. Jamais, ma tante n'a pu rejoindre le clan de ces jeunes et jolies bourgeoises. Toutefois, elle a ouvert une école de piano bien après... Dans laquelle, leurs enfants sont venus prendre des cours.

    Claudio a monté son entreprise avec beaucoup de réussite et en partant de rien. Son frère, Pierre a fait de même avec autant de succès.

    Ma grand-mère est décédée à l'âge de 100 ans le 12 juin 2005. C'était la plus formidable, la plus courageuse, la plus volontaire des personnes.

    Je lui décerne l'Ordre National du Mérite

    Savoir d'où l'on vient permet de savoir où l'on ne veut pas aller!

    __________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013