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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 109

  • Gabriel David-Barrière (1775-1869), maire d'Alairac et de Carcassonne

    Le village d'Alairac

    Issu d’une riche famille ariégeoise de marchands fabricants de draps, Gabriel Thomas David naît à Mirepoix le 25 octobre 1775, avant de venir s’installer à Carcassonne avec ses parents Raymond et Françoise, née Aiguebelle. Dans ce département de l’Aude, où le père jouit de la renommée de ces notables bourgeois enrichis grâce à l’industrie drapière, le fils vivra d’agriculture. Il s’installera au domaine de Barrière près Alairac, que Raymond David avait acquis et dont il resta le seigneur jusqu’à la Révolution. Le 10 décembre 1797, la famille David fait alliance avec celle d’Antoine Thoron, seigneur de Fontiès-d’Aude et de Montirat, co-propriétaire de la Manufacture de draps de Montolieu et ancien Consul de Carcassonne, par le mariage de Gabriel avec Jeanne Jacquette Thoron (1775-1859). De cette union naîtront quatre enfants, tous bien éduqués et surtout fort bien mariés.

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    Le domaine de Barrière sur la carte de Cassini

    Gabriel André St-Cyr (1808-1886) épousera une auvergnate, Jeanne Fournet, à Cunlhat le 20 juin 1842. Loin du besoin, il mènera une excellente carrière de fonctionnaire loin de Carcassonne avant d’y revenir à la fin de sa vie. Notons qu’il lui fut octroyé en 1818 une bourse d’études au collège royal de Montpellier par le conseil municipal, alors même que son père était maire de Carcassonne. Il fut préféré à Hyppolite Pattau et au fils aîné de Castel, capitaine de la garde nationale.

    Charles Isidore, né en 1801 et percepteur des contributions directes à Malves, s’unira à Catherine Françoise Sophie Hérail, fille du maire de Villalier ; leur enfant, Marie Gabrielle Louise née le 18 juin 1824, épousera Jacques Guillaume Etienne Rivals, avocat et propriétaire né à Limoux le 20 novembre 1814. Leur fils n’est autre que Jules Rivals (1851-1920), le célèbre avocat et député de l’Aude.

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    Jules Rivals

    Isidore David-Barrière deviendra maire de Villalier le 12 août 1852.

    Pauline Louise, née en 1806, choisira le fils d’un célèbre officier, Edmond Pierre de Cadalven (1799-1852). Son père, le commissaire des guerre Louis-Marie de Cadalven (1756-1847), avait épousé la sœur de la mariée. Autrement dit, Pauline Louis David et Edmond de Cadalven étaient cousins germains.

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    Signature de David-Barrière

    Lorsque Gabriel David accède par Ordonnace royale de Louis XVIII aux fonctions de maire de Carcassonne le 25 février 1818, ce dernier a déjà exercé cette charge à Alairac entre 1802 et 1814 et signé les documents officiels sous le nom de David-Barrière. Après la tourmente révolutionnaire, tout laisse penser qu’il obtint le droit d'accoler le nom de son domaine à son patronyme ; une pratique très courante à cette époque. Le nouveau premier magistrat s’installa le 12 mars suivant à la place de Paul Airolles, appelé au Conseil de préfecture, avec l’ensemble de ses adjoints et conseillers municipaux : Naucadéry, Jean-Pierre Escarguel, Vié, Jean Charles Estribaud, Bernard Vidal-Constant, Sarrail, Colombier, Lamarque, Fréjacques, Antoine Rolland-Fourtou, Avar, Germain David-Lafajeole, Portal de Moux, Bernard Sicre, Jean Sabarthes, Dominique Laperrine d’Hautpoul, Bertrand Barnabé Seriès, Sallin, De Fournas, Auriol, Antoine Gout, Maraval et Rose Joseph Teisseire.

    Une majorité des individus ci-dessus, faisaient partie comme lui de la franc-maçonnerie. Le maire avait été initié à la loge « La parfaite amitié » de Carcassonne avant 1812.

    Chevalier de la légion d’honneur par ordonnance royale le 1er mai 1821, Gabriel David-Barrière  qui pourtant avait donné satisfaction, démissionne au début du mois de février 1823 (Le constitutionnel / 10 février 1923). Le 9 avril, Charles de Fournas est désigné par le roi pour le remplacer. Il faudra attendre sept ans et l’abdication de Charles X, pour que l’ancien maire soit à nouveau sollicité pour occuper des fonctions politiques. Par ordonnance royale de Louis-Philippe Ier, il devient conseiller de préfecture avec Ressigeac et Sicard-Blancard jusqu’en 1844 (Almanach royal et national).

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    Mendiant en 1847

    Le changement de régime suite à la révolution de 1848 n’altéra pas son influence politique. Bien au contraire… Là où ne survivent pas les citoyens désargentés, les notables fortunés réussissent à se rendre indispensables. Le Prince-président Napoléon lui versera même en 1851 une pension de 200 francs mensuels en récompense des années passées à la préfecture, où David-Barrière gagnait 1200 francs sous la Monarchie de juillet. Une fois élu et un coup d’état plus tard, Napoléon III avait oublié les promesses de justice sociale. Sous son règne, la bourgeoisie n’aura jamais été aussi prospère et les ouvriers aussi maltraités. Cela n’empêcha pas David-Barrière de participer en 1855 à une commission préfectorale consultative visant à réprimer la mendicité, quitte à créer un dépôt pour les coupables. Une attitude sans doute bien peu charitable quand on est trésorier de la fabrique de la cathédrale Saint-Michel (Almanach du clergé / 1856).

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    L'actuel domaine de Barrière, près d'Alairac

    Gabriel Thomas David-Barrière vécut jusqu’à l’âge 94 ans et s’éteignit le 26 juillet 1869 à Carcassonne, dans sa maison 20, rue de la préfecture. De cette famille éteinte, il ne resta plus qu'une branche au milieu du XXe siècle, représentée par des descendants féminins : Les Rivals.

    Sources

    ADA 11/ Etat-civil

    Délibérations des conseils municipaux d'Alairac, Carcassonne, Villalier

    Autres sources dans le texte

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  • George Degrand (1751-1816), un maire de Carcassonne natif de Barbaira

    Né le 15 juin 1751, George Degrand passe son enfance à Barbaira où son père exerce la profession de ménager avec son épouse Claire Espérou. Sous l’Ancien régime, posséder des terres labourables et des bâtiments avec du matériel agricole permet de nourrir convenablement sa famille, à une époque où la moitié des français vit sous le seuil de pauvreté. D’après le dictionnaire des familles bourgeoises de Chaix d’Est-Ange (Tome 13 / 1914), la famille Degrand appartenait au XVIIIe siècle à la haute bourgeoisie du Languedoc. Ceci explique sans doute que George ait suivi des études de droit à la faculté et, qu’avant son mariage en 1778, il obtint la charge de Procureur au Sénéchal et Présidial de Carcassonne. Sa première épouse, Catherine Rigaud, fille d’un maître boulanger, lui donnera huit enfants dont Jacques (1783-1857) qui suivra brillamment une carrière de juriste. Après son décès prématuré en 1796, d’un second mariage avec Angelique Théron (1766-1827), fille du maître de la Poste aux chevaux de Moux, naîtront trois autres enfants dans la maison du couple, située à côté du Présidial dans l’actuelle rue de Verdun (n°3).

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    La Révolution n’ébranla pas les biens de la famille Degrand qui, comme beaucoup de bourgeois, finiront pas acquérir les possessions spoliées aux nobles, vendues aux enchères publiques comme Bien national. Nommé agent national par Chaudront-Rousseau en avril 1794, ce parfait fonctionnaire, administrateur du département de l’Aude deux ans plus tard, échappera à l’accusation de terrorisme (Du Directoire au Consulat / Laurence Anecet / 2018). Sous le Premier Empire, ses relations fraternelles au sein de la loge « La parfaite amitié » à l’Orient de Carcassonne, lui permettront d’accéder avec l’appui de Fabre de l’Aude, pair de France, au poste de maire. La bienveillance des frères Pierre Thoron de Lamée, son prédécesseur dont il fut le premier adjoint, et du préfet Claude-Joseph Trouvé, ne semble pas être étrangère à cette nomination. Par décret impérial du 13 Nivôse An XIII (3 janvier 1805), le citoyen Degrand accède aux fonctions de premier magistrat de la commune. Le 20 nivôse suivant, le conseil municipal est ainsi désigné : Rolland-Trassanel Jean-Baptiste, Vidal-Constant Bernard, Thoron Jean-Baptiste, Darles Bernard, Laperrine Dominique, Griffe Marc Antoine, Gélis Dominique, Escudié Pierre, Pinel Jean, Monerie Antoine, Avar Jean, Cazanou Antoine, Boyer Charles, Germain Bernard et Talamas Antoine.

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    Le 31 juillet 1811, Pech-Palajanel prit possession du fauteuil de maire par décret impérial, suite à la nomination quatre jours plus tôt de Degrand en qualité de sous-préfet de Castelnaudary, Ce dernier restera trois ans dans la cité chaurienne, au cours desquelles il sera anobli avec le titre de Baron de l’Empire, par lettres patentes de Napoléon 1er le 12 avril 1813 (Annuaire de la noblesse de France / 1928).  George Degrand qui possédait alors « Le Beauvoir », un domaine près de Marseillette choisira d’ajouter à la particule le nom de cette propriété et se fera désormais appeler Degrand de Beauvoir. 

    « Ecartelé aux un et quatre d’azur à un dé d’argent, montrant cinq points de sable ; au deux de gueules à une branche de chêne d’argent, mise en bande ; au trois de sable à un soleil rayonnant d’argent. »

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    © Google maps

    Le Beauvoir, à Marseillette (route de Barbaira)

    Monsieur le baron Degrand de Beauvoir, qui acheva son mandat de sous-préfet le 26 juillet 1814, vendit sa propriété le 26 janvier de l’année suivante pour 80 000 francs à Basile Barbès, père d’Armand Barbès (ADA 11 / 3E6259). Après être tombé en disgrâce sous le règne de Louis XVIII, l’ancien maire de Carcassonne s’éteignit chez lui, rue Royale à Carcassonne, le 15 octobre 1816 à l’âge de 66 ans. Sa seconde épouse lui survivra onze années. 

    Sources

    ADA 11 / Etat-Civil

    Délibérations du Conseil municipal

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  • 76 ans après, les familles des martyrs de Belcaire ont droit à la vérité

    © Bundesarchiv

    L’étude récente des archives de l’Hérault, nous permet aujourd’hui de refermer le douloureux chapitre des évènements du 29 novembre 1943 à Belcaire. Soixante-seize ans après, les familles éplorées par la perte d’un père, d’un oncle, d’un frère ou d’un époux vont enfin connaître la vérité. Le nom de ce jeune homme soupçonné d’avoir dénoncé aux Allemands les activités clandestines des passeurs vers l’Espagne et des réfractaires de Camurac et Belcaire. Celui-là même qui ne sera jamais poursuivi et qui, peut-être, grâce à quelques protections réussira à ne jamais être inquiété. Nous sommes des historiens, pas des juges ; ne comptez pas sur nous pour faire le procès qui n’a pas eu lieu. Vis-à-vis de la justice de notre pays, il restera innocent. Son récent décès ne permettra plus de l’interroger. Toutefois, il nous paraît indispensable de rappeler que dans cette affaire, huit hommes seront envoyés en déportation et que cinq n’en sont jamais revenus.

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    Hôtel Bayle à Belcaire, lieu des arrestations

    Le 29 novembre 1943, les services de la police allemande se sont rendus à Belcaire et à Camurac. Pendant qu’un groupe de 30 hommes placés sous le commandant de l’adjudant-chef du 71e régiment der Landeschützenregiment der Luftwaffe Lisieux cernait la localité de Belcaire, un autre groupe sous le commandement d’un adjudant de la même unité cernait Camurac. René Bach, agent interprète du SD de Carcassonne se trouvait pendant l’opération à Belcaire avec Oskar Schiffner, chef de la Gestapo. Janeke, lui, était à Camurac. Si Bach n’était pas d’abord à Camurac, il y est venu ensuite avec l’agent Kromer au début de l’après-midi. Ces nazis ne seraient jamais descendus à Belcaire sans la collaboration de membres de la Milice et surtout du Parti Populaire Français, traqueur de réfractaires au Service du Travail Obligatoire. Les hommes de Belcaire et de Camurac n’auraient pas été roués de coups, torturés et déportés dans les camps de la mort. Si l’agent de la Gestapo René Bach paiera pour ses crimes, si Joseph Kromer sera exécuté par la Résistance quelques mois après, celui que nos documents d'archives soupçonnent de délation vécut une existence tranquille dans l’honneur et la respectabilité de ses hautes fonctions. Pourtant, le 18 avril 1944, une rapport émanant d’un résistant fut transmise au Haut Commandement Français, certifiée conforme avec le tampon à la croix de Lorraine. Ce même document figure au Service Historique de la Défense à Vincennes, dans le dossier du réseau de renseignements AJAX.

    « En octobre 1943 ayant été obligé, avec tous mes camarades de quitter le camp de RAD à cause du mauvais temps (neige et froid), et de la prise de cinq de mes camarades qui effectuaient des passages en Espagne, nous nous sommes réfugiés dans la cabane de Mazuby (Aude) située à 3 ou 4 kilomètres du village portant le même nom, et qui appartenait au vacher. Trois ou quatre jours après notre installation, une jeune fille accompagnée de son fiancé, est venue nous avertir que le lendemain matin, des miliciens et des gardes mobiles viendraient nous arrêter.

    A ce moment-là, comme trois de mes camarades sur cinq que nous étions, étaient partis accomplir un stage dans un camp d’instruction, et de plus, n’ayant pour toutes armes qu’un fusil de chasse et un colt, nous avons jugé qu’il était impossible de nous défendre, et avons été obligés de nous réfugier dans un village des environs. Par suite, j’ai appris de sûre que la Milice et les gardes mobiles étaient effectivement montés le lendemain matin, un lundi pour voir si nous étions encore là. Cette opération de police a été effectuée à la suite d’une dénonciation qu’à fait Julien Coudy, habitant à Carcassonne, Bd du Commandant Roumens, maison Cazals. Un habitant de Mazuby, où le dénommé Coudy va passer les vacances chez un oncle Cazals, l’ayant rencontré, Julien Coudy lui dit qu’il était sûr que des réfractaires se trouvaient dans la cabane de Mazuby, et qu’il allait s’occuper d’eux. Cet individu, qui ne vient à Carcassonne que pour passer ses vacances, habite à Paris, 9, avenue Emile Deschanel.

    De Julien Coudy est le Franc-Garde dont nous n’avions pu retrouver la trace das l’affaire de Belcaire, où en décembre dernier, il y a eu un mort, un blessé, mort des suites de ses blessures, et cinq déportés en Allemagne, à l’issue d’une descente de police allemande dans ce village. C’est ce Coudy, alors qu’il était en vacances à Mazuby, qui s’est rendu compte qu’il y avait des réfractaires dans les environs de Belcaire. Il vint à Carcassonne en avertir la Milice, retourna à Belcaire avec le nommé Robert Joseph, employé chez Cathala, marchand de graines à Carcassonne.

    Robert retourna ensuite avec Kromer à Belcaire ; ils se firent passer pour des gens qui désiraient prendre le maquis. Kromer dirigea l’expédition allemande. Il est à remarquer que ce nommé Coudy, qui passa ses vacances dans la région occupait son temps. Pendant les dernières vacances de Pâques, il est entré en relations avec une jeune fille étudiante, dont les parents sympathisants avec la Résistance, recevaient chez eux des membres de cette organisation.

    Il a passé tout son temps avec elle ; il a effectué en sa compagnie de nombreuses promenades. Tout laisse supposer qu’au cours de conversations adroites, et par certaines questions assez précises, il a pu obtenir des renseignements assez sûrs pour diriger une nouvelle opération. Individu particulièrement ambitieux, étudiant en droit, vise à devenir ambassadeur. Il est toujours armé. Il y aurait grand intérêt qu’il disparaisse au plus tôt, avant qu’il n’y ait un incident plus grave à regretter. »

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    Un seul témoignage ne pouvant à lui seul constituer une preuve, nous avons retrouvé celui du milicien Sarda, passé en jugement et interrogé après la Libération : 

    « Sans pouvoir préciser la date, courant août 1943, en qualité de milicien, j’avais pour mission d’effectuer une enquête concernant le sieur Vacquié, de Camurac. cet ordre m’avait été donné verbalement par le milicien Coudy Julien, qui fréquentait Mazuby et en particulier, la famille Cazals Louis. Cette enquête avait pour but de démontrer les agissements et les relations qu’avait Vacquié, vis à vis de la Résistance. En possession de ce renseignement, j’ai cru faire mon devoir de prévenir Vacquié, et me rappelle très bien lui avoir dit que pour mon compte, il ne serait pas inquiété.

    C’est en qualité de milicien, que le nommé Coudy s’était confié à moi, puisque la veille, j’avais adhéré à la milice, sur les conseils du sus-nommé. Il s’agissait de savoir s’il était de notoriété publique, que Monsieur Vacquié, ravitaillait et hébergeait des réfractaires, et s’il était l’agent de renseignements pour livrer passage aux résistants qui voulaient se rendre en Espagne. En ce qui concerne les recherches du nommé Coudy, je ne puis vous donner de précisions. »

    Au cours de la déclaration que le Dr Martre, maire de Belcaire, fit le 6 mars 1945 devant le Commissaire de la police à la surveillance du territoire, il déclara :

    Au cours de vos déclarations, vous nous citez le nommé Coudy. Quel a été son activité à Belcaire ?

    • A Belcaire son activité a été nulle, car le président de la Légion le sieur C, n’a pas accepté les propositions faites par Coudy, pour le recrutement de la Milice. L’activité de Coudy a surtout été effective à Camurac, où il a réussi à créer un mouvement milicien, qui comptait trois adhérents, les nommés G. Alfred, G. Benjamin et M.

    Etes-vous au courant de l’opération effectuée par la Gestapo à la cabane de Mazuby située à trois ou quatre kilomètres du village du même nom ?

    • J’ignore tout de l’opération effectuée par la Gestapo au lieu indiqué, cependant je dois vous déclarer qu’étant allé aviser le maquis de Campagne de Sault, de ce que la police devait les cerner, les membres de ce maquis m’ont dit que cette opération devait être due à une dénonciation faite par Coudy. j’ignore si Robert a joué un rôle dans cette affaire là, toutefois cela n’est pas impossible.

    Bilan du 29 novembre 1943

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    © belcaire-pyrénées.com

    René Bayle, né le 28 décembre 1908. † 3 janvier 1945 à Dora

    Arnaud Baptiste, né le 22 novembre 1919. † 23 mars 1944 à Dora

    Jacques Vacquié, né le 10 novembre 1898. † 10 mars 1944 à Dora

    Raymond De Marchi, né le 24 juillet 1919 à Leiden (P-B). † 5 avril 1955 à Buchenwald

    René Fournet, né le 10 avril 1903 à Bordeaux. † 7 février 1944 à Lublin

    Julien Toustou, né le 7 février 1902. Rentré

    Joseph Dieuzère, né le 10 mai 1903. Rentré

    Henri Tournier, né le 24 février 1920 à Olonzac. Rentré le 22 avril 1945 de Sachsenhausen

    Léon Maugard, Etienne Auriol, Jean Martre, Roger Malet, Raymond Tournier, Roland Vanmuysen, Baptiste Clergue, Pierre Vacquié et Marcel Sutra avaient été relâchés non sans avoir reçus des coups.

    Sources

    S.H.D Vincennes / Réseau AJAX

    Archives de l'Hérault / Dossier  Robert

    Archives de Justice militaire

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