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Seconde guerre mondiale - Page 73

  • Marcellin Horus (1908-1999), héros de la libération et maire de Villesèquelande

     "A Marcellin, un camarade inconnu que j'ai admiré avant de savoir tout ce qu'il méritait"

    (Joë Bousquet)

    Après son succès au  certificat d' étude, la famille HORUS étant très pauvre, Marcellin travailla à la forge de son père. Ce métier de forgeron, il l' exercera pendant prés de 40 années. Les conditions miséreuses de sa famille (ses sœurs allaient travailler la vigne pieds nus) ainsi que les injustices, les inégalités et l'analphabétisme qui régnaient en ce début de siècle, marquèrent profondément cet adolescent à l'esprit déjà vif et courageux. Cet ainsi que, par pure réflexion personnelle et aussi par ce qu'il était autodidacte, Marcellin forgea ses idées et sa vision de voir naître une condition humaine meilleure et plus juste.Il comprit bien vite que sans combat rien ne bougerait. Naquit ainsi l'homme politique.

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    Louisette, Annie et Marcellin en 1940

    Après son service militaire dans le 56ème régiment d'artillerie le 15 octobre 1929 où il affinera son métier de forgeron, il réintégrera la cellule familiale pour reprendre l' activité de son père et subvenir aux besoins de la famille HORUS. Le jeune artisan qu'il est, va reprendre le droit fil de ses idéaux et tenter de les faire triompher au niveau local.

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    Marcellin Horus, le forgeron

    Malgré les difficultés rencontrées pour constituer une liste complète, en raison des pressions exercées à cette époque là par les gros propriétaires terriens du village sur les ouvriers qui souhaitaient rentrer dans sa liste, il parviendra cependant à se présenter sous étiquette socialiste (S.F.I.O.) devant les électeurs de Villesèquelande avec deux autres jeunes (Henri CAMPOURCY et Pierre COUDERC)  également bardés de motivation.

    Seul Mr DEFOSSE faisant fi de son obédience royaliste et gros possédant de ce qui constituait l'ensemble des terres des familles DEDIES et PULLES confondues, avait signifié à Marcellin son intention de continuer à le faire travailler, en raison précisément de la qualité de son travail.L'histoire remerciera plus tard cet homme bon de sa noble attitude.)

    Bien que battue au 2ème tour du 12 mai 1935,  cette liste obtiendra néanmoins un nombre substantiel de suffrages au grand étonnement de la rumeur locale. Comme il pouvait s'y attendre, la sanction sera immédiate et Marcellin sera privé de plus de 75% de son gagne pain. Pour faire face à cette nouvelle situation il ira travailler en sous-traitance à Carcassonne et ailleurs.  Bien que battue au 2ème tour du 12 mai 1935,cette liste obtiendra néanmoins un nombre substantiel de suffrages au grand étonnement de la rumeur locale. Comme il pouvait s'y attendre, la sanction sera immédiate et Marcellin sera privé de plus de 75% de son gagne pain. Pour faire face à cette nouvelle situation il ira travailler en sous-traitance à Carcassonne et ailleurs. 

    Juste avant la guerre, le 21 janvier 1938, Marcellin mettra fin à son célibat pour épouser celle qui depuis longtemps déjà avait pour lui les yeux de "Chimène". Louise BRUNEL fille de Pierre BRUNEL et Clara CAZEMAJOU. De cette union avec Louise (Louisette), naîtra trois enfants :Annie, Marcel et Michèle.

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    Jusqu'à quand ?

    En 1939, la deuxième guerre mondiale éclate. Marcellin est envoyé sur le front en Belgique le 13 septembre de la même année où il est affecté au troisième régiment d'artillerie. Refoulé par l' armée allemande, il vivra la grande débâcle et sera blessé à la jambe par un éclat d'obus.

    Il est démobilisé le 14 juillet et s'engage, dés la fin de l'année 1940 dans la résistance Française  au côté du député Henri GOUT, du professeur Albert PICOLO, Joseph DUFFOUR, BONNEMAISON, l' imprimeur CARBOU, DEMONS, Georges GUILLE, etc.… pour former le mouvement Combat.

    En raison des moyens extrêmement faibles, en ce début d'occupation, les premières missions consisteront à regrouper dans toutes les villes et villages les hommes et les femmes décidés à relever la tête, et en l'émission d' une  propagande anti–nazi, avec diffusion clandestine, la nuit, de journaux et tracts pour saper le moral des soldats ennemis.

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     En 1942, PICOLO et GOUT sont arrêtés par la milice. D'autres seront mis en résidence surveillée. Marcellin échappe à la "charrette", et sous l' impulsion de Louise, son épouse, il adhérera au M.U.R.  (Mouvement Uni de la Résistance) au côté de DUFFOUR, MARTY, CARBOU, etc….

    Mais après l'arrestation à Castelnaudary des principaux dirigeants de ce mouvement tels: DUFFOUR, BONNET, MAUNIER, MARTY, BRAS, etc…(qui ne sont plus revenus d' Allemagne), ce réseau est décapité. Marcellin (c'est son seul nom de guerre) échappera une nouvelle fois à cette rafle. Il adhérera alors à l' A.S. (Armée Secrète) secteur D par l' intermédiaire de Paul BARDOUX de Montolieu et NIZET (alias capitaine LEOPOLD) et va contribuer à la formation du maquis de Montolieu. Il créera ainsi le groupe F.F.I. "MARCELLIN", dans lequel viendront se joindre: Henri CAMPOURCY, Clément JALABERT, Paul CATUFFE, Elie PONS, Julien et Joseph BRUNEL.

    Ces noms qui font la gloire de notre région ne doivent pas être oubliés. Ceux qui ont connu les heures sombres de l' occupation, avec sont lot de dénonciations tortures et déportations …savent    qu' il fallait une grosse dose de courage pour rentrer dans la clandestinité.

    Ces hommes signèrent d' ailleurs un acte solennel d'engagement qui les mettait en demeure de servir la résistance même au péril de leur vie. Ces documents figurent dans les archives de la résistance de l' Aude et sont portés sur le livre d' état major des armées.

    Marcellin montera parallèlement les groupes satellites de Bram avec entre autres, Ernest LEOTARD et Adolphe FOURCADE, celui de Pezens avec EMBRY et COMBES de Moussoulens.

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    Le groupe FFI "Marcellin"

    Les missions accomplies par le groupe Marcellin sont nombreuses: 

    - Acheminement de ballots de tracts et journaux clandestins.

    - Transfert d' armes et explosifs pour alimenter les maquis de la "Montagne Noire" et celui du « maquis de Picaussel »

    - Transfert de troupes d' un maquis à l' autre.

    - Sabotages de voies de chemin de fer, de pylônes, et attaque de convois Allemands.

    - Coups de main, tel que l'enlèvement le 3 juillet 1944 d' un dépôt de 2500 litres d' essence et d' un camion Berliet tout neuf à la ferme de "Lorte" à Bram, etc…. 

    Le groupe Marcellin sera par ailleurs, homologué "unité combattante" par l'état major de l'armée (Éditions méthodique, page 277, de Charles LEVOUZELLE).

    Le groupe MARCELLIN, libérera Villesèquelande le 20 août 1944.

    A l'heure des comptes Marcellin est désigné membre exécutif du Comité de libération. Les collaborateurs et mouchards sont arrêtés. Certains sont exécutés. Marcellin est cependant effrayé et indisposé de voir les excès de zèle de certains partisans de la dernière heure, plus enclins à régler leur compte personnel qu'à punir les miliciens et collaborateurs notoires. Il va donc autant qu'il le peut jouer la modération et éviter ainsi à certains le peloton d' exécution. Un du village sera ainsi épargné par la sentence suprême. A "Romieu", Marcellin ira d'autorité le sortir du dernier rang. Le père de ce jeune et sa famille l'en remercieront à tout jamais.

    Marcellin sera maire de Villesèquelande le 28 septembre 1944 jusqu'au 12 mars 1983

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    Marcellin Horus à la gauche de François Mitterrand

    Il sera ensuite élu Conseiller Général du canton d'Alzonne en 1945  après une campagne particulièrement agitée pendant laquelle, lors d' une réunion publique en mairie de Montolieu, il osera porter contradiction à son adversaire de droite issu des grandes écoles et autrement plus "professionnel" que lui.

    Jean GUEHENNO, académicien, qui était présent  ce jour là dans la salle, conquis par la pertinence des propos de ce contradicteur sans titre, lui rendra un hommage appuyé et lui dédiera peu de temps après son livre "Journal des années noires" des éditions Gallimard.

    Mais, refusant de cosigner un texte public présenté alors par ses alliés communistes, visant à dénoncer l'entrée de la France dans l'Organisation du traité de l'Atlantique au côté des Américains, il se verra privé de leurs suffrages et sera battu en 1949 au renouvellement de son mandat par son opposant de droite.

    Au 1er congrès du Parti socialiste après la libération, s'estimant trop peu instruit, il refuseral'investiture à la candidature à la députation que lui donne son parti. Malgré l'ovation unanime et les exhortations réitérées des milliers de militants présents ce jour là, il déclinera le siège de député qui lui était quasiment acquis. Il appellera à la tribune son ami et camarade Georges GUILLE brillant instituteur de son état et demandera au congrès de le désigner à sa place.

    Georges GUILLE sera bien entendu largement élu député de la première circonscription de Carcassonne et deviendra peu de temps après secrétaire d' état de la quatrième république.   

    Marcellin n'en continuera pas moins d'assumer ses nombreux mandats de mairede Villesèquelandeet justifier par son action inlassable, la confiance sans cesse renouvelée par ses électeurs.

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    Distinctions

    Insigne F.F.I. (Force Française de l' Intérieur), délivré par le conseil national de la résistance le 16 septembre 1944

    Médaille de la résistance française délivrée le 6 septembre 1945.

    Croix du combattant volontaire de la Résistance française le 28 septembre 1961

    Croix du mérite confédéral de l' artisanat français  le 28 septembre 1954.           

     Plaquette du témoignage de la reconnaissance française pour services rendus à la patrie au cours de la guerre 1939-1945. Délivrée par Monsieur le ministre des anciens combattants DUVILLARD le 20 novembre 1970.

    Médaille d' honneur départementale et communale le 20 mai 1974.

    Médaille vermeil pour le même honorariat le 18 janvier 1982

    Médaille d' honneur de l' union fédérale des anciens combattants et victimes de guerre le 16 mai 1982.

    Lieutenant de réserve par décret du 26 mai 1945.

    Chevalier dans l'ordre de la légion d' honneur le 7 janvier 1982 de par Monsieur le ministre des anciens combattants Jean LAURAIN, venu en personne lui remettre cette distinction.

    Conseils de lecture

    "Guerre d' escarmouche dans le midi noir" tiré du livre "Une page de la résistance" de l' écrivainJoë Bousquet édité le 5 février 1945.

    "Le corps franc de la montagne noire"

     "L'écho de la Résistance" édité par la confédération des C.V.R.

    "Deux du maquis" de Maurice JOUFFREAU, éditions Chantal

     "Résistance Audoise" (4 tomes) préfacée par le colonel MAURY chef du maquis de Picaussel, éditions imprimerie nouvelle de Quillan.

    "Journal des années noires" de Jean GUEHENNO de l' Académie Française, éditions Gallimard.

     

    Tous mes remerciements à Aude Horus pour sa communication

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  • Cela aurait pu arriver dans un village de l'Aude!

    L'histoire dont je vais vous parler aujourd'hui s'est passée en France, loin de l'Aude. Cette tragédie, cette barbarie, ce crime contre l'humanité aurait très bien pu se passer à 20 km de Carcassonne à Conques sur Orbiel ou à St-Hilaire. Le destin a choisi le paisible bourg d'Oradour sur Glane à côté de Limoges dans la Haute-Vienne. C'était il y a exactement 69 ans, le 10 juin 1944...

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    Tout est tranquille en ce début d'après-midi du 10 juin, quand le village est soudainement traversé par les chenillards d'une division allemande. On pense qu'elle ne va faire que passer car ici on n'a jamais vu de "bôches" depuis le début de la guerre. Elle s'arrête en haut du bourg et ceux que l'on prenait jusque là pour des soldats de la Wehrmacht, sont bel et bien des Waffen SS. Il s'agit de la division Das Reich, commandée par le général Hans Lammerding. Bien sûr les habitants ignorent que ces assassins remontent vers le nord et qu'à Tulle ils viennent de pendre 120 hommes aux lampadaires de la ville. Alors, quand ils ordonnent à toute la population du bourg de se rendre sur le champ de foire afin de vérifier les identités, personne ne soupçonne ce qui va arriver. On convoque le maire à qui l'on dit qu'il y a des armes cachées dans le village et que l'on va procéder à des vérifications. C'est un prétexte car Oradour n'est pas connu pour être un repère de maquisards. Les hommes sont ensuite séparés des femmes et des enfants. Les premiers sont conduits par groupe de six dans des granges; les autres entassés dans la petite église paroissiale. A 16 heures, sous les balles des mitraillettes, les hommes sont abattus et leurs corps recouverts de foin auquel on met le feu. A 17 heures, les femmes et les enfants (le plus jeune avait quelques semaines) dans l'église après une tentative d'asphyxie sont massacrés à la mitraillette. Seule une femme réussira à s'échapper par un vitrail au dessus de l'autel.

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    Personne ne devait être témoin de la scène et ceux qui se sont aventurés dans le bourg ont été immédiatement abattus. Leur forfait accompli, les SS pillèrent et firent ripaille. Ensuite, il mirent le feu à l'ensemble des habitations et à l'église. Ce n'est que plusieurs jours après, que les secours purent intervenir dans ce village de l'apocalypse, après l'autorisation de Vichy. Seul l'évêque de Limoges Mgr Rastouil que l'on avait mis en prison puis libéré, pour ne pas avoir voulu célébrer à la demande du gouvernement une messe pour la mémoire du milicien Henriot, protesta auprès des autorités. Ni l’État Français, ni la Milice française ne protesta auprès de l'occupant. Mgr Rastouil avait également protégé à Limoges le Rabbin Bischeim. C'est un homme qui fit honneur à son ministère et dont il faut honorer la mémoire! 

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    Au total 642 personnes périrent dans les flammes d'Oradour dont de nombreux enfants qui étaient en classe ce jour là. Parmi eux, un seul a réussi à s'échapper (Roger Godfrain). Il faudra attendre 1953 et le procés de Bordeaux pour espérer punir les coupables. Or, seuls les alsaciens incorporés de force dans la SS se retrouveront sur le banc des accusés. Parmi eux, un seul s'y était volontairement engagé. Ils furent condamnés à la prison, mais l'affaire devint rapidement politique en opposant l'Alsace et le Limousin. La mémoire des 642 victimes fut alors sacrifiée sur l'autel de la réconciliation nationale et la peine des condamnés fut commuée.

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    Le général SS Lammerding échappa à un procès grâce aux anglais et aux allemands qui refusèrent de le livrer. Il n'était pourtant pas caché car il avait repris ses activités d'ingénieur. Il mourra dans son lit à Dusseldorf en 1971.

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    Le 26 mai 1983, le nazi Heinz Barth impliqué dans le massacre d'Oradour se présente à son procès. Il touchait jusque là une pension de "victime de guerre"... En voyant deux rescapés du massacre venu témoigner, il dira qu'il lui parassait comme impensable qu'il y ait pu avoir des survivants. Il ne devait pas y en voir. Quant à sa responsabilité: "j'ai obéi aux ordres". Aucun regrets, ni remords... pour avoir tué 247 enfants!
    Il sera condamné à la prison à vie mais en raison de son âge, il sera libéré quelques temps après. Il est mort le 6 août 2007 à 86 ans.
     
    Oradour sur Glane en 2013
     

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    L'église du village dans laquelle périrent près de 400 femmes et enfants

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    Le crucifix

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    L'intérieur de l'église

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    Impacts de balles dans l'église

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    La rue principale du bourg

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    Ce qu'il reste de l'école des filles

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    Le bureau de poste

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    La boulangerie

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    Le champ de foire sur lequel les hommes furent séparés des femmes et des enfants. La voiture Peugeot 202 du Dr Désourteaux, maire d'Oradour sur Glane.

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    Dans le cimetière...

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    Le mémorial élevé aux 642 victimes d'Oradour

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    Les restes de victimes innocentes. Seules dix sur 642 seront identifiées

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    Les noms des 642 victimes dont la plus jeune n'avait que quelques jours

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    A l'intérieur du mémorial

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    Landau de nouveau né criblé de balles et jouets d'enfants

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    L'église du nouveau village, construit dans les années 50, juste à côté des ruines de vieil Oradour sur Glane.

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  • A la mémoire de ...

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    A l'entrée de Pennautier, sur l'ancienne ligne droite bordée de platanes, il est une stèle oubliée. C'est celle d'un homme dont l'histoire n'a retenu que le nom, le jour de la libération de Carcassonne. Peut-être était-il là au mauvais moment, quand l'armée allemande en débâcle tirait sur les civils?

    Selon les renseignements recueillis par J. Blanco


    Ils étaient six adolescents (aux dires de certains, qui jetaient des pierres sur l'armée en repli).
    Selon Mme BRIEU, sœur de Jean ALBAREL qui avait 13 ans en 44, ils regardaient une voiture au bout de l'allée de platanes et le passage des allemands, quand  quelqu'un a crié "MAQUIS AU VILLAGE". Les militaires  apeurés et en déroute ont alors tirés.
    Seul,Jean ALBAREL est mort.


    Les cinq autres furent blessés.
    Il s'agit de:
    Mariano ?
    CARRIERE ?
    IZARD ?
    ?   ?


    D'après mon ancien collègue Maurice POUJADE décédé  depuis longtemps, son frère serait lui aussi mort. Mais il n'y a qu'un seul nom sur la stèle.

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