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Seconde guerre mondiale - Page 70

  • Un aviateur dans la crypte de la basilique St-Nazaire...

    Notre ami Philippe Decaux, patron du bar le Sénéchal, m'a conté une petite histoire... Une année, il fait la connaissance à la cité d'un touriste américain qui cherche à se rendre à la basilique. Jusque là rien de bien étonnant. Sauf que cet homme est un aviateur de l'armée américaine qui va lui raconter une bien belle histoire... Nous sommes en 1944 et la cité est occupée par l'armée allemande, quand un soldat US, Sully H. de Fontaine, parachuté début février à Dijon se présente au curé Pierre Pont. Ce dernier va alors le cacher dans la crypte de la basilique sous le choeur, le temps qu'il puisse s'enfuir.

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    La crypte sous le choeur de la basilque St-Nazaire

    Il réussira quelque jours après à rejoindre Pamiers, grâce à des passeurs. Ce touriste est donc bien Sully H. de Fontaine qui 50 ans après retournait à Carcassonne.

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    Les deux hommes se sont liés d'amitié et en 2001, le Colonel Sully H. de Fontaine reçut la médaille de la ville de Carcassonne.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2011

  • Helmut Thomas, résistant allemand antinazi

    L'histoire ne peut se contenter de préjugés quand elle doit examiner avec justesse les responsabilités à l'intérieur d'un conflit comme celui de la Seconde guerre mondiale. La facilité serait de désigner les coupables par rapport à leur nationalité ou leurs fréquentations. Ce n'est pas si simple! Durant l'épuration qui suivit la libération de la France, la précipitation des hommes à traquer coûte que coûte les collaborateurs à fait envoyer des innocents devant un peloton. Au même moment, certains parmi les plus impliqués ont pu fuir et ont bénéficié de la mansuétude des tribunaux des années 50. Là, où les chefs de centaine de la milice française, par exemple, seraient passés par les armes dès la libération; ils ont profité dix ans après, de jugements rendus par une justice professionnelle les condamnant seulement à de la prison. D'ailleurs, si nous lisons les compte-rendus nous nous apercevons qu'ils ne firent jamais totalement leur peine. Que dire également des anciens fonctionnaires de l'Etat français qui se sont retrouvés à des places de ministres, comme Maurice Papon. Les lettres de délation qui avaient fait envoyer des français en déportation, juste par vengeance ou inimitié de voisinage, ont perduré après la libération mais dans le sens contraire. Ainsi, désignait-on ceux qui avaient soi-disant collaboré en encourageant les délateurs. Bien entendu, il ne faut pas nier les vraies responsabilités et ne comptez pas sur moi pour les occulter. Cependant, suite aux commentaires postés sur ce blog après mon article sur Jean Bringer, il est de mon devoir d'apporter une autre réflexion.

    Les allemands étaient-ils tous nazis ?

    Hitler a été porté au pouvoir par les urnes et non par un coup d'état. Les causes sont multiples, mais la principale que l'on ferait bien de ne pas l'oublier dans la crise économique qui nous secoue actuellement: Une monnaie qui ne valait plus rien, un taux de chômage très élevé, une hausse des prix. A cela il faut ajouter, l'humiliation de la défaite de 1918 et la poussée du sentiment national. Le populisme hitlérien est arrivé au pouvoir en jouant sur les peurs et en désignant les coupables: les juifs. Dans la population allemande, certains avaient compris que la traque des juifs désignés comme étrangers et apatrides, n'était pas dirigée pour des raisons économiques mais idéologiques. A ce titre, Mein Kampf (Mon combat) écrit par Hitler depuis sa prison après son coup d'état manqué est des plus révélateurs. La race pure aryenne doit s'imposer comme supérieure à toutes les autres. 

    Les résistants en allemagne

    La rose blanche, mouvement d'étudiants allemands, a résisté au pouvoir nazi en 1942. Ils ont été arrêtés et guillotinés.

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    Sophie Scholl (1921-1943), guillotinée avec son frère Hans.

    Les résistants allemands dans l'Aude

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    Ce jeune soldat allemand avait été incorporé de force dans la Wehrmacht, après avoir fait partie des Brigades Internationales pendant la guerre civile espagnole. Il déserte en 1943 et rejoint les combattants du maquis Faïta (Francs tireurs et partisans) situé à Salvezines dans la Haute-vallée de l'Aude. Parmi eux il va mener des actions non contre son pays, l'Allemagne, mais contre une idéologie qu'il ne peut pas soutenir.

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    Fanion du maquis Faïta

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    Le maquis Faïta à Buc en 1943

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    Stèle au Col de la Flotte

    Le 27 juillet 1944, les troupes allemandes envoient 300 hommes pour débusquer le maquis Faïta près de Chalabre. Au Col de la flotte, entre Courtauly et Sonnac, ils interceptent un camion du maquis et tuent Louis Bages, André Laffon et Paul Vernières. A Courtauly, vers la ferme du Planquet, Fernand Trétal et Thomas Helmut sont capturés. Ils transportaient des courroies provenant du sabotage d'une batteuse. Ils seront exécutés d'une balle dans la tête.

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  • André Coumes, chef FFI

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    André Coumes (1914-1974), chef départemental-adjoint FFI aux côtés de Jean Bringer, fut connu dans la résistance sous pseudonyme de Capitaine Cabot. Il commence son action au sein de l'usine de la mine de Salsigne avec Félix Roquefort, et recrute des ouvriers pour mener la lutte. Son engagement est déterminant puisqu'il forme et anime des équipes de sabotages des voies ferrées, réseaux électriques et téléphoniques. Le 24 juillet 1944, soit quatre jours après l'attaque par les allemands du corps franc de la montagne noire, Bringer, Roquefort et Coumes rendirent visite à Armagnac et ses hommes. Le 8 août, le maquis était décimé à Trassanel et les blessés achevés par l'ennemi dans une grotte près du village. D'après les renseignements que Coumes et Roquefort auraient livrés après guerre à leurs proches, se serait le Baron D, habitant Carcassonne, qui aurait dénoncé les maquisards. André Coumes sera obsèques de Jean Bringer et portera le cercueil de son compagnon de la libération. Le 21 décembre 1944, le général Zeller remet le drapeau du 81e régiment d'infanterie nouvellement constitué, sur la place d'armes de Carcassonne. Il est placé sous les ordres de Gilbert de Chambrun et de son adjoint le Lieutenant-colonel Bousquet. Le 81e cantonna à proximité du camp de Valdahon (Doubs). Dix jours après, il fait mouvement vers le Rhin où il participa avec le 80e aux combats sur le front d'Alsace. Le 1er avril, il pénètre en Allemagne. Le Capitaine André Coumes appartient au 2e bataillon.

    Voici la liste du 81e RI

    Etat-major: Commandants David, Bonfils, Girvès, Georges (Morguleff), Capitaine Aribaud, Lieutenant Delanchy

    1er bataillon: Capitaine Franck (Maury), Capitaine Martinet, Lieutenant Fontrouge

    2e bataillon: Commandant Allaux, Capitaines Coumes, Lovichi, Lieutenant Joly

    3e bataillon: Commandants Meyer, Fournier, Capitaine Delmas, Lieutenant Chevalier

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