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Seconde guerre mondiale - Page 70

  • Helmut Thomas, résistant allemand antinazi

    L'histoire ne peut se contenter de préjugés quand elle doit examiner avec justesse les responsabilités à l'intérieur d'un conflit comme celui de la Seconde guerre mondiale. La facilité serait de désigner les coupables par rapport à leur nationalité ou leurs fréquentations. Ce n'est pas si simple! Durant l'épuration qui suivit la libération de la France, la précipitation des hommes à traquer coûte que coûte les collaborateurs à fait envoyer des innocents devant un peloton. Au même moment, certains parmi les plus impliqués ont pu fuir et ont bénéficié de la mansuétude des tribunaux des années 50. Là, où les chefs de centaine de la milice française, par exemple, seraient passés par les armes dès la libération; ils ont profité dix ans après, de jugements rendus par une justice professionnelle les condamnant seulement à de la prison. D'ailleurs, si nous lisons les compte-rendus nous nous apercevons qu'ils ne firent jamais totalement leur peine. Que dire également des anciens fonctionnaires de l'Etat français qui se sont retrouvés à des places de ministres, comme Maurice Papon. Les lettres de délation qui avaient fait envoyer des français en déportation, juste par vengeance ou inimitié de voisinage, ont perduré après la libération mais dans le sens contraire. Ainsi, désignait-on ceux qui avaient soi-disant collaboré en encourageant les délateurs. Bien entendu, il ne faut pas nier les vraies responsabilités et ne comptez pas sur moi pour les occulter. Cependant, suite aux commentaires postés sur ce blog après mon article sur Jean Bringer, il est de mon devoir d'apporter une autre réflexion.

    Les allemands étaient-ils tous nazis ?

    Hitler a été porté au pouvoir par les urnes et non par un coup d'état. Les causes sont multiples, mais la principale que l'on ferait bien de ne pas l'oublier dans la crise économique qui nous secoue actuellement: Une monnaie qui ne valait plus rien, un taux de chômage très élevé, une hausse des prix. A cela il faut ajouter, l'humiliation de la défaite de 1918 et la poussée du sentiment national. Le populisme hitlérien est arrivé au pouvoir en jouant sur les peurs et en désignant les coupables: les juifs. Dans la population allemande, certains avaient compris que la traque des juifs désignés comme étrangers et apatrides, n'était pas dirigée pour des raisons économiques mais idéologiques. A ce titre, Mein Kampf (Mon combat) écrit par Hitler depuis sa prison après son coup d'état manqué est des plus révélateurs. La race pure aryenne doit s'imposer comme supérieure à toutes les autres. 

    Les résistants en allemagne

    La rose blanche, mouvement d'étudiants allemands, a résisté au pouvoir nazi en 1942. Ils ont été arrêtés et guillotinés.

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    Sophie Scholl (1921-1943), guillotinée avec son frère Hans.

    Les résistants allemands dans l'Aude

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    Ce jeune soldat allemand avait été incorporé de force dans la Wehrmacht, après avoir fait partie des Brigades Internationales pendant la guerre civile espagnole. Il déserte en 1943 et rejoint les combattants du maquis Faïta (Francs tireurs et partisans) situé à Salvezines dans la Haute-vallée de l'Aude. Parmi eux il va mener des actions non contre son pays, l'Allemagne, mais contre une idéologie qu'il ne peut pas soutenir.

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    Fanion du maquis Faïta

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    Le maquis Faïta à Buc en 1943

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    Stèle au Col de la Flotte

    Le 27 juillet 1944, les troupes allemandes envoient 300 hommes pour débusquer le maquis Faïta près de Chalabre. Au Col de la flotte, entre Courtauly et Sonnac, ils interceptent un camion du maquis et tuent Louis Bages, André Laffon et Paul Vernières. A Courtauly, vers la ferme du Planquet, Fernand Trétal et Thomas Helmut sont capturés. Ils transportaient des courroies provenant du sabotage d'une batteuse. Ils seront exécutés d'une balle dans la tête.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • André Coumes, chef FFI

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    André Coumes (1914-1974), chef départemental-adjoint FFI aux côtés de Jean Bringer, fut connu dans la résistance sous pseudonyme de Capitaine Cabot. Il commence son action au sein de l'usine de la mine de Salsigne avec Félix Roquefort, et recrute des ouvriers pour mener la lutte. Son engagement est déterminant puisqu'il forme et anime des équipes de sabotages des voies ferrées, réseaux électriques et téléphoniques. Le 24 juillet 1944, soit quatre jours après l'attaque par les allemands du corps franc de la montagne noire, Bringer, Roquefort et Coumes rendirent visite à Armagnac et ses hommes. Le 8 août, le maquis était décimé à Trassanel et les blessés achevés par l'ennemi dans une grotte près du village. D'après les renseignements que Coumes et Roquefort auraient livrés après guerre à leurs proches, se serait le Baron D, habitant Carcassonne, qui aurait dénoncé les maquisards. André Coumes sera obsèques de Jean Bringer et portera le cercueil de son compagnon de la libération. Le 21 décembre 1944, le général Zeller remet le drapeau du 81e régiment d'infanterie nouvellement constitué, sur la place d'armes de Carcassonne. Il est placé sous les ordres de Gilbert de Chambrun et de son adjoint le Lieutenant-colonel Bousquet. Le 81e cantonna à proximité du camp de Valdahon (Doubs). Dix jours après, il fait mouvement vers le Rhin où il participa avec le 80e aux combats sur le front d'Alsace. Le 1er avril, il pénètre en Allemagne. Le Capitaine André Coumes appartient au 2e bataillon.

    Voici la liste du 81e RI

    Etat-major: Commandants David, Bonfils, Girvès, Georges (Morguleff), Capitaine Aribaud, Lieutenant Delanchy

    1er bataillon: Capitaine Franck (Maury), Capitaine Martinet, Lieutenant Fontrouge

    2e bataillon: Commandant Allaux, Capitaines Coumes, Lovichi, Lieutenant Joly

    3e bataillon: Commandants Meyer, Fournier, Capitaine Delmas, Lieutenant Chevalier

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  • Discours inaugural de la Milice Française à Carcassonne en 1943

    Le 28 février 1943 avait lieu au théâtre municipal de Carcassonne en présence de plusieurs notabilités de la ville, la soirée d'inauguration de la direction départementale de la Milice Française. Inutile de préciser encore quel était ce bras armé français de la collaboration avec les nazis. En cette période troublée dans laquelle une relent nauséabond de racisme bien français refait surface, j'ai décidé de retranscrire ci-dessous in-extenso le discours de cette soirée inaugurale.

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    M. Caillard, chef départemental de la Milice française, lors d'un discours pour la venue de Raymond Lachal à la Cité de Carcassonne

     

    Discours du 28 février 1943

    La patrie est en danger. Nous ne comptons plus ses désastres: défaite de juin 1940 - perte de notre empire colonial - de notre flotte - de notre armée. Mais ce sont des désastres matériels et on sait que la France en a connu bien d'autres. On se rassure parce qu'elle s'est toujours relevée. En effet, on ne tue pas les peuples: l'écrasement militaire, l'occupation, la misère, n'ont jamais aboli la conscience nationale des races fortes.

    Mais si l'on ne tue pas les peuples, il y a des peuples qui se sont laissés mourir et l'histoire est faite des empires ainsi disparus.

    La France se laisse mourir.

    La France peut disparaître si les français ne veulent pas son relèvement - s'ils continuent à se déchirer en luttes criminelles - s'ils sacrifient à leurs égoïsmes  et à leurs ressentiments l'intérêt de la patrie. En face du danger, les français ont toujours aboli leurs querelles et forgé, plus solide, la communauté nationale.

    Aujourd'hui, notre pays est menacé au plus grand des périls: le communisme.

    A. Le communisme

    1. Ses apparences:

    Bien des français ne croient plus à la menace et même à l'existence du communisme.  "L'épouvantail du communisme a été rangé parmi les vieux accessoires de comédie" constate une récente circulaire du Parti SFIO.

    Parce que les communistes ont changé de visage - ils ont adopté le Patriotisme et remplacé - provisoirement - l'Internationale par la Marseillaise.

    Les communistes avaient besoin d'alliés. Depuis juin 1941, ils ont fait appel à tous les mécontents:

    Militaires humiliés du désastre

    Bourgeois gaullistes rendus belliqueux par les restrictions

    Ouvriers qui réellement souffrent

    Étudiants écervellés qui croient libérer la France par des refrains revanchards

    Tous ceux qui sont aveuglés par un réflexe anti-allemand parce qu'ils voient dans les rues des uniformes verts.

    Depuis deux ans les communistes exaspèrent  le patriotisme français après avoir injurié l'armée, sali notre drapeau, et promis tous les bourgeois à la corde, pour le grand soir. Et des français croient qu'il existe, chez nous une catégorie spéciale de communistes, des communistes nationaux  sans aucune parenté avec ceux qui ensanglantèrent l'Espagne.

    2. Son vrai visage:

    En réalité les communistes n'ont pas changé, ils appliquent des instructions et des méthodes inaugurées en 1935 avec le Front populaire. Leur minorité a besoin, pour le premier pas révolutionnaire, de complices.

    Ce fut hier, les Partis de gauche

    Ce sont aujourd'hui tous ceux qui répètent les mots d'ordre de Moscou en slogans patriotiques. Ils les élimineront facilement en cas de triomphe bolchéviste parce que les communistes, seuls, sont politiquement et techniquement organisés. Derrière la façade patriotique, il y a le Parti communiste illégal: formé de responsables qui ont déjà fait leurs preuves en Hongrie et en Espagne, de professionnels fanatiques qui ont juré de renoncer à leur famille et à leur patrie.

     Les troïkas, groupes de trois membres (Chef, celui qui fait les tracts, celui qui les distribue) forment un réseau de militants absolument disciplinés. Il ne leur est guère possible de trahir, d'ailleurs ils ne lse vendent pas.

    Les FTP: parallèlement à cette organisation politique existent des groupes terroristes de 7 membres éduqués soigneusement pour le sabotage, l'assassinat.

    Leur but n'est pas le crime de style anarchiste. Mais d'affoler l'opinion publique par le meurtre, de créer le climat pré-révolutionnaire dont par Lénine dans "Instructions sur l'insurrection de Moscou". Les attentes se multiplient. La révolution communiste en France se prépare. Les communistes peuvent la déclancher à la faveur d'une poussée de l'armée rouge à l'est. A ce moment, les communistes feraient leur révolution, proclameraient leur programme un instant camouflé, traiteraient en ennemi tous les non-communistes: notamment les bourgeois gaullistes. L'ordre intérieur risque d'être troublé. La France pour son honneur  comme pour sa sécurité ne peut et ne doit compter  sur l'étranger.

    B. Contre le communisme aux ordres de l'étranger, une force française, la Milice Française.

    Seule l'unité nationale peut sauver la France du bolchévisme. Tous les égarés - alliés inconscients du communisme - doivent abandonner le camp des ennemis de la famille et de la patrie française. La Milice veut faire cette unité. Pour comprendre le rôle de la Milice, il faut dissiper des malententus.

    1. Les S.O.L

    Premiers noyaux de la Milice française sont méconnus, calomniés. Ils passent pour des excités. Mais il est remarquable de constater que ces excités viennent de se ranger aux côtés du chef du gouvernement. Ils ont abandonné de leur intransigeance révolutionnaire pour préserver la France de la guerre civile. Ils savent qu'ils risquent d'être incompris encore une fois.

    Pas de neutralité - il aurait été facile, après le 11 novembre de se retirer de la lutte et d'essayer lâchement de se faire oublier. Il aurait été plus facile encore de faire chorus avec l'opposition au gouvernement.

    Certes, nous savons encore qu'il y a des fonctionnaires peu sûrs - des profiteurs du marché noir - des injustices. Nous voulons pas jouer les Don Quichotte. Il n'y a pas le choix, critiquer le gouvernement signifie être avec les adversaires de la France: avec les communistes. Rester neutre signifie attendre l'émeute bolchéviste.

    2. Appel aux nationaux égarés

    Il est encore temps de reconnaître les erreurs de deux années. Et il suffit de réfléchir pour comprendre qu'il n'y a qu'un devoir pour:

    Les patriotes qui se souviennent des communistes apôtres du désarmement - et poussant la France à la guerre.

    Les catholiques justement épris de justice sociale mais qui ne veulent plus accepter la main tendue des pilleurs d'églises et des étrangleurs de religieuses.

    Les libéraux qui ne veulent pas de la dictature rouge

    Les ouvriers, les paysans français qui aiment leur pays et veulent préserver leur famille et leurs biens.

    Les intellectuels trompés par les agents d'un régime qui abolit les intelligences et détruit les élites.

    Les communistes ne voient en eux que des "bourgeois stupides" (Instructions aux chefs de cellule SFIO). Ils espèrent les neutraliser facilement, après le triomphe, en les jetant les uns contre les autres.

    Paysans contre ouvriers en imputant aux campagnes les dures restrictions des villes

    Ouvriers contre patrons provisoirement mais sous le signe du communo-gaullisme.

    Tous les tromptés - futures victimes du communisme - n'ont qu'un seul et dernier espoir: La Milice Française.

    C. La Milice française

    1. La milice n'est pas un simple S.O.L élargi

    Ce n'est pas une minorité combattante, mais le grand mouvement national attentu et né d'une mobilisation contre le communisme. Toutes les intelligences et toutes les énergies y trouvent leurs emplois. Si la Franc garde - organisme de combat - n'accueille que des hommes jeunes - La Milice française fait appel à tous les Français et Françaises. Car la Milice a d'abord une mission politique. Elle sera l'instrument principal du redressement intellectuel, social et politique du pays.

    Par l'exemple: le milicien s'imposera par l'exemple quotidien - l'intégrité de sa vie privée - la dignité de ses moeurs - la qualité de son travail. Il ne sera pas seulement un révolutionnaire en paroles, mais en action. Nous n'aurons pas de miliciens spécialistes du marché noir - recommandant un fonctionnaire indigne ou un condamné de droit commun. Ses actes quotidiens seront la meilleure propagande de notre mission politique.

    Par la révolution intellectuelle et morale: La France d'avant guerre, par la littérature et le cinéma a été soumise à la tutelle avilissante de la juiverie. La France d'aujourd'hui supporte la tutelle plus lamentable encore de la médiocrité.

    L'esprit bien pensant et l'esprit de patronage sont aussi condamnables à nos yeux que l'esprit d'avant-garde qui n'est plus que d'avant-guerre.

    Une certaine jeunesse décadente - méprisant le goût du travail et de l'esprit de sacrifice - veut remettre en honneur la civilisation du jazz-band.

    La Milice française protègera le patrimoine intellectuel français.

    Elle débarassera la littérature, le théâtre, le cinéma des productions malsaines. Et au besoin par la force.

    Par son action sociale révolutionnaire: La Milice française s'attaquera à la famine et à la misère, conséquence de la défaite. Elle n'a pas l'intention d'inaugurer des ouvroirs, de créer des oeuvres de charité. Les miliciens feront action sociale virile. Ils paieront de leur personne lors des campagnes du Secours National - de la Croix-rouge. En cas de bonbardement, ils seront les premiers à organiser les secours aux sinistrés. Ils veilleront à ce que les individus sans scrupules ne détruisent pas le foyer de nos prisonniers.

    La Milice réprimera les actions frauduleuses du marché noir. Elle frappera avec discernement ceux qui s'enrichissent de la misère du peuple et sont ainsi les artisans de la révolte sociale: du communisme.

    Par les activités professionnelles des miliciens: si l'on se plaint que rien n'est changé, c'est parce que les lois sociales ne sont pas appliquées ou le sont à contre-sens. Dans les comités sociaux: la corporation paysanne, les groupements de fonctionnaires, toutes les professions libérales.

    Par le remplacement des cadres: La France manque de cadres compétents et dévoués. Les chefs miliciens peuvent détecter des chefs: par la formation politique qu'ils auront reçue dans nos écoles de cadres, parce qu'ils auront fait à la tête de leurs troupes, l'apprentissage du commandement et de la responsabilité.

    Français et Françaises

    La Milice française en faisant appel à vous ne vous convie pas à un rassemblement sentimental. car les circonstances présentes n'autorisent plus les projets lointains et les adhésions vagues. Nous ne multiplierons pas les discours et les défilés.

    La Milice française sera un groupement d'action révolutionnaire pour :

    Remettre en honneur l'intelligence et le travail

    Redonner aux français le sens de la grandeur de la France, le sentiment de leurs responsabilités et des seuls intérêts français.

    A l'encontre des réactionnaires confinés dans leurs égoïsmes et leurs mesquines revanches, sans esprit partisan, nous ferons une révolution sociale et nationale. La lutte sera longue, quotidienne, faite de sacrifices obscurs.

    Nous connaissons nos ennemis et nous mesurons les obstacles qui nous séparent du but.

    Un danger domine tous les autres: le bolchévisme.

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