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Portraits de carcassonnais - Page 2

  • Le général Aussenac, illustre frère de la Loge Napoléon de Carcassonne

    Né à Carcassonne le 30 mars 1764 dans la paroisse Saint-Michel, Pierre Gabriel Aussenac fut l'un des plus brillants généraux du Premier Empire. Son mérite grandit au fur et à mesure de son ascension au sein de l'armée. Soldat en 1781 dans le régiment Médoc-infanterie, il fit ensuite les campagnes de 1793 à 1795 dans l'armée des Pyrénées-Orientales. Il fut nommé adjudant-général chef de brigade pour avoir sauvé la vie du général Antoine de Béthancourt. Ses nombreux faits d'armes lui valurent, tant en Italie qu'à Saint-Domingue de se faire remarquer de l'Empereur. Celui-ci lui décerna la croix d'officier de la légion d'honneur le 14 juin 1804 et lui confia le commandement du 7e régiment d'infanterie de ligne avec le grade de colonel. Aussenac se trouvait en garnison à Blaye en 1805, au moment de l'allumage des feux de la loge militaire "Napoléon" à l'Orient de Bordeaux. De cet atelier itinérant, il en sera le vénérable de Bordeaux à Braunau (Autriche) en 1807 avec la Grande armée. Dans les effectifs figure un autre carcassonnais de 21 ans, le sous-lieutenant Jérôme Sattot.

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    Ausserac sert ensuite en Catalogne jusqu'en 1812 et se distinguera aux sièges de Gérone et de Tortose Il est fait baron de l'Empire le , puis élevé au grade de général de brigade le pour sa belle conduite pendant le siège de Tarragone. Au cours de son passage en Catalogne, il avait visité "Les amis fidèles de Napoléon" à l'Orient de Barcelone le 27 décembre 1809.

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    © Nathalie Amen-Vals

    Intérieur de la loge Napoléon à Carcassonne

    A Carcassonne, une loge "Napoléon" s'est constituée le 29 novembre 1808 à l'intérieur du Bastion Montmorency appartenant à Dominique Reboulh. Le 29 décembre 1811, le général Pierre Gabriel Aussenac y est reçu. Au cours d'une cérémonie, il s'affilie à cette loge et en devient le Vénérable d'honneur. La première santé d'obligation est portée en faveur de l'empereur Napoléon, de l'impératrice Marie Louise, du roi de Rome et de toute la famille impériale. Après avoir été mis à la retraite par décret le 11 février 1813 et retiré à Auch, Aussenac reprendra du service auprès de Louis XVIII. Il meurt à Auch le 2 février 1833.

    Sources

    Archives BM de Carcassonne

    Correspondances des loges avec le Grand Orient de France. Loges militaires. BNF

    Fichier Bossu

    Crédit photo de couverture

    Illustration d'un habit de général de brigade / empirecostume.com

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2025

  • Henri Alaux (1929-2003), historien passionné

    L'association des Amis de la ville et de la cité appuyée par Claude Marquié, a obtenu en 2011 de la municipalité de baptiser le chemin allant à la propriété de "La Caramagne" du nom d'Henri Alaux. Cet homme passionné a voué toute sa vie, en dehors de ses obligations professionnelles, à la connaissance et à la défense du patrimoine carcassonnais. A l'instar de Claude Marquié ou de Jean-Louis Bonnet, il faisait partie des sociétés dites "savantes" de la ville dans lesquelles on peut encore consulter un grand nombre de ses études. Il m'est bien entendu difficile de rendre ici hommage à cet historien que je n'ai pas eu le plaisir de rencontrer, mais la lecture de ses ouvrages en disent bien assez sur le sérieux de ses recherches. Que serait mon blog sans l'héritage d'Henri Alaux et de tant d'autres, passés et présents ? Nous ne sommes propriétaires de rien, sinon responsables de la transmission d'un témoin dont le poids de l'héritage nous engage et nous oblige. Alors, chapeau M. Alaux et de tout coeur merci!

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    Henri Alaux est né à Lézignan le 28 avril 1929 et a fait toute sa carrière professionnelle à la Société de transport de force puis à l'EDF (on pourra lire son excellent livre: De la lumière et des hommes... en pays d'Aude). Au fil des années, il va s'imposer comme un grand érudit de l'histoire locale et à ce titre, participera à la commission extra-municipale de communication. Il rédigera des articles sur l'histoire de Carcassonne dans le magazine municipal "Carcassonne, ta ville", jusqu'à son décès survenu trop tôt. A partir de ces chroniques, il publiera en 2002 "Quartiers et faubourgs au fil du temps" (Lion's Club). Il ne s'agit pas d'un coup d'essai, car il avait déjà sorti un ouvrage en collaboration avec René Nelli en 1980: "Carcassonne d'heureuse rencontre" (Edisud). Henri Alaux est décédé à Carcassonne le 5 février 2003 et nous laisse un imposant héritage comme: Un fonds aux archives départementales et un mini musée dans les locaux d'EDF.

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    © Jacques Blanco

    Le caveau où est inhumé Henri Alaux, à Trèbes.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Michel Laguens (1940-2012), le photographe des stars de la chanson

    Né à Carcassonne le 1er novembre 1940, Michel Laguens vit le jour dans un très bel appartement situé 4, place Victor Basch. À l'époque, c'était la place du Palais dans lequel son grand père, Jules Delsol, avait été avocat et même bâtonnier. Après avoir passé son enfance pendant la guerre à Carcassonne, Michel Laguens entra à l'École de photographie de la rue de Vaugirard à Paris et fit ses premières armes chez Patrice Molinard.

    Il constitua une collection de photos sur le thème de la musique dès 1962 dans ses studios successifs à Paris, place Saint-Georges, rue de l’Abbé Grégoire et rue Falguière, et les proposa aux différentes maisons de disques françaises. Son nom va être imprimé des centaines de fois au verso de pochettes 33T, 45T et cassettes d’illustration générale. À partir de 1964, Lucien Morisse,  patron de Disc'az lui confia les reportages de tous ses artistes. C’est ainsi qu’à 25 ans, son nom fut affiché sur les murs de Paris au-dessous de la photo de 2x3m de Michel Polnareff.

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    RCA lui fit réaliser les coffrets français et étrangers d’Arthur RUBINSTEIN… Polydor ceux de Marcel PAGNOL, des Compagnons de la chanson. Il photographia les plus grands : Brassens, Brel, Bardot, Salvador Dali... et réalisa des reportages et pochettes avec plus d’une centaine d‘artistes et tous les accordéonistes. Il illustra aussi des couvertures de livres.

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    www.encyclopedique.fr

    En 1967 il participa au premier MIDEM à Cannes. Ses photos connurent le même succès international que celui qu’elles eurent déjà en France. Les rencontres avec les producteurs étrangers l’incitèrent à monter en 1975 sa propre maison de production de disques.

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    Il travailla exclusivement en EKTACHROMES 6X6 KODAK, principalement en studio, cependant il aimait superposer coucher de soleil sur les étangs avec des personnages ou des instruments de musique. Son style est reconnaissable à l’éclat des couleurs, au jeu des lumières, à la précision des contours, à la perfection des mannequins et des costumes; la profondeur et le mystère des fonds sont inimitables. Il a le sens de la mise en scène et du cadrage de l’image. Suivant les modes, des portraits et filles statiques des années 60, il évolua à partir des années 80 vers les "Filles Sexy" mouvantes, suggestives mais jamais vulgaires.

    Michel Laguens décéda à Paris en 2012, le jour de son anniversaire, d'une crise cardiaque.

    Sources

    Etat-civil / Mairie de Carcassonne

    www.encyclopedisque.fr

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