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Commerces d'autrefois - Page 40

  • La barbacane, ses vieux commerces

    La Barbacane, quartier parallèle à la Trivalle, vivait comme un village avec son église (St-Gimer), ses commerces et ses fêtes. Seule artère reliant les deux quartiers, la rue de la Gaffe permettait les réunions diplomatiques entre les bandes rivales telles celles des Sharks et des Jets de West Side Story. Là, pas des Porto-Ricains mais des baraquets (espagnols) et des gitanos (gitans) prêts à défendre leurs quartiers. Loin du vandalisme, des incivililtés et des agressions que l'on connaît aujourd'hui ; la jeunesse qui s'ennuyait faisait des "Tustets". Lo Tustet, qu'es aco ? Ce mot occitan dans son usage vulgaire signifiait surtout taper à une porte dans le but de réveiller le propriétaire et s'enfuir à toute jambe, une fois la porte ouverte. Mais, il y avait des variantes... qui restaient toutefois dans le cadre des farces. Un tust, c'est aussi une anti-sèche à un examen qui n'a de valeur que si l'on ne se fait pas attraper. C'est quand même pas recommandable !

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    L'entrée de la rue Barbacane, au siècle dernier

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    Le premier commerce, lieu de rendez-vous de la jeunesse, c'était le café "Chez Paulin" (Azéma). Il fut ensuite repris par le Café Salen, puis par la discothèque "La bulle".

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    En descendant la rue on croisait la boucherie Valette et l'épicerie Gorlain.

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    Plus mais de l'autre côté, il y avait les Docks méridionaux qui dernièrement avaient abrité une agence de la Caisse d'Epargne. Puis deux coiffeurs, Alphonse Bauret et Botelat qui devint "chez Jules Soler"

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    En face, la pharmacie Saunière que l'on trouve désormais sur la place en bas du pont vieux.

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    D'abord ici le volailler Pénavaire, ensuite le bureau de tabac Bricol repris par la famille Cathary

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    En face, l'épicerie Epargne

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    A l'angle de la place St-Gimer, l'épicerie Sentenac

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    En face, une autre épicerie tenue par M. Bajouet

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    A côté, l'épicerie Morlain

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    La boulangerie Rives

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    La mercerie Boutibou

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    Sur le même côté, la boucherie Romieu.

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    En face, la boulangerie Rajol et encore plus loin, l'Etoile du midi et la boucherie Deramond.

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    Le café Espeluche, mais aussi plus loin l'épicerie Soler, le jardinier Pradel, la menuiserie Andrieu...etc.

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    Force est de constater même si toutes ces photos ont été prises un dimanche matin, que plus rien ne bouge à la barbacane. On a mis la clé sous la porte, et les rares petits commerces se battent pour ne pas faire de même. Pour aller à la cité, le touriste peut aussi passer par la porte d'Aude en empruntant la montée de St-Gimer. Malheureusement, rien n'est fait pour l'inciter à y aller à pied par là quand il descend du pont vieux. Il serait plus judicieux d'inverser les sens interdits, ainsi les voitures prendraient la rue barbacane à son entrée en direction de la cité et reviendraient par le moulin du roi vers la ville. Comme pour la rue Trivalle... 

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  • La chapellerie Eugène Blain

    Eugène Blain reprend à la fin du XIXe siècle, le commerce de la Maison St-Lézin et s'installe comme successeur de cette dernière au numéro 29 de la place Carnot. Il devient le fournisseur des principales sociétés de la ville. A cette époque, Carcassonne comptait pas moins de sept marchand de chapeaux: Arnal, Blain, Bosco, Ducos, Feuille, Patry, Romolli et Salva. Quatre d'entre eux avaient leur affaire sur la place Carnot, c'est dire s'il y avait de la clientèle.

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    La chapellerie Blain, 29 place Carnot, au siècle dernier. Juste à droite, il s'agit de la librairie Sales.

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    Aujourd'hui, le petit Moka occupe les lieux

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    En 1928, le chapelier E. Blain déménagea dans la rue de Verdun à l'endroit où se trouve actuellement la papeterie Majuscule. La vente de chapeaux était dans les années 1930 en pleine forme. La fabrique d'Espéraza se portait comme un charme et les commandes affluaient des neuf marchands que comptait la ville: Blain, Alexandra, Arnal, Dejean, Mancini, Lagarde, Rivals, Salze et Sartous. Puis, le chapeau est passé de mode et tous ces commerces fermèrent faute de repreneur. L'usine d'Espéraza renvoya ses ouvrières et le dernier de ces marchands fut la boutique Alexandra dans la rue de la gare (aujourd'hui Jennyfer). On trouvait encore des Stetson en feutre, bonnets, casquettes, des chapeaux de soie avec voilette. Les couvre-chefs reviennent à la mode, surtout les panamas mais avouez qu'un chapeau avec un jean, c'est moins classe qu'avec un complet. Et puis, reste la manière de le porter car en perdant la tenue vestimentaire c'est aussi l'élégance qui a fuit...

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