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Commerces d'autrefois - Page 39

  • La course des garçons de café

    Qui se souvient de cette tradition aujourd'hui disparue dans notre ville? Je veux parler de la course des garçons de café... Chaque année sur les boulevards se massait la foule, pour encourager les serveurs qui s'employaient à faire gagner le café pour lequel ils travaillaient. Au départ chaque garçon avait sur son plateau le même nombre de verres et de carafes remplis de liquide. Habillés à l'ancienne d'un pantalon, gilet et noeud noir avec une chemise blanche, ils devaient sans renverser leur plateau, arriver les premiers à l'arrivée. Les garçons des plus grands établissements concourraient souvent pour la gloire mais avec une telle ardeur que la compétition aurait pu figurer aux jeux olympiques! Les cafés Not, Lapasset, du nord, des colonies, continental, la rotonde... et j'en passe, tous étaient au rendez-vous. Cette fête populaire a disparu et c'est bien dommage. Pourquoi ne pas l'organiser à nouveau? Chiche pour l'année prochaine soutenue par Chérie FM, le Mag évasion, Tv Carcassonne... Vous ferez plaisir à bien des gens tout en défendant une belle et noble profession.

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    Le 6 juillet 1946, François Sanchez terminait en tête et remportait l'épreuve carcassonnaise.

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    Le ravitaillement au café Lapasset (aujourd'hui, le St-Germain) sur la place d'armes (place de Gaulle). Devant le serveur, on reconnaît René Lapasset, le patron de ce café.

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  • La manufacture de chaussures Fidel Perxachs

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    Fidel Pexachs né en 1855 à Ripoll en Catalogne, s'installe à Carcassonne à la fin du XIXe siècle avec son épouse Dolorès Fuste et fonde une manufacture d'espadrilles au n°30 de la rue du marché (actuelle rue Tomey). On retrouve cette entreprise dans le Guide de l'Aude de 1897 avec celles de Albouze (49, Grand rue), Audouy (67, Grand rue), Coux (16, place Carnot), Fontvieille (26, rue de la gare), Lalanne (9, rue du port), Larregola (24, rue de la préfecture), Madaule (46, rue du 4 septembre), Pastre (32, Grand rue) et Salles (17, rue V. Hugo).

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    En 1904, on retrouve la manufacture sur le boulevard Omer Sarraut au rez-de-chaussée de l'hôtel St-Jean Baptiste (Photo: J. Blanco). Les magasins faisaient face à l'actuelle Rotonde; précisément sur l'emplacement du cinéma le Colisée. Pour bien comprendre, sachez que cet hôtel a été détruit vers 1912 pour construire le Grand hôtel Terminus et par conséquent, le Colisée n'existait pas encore. C'est juste pour donner sa position.

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    A gauche, l'entrée de l'ancien hôtel St-Jean Baptiste. Dans son prolongement, on aperçoit le store tiré du magasin Perxachs. L'entreprise d'espadrilles compte une quinzaine d'ouvriers, mais il faut également compter avec des familles entières qui travaillent à leurs domiciles pour Perxachs. Ainsi par exemple, au hameau de Villalbe, j'en ai dénombré moins de cinq.

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    Au moment de la construction de l'hôtel Terminus, c'est à dire en 1914, Fidel Perxachs ira s'établir à l'angle de la rue Pinel et de la rue de Verdun. L'ancien hôtel particulier de St-Martin dont il prendra possession, devient lieu d'habitation, atelier et magasin. A la morte du père fondateur en 1922, l'hôtel est vendu. Il y aura désormais deux lieux de vente.

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    Le premier, dans l'actuelle Maison des mémoires 53 rue de Verdun est géré par la veuve et l'un de ses fils. Une espadrille de plus d'un mètre était accrochée à la façade pour attirer le client. Le second, au n°34 de la rue de Verdun est géré par l'autre fils, Louis Perxachs. Là, un atelier produit des espadrilles et des bottes de cuir pour les vignerons. L'ensemble de la production est arrêtée vers 1950 en raison d'une trop forte concurrence, mais la vente se poursuivit en faisant une affaire plus que centenaire.

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    Aujourd'hui, c'est Paul Appaix qui vend des chaussures sur l'emplacement du magasin Perxachs.

    Source

     Claude Marquié / La dépêche /17 septembre 2000.

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  • Les quatre chemins et ses anciens commerces

    De nombreux quartiers de Carcassonne, comme dans d'autres villes ont vu leurs commerces de proximité fondre comme neige au soleil. Ce lien social, culturel et fraternel entre des personnes de diverses origines créait une richesse et une animation aujourd'hui disparues. Les supermarchés ont fait naître des automates aux réflexes pavloviens devant une rangée de boîtes de conserves. Il faut bien reconnaître que les dernièrs humains avec lesquels on peut esquisser deux phrases minimum (bonjour et au revoir) ce sont encore les hôtesses de caisse. Plus pour longtemps car la mécanisation humaine du passage des codes barres va être remplacée par des portiques qui calculeront au centime nos achats. Pensez-donc, c'est celui qui va payer ses courses qui sera tenu de faire le travail de la caissière, comme dans certains hyper où l'on scanne soi-même ses achats. Si ça c'est pas chic ! C'est comme la télé réalité, on recrute des candidats (souvent idiots) que l'on expose comme des bêtes de cirque et ce sont eux qui font l'émission, à la place d'animateurs ou d'artistes qu'il aurait fallu rémunérer. C'est tout bénéfice, puisque des millions de téléspectateurs se marrent devant un miroir qui leur renvoit leur propre image. Au 4 chemins, les nouveaux commerces essaient de résister et d'autres ont fermé. Etat des lieux...

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    Le garage "Gayraud" sur l'avenue Henri Gout avait une piste de distribution d'essence. C'est maintenant une magasin d'optique.

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    L'ancien café "Chez Gaston" (Banque), vendu depuis peu le nouveau propriétaire s'est établi sur l'avenue Bunau Varilla.
    En pointe, il y avait la mercerie Dedieu.

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    Le pressing à l'angle de l'impasse dans lequel résidait la famille Salvetat (colporteur et rempailleur de chaises). Juste à côté en descendant, les "Docks méridionaux" tenus par Manuel et Jeanne Pujol de 1956 à 1975.

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    Le magasin de Léon Rivière, marchant de graines et de charbon. A côté, un limonadier. En face et à l'angle de la rue de Chateaudun, il y avait le primeur Mestre-Sarroca (famille de la célèbre cantatrice), puis en descendant un cordonnier dont l'échoppe a été détruite pour faire le parking.

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    L'épicerie "L'étoile du midi"

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    Le bureau de tabac du joueur de rugby "Mazon"

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    La menuiserie que Marius Azéma installa dans un ancien affenage, en face de l'ancienne station Gayraud. L'immeuble date de 1880.

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    Les établissements Ferrand avec la statue ornée d'une roue d'engrenage, du marteau et d'une enclume représentant l'industrie.

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    Tout ce joli quartier s'animait la semaine et laissait ses commerces fermés le dimanche. Eh oui! Le dimanche certains allaient à la messe puis chercher des gâteaux chez le pâtissier Promet. Et l'après-midi, on était au stade pour jouer ou encourager l'équipe de St-Jacques XIII avec l'Abbé Vaquier. La troisième mi-temps c'était au café "Chez Gaston".

    Merci à Chantal Pujol-Puissant pour sa précieuse et indispensable collaboration

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