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  • Les Jeux méditerranéens à Carcassonne en juin 1993

    Les Jeux méditerranéens

    réunissent depuis 1951 les sportifs des vingt-quatre pays du bassin méditerranéen. Ils se déroulent tous les quatre ans, l'année qui suit les Jeux olympiques d'été. Les trois anneaux bleus entrelacés représentent les trois continents côtiers de la méditerranée :

    Europe, Afrique, Asie. 

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    Ces jeux comptent 31 disciplines dont la pratique handisport et le karaté ; ce dernier ne figure pas dans les Jeux Olympiques d'été. Au tableau des médailles, la France se classe pour le moment en seconde position derrière l'Italie et loin devant l'Espagne, classée troisième.

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    La France organise ces jeux en Languedoc-Roussillon du 16 au 27 juin 1993. La cérémonie d'ouverture mise-en-scène par Jérôme Savary a lieu à Agde (ville antique), en présence de François Mitterrand et de Jacques Blanc (Président de la région Languedoc-Roussillon) . Dix-huit communes sont choisies pour accueillir des épreuves sportives, dont Carcassonne qui sera dotée d'un village temporaire chargé de recevoir une partie des 2598 athlètes.

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    La pièce de 20 francs frappée à l'occasion des Jeux

     

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    Pierre Fabre est chargé d'organiser les épreuves de Lutte à Carcassonne.  Elles se dérouleront dans la Salle du Dôme, transformée pour l'occasion en gymnase. C'est grâce à lui si Carcassonne possède désormais un complexe omnisports de 4000 m2 : Carcassonne Olympique. Une structure créée à l'occasion de ces Jeux Olympiques de Barcelone (1992) et des Jeux méditerranéens (1993).

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    Les résultats

    Lutte libre

    48kg

    1. Fevzi Kaynak (TUR),

    2. Filippo Fiumefreddo (ITA),

    3. Nidal Sik (SYR),

    4. Francisco Sanchez (ESP),

    5. Hassen Ben Lamine Mastouri (TUN),

    52kg

    1. Mevlana Kulac (TUR),

    2. Michele Liuzzi (ITA),

    3. Ivan-Ioannis Tabounchtchik-Tabounidis (GRE),

    4. David Legrand (FRA),

    5. Alaa El-Sayed (EGY),

    57kg

    1. Ismail Zurnaci (TUR),

    2. Georgios Petrov-Petridis (GRE),

    3. Magdi Ahmed (EGY),

    4. Laureano Atanes (ESP),

    5. Jesmond Giordemaina (MLT),

    6. Thierry Bourdin (FRA),

    7. Umberto Pirrone (ITA),

    8. Badii Alrihawi (SYR),

    62kg

    1. Ismail Faikoglu (TUR),

    2. Aroutioun Barseguian (CYP),

    3. Georgios Moustopoulos (GRE),

    4. Vicente Caceres (ESP),

    5. Philippe Lamothe (FRA),

    6. Giovanni Schillaci (ITA)

    7. Fouad Ibrahim El-Maoula (LIB),

    8. Ahmed Ibrahim (EGY),

    68kg

    1. Georgios Athanasiadis (GRE),

    2. Ahmad Alousta (SYR),

    3. Fatih Ozbas (TUR),

    4. Nour-Eddine S. Elhabech (LIB),

    5. Maxime Mischler (FRA),

    74kg

    1. Selahattin Yigit (TUR),

    2. Issam Mohamed (EGY),

    3. Ioannis Athanasiadis (GRE),

    4. Lotfi Ben Mohamed Tebissi (TUN),

    5. Mohammad Alkhanati (SYR),

    6. Jean Philippe Chazeix (FRA),

    82kg

    1. Sebahattin Ozturk (TUR),

    2. Alcide Legrand (FRA),

    3. Mohamad Zayar (SYR),

    4. Francisco Iglesias (ESP),

    5. Ioannis Batmanis (GRE),

    6. Andreas Hristofi (CYP),

    7. Mohy-Eldin Hussein (EGY),

    90kg

    1. William Rombouts (FRA),

    2. Hikmet Gunaydin (TUR),

    3. Dimitrios Theodoridis (GRE),

    4. Moustafa Hussein (EGY),

    5. Naser Salame Bchara (LIB),

    100kg

    1. Omer Arslantas (TUR),

    2. Aly Elders (EGY),

    3. Dionisios Saridis (GRE),

    4. Ahmad Al Chami (SYR), 

     

    Gréco-romaine

    48kg

    1. Ramiz Celik (TUR),

    2. Fabio Costantino (ITA),

    3. Hassen Ben Mastouri (TUN),

    4. Mohamed Jerrari (MAR),

    52kg

    1. Khaled Al Faraj (SYR),

    2. Remzi Ozturk (TUR),

    3. Salah Belguidoum (FRA),

    4. Nabil Ben Habib Salhi (TUN),

    5. Zeljko Popovic (CRO),

    6. Dimitrios Zavridis (GRE),

    7. Alaa El-Sayed (EGY),

    8. Said Amimar (MAR),

    57kg

    1. Mohammad Nader Al Sibai (SYR),

    2. Magdi Ahmed (EGY),

    3. Seref Eroglu (TUR),

    4. Ioannis Sofianof-Sofianidis (GRE),

    5. Rachid Ghilmanov (FRA)

    6. Abderrahim Naanaa (MAR),

    62kg

    1. M. Akif Pirim (TUR),

    2. Konstantinos Arkoudeas (GRE),

    3. Thierry Bastien (FRA),

    4. Denni Urbinati (ITA),

    5. Badii Alrihawi (SYR),

    6. Ahmed Ibrahim (EGY),

    7. Rachid Khdar (MAR),

    8. Luis Bernardo Martinez (ESP),

    68kg

    1. Ghani Yalouz (FRA),

    2. Anagnostis Lykidis (GRE),

    3. Hesham Moustafa (EGY),

    4. Davor Jakubek (CRO)

    5. Hasan Cakiroglu (TUR),

    7. David Velazquez (ESP),

    8. Ahmad Alousta (SYR),

    74kg

    1. Martial Mischler (FRA),

    2. Yalcin Karapinar (TUR),

    3. Petros Triantafilidis (GRE),

    4. Mohamed El Haddad (MAR),

    5. Issam Mohamed (EGY),

    6. Vlado Lisjak (CRO),

    7. Jose A. Recuero (ESP),

    8. Zouheir Albalah (SYR),

    82kg

    1. Nikolaos Zamanis (GRE),

    2. Philippe Florent Nagy (FRA),

    3. Hamza Yerlikaya (TUR),

    4. Mohy-Eldin Hussein (EGY),

    5. Francisco Iglesias (ESP),

    6. Davor Lukic (CRO),

    90kg

    1. Hakki Basar (TUR),

    2. Moustafa Hussein (EGY),

    3. Henri Meiss (FRA),

    4. Mohammad Alhayaek (SYR),

    5. Salvatore Campanella (ITA),

    6. Iordanis Konstantinidis (GRE),

    100kg

    1. Olivier Welzer (FRA),

    2. Tahir Yilmaz (TUR),

    3. Giuseppe Giunta (ITA),

    4. Josip Pavisic (CRO),

    5. Haralambos Kaltsidis (GRE),

    6. Kamal Ibrahim (EGY),

    130kg

    1. Aly Elders (EGY),  

    2. Saban Donat (TUR),

    3. Panagiotis Koniarakis (GRE),

    4. Mario Miketek (CRO)

    5. Midhad Fejzic (BSH)

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    Le tableau des médailles

    des

    12° Jeux Méditerranéens 

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • La société carcassonnaise pour les nuls

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    Un système notabiliaire

    La charte constitutionnelle de 1814 reconnaît les acquis du système notabiliaire hérité de la Révolution française. À Carcassonne, les notables reconnus comme des personnes de haut rang, se partagent depuis ce temps les pouvoirs et les privilèges. Ils exercent un ascendant et étendent leurs influences sur le reste de la population, dans une ville socialement hiérarchisée. On peut dire aisément que le renversement de l'Ancien régime a mis en place une société dirigée par la bourgeoisie, dont le pouvoir de l'argent est aujourd'hui sans commune mesure avec les privilèges, dont bénéficiait la noblesse avant la Révolution.

    Le notable Carcassonnais

    La notion est assez subjective pour qu'il ne tente lui-même de se l'attribuer par le truchement d'un bien ou d'un objet, qui permettrait de le distinguer parmi la plèbe. Là où les nobles avaient une éducation héritée de l'histoire de France, les notables tel Monsieur Jourdain dans "La bourgeois gentilhomme" de Molière, en sont parfois ridicules de mondanités. Dans la bonne société carcassonnaise, pour être intronisé en tant qu'étranger (c'est à dire, non Carcassonnais de naissance) dans ce groupe social très fermé, il est conseillé de se montrer en certains lieux, de préférence en faisant l'étalage de ses revenus. Si vous êtes déjà avocat, chirurgien ou notaire vous serez très vite intégré...

    Les héritiers

    De nos jours, certaines familles notables influentes inculquent à leurs enfants la meilleure façon de gérer leur patrimoine et de se distinguer dans la société. Ils sont appelés dans le futur à prendre la place de leurs parents au sein des institutions électives locales, afin de sécuriser voire d'amplifier leurs intérêts communs. Ils seront donc placés... Tant pis, si bien sûr tout ceci se fait sur le dos de l'autre partie de la population. Au sein de certaines entreprises locales, il n'est pas rare de s'apercevoir qui profite de tel marché public. Le bétonnage, par exemple, a de beaux jours devant lui...  

    La plèbe

    Disons-le tout net : Toute personne n'étant pas native de Carcassonne malgré ses qualités, son amour de la ville ou son esprit d'entreprise ne sera jamais aussi bien traitée qu' un notable médiocre au mauvais esprit, natif de la ville. Ceci pour une simple raison, c'est que les privilèges sont déjà distribués depuis des décennies entre les mains des mêmes familles. Toute tentative ambitieuse et valorisante dans l'intérêt de Carcassonne sera vouée à l'échec, dès lors qu'un début de rumeur s'élève place Carnot sur les visées politiques du suspect. Si vous n'êtes pas notable et que vous commencez à plaire par vos actions, vous avez forcément des ambitions électives. Qui dit élection, dit pouvoir. Donc, un danger pour les intérêts de la classe dirigeante. Le suspect se verra immédiatement calomnié et sa moralité descendue en flèche par les Fouquier-Tinville des cafés du commerce. Ces calomniateurs de comptoir exercent leurs tristes fonctions sur commande et tirent bénéfice de leurs actions, grâce à un emploi rémunéré au sein d'administrations contrôlées politiquement. Toute personne modeste n'ayant pas un protecteur notable dans cette ville, n'a que peu de chances de franchir l'étage supérieur de la société.

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  • Ce qui m'a tapé dans l'oeil ce week-end...

    Dans son dernier numéro, le bulletin municipal de la ville de Carcassonne intitulé

    "Bien à vivre à Carcassonne"

    semble avoir laissé passer un certain nombre de coquilles, susceptibles de mettre en exergue sa résistance à l'histoire de la Seconde guerre mondiale et à l'orthographe. L'article en question évoque l'impérieux "devoir de mémoire" que doit la ville à ses héros de la résistance. Or, on y lit "Beaudrigues" et non "Baudrigues" ; Aimé Ramon et non Aimé Ramond ; Martyr et non martyre, qui dans ce contexte n'a rien à voir par exemple avec le martyre de Sainte-Cécile. Sans compter, une syntaxe rendant l'article un peu difficile à suivre dans ses longueurs et ses tournures ; des majuscules en dehors des règles de typographie.

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    Voilà donc un devoir de mémoire, sans devoir de relecture...

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    Comme vous le savez sans doute, la mairie de Carcassonne a refusé d'acquérir l'ancienne villa de Maître Follet, occupée entre 1943 et 1944 par la Gestapo. Malgré nos protestations, les engins de chantier ont eu raison de ce lieu mémoire, pour lequel la municipalité n'a pas cru bon de faire son devoir. Les sombres héros, venus de l'Espagne voisine pour défendre la France et torturés en ce lieu, n'auront pas les honneurs municipaux. Olé !

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    Dans le fond de la parcelle, on a commencé à bâtir les logements sociaux tant désirés par Habitat Audois et  subventionnés par nos impôts. Sur le devant, là où se trouvait la villa, bientôt un parking goudronné. Il n'y a plus qu'à espérer qu'un monument commémoratif soit dressé sur le site. A dire vrai, je n'y crois pas un seul instant... Comment les associations d'anciens combattants, qui n'ont pas levé le petit doigt pour protester contre la destruction de la villa pourraient-elles s'en occuper ? A moins qu'avec médailles, drapeaux, discours lyriques et sonnerie aux morts, elles ne se battent pour figurer en bonne place sur la photo qui sera diffusée sur le journal. Un bon festival... de cannes.

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    Dans le cadre de la totale refonte de l'esplanade soviétique Gambetta construite en 2008, la ville de Carcassonne vient de donner un coup de jeune à la façade du Musée des Beaux-arts. Les niches et les lettres de "Musée" sur le fronton ont été repeintes. Une très bonne initiative !

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    Quelques aspects du nouveau square Gambetta pendant les travaux

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    Les plantes peu gourmandes en eau ont été plantées.

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    Les dalles déjà cassées après seulement 7 ans d'existence, ont été remplacées par une espèce de revêtement composite, au milieu duquel des parties engazonnées donnent de la fraîcheur.

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    Des pergolas accueilleront bientôt des rosiers ; dans les allées, de nouveaux lampadaires illumineront les soirées sous la lune. L'ancien mobilier urbain (bancs et poubelles), à plus de 1000 euros pièce, a été enlevé. Vu sa vétusté après seulement 7 ans, il y a fort à parier qu'il sera remplacé.

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    Ici, une espèce de fontaine appelé "Miroir d'eau" viendra prendre place... J'ai longtemps milité contre la destruction du square Gambetta pour un parking, surtout après l'esplanade soviétique qui le remplaça. Je ne vais donc pas bouder mon plaisir de la voir disparaître prochainement. Contester le prix final de cette erreur du passé et ses responsables, je veux bien le laisser à la politique. Je ne suis qu'un citoyen...

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    Lors de ce week-end de Pentecôte, je me suis rendu dimanche à Narbonne. A ma grande surprise, la Communauté d'Agglomération du Grand Narbonne organisait le 2e Salon du livre et de la jeunesse réunissant près de 85 auteurs. Un grand chapiteau avait été dressé sur le Cours Mirabeau à côté des Halles, ouvertes le dimanche. Durant ces deux jours des conférences et des lectures ont été données : Daniel Picouly, Jean-Claude Dreyfus, Remy Pech, Henri Gougaud, Isabelle Lefort...

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    Daniel Picouly

    Prix Renaudot en 1999

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    Les éditions du Cabardès

    Comment se fait-il que la Sous-préfecture de l'Aude possède un tel évènement, quand le chef-lieu du département est inexistant dans ce domaine ? On pourrait se soulager avec les Estivales de la Malepère à Arzens, où une petit équipe de passionnés réalise des prouesses culturelles en milieu rural, si cet évènement n'était pas boudé par les journalistes locaux et les subventions. Allons, il est temps que nos élus se ressaisissent. Comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois. Ce que je vois, c'est une belle médiathèque à Narbonne et maintenant un joli Salon du livre. Faut-il ajouter de superbes musées, un office du tourisme de classe 1, un théâtre national, un patrimoine archéologique entretenu... A Carcassonne, nous avons la Cité pour nous cacher derrière l'incurie.

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    Les entreprises choisies par le Centre des Monuments Nationaux (donc, l'état) pour réaliser les nouveaux guichets d'accueil du Château comtal, font-elles appel à des ouvriers détachés venus de Pologne ? C'est ce que j'ai pu observer avec ce véhicule garé dans la barbacane au milieu du chantier. Ces ouvriers travaillaient le lundi de Pentecôte. La pratique est légale puisqu'autorisée par Bruxelles, mais elle pose plusieurs questions... Pourquoi donc faire venir de la main d'oeuvre européenne quand notre pays est plongé dans un chômage sans précédent ? N'est-ce pas choquant que ce soit l'état qui paie ces entreprises avec le fruit de nos impôts ? N'y a t-il pas une concurrence déloyale appelée "dumping" avec nos artisans et les charges patronales élevées ? Ces ouvriers polonais sont sûrement payés au taux horaire de leur pays d'origine. Tout ceci n'est-il pas scandaleux, car injuste ? On préfèrera sans doute contrôler les chômeurs français soupçonnés de ne pas rechercher du travail... Bientôt, on leur demandera de s'aligner sur les 3 euros de l'heure de l'ouvrier polonais.

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    Lors de ma visite dans la Cité, j'ai également observé de nombreux changements allant dans le bon sens. 

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    Des travaux de restauration de grande qualité à la Porte d'Aude.

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    Les créneaux situés au-dessus du théâtre ont été restaurés

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    Restauration du muret longeant la Basilique Saint-Nazaire

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    La haie qui dépassait de ce muret en face du cimetière de la Cité a été supprimée. Elle laisse apparaître un petit jardin pour se reposer, qui donne de la clarté à l'entrée par la porte Narbonnaise.

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