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  • Raymond Chésa fidèle à Jacques Chirac contre Balladur en 1995

    Il est presque 20 heures ce 7 mai 1995 et déjà dans la permanence RPR de la rue Coste-Reboulh à Carcassonne, plusieurs proches du maire rapportent que Chirac ayant fait le trou sur son adversaire à Paris, il allait être élu à la Présidence de la République. Dans son bureau, Raymond Chésa songe qu'il a eu raison de soutenir son ami politique contre Balladur, au moment où celui-ci était lâché par un très grand nombre de ses alliés. Pourtant...

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    Le jeune Raymond Chésa a un point commun avec Jacques Chirac de cinq ans son aîné, c'est qu'il a milité comme lui à gauche, avant de se rallier au gaullisme. Chésa au PSU (Parti Socialiste Unifié) et Chirac en faisant signer la pétition communiste de l'appel de Stockholm contre l'armement nucléaire. En 1971, Chésa se présente aux élections municipales de Carcassonne sur la liste Grossetête et prend date pour l'avenir.... aux côtés d'un certain Jacques Chirac.

    Le mentor Charles Pasqua

    Lors de l'élection présidentielle de 1974, Marie-France Garaud et Pierre Juillet (éminence grise de Pompidou) poussent leur jeune pion dans un sens qui en surprend plus d'un. Au lieu de soutenir le candidat naturel du gaullisme incarné par Jacques Chaban Delmas, ils conseillent à Chirac dans un but essentiellement tactique, de lui préférer le centriste Valéry Giscard d'Estaing. Pasqua, lui, soutient Chaban et rêve en secret après l'épisode Pompidou de maintenir le gaullisme au sommet de l'état. En échange de ce soutien, Giscard offre Matignon à Chirac après l'élection. Dès lors, adieu Chaban et le député de la Corrèze devient le leader naturel d'une droite gaulliste qui ne veut se contenter de Matignon. Pour cela, il faut à terme avoir la peau de Giscard... Chirac affirmant n'avoir pas les moyens de son action, démissionne de son poste de premier ministre le 25 août 1976 sur les conseils de... Marie-France Garaud et de Pasqua. La bande des quatre (Garaud, Pasqua, Guéna et Juillet) fonde le RPR ; véritable machine à propulser Chirac au sommet de l'état, non sans quelques intérêts. L'appel de Cochin signé par Chirac alors qu'il est alité suite à un accident de la route, sur les conseils insistants de la serviable M-F Garaud, fait du président du RPR l'ennemi d'une Europe fédérale voulue par Giscard. En fait, il s'agit surtout d'une charge contre le Président de la République pour préparer les élections de 1981. Jacques Chirac ne franchira pas le premier tour, mais le RPR fera voter en sous-main pour Mitterrand au second tour. Giscard une fois écarté, Chirac est leader de l'opposition aux socialistes pour la reconquête du pouvoir. Le RPR est la première force de la droite...

    A carcassonne, la politique gouvernementale et les divisions locales font basculer la ville à droite en mars 1983. Chésa qui avait adhéré au RPR de son ami Chirac, devient maire de Carcassonne. Ce bastion du PS dans le giron de la droite, Chésa va en faire une machine de guerre au service de Chirac.

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    En 1986, la France connaît sa première cohabitation et Chirac est nommé 1er ministre par Mitterrand. Pasqua propulsé comme Ministre de l'intérieur, vient inaugurer en 1988 avant les élections présidentielles, le parking André Chénier. Chirac sera battu par Mitterrand pour la seconde fois.

    La Trahison de Pasqua

    Afin de se préserver pour la présidentielle de 1955, Chirac envoie Balladur à Matignon à sa place quand la droite remporte les législatives de 1993 lors de la seconde cohabitation. Pendant ces deux ans d'inactivité, Chirac voit les bons sondages d'opinion s'accumuler en faveur de Balladur. Tant et si bien qu'à quelques mois du scrutin, il est le mieux placé pour gagner l'élection. Lors d'une intervention télévisée, il déclare sa candidature rompant le pacte qu'il avait souscrit avec Chirac. Ce dernier est au plus mal, on ne lui prête que 12% d'intention de vote. Poussé par Seguin, il finira quand même par se lancer dans la bataille, en partant de très loin.

    Pendant ce temps, l'ensemble des centristes et une bonne partie de l'appareil du RPR a choisi Balladur. Parmi eux, Sarkozy et surtout Pasqua qui fera, à la surprise générale, campagne pour le premier ministre. La trahison en chiraquie est à son paroxisme où seuls quelques courageux, choisiront Chirac et ses maigres chances de réussite. Raymond Chésa dès l'annonce de sa candidature, lancera dans la bataille l'ensemble des militants Carcassonnais en faveur de Chirac.

    L'UPC

    Chésa prend le risque d'être désavoué en cas d'échec de son cheval si mal coté. Cela signifie qu'en cas de victoire de Balladur, les subventions pour sa ville risquent difficiles à obtenir. Un choix que de nombreux élus de droite carriéristes et opportunistes n'ont pas voulu faire. Notamment Nicolas Sarkozy qui se voyait à Matignon en cas de victoire de Balladur. En fin politique, Chésa va quand même protéger ses arrières. Si Balladur passe, il risque fort de n'avoir pas l'investiture à l'élection municipale de 1995 et de devoir se coller une liste Majorité présidentielle constituée de centristes en face de lui. Il fonde donc quelques semaines avant l'élection présidentielle, l'Union Pour Carcassonne. Il s'agit d'une association pour mener la bataille des municipales sans étiquête politique nationale.

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    Les anciens bureaux de l'UPC, 28 rue A. Ramond

    © Chroniques de Carcassonne

    Chirac et son pommier seront finalement élus avec près de 53% des voix contre Lionel Jospin. Le député européen Raymond Chésa sera réélu maire de Carcassonne, malgré une liste centriste menée par Jacques Albarel, son ancien adjoint à la culture. Il sera même présenti pour devenir secrétaire d'état à l'agriculture... Quant aux soutiens de M. Balladur, la traversée du désert n'en fut que plus longue et douloureuse à l'image de Nicolas Sarkozy.

    L'amitié brisée

    Les relations entre Chésa et Pasqua se sont altérées avec les heurs verbaux de la campagne électorale. Le maire de Carcassonne ne reconnaît plus le gaulliste qu'il a admiré en s'alliant avec les centristes contre son camp. Disons-le tout net, Chésa s'est toujours méfié des élus de l'UDF avec lesquels il a souvent entretenu des relations conflictuelles. Quant à Pasqua, il croyait que Chirac pour lequel il avait longuement travaillé n'était finalement qu'une machine à perdre. C'est lui qui s'est perdu...

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  • La Libération de Carcassonne croquée sur le vif par Jacques Ourtal en 1944

    Les Archives départementales de l'Aude regorgent de trésors souvent oubliés parmi les milliers de documents qu'elle offre à la lecture du public. Ainsi, avons-nous pu mettre la main sur une série de dessins exceptionnels et rares, réalisés par le peintre Carcassonnais Jacques Ourtal le jour de la Libération de Carcassonne.

    La Cité

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    Entrée d'une écoute dans les fossés du château

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    Sortie dans les lices hautes de la galerie allant jusqu'au fossés du château. Cette ouverture se trouvait à environ 40 mètres des tours Narbonnaises. Elle a été comblée en 1945...

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    Place Marcou

     

    Jardin Pierre et Maria Sire

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    Fortification en bas du Pont-vieux

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    Fortin dans un jardin. Pont-vieux

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    A l'extrémité du Pont-vieux

    Actuelle place Léopold Verguet

     

    Pont vieux

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    Entrée du Pont-vieux par Notre-Dame de la santé

    A droite, l'actuel hôtel des 3 couronnes

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    Entrée du Pont-vieux par l'ancienne maternité

    A gauche, aujourd'hui l'hôtel des 3 couronnes

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    Fortification bâtie sur le Pont-vieux par l'occupant

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    Casemates à la sortie du Pont-vieux vers la rue Trivalle

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    Blockhaus attenant à la maternité face à la Cité

    Aujourd'hui, terrasse de l'hôtel des 3 couronnes

     

    Route de Narbonne

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    Mannequin sur la barricade en face la prison.

    Inscription sur la pancarte :

    "On est foutus"

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    Entrée de l'avenue Arthur Mullot vers le square Gambetta

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    Barrage - Porte de la gendarmerie

    Gendarmerie rasée en 1985 et reconstruite au même endroit

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    Ce qu'il reste du Square Gambetta

     

    Rue Achille Mir

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    Route de l'abattoir

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    Barrage - route de l'abattoir

     

    Les quatre chemins

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    Carrefour - Route de Limoux

     

    Avenue du Maréchal Joffre

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    Entrée de l'hôtel Terminus

    La Kommandantur

     

    Boulevard de Varsovie

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    Boulevard du canal - chemin de hallage

    Entrée de galeries passant sous la route

     

    Patte d'oie

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    Entrée de galerie sous la butte de Patte d'oie

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    Sous la butte de Patte d'oie, deux galeries coffrées d'environ 20 mètres.

     

    Quai Riquet

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    Sous le pont de chemin de fer - Leur signature

    Il s'agit du massacre du Quai Riquet où plus de 20 victimes civiles innocentes furent lâchement exécutées par les allemands, le 20 août 1944.

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    Maisons incendiées au Quai Riquet

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    Les secours après le massacre du Quai Riquet.

    Le bâtiment incendié à gauche est celui de l'entreprise Hyvert

     

    Route minervoise

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    Bords du canal - Route minervoise

    Ces documents tout à fait exceptionnels et peut-être jamais présentés aux publics, constituent un témoignage émouvant de l'histoire contemporaine de Carcassonne. Je suis heureux de pouvoir vous les faire partager en exclusivité.

    Source

    Archives de l'Aude / 2J86

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  • La bijouterie et joaillerie Millet

    La bijouterie Millet est sûrement le plus ancien commerce de ce type encore en activité à Carcassonne. On retrouve son existence dans le vieil annuaire de 1897, dans lequel il est fait état de deux enseignes sur la place Carnot. Au numéro 1, se trouve la bijouterie Chrestia (Eugène Millet) et juste à côté, l'horlogerie de Vincent Millet. Ce dernier est le successeur de M. Peyraudel.

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    Aujourd'hui, le chocolatier Thuries occupe l'ancienne boutique Chrestia

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    Eugène Millet jouit d'une grande renommée dans le métier de joailler-orfèvre dans lequel il s'est distingué en obtenant la Médaille d'or du Palais-Royal à Paris. Il ouvre une nouvelle boutique juste en face des Galeries de Paris, au numéro 18 de la rue Clémenceau à Carcassonne.

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    Le 11 février 1924, Eugène Millet sollicite auprès de la mairie l'autorisation de refaire la devanture de son magasin et de procéder à l'agrandissement des deux baies. L'immeuble est frappé de recul conformément au plan d'alignement, avec obligation de pan coupé. M. Millet cède alors 3,62 m à la ville, ce qui a pour effet de réduire sa surface commerciale. La nouvelle boutique dans le style Art-Déco sera inaugurée en juilet 1928, pendant les fêtes du bi-millénaire de la Cité de Carcassonne.

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    "C'est fait. Le magasin de M. Millet est ouvert et nos compatriotes n'ont pas été déçus ; c'est vraiment une surprise que nous réservait le maître joailler. M. Millet, grand connaisseur d'art, a, en effet, donné à notre ville un magasin neuf et dans la note d'aujourd'hui, où s'allient harmonieusement la décoration et l'architecture modernes avec les objets qui y sont exposés. Nous ne pouvons que remercier notre compatriote de l'initiative qu'il a prise et de sa réalisation."

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    "C'est désormais dans un cadre ravissant que l'on admirera les délicieux sujets d'art de Lalique, de Daum, de Susse... que M. Millet a introduits dans nos régions. Et, à côté de ces créations, sont exposés de délicieuses pièces d'orfèvrerie et de bijouterie, métiers d'art où notre compatriote est passé maître. Et dans cette tâche, il est aidé d'un personnel affable et compétent, son fils même ne s'est -il point vu décerner le 1er prix à l'exposition du meilleur ouvrier de France ; l'une de ses oeuvres sera exposée dans la vitrine de la rue de la Gare."

    Sources

    La dépêche du midi / 19 juillet 1928

    Délibération du conseil municipal / 1925

    Bijouterie Millet

    20 rue Clémenceau

    11000 Carcassonne

    04 68 25 07 17

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