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  • La course des garçons de café

    Qui se souvient de cette tradition aujourd'hui disparue dans notre ville? Je veux parler de la course des garçons de café... Chaque année sur les boulevards se massait la foule, pour encourager les serveurs qui s'employaient à faire gagner le café pour lequel ils travaillaient. Au départ chaque garçon avait sur son plateau le même nombre de verres et de carafes remplis de liquide. Habillés à l'ancienne d'un pantalon, gilet et noeud noir avec une chemise blanche, ils devaient sans renverser leur plateau, arriver les premiers à l'arrivée. Les garçons des plus grands établissements concourraient souvent pour la gloire mais avec une telle ardeur que la compétition aurait pu figurer aux jeux olympiques! Les cafés Not, Lapasset, du nord, des colonies, continental, la rotonde... et j'en passe, tous étaient au rendez-vous. Cette fête populaire a disparu et c'est bien dommage. Pourquoi ne pas l'organiser à nouveau? Chiche pour l'année prochaine soutenue par Chérie FM, le Mag évasion, Tv Carcassonne... Vous ferez plaisir à bien des gens tout en défendant une belle et noble profession.

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    Le 6 juillet 1946, François Sanchez terminait en tête et remportait l'épreuve carcassonnaise.

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    Le ravitaillement au café Lapasset (aujourd'hui, le St-Germain) sur la place d'armes (place de Gaulle). Devant le serveur, on reconnaît René Lapasset, le patron de ce café.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Dans l'Indépendant de ce dimanche...

    Article paru hier dans l'édition dominicale du journal l'Indépendant

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    Voici ci-dessous le texte dans son intégralité, signé Fabien Arnaud.

    Le poil à gratter du patrimoine carcassonnais, expatrié à Limoges où il est chanteur à l'opéra, délaisse les polémiques et publie un ouvrage ludique et érudit, "L'Aude en 200 questions". Et si on jouait avec Martial Andrieu ? Pour une fois, on oublie les polémiques autour des chefs-d'œuvre en péril, les guéguerres politico-culturelles, les ego blessés, et on se plonge dans son quizz sur les richesses du département. Le 15 juin, cet amoureux du patrimoine local publie "L'Aude en 200 questions", un ouvrage ludique et érudit, idéal pour ne pas bronzer idiot pendant l'été. Cette plage de détente tombe à pic pour le ténor de l'opéra de Limoges, après une période assez crispée. Il faut dire que le chanteur, né à Carcassonne il y a 42 ans et expatrié depuis 1996, donne souvent de la voix pour défendre les trésors de sa ville, ce qui ne lui fait pas que des copains. Le 13 mai dernier, il expliquait sur Internet, qu'il mettait fin à son blog "Histoire de Carcassonne" car on lui avait "rendu la vie impossible" à "pourrir" ses pages avec des "commentaires disgracieux".

    Un peu plus tôt, en janvier, Martial Andrieu annonçait, via Facebook, qu'il se faisait radier des listes électorales de Carcassonne pour rejoindre celles de Limoges, lassé qu'il était des "piques" décochées contre lui par les "politiques" de la ville qui "l'ignorent". Cela, quelques semaines après avoir lancé une pétition dénonçant l'état de délabrement de la Cité. Initiative moyennement appréciée par le préfet Eric Freysselinard, qui avait illico répliqué dans un communiqué de presse. Costume et nœud de cravate impeccables, courtoisie à l'avenant, Martial Andrieu n'a pourtant rien, dans l'apparence, du dissident enragé. Au rendez-vous, Chez Félix, il fait plutôt gentleman-contestataire, à toujours développer ses idées d'un ton posé. "Je suis un poil à gratter, pas un opposant", avance-t-il, énumérant, pour se définir, un champ lexical emprunté à la chevalerie : "Honnêteté, droiture, franchise, fidélité, volonté de servir". Ses combats en prennent un air de croisade. "J'ai longtemps milité contre l'assassinat du square Gambetta", rappelle-t-il comme premier fait d'armes. Plus récemment, la protection de la maison de Paul Lacombe, sur ledit square, et la réhabilitation de ce compositeur oublié, c'est lui aussi. On le retrouve encore, sonnant l'olifant lorsqu'une croix médiévale ou une plaque commémorative disparaissent, ici ou là. "Avec la pétition sur l'état de la Cité, d'une certaine manière, j'ai rendu service au pouvoir, estime-t-il. Cela a obligé les services compétents à s'entendre". Dans son action, Martial Andrieu se revendique "insaisissable". "On ne sait pas où m'attendre. Je suis libre, attaché à aucun parti. A Carcassonne, personne ne me nourrit". Ce côté franc-tireur lui vaut, de son propre aveu, de compter peu d'amis proches sur la ville, même s'il se dit "soutenu par le petit peuple".

    Ainsi, hors du circuit politique, à sa manière un peu rugueuse, Martial Andrieu exprime-t-il son sens du service public. D'une façon moins conventionnelle que son père, Louis Andrieu, conseiller municipal sous Raymond Chésa. Disparu en 2007, une rue de Villalbe porte aujourd'hui son nom. Menuisier de profession, c'était aussi un pianiste de jazz. "Je suis issu d'une famille de musiciens. Mes oncles, tantes, cousins, font tous de la musique, en professionnels ou amateurs". Des gênes mélomanes que le ténor lyrique léger, interprète de Mozart, Bach, Puccini, et de nombreux rôles d'opéra-comique sur les scènes de France, a transmis à sa fille Mathilde, 7 ans. D'un côté, les vocalises quotidiennes et la passion de la musique ; de l'autre, l'amour sincère et passionnel pour sa ville natale. C'est sans doute l'an dernier, pour le 14-Juillet, que Martial Andrieu s'était révélé dans sa plus belle synthèse, en chantant au cœur de la Bastide, sur la scène de la place Carnot. Martial Andrieu se bat, entre autres combats, pour la réhabilitation du compositeur local, Paul Lacombe.

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  • Le centre culturel de la mémoire combattante

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    A l'initiative de plusieurs associations d'anciens combattants, il est décidé de créer à Carcassonne en 1998 un lieu destiné à entretenir la mémoire des faits d'armes de la France. Ainsi, naîtra au 106 de la rue Trivalle dans les anciens locaux de la Justice de paix, le Centre culturel de la mémoire combattante. Les deux grands fondateurs de ce projet seront Raymond-Vincent Chésa (Président de Rhin et Danube) et François Girardet (Uninon Française des Anciens Combattants).

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    © La dépêche 

    Raymond Vincent Chésa

    Le cousin de l'ancien maire de Carcassonne fut engagé volontaire dès l'âge de 18 ans, au sein du maquis de Picaussel. Croix de guerre et médaille militaire à la boutonnière, ce défenseur de la liberté de la France issu d'une famille espagnole immigrée, sera pendant plusieurs années à la tête de l'association Rhin et Danube. Il est décédé le 30 novembre 2010.

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    En 2003, la ville de Carcassonne adjoint en permanence au Centre culturel un de ces agents municipaux. Il s'agit de David Scagliola, véritable passionné, collectionneur et érudit de l'histoire de France. Sans exagérer, l'homme se trouve là dans son élément et va participer grandement à la réussite du lieu, transformé peu à peu en musée de la Résistance.

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    Les objets militaires s'amoncellent dans les vitrines grâce à des dons de particuliers, d'anciens combattants où de sa propre collection.

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    Ce centre culturel est aidé dans sa tâche par plusieurs partenaires, aux premiers rangs desquels bien sûr la ville de Carcassonne, dont la volonté est de pérenniser et d'affermir ce travail. Il compte également l'appui du 3e RPIMA et de M. Dabertrand, qui pour la Salle d'honneur de la caserne Laperrine participe aux expositions. Enfin, l'Office National des Anciens Combattants est un acteur majeur des expos thématiques présentées tous les deux mois.

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    Sur ce mur, un tableau inspiré du Guernica de Pablo Picasso réalisé par Roger Maire, ancien déporté au camp de Rawa-Ruska en 1942 dont il s'évadera.

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    Sur le livre d'or du Centre culturel de la mémoire combattante sont apposées des signatures venant de 45 nationalités différentes. 9500, c'est le nombre de visiteurs enregistrés pour l'année 2012. Un succès qui ne se dément pas et qui démontre, si besoin en est, la nécéssité d'informer le public. David Scagliola sait parfaitement user de ce pouvoir de transmission.

    Centre culturel de la mémoire combattante

    106, rue Trivalle

    11000 Carcassonne

    Ouvert du lundi au vendredi

    Entrée gratuite

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