J'ai rarement l'occasion de m'exprimer sur les blogs tant les réactions peuvent répondre à un instantané. Prendre du recul pour analyser me semble souvent nécessaire.
Ce projet remonte à 2007 où déjà un certificat d'urbanisme était délivré pour la construction de 150 logements prescrivant déjà la démolition de la maison dite Gestapo et aucune émotion ne s'était fait jour à cette époque...
Lorsque nous sommes arrivés en responsabilité en Mairie en Novembre 2009, nous avons souhaité ouvrir des discussions avec le bailleur afin que soit diminué le nombre de logements à une quarantaine, permettre une intégration dans le quartier et assurer un moindre impact de circulation à l'Avenue déjà surchargée.
La connaissance de la présence de la Gestapo aux tristes heures de notre histoire est effectivement connue, Les associations de Résistants et Déportés ont été consultées pour élaborer une commémoration à la hauteur du nécessaire devoir de mémoire qui nous incombe, nous jeunes générations en responsabilité.
Afin de connaitre l'exactitude des faits qui se sont déroulés dans ces lieux et concevoir l'hommage digne qui en découlera, les Archives Départementales travaillent à l'analyse des faits, écrits, photos, documents officiels qui relatent de notre histoire sous l'occupation à Carcassonne et précisément au 67 avenue Franklin Roosevelt.
Les témoignages présentés font état de faits graves que nous n'éludons pas ; s'ils s'avéraient être confirmés, la Ville sera bien évidement la première à organiser les sépultures dans le plus grand respect de nos ainés grâce à qui nous vivons dans une Europe en paix.
Si nous n'avons pas fait de bruit jusqu'à ce jour, et que nous n'en ferons pas plus ... c'est surement parce que je suis .... petite fille de résistant et que je connais trop ce qu'il me disait de cette époque ... l'important est d'oeuvrer à la Mémoire, dans le respect.
Je vous remercie de vos engagements dans ce travail et vous assure que je serai toujours impliquée dans ce devoir.
Bien sincèrement,
Tamara Rivel
Adjointe à l'urbanisme et au patrimoine