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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 422

  • L'ancien abattoir de Carcassonne

    D'après Henri Alaux dans son ouvrage "Carcassonne, quartiers et faubourgs au fil du temps", l'abattoir de Carcassonne fut érigé en 1881 en bordure du chemin menant au hameau de Montredon. Avant cette date, l'abattage des animaux avait lieu en ville. La découverte que nous venons de faire sur le site du ministère de la culture, semble indiquer qu'il existait un projet d'abattoir dès 1841. Plusieurs plans des bâtiments ont été dressés jusqu'en 1848, date à laquelle s'arrêta le règne de Louis-Philippe Ier, Roi des Français.

    Plans de 1841

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    Le corps extérieur du bâtiment

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    L'intérieur de la salle d'abattage

    Plan de 1848

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    La charpente

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    L'abattoir de Carcassonne au début du XXe siècle se composait de bâtiments : Maison du gardien, bouveries, bergeries, porcheries, écuries, salle d'abattage... Cet endroit dans lequel travaillaient de nombreux Carcassonnais se trouvait à la sortie de la ville, dans une zone dépourvues d'habitations.

    Abattoir. Détruit en 1985.jpg

    © Claude Marquié

    L'abattoir avant sa destruction en 1985, ordonnée par le Conseil municipal de Raymond Chésa. Seules les maisons du gardien situées à l'entrée ont été conservées.

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    Ironie de l'histoire, ce lieu a été baptisé "Espace Jean Cau" du nom du secrétaire Carcassonnais de Jean-Paul Sartre qui fut également écrivain et surtout, défenseur de la tauromachie. L'ancien abattoir rasé de ses bâtiments sert encore pour une autre espèce de boucherie, appelée corrida.

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    © isabellechesa.com

    À cet endroit, selon la volonté de Raymond Chésa — aficionado convaincu — est dressé chaque mois d'août des arènes en bois démontables. Le projet de l'ancien maire était de les réaliser en dur, mais après son décès en 2005, son successeur M. Larrat en a décidé autrement. Je ne suis d'ailleurs pas convaincu que le maire actuel soit un fervent amateur de ce genre de danses bovines sanguinaires. Pour s'en excuser, on retranche derrière la tradition... Considérons qu'il y a des traditions occitanes pacifiques et spitituelles que l'on a remisé aux placards, mais qu'il vaut mieux satisfaire et amuser une poignée d'agités de la muleta.

    abattoir

    Il en faut pour tous les goûts, dit-on...?

    Merci à Sylvain le Noach pour son concours

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  • Souvenirs de la Cité sous l'occupation

    L'armée allemande a occupé Carcassonne — qui faisait partie de la zone sud — à partir du 11 novembre 1942. Ce furent les conséquences du débarquement des alliés en Afrique du nord. On sait moins qu'une délégation de la commission d'armistice de la Werhmacht se rendit à plusieurs réprises à Carcassonne, afin d'y rencontrer des homologues français.

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    Les officiers allemands à l'Hôtel de la Cité, le 30 mai 1942.

    © Sylvain le Noach

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    La commission d'armistice devant la Basilique.

    © Sylvain le Noach

    La Cité durant la guerre a mangé son pain noir. Les allemands transformèrent l'Hôtel de la Cité en quartier général et l'ensemble du personnel dût se mettre à leur service. La direction ne s'est pas trop forcée, à ce que l'on peut lire dans les archives ; assumant son allégence au Maréchal.

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    Un jour de fête Franco-Allemande à l'hôtel de la Cité

    Il est d'ailleurs étrange de constater que ce qui a été réquisitionné dans Carcassonne, ne le fut pas au hasard et dans l'improvisation. Reportez-vous à une certain bâtiment récemment rasé route de Toulouse, par exemple...

    Soldats allemands. Hôtel de la cité.jpg

    Un jour de 1942, les citadins reçurent un avis de la mairie qui les obligeait à quitter leurs maisons.

    Un habitant raconte : "Nous avons tout laissé. On vendait ce que l'on pouvait aux gitans. Les Allemands ont pillé le reste. C'était terrible. Des rondes avaient lieu tous les soirs. Sans concession. Il paraît qu'il y avait des munitions partout. Seuls MM. Louis Cadène et Buisan furent autorisés à rester. En huit jours, il fallut se replier sur la ville basse "

    On cite toutefois le cas isolé d'une réfractaire, Madame Rajol, institutrice de son état. Le jour elle descendait en ville faire ses courses. Le soir, elle trompait la vigilance des sentinelles.

    On se souvient également du capitaine Helcacer, commandant de la place : "La nuit, il se rendait à la basilique Saint-Nazaire pour jouer de l'orgue. Un gros bavarois, disent les témoins."

    Autre souvenir : Les Allemands fouillaient. Quoi ? On se le demande. Ils creusèrent de nombreuses galeries à l'aide d'un cheval blanc qui tirait un wagonnet.

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    Parmi les citadins, des FFI membres de la Résistance audoise. On reconnaît Eugène Pueyo et son frère Antoine, Guy Escloupié et Lucien Sylvestre. Ce dernier sera dirigeant à l'ASC XIII. Cette photo a été prise à la libération de Carcassonne devant l'hôtel Bristol, le 20 août 1944.

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  • La passerelle du boulevard de Varsovie

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    Il était une fois une belle passerelle métallique qui faisait la jonction entre le deux rives du Canal du midi. Cet ouvrage conçu probablement à la fin du XIXe siècle ressemblait au style de Gustave Eiffel. Sûrement pour des questions de sécurité et non d'esthétique, enfin je l'espère, ce pont a été déposé et remplacé par du béton.

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    Le tablier est désormais en béton armé; or, cette passerelle n'a qu'un usage piétonnier.

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    À côté du nouveau pont nous voyons encore les vestiges de l'ancien. La passerelle actuelle a été déplacée trois mètres plus loin.

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