En 1894, Théodore Canavy fonde une épicerie située à cheval entre les rues Chartran et de Verdun. Son fils lui succède en 1927 et pour moderniser le bâtiment, il achète le magasin de l'ancien marchand de parapluie Valarcher et fait démolir l'ensemble des bâtiments pour les reconstruire.
En dépit du plan d'alignement qui prévoyait de dégager les deux côtés de l'escalier monumental des halles, construites en 1783 sur l'emplacement de l'église Sainte-Marie du Bourg neuf, le nouvel immeuble fut élevé au même endroit. L'architecte Belin (père de madame Canavy) à qui l'on doit l'Hôtel Terminus, mena les travaux dans le style de l'époque art déco.
Florentin Belin
© Claude Marquié
La presse n'a pas été tendre
"Comme nous l'avions prévu, l'affaire d'alignement de l'immeuble situé à l'angle de la rue de Verdun et de la rue Chartran est tout simplement venue s'ajouter à la liste, déjà longue, des scandales que tolère notre municipalité. Notre protestation qui a seulement trouvé un écho dans la presse socialiste a laissé complètement indiffrents les élus de ce parti qui siègent au conseil municipal, en qualité de soviets du sérail (...) Notre docteur-maire, M. Tomey, aurait actuellement une occasion unique de parfaire l'oeuvre que ces prédécesseurs n'ont pu réaliser. Mais il est aujourd'hui démontré qu'à l'intérêt de l'embellissement de la ville, notre premier magistrat préfère, et de beaucoup, les intérêts particuliers d'un grand électeur radical. "
L'immeuble aujourd'hui
Source
Alfred Raucoules / La rue de Verdun
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