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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 425

  • La croix de la rue Auguste Comte

    Vous êtes sûrement passé devant une grande croix en pierre située à l'angle des rues Auguste Comte et Jean Racine, n'est-ce pas ? Savez-vous qu'elle matérialise l'emplacement d'une ancienne église placée sous le vocable de Saint-Étienne ?

    Croix à la Gravette.JPG

    L'église Saint-Estève ou Sant Estébé

    nous est signalée en 1501, lors de la bénédiction des rameaux par Mgr Aussillon (1497-1512). Au début du XVIIIe siècle, elle est en ruine et Mgr de Grigan autorise les Capucins à se servir des pierres pour constuire leur mur d'enceinte.

    Le 1er mai 1921, on apprend par l'abbé Joseph Cals que le propriétaire du terrain aurait mis à jour, à la suite de labours, des ossements humains, du bois pourri et quelques fragments de briques rouges. Probablement, un cimetière attenant à l'église dans laquelle, sur l'emplacement supposé du chevet, il trouva les restes d'une personne. À l'angle des rues du Moulin d'autan et Auguste Comte, il trouva une base de colonnettes.  Edmond Baichère signale que l'on a trouvé vers 1840 sur ce même lieu, une base de colonne et la tête en marbre blanc d'un évêque. Tout ceci fut déposé au Musée de Carcassonne.

    Sources

     Société des arts et sciences. Tome II. 3e série

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  • Une statue de Saint-Louis se cache dans la Cité, sous le lierre d'une maison...

    La Cité de Carcassonne n'a pas fini de révéler l'ensemble de ses trésors cachés... Le lierre d'une maison située dans la cité médiévale à l'angle des rues Saint-Louis (anciennement rue Garibaldi) et Dame Carcas cache une niche dans laquelle se trouve une statue de Louis IX. 

    Statue St-Louis.jpg

    La statue en bois de Saint-Louis

    Cette maison appartenait autrefois à la famille Roos — grand-parents de Phlippe Decaud, patron du bar Le sénéchal. Elle aurait été construite par l'entreprise Falandry dans les années 1920-1930. La statue était signalée en 1924 dans la rue Garibaldi (aujourd'hui, St-Louis). Elle fut déplacée par M. Roos à l'angle de leur magasin d'antiquités, devenu aujourd'hui commerce de chocolats. Malheureusement, la statue originale fut dérobée. Elle fut remplacée par une copie de près d'un mètre de hauteur en ciment et plâtre, réalisée par Émile Falandry, sculpteur de son état. La grille de protection de la niche est l'oeuvre d'Edmond Taillefer, ouvrier chez M. Ruffas, maître-ferronier dans la rue du Pont vieux.

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    Les propriétaires successifs de cette maison sont nombreux : MM. Roos, Destrube, Binjer, Rives, Bonnet, Aubert et Christian Bouillé.

    Source

    L'indépendant / 27 août 1974

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  • L'ancien cimetière de la Gravette

    Au coeur du quartier de la Gravette dont le nom proviendrait d'une ancienne gravière, se trouvait un cimetière aménagé selon les dispositions du Conseil municipal des 28 février et 18 mai 1894. Ouvert le 23 mai 1896, il reçut les sépultures des miséreux de l'hôpital des "Petites soeurs des pauvres", situé à l'actuelle Roseraie sur l'avenue du général Leclerc. Les habitants des quartiers de la Trivalle et de la Barbacane n'ayant pas de concessions au cimetière de la Cité, reçurent également le droit de se faire inhumer au nouveau cimetière.

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    L'ancien cimetière de nos jours

    Dès juin 1938, la commune de Carcassonne cherchait à créer de nouveaux cimetières. Il faudra attendre finalement l'occupation pour que soit créé le cimetière La conte, par délibération du 22 mars 1942. Il servit uniquement à la Wehrmacht pour y inhumer ses soldats jusqu'en 1944, près de l'entrée qui se trouvait à cette époque en bordure du chemin de Montredon. Celle-ci n'existe plus mais il y a fort à parier que plusieurs caveaux ont été construits sur les tombes des soldats vert-de-gris. Que sont-ils devenus ? Une virée au service des cimetières de la ville vous renseignera peut-être, mais la question risque d'être fort embarassante, voire sans réponse juridique valable. Je vous préviens...

    cimetière la gravette.jpg

    Le cimetière de la Gravette est désaffecté le 12 juin 1957. Aujourd'hui, un parc a remplacé les tombes. Espérons seulement que leurs exhumations se sont déroulées dans les règles, car dans bien d'autres cas, comme à Villalbe, la ville de Carcassonne a fait cela à coup de pelleteuses en dépit de toute dignité pour les morts et leurs familles.

    Sources

    Archives départementales de l'Aude

    Cote 4E 069

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