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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 401

  • Jean-François de La Rocque de Roberval : Un explorateur Carcassonnais.

    Jean-François de La Rocque de Roberval

    (1500 - 1560)

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    est né à Carcassonne de sa mère Isabeau de Poitiers (tante de Diane de Poitiers) et de son père, Bernard de La Rocque, connétable de Carcassonne. 

    L'ami de François 1er

    Cet homme de guerre connu également sous le nom de "seigneur de Roberval" se lie d'amitié avec le futur roi de France, avec lequel il partage des parties de chasse et les combats lors de la campagne d'Italie. Il possède également plusieurs domaines et villages dans les Ardennes et le Languedoc.

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    Le colombier du château de Roberval

    (Oise)

    La colonisation du Canada

     Ce Carcassonnais est le premier colonisateur de l'Amérique du nord, avant l'arrivée des Anglais. Le 17 octobre 1540, le roi de France lui donne pour mission de construire "ville, forts, églises et temples", lors de la dernière expédition française en Nouvelle-France (Canada). Les deux premières expéditions avaient été menées par Jacques Cartier, placé désormais comme subordonné de La Rocque.  Le 16 avril 1542, il part du port de La Rochelle avec trois navires et cent colons et débarque dans la région du Québec. Il fera dresser une carte de la région et poussera l'aventure jusqu'à rechercher le passage du Nord-Ouest. Les glaces feront reculer l'expédition qui finira épuisée et décimée. La Rocque rentre en France en 1543 totalement ruiné.

    Et si Roberval avait réussi ?

    La tentative de colonisation menée par Roberval, avait été dictée par la volonté de François 1er de concurrencer son rival Charles Quint. Les espagnols n'avaient sûrement pas l'idée d'aller s'installer dans une région si peu hospitalière en raison de son climat, mais ils avaient reçu l'ordre depuis 1530 de couler tous les bateaux français.

    Selon l'historien Gilles Samson :

    "On a un document de 1543 dans lequel François 1er commissionne quelqu'un pour ravitailler les installations de Roberval, donc on voit que les intentions de la France sont de continuer la colonie."

    Bernard Allaire, note que la guerre avec l'Espagne prit fin l'année suivante et que s'il était resté un hiver de plus, Roberval aurait sûrement changé la destinée de ce territoire. Pour Nicolas Giroux l'histoire en eût été changée, car la ville se serait développée ailleurs et les Anglais ne seraient peut-être pas venus. Peut-être que les Français auraient pris Boston, New-York, que les Anglais n'auraient pas occupés.

    Le site archéologique

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    En 2005, le site archéologique Cartier-Roberval a été mis à jour au confluent de la rivière Cap-rouge et du Saint-Laurent. 

    http://www.capitale.gouv.qc.ca/realisations/parcs-espaces-verts/site-archeologique-cartier-roberval.html

    La ville de Roberval

    En bordure du Lac Saint-Jean, la ville de Roberval porte le nom de l'explorateur Carcassonnais en souvenir de son voyage au Saguenay.

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    La mairie de Roberval

    (Québec)

    Voilà de quoi sans doute tisser des liens entre notre ville et nos cousins de la Belle province. A moins que d'abord, il ne faille penser à donner chez nous un nom de rue à Jean-François de La Rocque de Roberval...

    Sources

    Dictionnaire biographique du Canada

    Bernard Allaire

    J-M Detrey

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  • C'est officiel ! Paul Lacombe au programme du Festival de Radio-France 2015

    Après beaucoup d'efforts depuis cinq ans pour faire reconnaître et réhabiliter la musique injustement oubliée du compositeur Carcassonnais Paul Lacombe - souvent contre vents et marées - je suis heureux et fier de vous annoncer la programmation de l'une de ses oeuvres au Festival de Radio-France en juillet prochain. J'avais connaissance de cette information depuis quelques mois, puisque j'avais été contacté par l'organisation afin de fournir la partition de l'oeuvre.

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    Le choix de la Sonate pour violoncelle et piano Op.100 n'est pas fortuit. J'avais fait interpréter cette pièce en 2012 par des amis instrumentistes de l'Orchestre régional du Limousin, dans le cadre du Festival de Carcassonne. A ce titre, je remercie l'équipe municipale de Monsieur Jean-Claude Pérez qui avait programmé ce concert. La captation vidéo postée par mes soins sur Youtube a fini de convaincre la programmatrice, d'inscrire cette pièce au Festival Radio-France 2015. J'associe également le travail et les contacts noués par Aude à la culture.

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    Paul Lacombe

    retrouve ainsi toute sa place aux côtés des compositeurs Languedociens :

    Déodat de Séverac, Émile Paladilhe, Jane Vieu et Bruno Mantovani.

    J'ai récemment rencontré Monsieur Alain Duault (Radio-Classique) à qui j'ai offert la biographie que j'ai écrite sur Paul Lacombe. Il ne manque plus désormais que l'enregistrement d'un Cd afin de donner à entendre au public toute la délicatesse d'une musique bêtement snobée à Carcassonne par les décideurs culturels, les directeurs de conservatoire, les professeurs et les musiciens. Il est vrai qu'il vaut mieux enfoncer des portes ouvertes ou sauter sur sa chaise comme un cabri en criant : Mozart, Mozart, Mozart... Quel manque de curiosité ! Je n'espère plus rien de Carcassonne, mais que y a-t-il vraiment encore à espérer d'une ville où la culture est enfermée dans des dogmes, des luttes politiques partisanes, des jalousies ?

    Rendez-vous

    Corum de Montpellier

    (Salle Pasteur)

    15 Juillet 2015

    à 18h

    (Entrée libre)

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    Une pensée amicale pour M. Georges Bruyère

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  • L'insidieux bétonnage du poumon vert de Carcassonne...

    Ah! Quelle était belle ma Cité lorsque je l'apercevais depuis le béal longeant le quartier de la Barbacane, s'écriait tristement une riveraine en 1991. La municipalité faisant fi sûrement de la prescription de la DREAL concernant l'inconstructibilité du périmètre protégé autour de la Cité, venait de délivrer un permis de construire pour l'édification sur deux étages d'une résidence pour personne âgées.

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    La zone en rouge délimite le périmètre inconstructible autour de la Cité.

    (Source: DIREN)

    L'ancien terrain maraîcher, situé en zone inondable, allait bientôt accueillir engins de terrassement, pelleteuse et bétonnières. Cette transformation d'un paysage bucolique en zone constructible avait déjà débuté lors des travaux de mise en sens unique de la rue Barbacane en 1986, par le percement et le goudronnage de la rue Dujardin-Beaumetz. La résidence en question se trouve comprise entre les deux voies...

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    5280 m2 de terrain, 3300 m2 au plancher, 7,5 m de hauteur au sol. Ce sont les dimension de la résidence de 73 chambres pour personnes âgées, livrée en juin 1991. Le bâtiment dessiné en L, s'étend sur 46 mètres dans la rue Barbacane et sur 68 mètres, rue Dujardin-Beaumetz. Le chantier a été confié à une énorme entreprise de travaux publics : La SPIE

    L'architecte de Montpellier indique :

    "Nous avons fait attention à ce que toitures (tuiles vieillies) , crépis extérieurs (couleur étudiée) et tout le reste soit dans le ton. Même philosophie au niveau de la façade qui sera rythmée par de petits éléments faisant sallie."

    L'avis d'un riverain en 1991 :

    "De la route, on voyait bien la Cité. Le 14 juillet, les Carcassonnais s'y pressaient nombreux. Magnifique ! De la Cité, on ne verra plus que la girouette. Et encore..."

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    Voici la résidence aujourd'hui

    Une nouvelle polémique sur la construction d'un parking sur les terrains de l'île agite le landerneau Carcassonnais. Situé sur l'emplacement des 220 millions d'euros d'un Centre de congrés qui ne vit jamais le jour et que les Carcassonnais durent rembourser pendant 20 ans, ce nouveau bétonnage s'attaque à un des derniers poumons verts de la ville.

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    Le jardin extraordinaire présenté à la presse

    Ce projet de M. Larrat a été abandonné par la municipalité Pérez, qui promit d'y faire un jardin extraordinaire en 2009. Faute de crédits ou de volonté, l'idée écologique de Tamara Rivel se perdit peu à peu dans les couloirs sombres du service de l'urbanisme comme Trencavel dans les oubliettes de la Cité. Tant et si bien que M. Larrat, revenu aux affaires de la ville, décide de mettre à exécution son projet de 2008. Moralité ? Verdure contre béton, c'est toujours le dernier nommé qui avance dans Carcassonne depuis plus de 30 ans.

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    © Julien Roche

    Dès cet été, les gaz d'échappement viendront polluer l'air de l'île. C'est paraît-il le prix à payer pour supprimer les véhicules de la place Saint-Gimer. Une meilleure idée aurait été peut-être de créer un parking de délestage hors de la ville, avec des navettes gratuites pour amener les touristes à la Cité. Au Mont Saint-Michel, ils n'en sont pas morts. Et puis, il est impossible là-bas de bâtir sur le sable...

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