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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 357

  • L'histoire de la SOMECA (Société Méridionale de Caoutchouc)

    Tout commence en 1925 quand Michel Talmier fait l'acquisition d'un terrain sur la rive gauche du Canal du midi, exactement à l'angle des rues Crozals et Pierre Sémard. C'est là qu'il fonde une usine de caoutchouc spécialisée dans le rechapage des pneus.

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    Vue sur l'ancienne usine Talmier

    À cette époque, les usines sont au coeur de la ville et indisposent sérieusement les riverains. L'allée d'Iéna est à deux pas de là, l'artère industrielle de la ville. C'est à cause d'un incendie dans ses entrepôts, que Michel Talmier est contraint - dix ans plus tard - de rechercher un nouvel emplacement pour son usine. Le choix va se porter en 1936 sur d'anciennes terres viticoles appartenant autrefois au domaine de St-Jean de Brucafel. À la sortie de la ville, en contrebas du Canal du midi et de la route Minervoise, les futurs bâtiments industriels seront bâtis à proximité du fleuve. Ceci pour plusieurs raisons : la première étant la grandeur de terrains s'étendant sur 9 hectares ; la seconde, la proximité avec le fleuve dont on pourra tirer une force hydraulique capable d'alimenter l'usine en l'électricité.

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    La SOMECA en 1955

    Les bâtiments s'étendent sur une superficie de 12000 m2. En bordure du fleuve, Michel Talmier utilise et agrandit le béal qui, au XIXe siècle, acheminait l'eau vers la minoterie de St-Jean.

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    © Jacques Blanco

    Le béal vers la centrale

    Il le coupe à la hauteur d'une petite centrale électrique qu'il fait bâtir au-dessus de celui-ci.

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    © Jacques Blanco

    La centrale électrique ci-dessus possédait une turbine installée en 1939. 

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    À son niveau, le coursier de fuite rejetait l'eau dans l'Aude. L'électricité produite par cette centrale n'étant pas suffisante pour faire tourner l'ensemble de l'usine, un contrat fut conclu avec la SMTF (Société Méridionale de Transport de Force).

    La production

    En 1964, ce sont près de 500 employés qui travaillent à la SOMECA. Elle tournait de jour et de nuit grâce au système d'organisation du travail des trois-huit. Comme me l'a indiqué M. Jacques Talmier, l'usine recyclait du caoutchouc provenant de pneus usagers. Des "ramasseurs" comme les "pellarots" pour les chiffons, étaient rémunérés pour cela. Ces vieux pneus réduits en poudrette se retrouvaient ensuite à nouveau traités par vulcanisation à 200°, afin d'être transformés pour divers équipements automobiles : pédales de frein, tapis, déflecteurs, joints, butoirs pour pare-chocs, etc.

    Le déclin

    Au temps fort de l'activité industrielle, la SOMECA fournissait comme sous-traitant l'ensemble des marques automobiles françaises (Peugeot, Simca, Citroën et Renault) ; à étranger, notons Fiat et Volkswagen. Concurrencé par le PVC, le regroupement et la disparition de plusieurs marques dans un secteur mondialisé, la SOMECA vit ses effectifs fondre durant les années 70. En 1981, l'usine jusque-là familiale passe sous contrôle du groupe Hutchinson, avant d'être mise en redressement judiciaire en 1997. C'est alors que les société Stankiewitcz, filiale du groupe allemand Phoenix, se propose de reprendre l'usine avec 80 des 93 salariés. Finalement, le projet n'est pas accepté par le conseil de surveillance du groupe. La SOMECA est rachetée en 1999 par ELASTISOL de Montauban, spécialisée dans les équipements sportifs et aires de jeux et conserve 25 emplois.

    Les hangars de l'ancienne usine ont été achetés par M. Yves Feres et loués comme entrepôts. En 2011, le propriétaire annonce dans la presse la mutation de la SOMECA en un ensemble ludique et économique. Il a pour projet la construction d'un centre de congrès, une salle de spectacle, une zone commerciale, etc. Le tout financé entièrement par des fonds privés. Il semblerait que l'aire de grand passage réalisée par la Communauté d'agglomération un peu plus loin, ait enterrée définitivement un projet porteur pour la ville.

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    La cheminée de l'usine

    Crédit photos

    Collection Martial Andrieu

    Un grand merci à J. Blanco qui a pu obtenir les autorisations permettant d'accéder à la centrale électrique.

    Sources

    M. Jacques Talmier que je remercie

    La dépêche / C. Marquié / 2014

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  • L'abbé Paul Belloc

    L'abbé Paul Belloc est décédé il y a quelques années à l'âge de 86 ans. En 1939, il est mobilisé à Narbonne comme Lieutenant au 143e régiment d'infanterie. En mai 1940, il est en Lorraine puis avec la première armée du nord en Belgique. Il fait partie de ceux qui ont connu la débacle à Dunkerque. Il est alors fait prisonnier et passera plusieurs années à l'Offlag IV D en Silésie.

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    L'église du Sacré-coeur

    A son retour, il devient bâtisseur et fait ériger l'église du Sacré Coeur sur l'emplacement du terrain de sport de l'ancien lycée dans le quartier de la Pierre Blanche. Cette nouvelle église sera consacrée en 1954 par Mgr Pierre-Marie Puech. Il est à cette époque Vicaire de St-Vincent.

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    L'abbé Paul Belloc

    En décembre 1983, il est élu doyen du chapitre cathédrale pendant 10 ans puis, doyen émérite à la fin de sa vie. Tous ceux qui se souviennent de l'abbé Belloc, en parlent comme d'un homme de foi à la dévotion sans égale.

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    © Chroniques de Carcassonne 

    Réception de la Reine mère d'Angleterre.

    (27 mai 1989)

    En décembre 1983, il est élu Doyen du chapitre cathédrale pendant 10 ans puis, Doyen émérite à la fin de sa vie. Tous ceux qui se souviennent de l'abbé Belloc, en parlent comme d'un homme de foi à la dévotion sans égale.

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  • Souvenirs de la station service Bosch, avenue Arthur Mullot

    Il était une fois une petite station service tenue par Marthe et Raymond Bosch vers 1947. Elle était située sur l'avenue Arthur Mullot, juste avant le pont neuf et à gauche en allant vers Narbonne.

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    Marthe, Constance et Raymond Bosch devant leur station service vers 1947

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    Les pompes distribuaient de l'essence de la CIP

    (Compagnie Internationale de pétrole)

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    Voici un ancien bidon d'essence de la CIP datant de 1935. A cette époque on vendait l'essence dans des jéricanes. Le logo de la CIP était formé par des ancres de marine.

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    La station service avec l'enseigne Motricine

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    Affiche pour l'essence Motricine

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    Un triste jour où Marthe Bosch descendait à bicyclette l'avenue du général Leclerc, elle fut percutuée par l'arrière par un camion de transport Batut. La petite Constance perdait ainsi sa pauvre maman dans des circonstances bien injustes. La famille fut expulsée de la station service et retrouva même ses meubles sur le trottoir. Fort heureusement, il y eut de la solidarité et on leur trouva un logement. Ainsi s'acheva la petite station Bosch de l'avenue Arthur Mullot.

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    Le photographe Fichot était installé sur l'emplacement de la station service

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